Discours d'Etzer Vilaire à la mémoire des héros de l'Indépendance, de Charlemagne Péralte... 

Saturday, October 19, 2019

Quand GRAHN réunit les Haïtiens et la diaspora par Visio-Conférence

Par Max Dorismond

Hier encore, certains congénères, surtout les prédateurs du pouvoir, les candidats en attente d’un poste quelconque en Haïti, se congratulaient sournoisement en leur for intérieur, lors du départ pour l’exil d’un potentiel concurrent, ou mieux, d’un éventuel emmerdeur. Dans leur tête, c’est un autre empêcheur de danser en rond qui vient de traverser la porte de Gorée1, la Porte du voyage sans retour.

Heureusement, grâce à la technologie, ils se sont royalement encornés dans leur hallucination. Le boomerang vient de les frapper en pleine face, car l’exilé est toujours là. Physiquement il est parti mais, par la magie du web, il est omniprésent et tient mordicus à se prononcer sur l’avenir de son pays abandonné sous la pression d’une incurie latente. La porte de Gorée est morte de sa belle mort.

En effet, depuis trois jours, l’invitation à la réunion du GRAHN avait été lancée et fixée pour la soirée du mercredi 16 octobre 2019 à 20:00. Les ordinateurs, les téléphones cellulaires ou autres interfaces étaient mis à disposition pour établir le lien. Ce n’est pas la première fois qu’une réunion par Visio-Conférence se tient au niveau du GRAHN pour discuter des affaires courantes. Mais celle-ci est assez spéciale, puisqu’elle concerne Haïti et sa descente irréversible en direction de l’enfer. L’heure extrêmement grave invite au sacrifice. 

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Gorée - La porte du voyage sans retour
Plus de 80 personnes étaient reliées via l’Internet. On remarquait tout le monde devant son écran. Citons pour exemple, le Dr. Charles Tardieu à P-au-P, le professeur Ludovic Comeau à Chicago, Charlot Lucien à Boston, le révérend père Romel Eustache à Mirebalais, le professeur Jean Moisset à Québec, le professeur Kénel Délusca en mission à Saint-Kitts, le Dr. Samuel Pierre, Édith George et Max Dorismond à Montréal, pour ne citer que ceux-là. Les branches européennes étaient absentes en raison du décalage horaire, à part le président de GRAHN-France en séjour aux USA. Il était 2:00 du matin en France et en Suisse.

La réunion par Visio-Conférence
Le but premier de cette rencontre, via l’ordinateur ou le téléphone de chacun, c’était de faire le point sur le document intitulé « La Passerelle » ou « Déclaration de sauvetage national » pour sortir, ou mieux, pour sauver Haïti des flots tumultueux qui menacent de l’engloutir.

C’est un document phare extrêmement détaillé et supporté par quasiment 107 associations et groupuscules évoluant sur le terrain en Haïti. Si la conviction est de la partie, voilà un projet susceptible d’encadrer toute action positive pour Voyé Haïti Monté2.

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Gorée: La dernière maison des esclaves
En partance pour l’Amérique
L’objectif premier de « La Passerelle », advenant une démission présidentielle, c’est d’offrir à la nation un encadrement éclairé pour éviter le chaos et l’enlisement de l’île, pour 25 années encore, dans le même katiouboumbé3 national d’aujourd’hui. En conséquence, elle souligne que « le retrait de l’équipe dirigeante actuelle devrait être organisé de façon à protéger les institutions républicaines, éviter le gaspillage des ressources publiques et prévenir un déchoucage4 généralisé qui ne pourrait qu’accroître la misère du peuple haïtien et retarder le développement économique du pays… ».

Certains points de la discussion ont retenu mon attention. Le Professeur Samuel Pierre a précisé que le GRAHN est un corps apolitique, un Think-Tank, qui, depuis sa fondation, émet des propositions et publie des documents et des ouvrages qu’aucun gouvernement n’a daigné feuilleter ou écouter. Le GRAHN n’a jamais endossé aucun pouvoir établi, préoccupé plutôt à œuvrer à long terme, pour une  Haïti  nouvelle, avec un haïtien tou nèf, un individu altruiste, désintéressé et rassembleur, avec une conscience nationale à toute épreuve travaillant au bien-être de ses congénères. Le Professeur déclara péremptoirement, « tout comme nous l’avons été sans relâche depuis 9 ans et 9 mois, nous continuerons sans relâche d’accompagner le pays vers un changement durable avec la même conviction et la même détermination ».

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Gorée - La dernière porte
Une autre intervention intéressante concerne la Constitution haïtienne que d’aucuns voudraient changer. En réponse, le Dr. Comeau précisa que « c’est une bonne constitution qu’il a récemment relue. Si elle était appliquée dans son essence, les prédateurs du Parlement n’auraient jamais pris le pouvoir en otage en mettant le pays sous coupe réglée, en siphonnant les caisses des institutions au gré de leur fantaisie et de leurs caprices ». Ce fut une discussion encourageante qui a remis les pendules à l’heure

En effet, cette salutaire réunion a balisé les chantiers pour inviter nos futurs gouvernants à la transparence. Ils sont condamnés à changer leur système de fonctionnement, leur structure de gestion ou le « Système » tout court, où l’ambiguïté des uns et la rapacité des autres nourrissent la confusion de l’esprit.

Partir, pour l’exilé, n’est plus un adieu à Haïti mais, un Au revoir. Messieurs les prédateurs, vous vous êtes trompés de siècle. Vous vous êtes trompés de rêve. La diaspora vous épie, le monde vous regarde aller. Avec l’intelligence artificielle, le monde est un livre ouvert. Vous êtes condamnés à évoluer avec une once d’humanité. Le temps du gestionnaire-prédateur est presque terminé. Vous ne pouvez plus voler, piller, ruiner et cacher le magot dans les jarres des paradis fiscaux comme avant: L’œil de Caïn vous épie matin et soir.

Max Dorismond Mx20005@yahoo.ca





Note -1 : Gorée ou l’île de Gorée est à la fois une île de l’océan Atlantique Nord située dans la baie de Dakar et l’une des 19 communes du Sénégal. C’est sur cette île qu’on gardait prisonniers les esclaves qui devraient être déportés en Amérique. C’est un symbole de la mémoire de la traite négrière. Elle est appelée « la porte du voyage sans retour ».
Note – 2 : Voye Haïti monté : Sortir le pays de son impasse. Aider le pays à progresser.
Note – 3 : Katiouboumbé : expression créole qu’on peut traduire par désordre total ou conflagration générale.
Note – 4 : Déchoucage : Expression créole qu’on peut traduire par déraciner, sortir brutalement de sa place


Friday, October 18, 2019

LE JEU FORCE À COUPER : EN FINIR AVEC L’ÈRE PHTK

Par : Antoine Lyonel Trouillot
Quelques-uns se seraient offusqués de l’action d’individus ayant voulu empêcher la tenue d’une séance au Sénat. Comme quelques-uns avaient demandé à la population de ne pas contrarier la rentrée des classes. Ce sont les larmes des derniers esprits chagrins nourris par un conservatisme jouant la carte du formalisme.

Le peuple, les secteurs organisés de la société, l’opposition ne sont pas responsables de cette impossibilité de vivre qu’est devenue la réalité haïtienne. Michel Martelly/Jovenel Moïse/PHTK ont conduit le pays à cette situation insurrectionnelle en considérant le pouvoir politique comme une source d’enrichissement personnel, en soumettant les institutions à une logique de gang, en se montrant les champions de la corruption, de l’incompétence et du mépris de la condition populaire, dans une alliance avec les secteurs les plus corrompus, réactionnaires et prisonniers de leurs préjugés, du monde des affaires. Et quel « intellectuel » ne sait pas que les revendications populaires prennent les formes qui leur sont nécessaires et possibles dans des situations particulières ! Que de rois, présidents, chefs d’État et de gouvernements, que d’institutions l’ont vécu lorsque la contradiction était devenue insupportable pour les peuples.

Des intellectuels, des analystes, de larges secteurs de la population, l’opposition le disaient depuis longtemps : il n’y a pas de réconciliation possible entre le PHTK et la population. Tout ce monde est en train, de manière un peu désorganisée mais probante, d’agir pour obtenir cette fin, et ni les votes achetés ni les armes de la répression et de l’usage politique du banditisme, ne pourront contenir cet élan, cette décision.

J’ai souvent cité ces mots de Léo Ferré, mais jamais ils n’ont été aussi près de la vérité. « Et ils ont mis la république au fond d’un vase, à reposer. Les experts ont analysé ce qu’il y avait au fond du vase : il n’y avait rien qu’un peu de vase ». Là où la phrase ne dit pas toute la vérité, c’est sur la quantité. Martelly/Moïse/PHTK, c’est beaucoup de vases.

Le PHTK, c’est le pouvoir de l’indignité et de l‘outrecuidance, le vice, l’obscurantisme, l’absence d’idéologie politique à part l’enrichissment personnel. Le PHTK, c’est tous les coups sont bons. Le PHTK c’est à moi le luxe, à toi la pénurie. Le PHTK c’est le parlement caverne d’on sait qui, les contrats hors-normes, les cabris à prix d’or, les votes achetés… Le PHTK, c’est Sganarelle et monsieur Lechat ; Cadet Jacques et madame Thazar ; Gwo Moso et maître Beurre-à-chat. Le PHTK, c’est le retour de préjugés sociaux qu’on croyait enterrés, la fête à quelques anciens et nouveaux riches, et ta gueule, monsieur le peuple, laisse-nous faire nos affaires. Le PHTK, c’est mensonge et vérité, comme deux faces d’une même médaille. Le mensonge des promesses non tenues, le mensonge formaliste en violation flagrante des principes dont il se réclame. Et la vérité ne vaut guère meux. Oui, j’ai menti et triché, et alors ? Le PHTK, c’est le scandale au quotidien, chaque jour une nouvelle « affaire » sur un vol ou détournement. Et aujourd’hui des assassins encagoulés qui tirent à hauteur d’homme. Le PHTK, c’est La Saline et Dermalog. Le PHTK, c’est l’expression la plus inculte et la plus ouvertement corrompue d’un système ayant produit et maintenu de inégalités socales inacceptables.

Le PHTK, c’est cette usine à produire du pire à laquelle Haïti aujourd’hui dit non. A quelle dignité citoyenne peut-on prétendre, en tant qu’enseignant ou entrepreneur, en tant que travailleur ou simple citoyen si l’on ne rejoint pas avec sa voix, son action, ce refus salvateur, en se retranchant derrière des considérations formalistes ou des intérêts individuels mesquins !

La fin de l’ère Martelly/Moïse/PHTK est devenue l’élément nécessaire pour atteindre les conditions de possibilité d’une démarche collective vers plus de justice et d’équité. Vers une vie digne de ce nom, tout simplement. Ils ne peuvent rester au pouvoir que par la corruption et la répression. Peut-on encore se donner des raisons d’être complice de cela ? Le silence et l’inaction sont aujourd’hui une complicité objective avec le crime et le vice. Si l’on n’a pas le courage de dire que notre survie collective, voire notre avenir, passent par la fin de cette triste mésaventure, à partir de quel lieu peut-on parler en tant que citoyen ? Le pays a besoin d’un sursaut de la part de tous, des progressistes issus de toutes les classes sociales,  pour sortir de la vase.


Antoine Lyonel Trouillot
Auteur

Thursday, October 10, 2019

Discours de Cantave :un cas flagrant de somnambulisme

Carl Murat Cantave
Président du Sénat haïtien

Par : Herve Gilbert

À écouter le discours élogieux du sénateur Carl Murat Cantave adressé au Parlement et au peuple haïtien, on tombe des nues, on se croirait dans la pièce satirique de la « Veuve éplorée ».

À l’enterrement de son mari, une veuve affligée a eu un regain de sursaut à l’écoute de l’oraison funèbre louangeant la vie de l’homme qui a partagé sa vie durant plus de 50 années, quand le   côté humain, fraternel, paternel, fidèle, responsable, courtois du décédé fut souligné. Oubliant momentanément sa douleur, prestement, elle délégua son fils pour qu’il aille vérifier de visu, s’ils ne se sont pas trompés de cadavre ou d’enterrement.
           
Et c’est précisément ce qui arriva, le 8 octobre 2019, à la nation entière, qui sursauta en entendant le président du Sénat déblatérer avec des expressions d’une autre époque, d’un autre siècle, décrivant l’auguste temple d’hier qui a changé de nom aujourd’hui. Un président audacieux dont sa clinique aux Gonaïves fut victime, il y a de cela une semaine, d’un déchoukage1 suivi d’un malencontreux incendie, à cause de son nom synonyme de malversations, de coups tordus.
           
À l’entendre discourir sur la mission des sénateurs, même si ses yeux sont grands ouverts, il est absent, il rêve, il est en plein délire. Somnambule, il les voit tous à travers  les nuages de cannabis : les Castel Démesmin, les Anténor Firmin, les Démesvar Délorme, les Émile St-Lot  qui sont en réalité, les Don Kato, les Gracia Delva, les Wilot Joseph etc... Il est en pleine hallucination. Réveille-le, quelqu’un. Il est devenu fou.
           
Aujourd’hui, plusieurs de ces personnages, sont des « sénateurs à signature ». Leurs noms de famille ont été commués en des sons disgracieux lorsque la foule déchaînée les croise sur leur route. À voir des vidéos sur les réseaux sociaux où certains sont déshabillés et mis à nu, presque déchiquetés par la populace déçue. Ils n’ont eu la vie sauve que grâce à la bravoure opiniâtre de leur garde de corps. Mon cher Cantave, vous vous êtes trompé d’histoire d’Haïti, vous vous êtes trompé de roman.
Quand la foule déshabille un sénateur de la 50ème législature (2oct.2019)
Dans cette cinquantième législature où la plupart des poulains contrôle un ministère, une institution qu’ils sucent à titre de vache à lait, les quelques sénateurs honnêtes, dignes de ce nom, se voient attribuer le sobriquet de niaiseux ou d’imbéciles. Souvenons-nous du nom du sénateur qui arrivait chez ses collègues avec dans ses valises, plusieurs liasses de 100 000,00$ US enroulées et bien au chaud pour soudoyer tous ceux qui veulent appuyer le premier ministre désigné Fritz William. Devinez! Son nom commence par Canne et se termine par Cave.

Bizarre! Les écrivains ne désignent plus le Parlement avec un « P » majuscule. L’institution a perdu de sa noblesse et un simple pseudonyme le désigne aujourd’hui sous le déplaisant vocable de La Caverne d’Ali Baba. Qui dit mieux.

C’est de cette caverne qu’on entend son président pérorer et s’égosiller pour nous embarquer dans ses rêves de fous, pensant que toute la nation a fumé du pot après une orgie de carnaval. Une caverne où la majorité ne connaissent que les « grosses lettres » de l’alphabet, les gros chiffres de la borlette, 50-15-10, les articles « YV » et ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.

Monsieur le président, ne profanez point le nom des Sénateurs honnêtes que le pays avait connu hier. Ils ne sont ni de votre rang, ni de votre acabit, ni de votre calibre. Ils méritent le respect et la reconnaissance de la nation. Évoquer la mémoire des héros pour soi-même est toujours très dangereux. En attendant, votre cinquantième législature a mis le pays à genoux, au point que le tout le monde en paie le prix aujourd’hui. La nation saigne présentement de ses propres blessures.

Mr. Cantave, votre discours mal empaillé aurait un sens, si, extrait de votre sommeil, vous et vos petits copains-coquins auraient remis les 100 000,00$ US reçus chacun pour promouvoir la nomination du premier ministre désigné. Vous avez essayé de maquiller à forte dose de graisse colorante la face de vos faux jetons. Mais hélas, sur la scène encombrée de voleurs mal fagotés, mal sanglés, les spectateurs rigolent à fendre l’âme devant vos guignols mal embouchés qui n’arrivent même pas à nous faire pleurer de pitié. Graham Green2 avait raison!
           
Viens voir les comédiens / Viens voir les sénateurs / Viens voir Cantave….!

Par : Herve Gilbert


Note – 1 : Déchoukage : expression créole signifiant briser et piller, dévaster une maison lors d’une manifestation de protestation.

Note – 2 : Graham Green : écrivain anglais qui avait vécu à Cuba un certain temps. Il avait écrit un livre assez réussi sur les politiciens haïtiens de l’époque de Duvalier. Il l’avait titré : « Les comédiens »

Sunday, October 6, 2019

ÉDITORIAL: A l’attention du Core-Group et ses dieux

Le représentants du Core-Group en Haïti

Par Max Dorismond
Face à un peuple bon enfant, résilient, affamé, qui, pacifiquement réclame ses droits, le droit de décider de par lui-même, le simple droit d’exister etc… ces dieux tombés du ciel, sous le diktat de leurs intérêts, s’obstinent, décident et signent l’arrêt de mort de toute une génération. Ce montage vidéographique, de Haïti Connexion Network, est la preuve vivante de la détermination de ce peuple. Messieurs, les rois des rois du Core-Group, veuillez le visionner et vous m’en direz tant!

Manifestation à Port-au-Prince le 4 octobre 2019
La brûlante question! Qu’attendez-vous? Que désirez-vous en réalité? Le vendredi 4 octobre, un rouleau impressionnant, composé de femmes, d’hommes et d’enfants affamés, déferle pacifiquement, dans toutes les rues du pays, de l’est à l’ouest, du nord au sud. Sans violence et sans heurts, ils viennent crier leur désespoir, leur hargne sous les fenêtres des ambassades qui les tiennent en laisse. Gentils sont ces gens, mais cet état d’âme a une limite. Même les policiers se sont gardé d’intervervenir, car, eux-aussi ont faim. Leur réaction doucereuse en est une attestation. 

SVP, Messieurs, les Maîtres des maîtres d’Haïti, ne poussez pas ces malheureux à bout. Ce n’est nullement par imbécillité, ni par débilité que ces miséreux gardent leur calme pour l’instant. Jusqu’à présent, le peuple ignore la logique de votre obstination à garder Jovenel et sa clique au pouvoir.

Une manifestante aux abois durant la manifestation du 4 oct.
Avez-vous été monnayés pour ce faire? Nul ne peut nous apporter cette preuve, pour l’instant. Étant riches à milliard, nous n’ignorons point que ces marchands de bonheur, à la tête du pouvoir, savent comment manipuler les hypocrites amis, pour rester toute une vie au timon des affaires. Nous avons en tête l’histoire des valises bourrées de diamants que des présidents africains, tels que Bokassa, en 1973, venaient livrer à la porte de l’Élysée1. L’habitude d’hier peut se prolonger facilement dans les Caraïbes. Qui sait?

Devant ce déferlement de cris de rage d’une nation aux abois, nous ne voyons point les vraies raisons qui vous incitent à nier l’évidence. Un flot humain drainé par l’espoir de la délivrance ne vous émeut aucunement. Que voulez-vous encore à titre de preuves? Une marre de sang, la mort de l’autre, une guerre civile généralisée? Messieurs, Mesdames, sortez du tunnel de la déraison où il fait très noir. Réveillez-vous!

Maîtres autoproclamés, Maîtres de céans, Maîtres d’Haïti, il est minuit moins cinq : le peuple est à bout de patience. Visionnez ou écoutez l’écho de ses chants d’espérance! Ne laissez pas avancer les aiguilles de l’horloge! Nul ne sera à l’abri.

Max Dorismond  mx20005@yahoo.ca

Note – 1 : L’affaire des diamants, ou affaire des diamants de Bokassa, implique le président français Valéry Giscard d'Estaing et l'ancien empereur de Centrafrique Bokassa. Elle fait suite à la remise confidentielle de diamants, en 1973, par Bokassa à Giscard d'Estaing, qui était alors ministre des Finances. Le Canard enchaîné révèle cette attribution en octobre 1979. 

Reportage audiovisuel de HCN sur les manifestations du 4 octobre 2019 en Haïti

Des milliers de manifestantes et manifestants ont défilé, le 4 octobre 2019, à Port-au-Prince et en province, pour exiger le départ sans conditions du président Jovenel Moïse. La manifestation a pu parvenir à Clercine,  nord’ouest de Port-au-Prince, l’endroit où se trouve le quartier général de la mission des Nation-Unies d’appui à la justice en Haïti (Minujusth),   où des représentants de l’opposition  ont pu accéder pour remettre une note écrite  et un vibrant message vocal au représentant du secrétariat général de l’ONU, le Portugais Antonio Guterres.

Bon visionnement! HG



Wednesday, October 2, 2019

Un MERCI très spécial

Par Max Dorismond


Max Dorismond
Voguant dans l’euphorie du lancement de mon livre, « Des mots pour conjurer nos maux », je n’ai pas vu le temps passer. Me re-voilà ! Je reviens sur terre pour vous dire mille fois : « M-E-R-C-I » à vous, lecteurs et amis.

Merci, c’est un simple mot dépouillé d’artifice, presque nu. Par convention nous l’avons accepté dans sa petitesse. Mais, il incarne tout un paradoxe pour décrire le bouillonnement de gratitude au tréfonds de l’âme en regard du service reçu.  Pour moi, ce mot tout simple revêt une dimension sans équivalence.

Chers amis, chers lecteurs, vous m’avez exhorté à publier ce livre. Vous m’avez poussé dans le dos. Après mille hésitations, j’ai plongé pour émerger avec cet ouvrage, qui a été décrit par Dr. Mathurin, un commentateur prolifique, comme « le bestseller des livres haïtiens de l’année 2019 ».

Ce fut en effet une vraie révélation, une divine surprise. Je ne m’y attendais point! Des textes-phares d’écrivains renommés de la communauté, tels que Eddy Cavé,  Mérès Wèche, Lemarec Destin, sont venus corroborer l’assertion du Dr. Mathurin. Que demander de plus! L’engouement du public fut tel que l’édition initiale s’est épuisée au cours du mois de juillet écoulé. Un heureux dilemme qui m’a amené à réclamer une nouvelle édition de mon fournisseur, PIGM1, pour satisfaire la demande. Des lecteurs de partout réclament leur exemplaire : Canada, USA, France, Afrique, Haïti. Comment ne pas leur enlever mon chapeau!

Le succès de cette publication repose sur plusieurs parents, amis, camarades et connaissances, d’ici ou d’ailleurs. Je suis particulièrement redevable à Hervé Gilbert, de Haïti Connexion, qui m’a fait l’honneur de voyager à Montréal pour venir me supporter, lors du lancement initial. Il en est de même pour plusieurs amis d’Ottawa. Je dois un Abrazo spécial à ma sœur Danielle et à son mari Joël qui ont réuni chez-eux, à Atlanta, un nombre considérable de professionnels de la place, pour un lancement privé. Je ne saurais, non plus, passer sous silence le geste combien noble de Carl Fombrun, de Miami, qui publie à chaque quinzaine sur son Blogue,  Le Coin de Carl, un extrait du livre.

Je dois encore exprimer ma gratitude à tous mes camarades et lecteurs, trop nombreux pour être cités individuellement, qui ont participé au lancement, ou qui ont recommandé l’ouvrage à des connaissances. Qu’ils sachent que leur soutien a largement contribué à la concrétisation et au succès de ce projet. Ils appartiennent tous à cette élite qui croit dans la capacité de l’Homme à poursuivre ses rêves. 

Comme la reconnaissance est la mémoire du cœur, « nous devons, pour parodier Marcel Proust, être toujours reconnaissants envers ceux qui nous apportent du bonheur. Ils sont les charmants jardiniers, par qui nos âmes sont fleuries ».


Mille fois, MERCI!
Cell. : 514 241- 8383



Note – 1 : PIGM : Presse Internationale GRAHN-MONDE