Discours d'Etzer Vilaire à la mémoire des héros de l'Indépendance, de Charlemagne Péralte... 

Sunday, January 22, 2023

Où va l'université: nous connaissons la réponse

Tant qu’il existe des obscurantistes, des nostalgiques du « privilège blanc », des rêveurs impénitents d’un passé révolu, il y aura toujours sur la route, des anarchistes, des Qanon, des attaquants du Capitol un 6 janvier 2021, qui rêvent d’un Donald Trump, en profiteur dédié, qui ne se fera point prier avec une offre à l’instar du MAGA (Make America Great Again), nouvelle mouture. Le temps passe et repasse en faisant table rase des incongruités de la vie, mais certains persistent et signent en pataugeant dans le déni pour perpétuer, malgré vents et marées, le monde de leurs ancêtres. 

C’est ainsi que cet article tonitruant , ci-dessous, du journaliste C. Rioux, dans les colonnes du journal «Devoir de Montréal», a fait grincer les dents à la communauté noire universitaire et surtout celle de la diaspora haïtienne.

Dans une réponse appropriée et bien tournée du professeur Samuel Pierre, le journaliste évaluateur a été remis à sa place avec le contraire de ses allégations à propos de la place de Mme Claudine Gay, d’origine haïtienne, nommée récemment, présidente de l’Université Harvard aux États-Unis. 

Je vous invite à prendre connaissance du commentaire du Dr Pierre d’abord et les élucubrations du journaliste du Devoir Christian Rioux, ensuite.  Bonne lecture.

Max Dorismond







Le commentaire du Dr Samuel Pierre :

Où va l’Université? 

Commentaires et questions sur un article de M. Christian Rioux, paru dans Le Devoir du 13 janvier 2023

Par Samuel Pierre [1]

J’ai lu, dans Le Devoir du 13 janvier dernier, un article de M. Christian Rioux qui analyse la nomination historique de la professeure Claudine Gay comme présidente de la prestigieuse université Harvard des États-Unis. J’ai vite senti le besoin de réagir à cet article dont la publication ne fait honneur ni à son auteur ni au journal qui l’a publié. 

Dans son article, M. Rioux écrit : « L’idée ne serait venue à personne de contester l’autorité que Summers pouvait exercer sur ses pairs. » C’est bien mal connaître le milieu universitaire que de croire que le président d’une université exerce de l’autorité sur ses pairs qui, dans certains cas, ont plus de notoriété scientifique ou intellectuelle que le président lui-même. 

Claudine Gay

M. Rioux poursuit en prédisant ceci : « Il n’en va pas de même de la nouvelle présidente qui vient d’être nommée. »  Ne pense-t-il pas que c’est l’expression de son propre préjugé envers quelqu’un qui n’est même pas entré en fonction et qui n’a donc pas encore eu l’occasion de se faire valoir dans son nouveau poste? La professeure Claudine Gay a occupé auparavant des postes de direction universitaire. En journaliste professionnel assujetti à des exigences d’objectivité, n’aurait-il pas été mieux pour M. Rioux d’aller investiguer sur la gestion passée de cette professeure plutôt que de prédire que l’autorité « de la nouvelle présidente qui vient d’être nommée » sera contestée? Merci d’être objectif! 

Dans une démarche qui relève de l’imposture, M. Rioux s’érige en évaluateur universitaire et s’interroge « sur la minceur de son dossier universitaire ». M. Rioux, que signifie pour vous « la minceur de son dossier universitaire »? J’aimerais bien vous entendre là-dessus. Son dossier est si mince qu’elle a pu obtenir sa promotion au rang de professeure agrégée (tenured) de l’université Stanford, suivie de sa promotion au rang de professeure titulaire puis doyenne à l’université Harvard? Êtes-vous en train d’insinuer que Harvard dont la réputation n’est pas surfaite, où on « trouve quelques-uns des plus grands esprits de ce monde » a bafoué ses propres règles d’excellence académique dans le recrutement et la promotion de la professeure Claudine Gay? 

M. Rioux cite David Randall en relevant que, « en vingt ans de carrière, cette professeure d’études afro-américaines n’a publié que 11 articles universitaires et pas un seul livre à l’exception d’un ouvrage collectif ». Question pour M. Rioux : Comment se compare le dossier global (professeur, gestionnaire) de Madame Gay avec ceux des présidents ou recteurs des autres universités nord-américaines, en considérant qu’un recteur est avant tout un gestionnaire de haut niveau? M. Rioux y va même d’une comparaison : « À titre d’exemple, son prédécesseur, Lawrence Bacow, avait à son actif une bonne trentaine d’articles et l’historienne Drew Gilpin Faust, première femme à diriger Harvard, cinq livres majeurs. » Sous l’angle des attentes en matière de publication, d’aucuns jugeraient tout aussi minces ces dossiers universitaires montrés en exemple par M. Rioux qui se trouve devant une nouvelle énigme : « Comment expliquer que la présidente de l’université la plus prestigieuse du monde n’ait pas écrit un seul livre digne de ce nom ? » Serait-elle la première présidente ou rectrice d’université nord-américaine à n’avoir « pas écrit un seul livre digne de ce nom ? ».

Citant toujours la seule source qui lui sert de référence pour étayer son préjugé, M. Rioux endosse ce qui suit : « Il ne fait guère de doute pour Randall que Claudine Gay n’a pas été nommée sur la base de son dossier universitaire, mais essentiellement pour des raisons de discrimination positive. » Pensez-vous, M. Rioux, que toutes les nominations au poste de président ou de recteur d’université ont toujours été faites sur la base du dossier universitaire? Savez-vous que plusieurs présidents ou recteurs viennent de milieux non universitaires et donc ne possèdent aucun dossier universitaire « digne de ce nom »? Avez-vous questionné par le passé ces universités qui, même ici au Québec, ont fait ces choix?  

« Eût-elle été d’un autre sexe et d’une autre couleur, elle ne serait pas présidente de Harvard », toujours selon M. Rioux faisant la leçon au comité de sélection de cette prestigieuse université qui a su recruter « quelques-uns des plus grands esprits de ce monde ». 

« Comme si l’université, qui fut le foyer de la pensée universaliste, était devenue un lieu de maquignonnage entre communautés ethniques qui se disputent les places sans aucun critère d’excellence. », regrette-t-il. M. Rioux, je suis membre du comité des chaires de mon établissement universitaire où siègent des personnes de toutes les couleurs, de tous les sexes et de toutes les races. Je peux vous assurer que le choix de ces membres est fondé essentiellement sur l’excellence, pour promouvoir et reconnaître celle-ci. Ce n’est pas du journalisme professionnel que de déclarer péremptoirement, sans preuve, que de tels comités sont des lieux où « se disputent les places sans aucun critère d’excellence ». Seriez-vous en train d’insinuer que l’appartenance à une communauté ethnique est incompatible avec les critères d’excellence? J’y vois là l’expression d’une certaine idéologie que vous avez du mal à dissimuler. Attention! 

Vous dites que « S’il importe d’aider les populations défavorisées à accéder à l’université, et j’en suis, encore faut-il le faire en amont et jamais au détriment de l’excellence ». Toujours le même biais idéologique, probablement inconscient : l’appartenance à une communauté ethnique ne rime pas avec excellence, selon M. Rioux qui poursuit : « À défaut de compromettre sa mission, la fonction de l’université ne saurait être de réparer les injustices sociales, mais d’instruire ». Et pourquoi pas, M. Rioux? La lutte contre les injustices doit être l’affaire de toute la société, incluant l’Université qui n’opère pas dans un vacuum et qui se doit d’être exemplaire. Oui, l’Université a pour mission première d’instruire, mais aussi de contribuer à réparer les injustices – présentes dans toutes les sphères de l’activité humaine – en les reconnaissant et en travaillant à leur disparition en vue de parvenir à améliorer la société. 

« Il est triste de devoir rappeler que jamais la couleur de la peau, le sexe ou l’orientation sexuelle ne feront la qualité d’un professeur, encore moins d’un président d’université ». Merci de le rappeler, enfin, M. Rioux! Mieux vaut tard que jamais! Mais, il est dommage de constater, à la lecture de cet article, que M. Rioux semble plutôt penser le contraire. 

M. Rioux pose la question existentielle suivante : « Quel respect celui qui a été ainsi choisi pourra-t-il imposer à ses pairs ? » Pourquoi êtes-vous si impatient M. Rioux? Laissez à madame Claudine Gay faire ses preuves comme nouvelle présidente! De mémoire, je ne me rappelle pas avoir vu M. Rioux écrire pour objecter au choix d’un recteur d’université québécoise. Et pourtant, les choix n’ont pas toujours été heureux et les dossiers de ces recteurs n’ont pas toujours été un modèle de publications scientifiques, même lorsqu’ils proviennent de milieux universitaires. J’ai connu d’excellents chefs d’établissement universitaire dont le dossier de publication était plutôt mince.  

M. Rioux y va de son verdict : « Cette façon de faire est non seulement la recette de la médiocrité, mais elle jette le discrédit sur tous ceux qui, issus de minorités, se sont hissés là où ils sont par leurs propres moyens. » M. Rioux, merci de ne pas vous occuper de ce discrédit. Vous vous obstinez dans l’amalgame et les préjugés : l’appartenance à une communauté ethnique est incompatible avec les critères d’excellence, selon vous. Vous semblez déplorer aussi que « L’autre effet pervers de cette façon de faire, c’est la loi du silence qu’elle instaure. Qui osera en effet critiquer ces nominations se verra aussitôt soupçonné de racisme. » Oui, pas nécessairement à tort, surtout quand on le fait de manière si sélective, pour ne pas dire ciblée. De mémoire, redis-je, je ne me rappelle pas vous avoir vu écrire pour objecter au choix d’un recteur d’université québécoise. Je ne vois pas la nécessité de se défendre contre un soupçon de racisme. C’est à la personne qui subit le racisme de dénoncer tout comportement qui s’y apparente et dont elle est victime. 

« Comment des institutions censées représenter la quintessence de la pensée ont-elles pu sombrer dans une telle confusion idéologique ? », se demande M. Rioux. Serait-il en train de dire que Harvard est la seule entité à verser dans cette confusion idéologique? Que dirait M. Rioux à d’autres qui pensent que son article n’est ni plus ni moins que l’expression et la défense d’une certaine idéologie? 

Sans aucune donnée statistique ni analyse, M. Rioux expose enfin l’essence même de sa pensée : « L’ensauvagement américain devrait nous en convaincre. Un demi-siècle de discrimination positive n’a pas le moins du monde apaisé les tensions raciales. » Cela ressemble à du révisionnisme, en plus d’être un sophisme. M. Rioux, seriez-vous en train de dire que la société ne devrait pas chercher à utiliser l’intégralité de ses ressources humaines, sans discrimination aucune qui pourrait être basée sur le sexe, la race, l’origine ethnique? 

Pour terminer, M. Rioux, je vous invite à reconnaître que le talent n’a ni sexe, ni race, ni origine ethnique. D’où la nécessité, dans une quête de justice, d’inventer des dispositifs capables de mettre en application cette évidence, même lorsque ces dispositifs seraient imparfaits pourvu qu’ils contribuent à réduire les injustices. Libérez-vous de cette idéologie que l’appartenance à une communauté ethnique est un obstacle à l’excellence. Car, contrairement à ce que vous pensez, le maintien du contrat social en dépend. 

[1] Samuel Pierre est professeur titulaire au département de génie informatique et génie logiciel à Polytechnique Montréal (http://www.larim.polymtl.ca/index.php/biographie)

Qui est Claudine Gay ? La première présidente noire de l'université de Harvard.

Claudine Gay, la présidente de l'université Harvard

L'Université Harvard a annoncé en décembre de l’année dernière que Claudine Gay deviendra sa 30è présidente, faisant d'elle la première personne noire et la deuxième femme à diriger l'école de l'Ivy League.

Gay, qui a pris la tête de la faculté des arts et des sciences de Harvard en 2018, prendra la présidence de l'université le 1er juillet 2023.

"Claudine est une dirigeante remarquable qui est profondément dévouée au maintien et à l'amélioration de l'excellence académique de Harvard, à la défense de la valeur et des valeurs de l'enseignement supérieur et de la recherche, à l'élargissement des opportunités et au renforcement de Harvard en tant que source d'idées et force du bien dans le monde", a déclaré Penny Pritzker, présidente du comité de recherche présidentielle de Harvard.

"Aujourd'hui, nous vivons un moment de changement remarquable et accéléré - socialement, politiquement, économiquement et technologiquement", a déclaré Gay après l'annonce.

"Tant d'hypothèses fondamentales sur la façon dont le monde fonctionne et sur la façon dont nous devons nous comporter les uns envers les autres sont mises à l'épreuve", a-t-elle ajouté.

Qui est Claudine Gay ?

Claudine Gay

Enfant d'immigrants haïtiens,  Claudine Gay est considérée comme une voix majeure sur la question de la participation politique américaine. Elle s'est notamment penchée sur la manière dont une série de facteurs sociaux et économiques influencent les opinions politiques et le vote. Elle est également la présidente fondatrice de la Harvard's Inequality in America Initiative, qui étudie des questions telles que les effets de la pauvreté et de la privation des enfants sur les possibilités d'éducation et l'inégalité américaine dans une perspective mondiale.

Mme Gay a obtenu sa licence à l'université de Stanford, en Californie, en 1992. Elle a obtenu son doctorat en 1998 à Harvard, où elle a remporté le prix Toppan pour la meilleure dissertation en sciences politiques, selon l'université.

Elle a rejoint la faculté de Harvard en 2006 en tant que professeur de gouvernement et est devenue professeur d'études africaines et afro-américaines en 2007.

Souces combinées 



 
















































Wednesday, January 4, 2023

Éditorial - La dérive d’Haïti a atteint sa vitesse exponentielle

L'exhibitionniste Pasteur  Hamel Lafleur

Au rythme que la débauche s’installe dans ce pays dysfonctionnel, sommes-nous étonnés du comportement de ce grand-père, tel le pasteur Hamel Lafleur, s’exposant en exhibitionniste de cirque invétéré, pour présenter son show ou son cinéma érotique 3x, son spectacle déroutant et dégoutant, avec sa propre fille comme partenaire sexuel devant une assemblée de chrétiens à la fois médusés et amusés? 

Non! Personne! Pour atteindre la notoriété et soutirer le plus d’argent possible de la poche de leurs zouaves, ces pseudos pasteurs, dévergondés et avares vont jouer sur tous les registres pour mousser leur popularité et se faire valoir aux yeux de leurs esclaves captifs, en peignant toutes sortes de tableaux extraits d’une bible imaginaire de leur crû, destinée à embobiner les pauvres d’esprit à des fins inavouées. 

Voir le pasteur s’exécuter en pleine cérémonie avec sa propre fille devant une assemblée ébahie et figée, remarquant ses mains tripoter ses seins et ses fesses, on est tombé des nues. On se perd en conjectures et on s’interroge sur le but premier de ce show malvenu. 

Quel est le rôle d’un pasteur? Parmi l’un des neufs rôles décrits par la Bible, il est un berger pour tous. Hamel, est-il un pédophile, un incestueux? Lui et sa fille, sont-ils des partenaires sexuels? Toutes sortes de questions tortueuses viennent troubler notre quiétude devant cet étalage érotique. Les enfants de la salle devraient être suivis par un psychologue. C’est tout un choc pour leur petit esprit! 

Face à cet amer outrage à la pudeur sur le petit écran, la population haïtienne s’est ruée sur les réseaux sociaux et réclame l’arrestation du grand-père aux mains baladeuses. Le commissaire Jacques Lafontant ne se fait pas prier et interpelle l’homme d’église pour avoir choqué la conscience collective. Le ministère des Cultes n’est pas en reste, il a pris le taureau par les cornes, « the show must go on » pour pasteur Hamel. 

Devant ces dérives morales sans commune mesure, on vient à penser à certains pays qui ont pris en main la résolution de stopper ces spécialistes de la magouille. À l’instar du Rwanda où le président Paul Kagamé a fermé plus d’un millier d’églises sous prétexte que les pasteurs propriétaires n’ont aucun diplôme pour opérer leur sanctuaire. Par la suite, tout pasteur a l’obligation de fréquenter l’université pour l’obtention du document convaincant aux fins de recevoir un permis opérationnel. 

En fait, dans toute nation digne de ce nom, c’est une façon intelligente d’éviter ces dérapages. Quand toute l’élite intellectuelle d’un pays a pris la poudre d’escampette, c’est normal que les cancres qui les remplacent usent de toutes sortes de stratégies malodorantes pour faire sortir le fric. 

C’est la preuve que rien ne va plus dans ce pays de cocagne. Ne nous étonnons point de le voir englouti un de ces quatre dans les flots tumultueux de la déchéance sous l’assaut de ces cancres qui ne jurent que par le sexe et l’argent.

 

HCC

Monday, January 2, 2023

Nos personnalités pour 2022

Publié ce 31 décembre 2020

​Le moment est arrivé encore une fois pour qu’Haïti Connexion Network)  HCN offre à ses lecteurs, à chaque fois et après 16 ans de cette initiative, ses choix des personnes ou événements de l’année qui s’achève. Ces choix sont motivés par un ensemble de critères dont par exemple l’impact qu’auraient pu avoir les personnalités choisies sur l'actualité et sur nos vies, en bien ou en mal. En ce sens, nous avions eu au cours des années deux catégories : les personnalités et les vilains de l’année, au contraire de certains autres organes d’opinions qui jettent les personnages dans le même panier. Car, nous voulons vivre un dans monde meilleur, selon nos aspirations personnelles ou collectives. Loin de nous, toutefois, ce concept manichéen da la vie ! Juste une question d’opinions, d’aspirations et de… Choix, pour le meilleur de nous-mêmes !

 Sans plus tarder écrivons que Joe Biden et Vladimir Poutine méritent une place essentielle en ce monde. Vu que les deux auraient pu en quelques secondes détruire ce monde que nous chérissons tous, en vertu de cette guerre qu’ils semblent mener entre eux deux avec la fournaise ukrainienne au beau milieu. Ces deux leaders semblent réaliser jusqu’à présent que – souhaitons-le-- l’usage des armes nucléaires n’aboutiraient qu’à la destruction de notre planète Terre et la disparition progressive de toute vie comme cela est probablement arrivé, il y a des millions d’années à d’autres planètes de notre galaxie, selon certaines spéculations d’experts.


 C’est le cas de dire que la postérité devra être à tout jamais reconnaissante à Biden et Poutine  si’ils ne pressent pas sur le bouton nucléaire, comme nous des générations contemporaines sommes maintenant reconnaissants à J-F Kennedy et Nikita Khrushchev de ne l’avoir pas fait non plus en 1962 durant la crise des missiles cubains.

En évoquant L’Ukraine, on ne peut ne pas penser aussi à Volodymyr Oleksandrovytch Zelensky comme personnalité de l’année 2022 : un choix tout à fait normal parce que cet homme d’état a occupé toute l’actualité durant toute l’année depuis l’invasion de son pays par les Russes. Il représente pour plus d’un  l’exemple vivant de leadership, de patriotisme et de courage face à une attaque venant d’un plus fort. À 41 ans, il devient le plus jeune président de l'histoire de l'Ukraine. D’autres de la presse internationale le placent même au niveau de Winston Churchill tant son âpreté et son charisme dans la conduite de la guerre se sont fait sentir. Durant sa récente visite au Congrès américain les vivats ont été nombreux. Zelensky concède lui-même qu’il a « une longue liste de défauts ». Il faut donc le croire malgré tout cet éclat.

 « La démocratie meurt dans les ténèbres » (Democracy dies in darkness) nous dit le journal Washington Post en guise de slogan en tête de la première page de sa publication.   N’était-ce la grande lumière projetée sur le «complot» de Donald Trump, les cityens américains n’auraient jamais saisi l’ampleur de l’intrigue que Donald Trump et ses acolytes avaient tramée aux fins de donner un « coup d’Etat » à  la « démocratie » étatsunienne. 

 Cette lumière est venue sous forme d’un rapport de 814 pages publié le jeudi 22 décembre 2022 après que le panel a interrogé plus de 1000 témoins, tenu 10 audiences et obtenu des millions de pages de documents. Les témoins — allant de nombreux assistants les plus proches de M. Trump aux forces de l’ordre à certains des émeutiers eux-mêmes — ont détaillé les actions de Trump dans les semaines précédant l’insurrection et comment sa vaste campagne de pression pour annuler sa défaite a directement influencé les émeutiers qui ont brisé les fenêtres et les portes du Capitole le 6 janvier 2021. Le comité allègue que M. Trump a contrevenu à quatre lois criminelles, à la fois avant l'émeute et pendant l'insurrection, et c’est pourquoi il a recommandé au département de la Justice d’intenter des poursuites.

C’est un travail colossal auquel se sont adonnés les 9 membres du comité ad hoc pour arriver à la conclusion suivante que Trump est un « putschiste » - donc un vilain à nos yeux - qui doit être envoyé par-devant le ministère de la justice pour sa « conspiration » contre la démocratie établie des Etats-Unis.  Aussi plaçons-nous ces membres de la chambre des Représentants parmi les personnalités de l’année 2022.

 Il y a 3 personnalités que HCN a jugé bon de placer sur la liste des personnalités de l’année, car l’impact de leurs vies et par la suite de leur décès récent a resonné bien fort dans divers secteurs de la société haïtienne.

Odette Roy Fombrun en est une. Ayant vécu jusqu’à l’âge de 105 ans, Mme Fombrun a été comme ‘la conscience de la nation haïtienne » du fait de ses écrits et réflexions.

Si Mme Fombrun fut la conscience de la nation, Dr Gold Smith Dorval, lui,  a été  le thérapeute de la profession médicale, ayant utilisé son éducation médicale, son talent musical et sa prose souple et brillante pour léguer à l’humanité une combinaison d’oeuvres sublime digne d’un génie. Les compositions et interprétations musicales de Gold Smith remplissent de temps en temps la programmation de la Radio Francophonie Connexion de moments mélodieux dont HCN lui est reconnaissant.

Quant à Michael Benjamen aka Mika, du seul fait que sa mort est arrivée comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu, et sur scène ‘online’, il trouve une place immensurable dans la mémoire des gens qui vont l’admirer davantage pour sa musique et ses chansons qui touchent profondément les cœurs.  Voici ce que l’un de nos journalistes a écrit de Mika : « Depuis, les Haïtiens de partout pleurent la disparition de l'icône. Plus d'un millier de fans se sont défilés à Paris à l'endroit où il rendait l'âme pour y déposer une gerbe de fleurs. Les réactions s'enchaînent et se multiplient aussi bien au sein de la communauté haïtienne qu’au sein de l’internationale. »

Dans le monde du sport, on ne peut pas oublier un Pelé (Edson Arantes do Nascimento) du Brésil-mort le 23 decembre 2022, à 82 ans, un Messi de l’Argentine et un MBAPPÉ de la France, qui tous trois ont gagné les cœurs des fans du ballon rond à travers toute la planète du fait de leur talents de footballeurs. Malgré sa défaite en face de l’Argentine, l'attaquant vedette français Kylian Mbappé est le vainqueur du Soulier d'Or de la Coupe du Monde de la FIFA 2022 après avoir marqué trois buts lors de la finale de dimanche 18 décembre  contre l'Argentine, portant son total à huit dans le tournoi. En parlant de Pelé, Kylian Mbappé a dit que le "roi du football”( a [laissé] un héritage qui "ne sera jamais oublié").

 Il y a d’autres belles têtes ou des organisations qui sont en train de faire un travail extraordinaire dans leur domaine respectif à travers le monde. Il est difficile de les compiler ici. Nous dédions toutefois une attention spéciale à l’organisation Le GARR.  Le Groupe d'Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés (GARR) est une plate-forme d'associations et d'organisations non gouvernementales travaillant sur la problématique de la migration. Tout en n'excluant pas les autres pôles de migration, le GARR concentre ses efforts sur la République Dominicaine où vivent de nombreux immigrants haïtiens dans des situations extrêmement difficiles » dont 143 333 ont été rapatriés ."   Le Garr fait un travail très appréciable qui mérite d’être reconnu et assisté plus souvent.  Nous leur disons Merci, et aussi aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur fonction.

 Et voilà, nous sommes arrivés à la fin de la présentation des personnalités pour l’année 2022. Nous vous disons alors: 

Bonnes fêtes de fin d’année et Bonne année pour 2023 !

Carl Gilbert, pour HCN