Discours d'Etzer Vilaire à la mémoire des héros de l'Indépendance, de Charlemagne Péralte... 

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Tuesday, August 13, 2019

Les États-Unis refuseront la nationalité aux immigrants bénéficiant d’aides publiques


« Avec la réglementation des charges pour la société, le gouvernement du président Trump défend à nouveau les idéaux d’autonomie et de responsabilité individuelle, en s’assurant que les immigrants sont capables de subvenir à leurs besoins et de réussir ici, en Amérique », a déclaré Ken Cuccinelli, le directeur par intérim des services d’immigration américains.

Cette nouvelle réglementation « protégera les contribuables américains, préservera notre système d’aides publiques pour les Américains vulnérables et fera respecter la loi », note un communiqué de la Maison Blanche.

Les immigrants qui seront jugés susceptibles de devenir des « charges pour la société » se verront refuser l’accès au territoire. HERIKA MARTINEZ / AFP

C’est une nouvelle mesure qui illustre le durcissement législatif visant les migrants aux États-Unis sous l’administration de Donald Trump. Washington a annoncé, lundi 12 août, que la nationalité américaine serait désormais refusée aux immigrants bénéficiant de prestations sociales, comme des soins subventionnés ou une allocation logement. Ces mesures ciblent des millions de travailleurs majoritairement hispaniques, occupant généralement des emplois peu rémunérés.

Les immigrants qui seront jugés susceptibles de devenir des « charges pour la société » se verront refuser l’accès au territoire. Ceux qui sont déjà aux Ètats-Unis se verront refuser la « carte verte », le permis de séjour américain, précise une nouvelle réglementation publiée par la Maison Blanche. S’ils ont déjà une « carte verte », ils ne pourront pas obtenir la nationalité américaine.

La nouvelle réglementation vise les immigrants démunis qui bénéficient à leur arrivée sur le territoire américain, pendant une période limitée, d’allocations logement ou de bons alimentaires. Elle est aussi destinée à décourager les candidats à l’immigration peu qualifiés qui espèrent obtenir l’asile aux États-Unis.

Source:AFP







Friday, January 26, 2018

HAÏTI – CHILI DES LARMES DE SANG POUR JOANE FLORVIL ET JOHN BENJAMIN

Première de deux parties
Joane Florvil entre les mains de ses geôliers
Par Eddy Cavé
Ottawa, le6 janvier 2018       
                                                      

Cet article en deux parties est la suite d’une réflexion déclenchée par le spectacle donné au théâtre CAOPOLICAN de  Santiago du Chili  le 16 décembre dernier par l’ex-président Michel Martelly. L’auteur a étudié au Chili dans les années 1960 et il analyse les problèmes de l’immigration haïtienne actuelle au Chili à la lumière de ses souvenirs d’étudiant.

J’avais à peine terminé l’article intitulée « Entre la nostalgie et l'espoir »  publié dans Le Nouvelliste du 27 décembre que je voyais mes raisons d’espérer s’effriter au rythme de mes lectures et de mes réflexions sur ce sujet. Après la mort violente, en août dernier,  de Joane Florvil emprisonnée et maltraitée par des carabiniers au Chili, j’apprenais cette semaine celle du jeune John Benjamin, victime de la rage du propriétaire de son logement. Tandis que Joane  avait était faussement accusée d’avoir laissé sans surveillance sa fillette de trois mois, John  a été battu à mort  par suite d’un différend portant sur l’équivalent d’une dizaine de dollars US. Dans les deux cas, on était en présence de meurtres imputables, directement ou indirectement,  à d’évidentes  tensions sociales non contrôlées ou mal gérées par la société d’accueil.

Joane Florvil 
Âgée de 28 ans, Joane Florvil  avait été arrêtée le 30 août dernier par des policiers qui lui assénèrent, selon la presse locale,  de coups violents à  la tête. Le lendemain matin, elle succombait des suites de ces mauvais traitements. L’explication fournie par les autorités est qu’elle se serait elle-même cogné la tête contre un mur de la prison et serait morte « de blessures auto-infligées ». Le genre d’explications qu’on entend dans les États  racistes des États-Unis. À peine croyable que cela ait pu se produire sur la terre de Salvador Allende !

La communauté haïtienne de sa localité a rejeté en bloc la thèse de l’abandon de l’enfant. Selon les personnes interrogées, Joane Florvil l’aurait  plutôt confié  à une amie « afin de porter plainte contre un Chilien qui lui avait  volé son portefeuille. » Il n’en fallait pas plus pour alimenter la vague de xénophobie déclenchée par l’arrivée massive de ces Noirs considérés comme des voleurs d’emplois et de plus en plus comme des indésirables. À preuve, le commentaire suivant posté dans Loop News peu de temps après le décès : 

« Heureusement, avec des nouvelles comme celle-ci, les Haïtiens comprennent qu'ils ne sont pas les bienvenus au Chili. Cette femme a abandonné sa fille, la police l'a arrêtée et elle s'est finalement cogné la tête contre un mur de son plein gré. Elle est au Chili depuis plus d'un an et n'a pas pu apprendre l'espagnol. Elle criait et se plaignait en créole, comme si nous, les Chiliens, devions la comprendre. Les Chiliens n'ont pas à apprendre le créole au Chili. »

La lune de miel avec le Chili était donc terminée, et il fallait déjà s’attendre au pire.

John Benjamin
John Benjamin,
peu avant sa mort
Moins de trois mois après le meurtre de Joane Florvil, celui de John Benjamin, en pleine période de Noël, a plongé de nouveau  la communauté haïtienne dans la consternation. Pour mettre un terme à une chaude discussion  relative à une simple question de facture d’eau, le propriétaire du logement, Christofer Yáñez Olivares,  piquait une crise de colère et rouait de coups le jeune Haïtien sans défense. Transporté d’urgence dans un centre hospitalier voisin, John devait, lui aussi,  succomber  à ses blessures. Comme sa compatriote Joane. Tout ce qu’on sait pour l’instant, c’est que l’agresseur a été placé en détention préventive.

Élégant, affable, John vivait à Santiago, dans la localité de Conchali, et il avait bien commencé à s’intégrer  à la société chilienne. Il avait même fait venir un membre de sa famille, ce qui le mettait à l’étroit dans son budget et expliquait le problème avec la facture d’eau. Était-ce cela  le vrai mobile du meurtre?  À mon avis, la véritable cause réside dans un penchant mal comprimé pour la violence, le conservatisme de la société chilienne, ses instincts de supériorité, les paradoxes de cette société plus attachée à ses origines européennes qu’à ses racines indigènes, etc. La télévision chilienne a montré un grand nombre de scènes illustrant la colère, les appels à la justice et  le désespoir que la nouvelle de ce meurtre a déclenchés parmi les Haïtiens.

Comme Joane Florvil et comme tous les autres compatriotes assassinés en République Dominicaine, John Benjamin a payé de sa vie l’irresponsabilité, l’incompétence et la cupidité de nos dirigeants. De ces gens sans vision ni conscience nationale dont le principal souci est de déverser dans les ports et aéroports étrangers la masse des jeunes qu’ils privent de tout moyen de subsistance.

De l’espoir à la désillusion
En écrivant l’article, je savais certes que 50 ans, c’est très peu dans la vie des peuples et qu’il était très improbable que le Chili des années 1960 se soit transformé en si peu de temps  en un pôle d’attraction de tout repos  pour des dizaines de milliers de sans-emploi noirs. J’avoue aussi que j’étais très circonspect, mais je préférais croire en la vertu des autres.  En la générosité des peuples, en la solidarité humaine et en l’humanisme international  pendant que s’accumulaient un grand nombre de preuves à l’effet contraire. 

Le Chili, nouvel Eldorado des Haïtiens
Dans mes questionnements toutefois,  je me disais que Michelle Bachelet avait probablement fait en connaissance de cause le pari d’entrer dans l’histoire comme le pendant d’Angela Merkel  dans le Cône Sud de l’Amérique.  Les illusions d’optique dues à l’éloignement et à la tentation bien connue des vœux pieux avaient  eu raison de la logique et j’avais sombré dans l’utopie. Au vu de l’assassinat de ces deux paisibles compatriotes, le vœu que mes amis chiliens «europhiles»  jusqu’à la moelle se soient en un demi-siècle métamorphosés en des citoyens tolérants et pacifiques a volé en éclats. Et le réveil pour moi a été brutal.

En cette fin d’année 2017 où  je pleure l’assassinat de Joane et de John, je me demande, décontenancé, si cette émigration massive commencée dans l’euphorie avait la moindre chance de finir autrement que dans le conflit permanent et le départ  de nos compatriotes vers d’autres cieux  où personne ne voudra encore de nous. Même pas au pays natal!

Les signes avant-coureurs de l’échec
Haïti  était encore en plein dans sa lune de miel avec le Chili que l’horizon a commencé à s’assombrir. Je retiendrai deux éléments à ce sujet : le différend sur le transport aérien entre ces deux pays et  les nombreux reportages réalisés au Chili  sur les réactions de la population à l’arrivée massive des travailleurs étrangers. Les lecteurs intéressés par ce sujet  trouveront dans Google et dans la plateforme YouTube des réponses à la plupart de leurs questions.

Le différend sur le transport aérien
L'avion interdit de vol en Haïti en septembre 2017
À la fin de septembre dernier, il s’est produit à l’aéroport international de Port-au-Prince un incident dont la portée profonde n’a pas été immédiatement comprise. Le Chili ayant mis unilatéralement fin à une liaison Port-au-Prince-Santiago assurée par la compagnie haïtienne Sunrise Airways, l’Office national de l’aviation civile d’Haïti, l’OFNAC, refusa de renouveler le permis de vol de la compagnie chilienne Latin American Wings (LAW) qui venait de transporter, en moins d’un an, plus de 20 000 passagers au Chili. Le bras de fer dura plusieurs jours au cours desquels le Chili sortit son artillerie lourde et imposa son point de vue. La preuve que, même dans la coopération Sud-Sud, les États n’ont pas d’amis, mais plutôt des intérêts. Et que l’aide internationale et les déclarations d’amitié sont la plupart du temps au service des intérêts commerciaux. On pouvait dès lors s’attendre au pire.

Dans les négociations, le Chili a souligné que sa diaspora haïtienne avait transféré 36  millions de dollars en Haïti en 2016, ce qui faisait.de lui la deuxième source de transferts de migrants d’Haïti. Sous-entendu,  un partenaire commercial privilégié à exempter de l’application du principe de la réciprocité dans le transport aérien. Le commerce inégal s’affirmait dans toute sa laideur  dans le Tiers-Monde. Sunrise n’a toujours pas eu gain de cause.

Si l’ensemble des transferts des Haïtiens de l’étranger se chiffre à 2 milliards par année, on  ne voit pas comment le Chili peut prétendre être le deuxième fournisseur mondial de paiements de transfert d’Haïti. En réalité, personne ou presque ne prend au sérieux la prétendue valse de millions qui se danse depuis deux ou trois ans entre Haïti et le Chili. Des millions qui  partent d’Haïti et qui reviennent à un rythme étourdissant. Vrai ou faux, cet argument se répète inlassablement et il a  contribué à empoisonner le débat sur le poids de l’immigration haïtienne au Chili : les Haïtiens sont en train de modifier le paysage social du pays et de voler un grand nombre d’emplois aux Chiliens, tout en puisant 3 millions de dollars par mois dans les réserves de devises du pays.

Dans la deuxième partie, nous passons en revue les reportages réalisés par la télévision chilienne sur l’immigration haïtienne, l’échec de la tentative d’ouverture du Chili à ses voisins, ainsi que quelques exemples de réussite personnelle d’émigrés haïtiens dans ce pays.

Friday, January 12, 2018

Donald Trump traite Haïti de pays « trou de merde »

Trump fustige l'immigration venant des pays «trou de merde»

Donald Trump  à la Maison Blanche ( Jeudi 11 janvier 2018)

Le président américain a qualifié jeudi plusieurs nations africaines ainsi qu'Haïti de pays «trou de merde».

Le président des Etats-Unis Donald Trump  s'est emporté jeudi lors d'une réunion avec des parlementaires à la Maison Blanche sur l'immigration qualifiant, plusieurs nations africaines ainsi qu'Haïti de pays «trou de merde».

Le journal américain Washington Post a rapporté que l’évocation du dossier a chatouillé les nerfs du président américain. Au point qu’il aurait déclaré : 

Why are we having all these people from shithole countries come here?” President Trump said, referring to African countries and Haiti, according to two people briefed on the Oval Office meeting.

« Pourquoi avons-nous tous ces gens de pays « shithole » (trou de merde) à venir ici? », faisant référence clairement à Haïti, Le Savador et les pays africains.

Le président républicain recevait dans le Bureau ovale plusieurs sénateurs, dont le républicain Lindsey Graham et le démocrate Richard Durbin, pour évoquer un projet bipartisan proposant de limiter le regroupement familial et de restreindre l'accès à la loterie pour la carte verte. En échange, l'accord permettrait d'éviter l'expulsion de milliers de jeunes, souvent arrivés enfants aux Etats-Unis.

«Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de « trou de merde  » viennent ici ?», a demandé le président Trump lors des discussions, selon le quotidien qui cite plusieurs sources anonymes. Selon elles, l'homme d'affaires devenu président faisait référence à des pays d'Afrique ainsi qu'à Haïti et le Salvador, expliquant que les États-Unis devraient plutôt accueillir des ressortissants de la Norvège, dont il a rencontré la Première ministre la veille. «Pourquoi avons-nous besoin de plus d'Haïtiens ?», aurait encore demandé le président, selon le quotidien.

De son côté, le «New York Times», qui fait état également des mêmes propos du président, citant des participants non identifiés à la réunion, avait rapporté en juin dernier que Donald Trump avait assuré lors d'une autre réunion sur l'immigration, que les Haïtiens «ont tous le sida». La Maison Blanche avait démenti. Toujours de même source, les sénateurs présents ont été déconcertés par ces propos.

Président «raciste»
Membre du Congrès, le démocrate Luis Gutierrez a réagi en déclarant: «Nous pouvons dire maintenant avec 100% de certitude que le président est un raciste qui ne partage pas les valeurs inscrites dans notre Constitution». Sa collègue républicaine Mia Love, d'ascendance haïtienne, a jugé pour sa part «désobligeants» et «clivants» les propos présidentiels et demandé des excuses. «Cette attitude est inacceptable de la part du chef de notre nation», a-t-elle déclaré dans un communiqué.

La Maison Blanche n'a pas nié que le président américain a tenu ces propos. «Certaines personnalités politiques à Washington choisissent de se battre pour des pays étrangers, mais le président Trump se battra toujours pour le peuple américain», a souligné un porte-parole de l'exécutif, Raj Shah, dans un communiqué.

«Comme d'autres nations ayant une immigration fondée sur le mérite, le président Trump se bat pour des solutions durables qui renforcent notre pays en accueillant ceux qui contribuent à notre société, font croître notre économie et s'assimilent à notre grande nation», a-t-il poursuivi.

Les parlementaires étaient présents pour évoquer les discussions entre les responsables des deux partis pour encadrer le sort des «Dreamers», les jeunes bénéficiaires du programme appelé Daca (Deferred Action for Childhood Arrival), hérité de l'administration Barack Obama.

Les négociations sont ardues entre la Maison Blanche et les parlementaires sur ce projet. En septembre, le président Trump a abrogé le programme qui a permis à 690 000 jeunes, entrés illégalement aux États-Unis alors qu'ils étaient enfants, de travailler et d'étudier en toute légalité en les protégeant de l'expulsion. Il a donné jusqu'au 5 mars au Congrès pour trouver un compromis. (afp/nxp)

Sources combinées y compris  24 heures News

Thursday, March 2, 2017

Donald Trump, les illuminés de l’Europe et les immigrants (Part - 1)

 Max Dorismond Mx20005@yahoo.ca
Donald Trump
À jouer avec les poignées des portes de l’enfer, c’est continuer avec cynisme à taper sur les nerfs des plus fragilisés, des étrangers en déroute, des plus mal-pris. C’est hypothéquer la paix sur terre en ajoutant des nombres morbides à la somme de drames qui tourmentent l’univers. Les souvenirs, les stigmates sont encore vifs, malgré les années écoulées depuis la seconde grande guerre. Le dernier hurluberlu de l’Europe, narcissique au plus profond de lui même, qui rêvait d’inventer une race plus blanche que blanche avait totalement chambardé l’histoire mondiale par des crimes innommables. Nul ne pensait revivre aussi tôt la venue d’un second cinglé, car selon les caprices de l'histoire, ces rares numéros  devraient surgir de siècle en siècle et non à chaque semaine. L'égocentrisme triomphant et malfaisant de Donald Trump et des illuminés de l’Europe, tels les Le Pen, les Nigel Farage, les Geerts Wilders, donne froid dans le dos et inspire un profond malaise tout en laissant poindre en perspective le spectre d’une troisième guerre mondiale.

Avant nous, le paradis
« Chacun de nous est l'immigrant de quelqu'un » selon un vieil adage. Depuis la naissance du monde, soulignent les anthropologues, depuis l’ère de la glaciation, le déplacement des humains s’effectuait surtout du nord vers le sud. Le taux de mélanine augmentait ou rétrécissait au fur et à mesure des régions sédentarisées, d’où la conclusion des scientifiques que le génome humain est exclusif et que nous venons tous d’un seul groupe. Il n’y a ni Noirs, ni Jaunes, ni Blancs. La notion de races ne caractérise purement et simplement que les animaux. Nous sommes uniques, quoiqu’en disent les sceptiques. Le trouble a débuté à partir du moment où le premier humain a délimité son territoire par  des clôtures. Le mot égoïsme en a trouvé sa notoriété. Au temps des hommes de Cro-Magnon, le titre de propriété n’existait pas. Vivre ne soufrait d’aucune complication. La division existentielle d’aujourd’hui est artificielle. Elle est destinée avant tout à masquer des ambitions démesurées, à légitimer des rêves chimériques nés dans le subconscient de certains défroqués. Ne laissons pas les profiteurs surfer sur la vague au bénéfice de leur hallucination.

Surprise et appréhension
Nigel Farage avec Donald Trump  après sa victoire
En tant qu’immigrant, originaire « d'un pays qu'on a oublié d'aimer » malgré qu’il ait permis aux hommes de bonne volonté d’inoculer un zeste de bonne conscience à l’humanité entière, je suis tombé des nues.  J’ai failli perdre le nord à l’idée de voir, en plein XXIe siècle, des démagogues, sans visage, imposer avec désinvolture leur vision d’un monde expurgé d’immigrants. J’ai peur pour mes enfants et ceux de mes frères nègres et leurs descendants. J’éprouve de la crainte pour le futur de l’humanité. Les fous se réveillent et les tocsins de la géhenne ne tardent pas à sonner le glas.

Racisme extrême
J’ai encore en mémoire, des souvenirs lugubres qui viennent me hanter en cette époque de haute tension, au risque d’appréhender leur concrétisation si les illuminés d’aujourd’hui passent de la parole aux actes dans le confort et l’indifférence.

Geert Wilders
Au cours de la première guerre mondiale, suite à la raclée qu’avait reçue l’Allemagne des mains des Français, plusieurs Africains des colonies, appelés en renfort pour aider l'Europe, s’étaient établis en Rhénanie, ancien territoire allemand relocalisé sous la bannière française de 1918 à 1935. Quant au début de la deuxième guerre, l’Allemagne avait pris sa revanche en se réappropriant ses terres tout en occupant à son tour la France, ces colorés occupants ont dû payer cher, très cher, cette alliance « contre-nature » que la thématique propagandiste nazie dénomma la « Honte noire ». Ils furent humiliés, gazés, assassinés, comme les juifs, sans autre forme de procès. Leurs descendants, la plupart des métis,  connus sous l’appellation de « bâtards de la Rhénanie », fruits de leurs unions avec des Allemandes, furent stérilisés de force pour qu’il n’y eût aucune descendance germanique d’origine africaine.
L'invention du racisme  - Pascal Blanchard

Dans la foulée de la résistance clandestine, quelques haïtiens aussi, une centaine environ, résidants ou étudiants en France avaient fait les frais de quelques rapts notoires. Citons entre autres Charles Duchatellier, un certain Dr. Couba, originaire de Jérémie et les deux frères Christian et Jean Nicolas. Ce dernier, très astucieux, déporté au camp d’extermination de Buchenwald en est ressorti vivant. (1).

Nos populistes démagogues rêvent-ils de cette répétition dégradante? Je doute de la négativité de leur réponse. Comme eux aujourd’hui, Adolf Hitler et ses fanatiques avaient les étrangers en horreur.

Par:Max Dorismond Mx20005@yahoo.ca
Image associée

(1) : « Noirs dans les camps nazis » de Serge Bilé. Jean Nicolas, d’origine haïtienne avait usurpé letitre de médecin sous le nom de John Nichols dans le Camp de Buchenwal. Certains prisonniers juifs avaient cité son nom lors du procès de Nuremberg pour son talent et les bienfaits prodigués.

Saturday, September 3, 2016

Donald Trump à la Maison Blanche: une histoire pour se faire peur?

Donald Trump lors de son discours sur l'immigration le mercredi 31 Août 2016
Par: Herve Gilbert herve.gilbert@gmail.com

Une grande méfiance s’installe au sein d’une bonne partie de la société américaine et même dans un secteur républicain avec l’éventualité de l’élection d’un Donald Trump comme président des États-Unis.


Après sa visite surprise et controversée au Mexique à l’invitation du président mexicain Enrique Peña Nieto, et moins de trois heures après que ce dernier lui ait affirmé qu'il ne verserait pas un centime dans l'érection d’un mur frontalier séparant le Mexique des États-Unis, dans un discours phare de la soirée sur l’immigration,  il a affirmé à nouveau  vouloir  construire  "un grand mur" sur la frontière sud des États-Unis, lequel  sera construit aux frais du Mexique qui, selon Trump, ne le sait pas encore.

Le candidat républicain, lors de son envolée de plus d’une heure, a aussi révélé, qu'il n'y aurait aucun espoir de régularisation pour les quelque 11 millions de clandestins présents aux États-Unis.  Trump a dévoilé donc un programme politique, de l’avis de plus d’un, qui va à l’encontre d’un processus d’adoucissement de l’immigration des mexicains et autres illégaux vivant aux États-Unis.

Trump montre une dizaine de parents américains victimes
des immigrants illégaux aux Etat-Unis.                           
En effet, dans un programme en 10 points, le candidat à la présidence Donald Trump a mis l'accent sur l'insécurité et les crimes commis par des immigrants illégaux en présentant une dizaine de parents victimes de ces crimes…  En outre, Il a promis dans son discours de mercredi soir de mettre fin au pouvoir des cartels de stupéfiants au Mexique, et de faire cesser également les trafics d’armes entre le Mexique et les États-Unis. Il a ensuite élaboré un programme dur contre l'immigration illégale, affirmant qu’il imposera “des tests de dépistage idéologique” aux personnes souhaitant émigrer aux États-Unis, sur le modèle de ceux mis en place pendant la guerre froide. Dans l’esprit du milliardaire, ces mesures permettraient d’identifier de possibles extrémistes.

Il entend aussi tripler le nombre d'agents du service fédéral d'immigration (ICE) et créer une force spéciale de déportation de 5000 policiers frontaliers, en plus des quelque 20.000 existant, en justifiant ainsi une tolérance zéro pour les criminels étrangers. Le candidat républicain veut aussi renforcer les contrôles sur les visiteurs pour empêcher le dépassement de visas, réformer le système de visas et donner la priorité à l'immigration légale "selon le mérite, les compétences", repoussant aussi l’idée d'une quelconque amnistie… Il promet en fin de compte de fermer l'accès à toutes les allocations monétaires "qui ne doivent bénéficier qu'aux citoyens et immigrants légaux", qu'à ceux qui partagent les valeurs de « l'Amérique » et aiment ce pays.

L'incroyable Donald Trump...
La question des visas a occupé une grande partie du discours du candidat qui a expliqué la nécessité du renforcement de leur contrôle, du développement d'un fichier biométrique et des poursuites contre ceux qui restent avec un visa périmé. S'en prenant toujours aux sans-papiers, Donald Trump a promis d'être impitoyable “dès la première heure” de son mandat au cours de laquelle il commencera par expulser au moins deux millions de clandestins "criminels". Une fois au bureau ‘oval’ de la Maison blanche, Il annulera immédiatement les décrets de régularisation temporaire signés par Barack Obama, et ordonnera l'expulsion immédiate de tout sans-papiers appréhendé pour des délits.

Selon lui, la politique d'Obama sur l'immigration a été faible et insensée et les immigrants illégaux reçoivent plus que ce qu'ils rendent à la société. D’après lui, Obama et Clinton ont affaibli la sécurité des États-Unis au moyen de frontières poreuses et l’admission de réfugiés qui représentent, toujours selon Trump, un danger potentiel.

Comment les clandestins installés ici depuis des années et sans casier judiciaire pourront-ils obtenir des papiers? "Ils n’auront qu’un moyen et un seul : retourner chez eux et faire une demande de ré-entrée, selon les règles du nouveau système d'immigration que je viens de décrire", a expliqué Donald Trump.

Trump veut un filtrage extrême 
Cependant un tel discours a peu de chance de séduire les classes des immigrés et les classes intellectuelles et moyennes qui représentent une partie importante de l’électorat.  Le plan de Trump au sujet de l’immigration est un véritable arsenal répressif susceptible de satisfaire seulement la base conservatrice de l'électorat républicain, toujours frustrée et en colère du fait qu’elle n’avait pas pu empêcher Obama d’accéder à la présidence des États-Unis. Donc, Trump exploite la colère de ce secteur aux États-Unis qui voit d’un mauvais œil la montée d'une classe moyenne diversifiée lui faisant concurrence avec intelligence, savoir-faire et vision.

Nous immigrants de partout dans le monde ne pouvons donc faire la politique de l’autruche en pensant que Trump ne sera pas élu… Dans une campagne électorale américaine de dénigrement tous azimuts, le vainqueur du 8 novembre sera le candidat qui attaquera le plus fort son adversaire, indépendamment de son argumentation et de son intégrité. 

Si Donald Trump devenait le prochain président des États-Unis le 8 novembre prochain, ce serait comme l’effet d’un ouragan déferlant aux États-Unis - où l’on verrait une vague de départs volontaires et forcés d’immigrants dits illégaux.  Autrement dit, « la vie de millions de familles d’immigrés et de leurs proches serait définitivement changée, en particulier celle des « rêveurs ainsi nommés » ou DREAMERS qui, depuis l’enfance, ont été élevés aux États-Unis de parents arrivés illégalement aux États-Unis. »


Hervé Gilbert 
Herve Gilbert