Discours d'Etzer Vilaire à la mémoire des héros de l'Indépendance, de Charlemagne Péralte... 

Monday, July 29, 2019

Après 50 ans, une femme peut-elle avoir une vie sexuelle? Témoignage

                         
En Haïti, il semble que les femmes ayant passé la cinquantaine n’ont pas le droit de sortir ou d’avoir une vie sexuelle. 
Andremise* est une fervente catholique, elle participe régulièrement à toutes les activités de sa paroisse. Très active sur Facebook, elle exhibe souvent ses photos, celles de sa fille unique, ses nièces et ses neveux. Elle partage toujours avec ses amis et les gens qui la suivent ses moments passés « auprès de la Vierge » comme elle aime l’écrire dans ses publications. Andremise n’a pas d’emploi pour le moment, mais elle fait partie d’un groupe de théâtre qui lui procure un peu d’argent quand la troupe part en tournée.
La tête rasée, les cheveux teints en jaune, le visage maquillé et la bouche fardée, la dame porte aussi des bijoux qui frappent aux yeux. Elle a 57 ans.  «J’aime la vie. J’aime être accompagnée. Avant tout, je suis très affectueuse, j’aime me sentir aimée », avance-t-elle, le regard confiant.
« J’aime la vie. J’aime être accompagnée »
Pourtant, Andremise n’a jamais eu de relations sentimentales stables. « J’ai connu beaucoup d’aventures avant de tomber enceinte à 26 ans et j’en ai eu d’autres après. Malheureusement, je n’ai jamais été ni mariée, ni en concubinage. Je suis difficile de tempérament. Je tombe amoureuse facilement et quand cela ne marche pas je pars sans regret. » Le père de la fille d’Andremise n’a pas voulu l’épouser, quand elle est tombée enceinte. « Il m’a loué un appartement et chacun est resté de son côté. »
Fonce avant qu’il s’intéresse à quelqu’un d’autre
Andremise n’est pas le genre de femme qui aime faire passer le temps quand un homme lui fait la cour. « Tu aimes un homme, tu sens qu’il est aussi épris de toi, sors avec lui. Laisse-toi aller avant qu’il s’intéresse à quelqu’un d’autre ».
« Je ne veux pas d’hommes de la vingtaine ou de la trentaine, je pourrais être leur mère. »

La quinquagénaire sent toujours le désir d’avoir un homme à ses côtés, mais elle ne cible pas les jeunes. « Je ne veux pas d’hommes de la vingtaine ou de la trentaine, je pourrais être leur mère. » Andremise a toutefois eu sa dernière aventure avec un homme qui paraissait plus jeune qu’elle. « Cela ne date pas d’un an depuis que je suis sortie avec un homme. Il devait être dans la quarantaine. Je ne sais pas, en tout cas, il n’était pas grisonnant. Je ne lui ai jamais demandé son âge. »
Andremise ne cherche pas à se faire entretenir financièrement. « J’ai ma maison, je peux voyager. Ma fille est adulte, elle n’est plus sous ma responsabilité. J’ai juste besoin de quelqu’un pour me tenir la main, pour me dire des mots doux et me faire sentir que je suis femme ». Le sexe semble ne pas être une préoccupation pour Andremise. « Je reconnais qu’après la ménopause, on ne peut pas être aussi bonne au lit que lorsqu’on était jeune. Mais la dernière fois que j’ai eu des rapports intimes, c’était parfait, je me sentais en extase », ajoute-t-elle avec un sourire suspect.
Je reconnais qu’après la ménopause, on ne peut pas être aussi bonne au lit que lorsqu’on était jeune

Il n’est pas facile aux femmes mûres de s’ouvrir à un homme
Il est presque insoutenable pour des femmes célibataires avancées en âge d’entretenir une vie sentimentale ou sexuelle de peur d’être jugée par la société. À côté des jugements sociaux, la sexologue Laetitia Degraff croit qu’il faut considérer d’autres facteurs pour expliquer la réticence des femmes âgées face à une éventuelle relation sentimentale ou sexuelle.
« Les causes de l’inactivité sexuelle des femmes âgées sont plus profondes qu’elles ne le paraissent. Les réactions sont différentes suivant l’éducation, la religion et la famille de la femmePar exemple, la relation sexuelle hors mariage est pour certaines un péché », affirme la spécialiste.
Il est des femmes (comme Andremise) qui se sentent toujours attirantes à un âge avancé, d’autres ne le sentent plus. Certaines parviennent à se rebeller face au poids social, mais beaucoup s’y conforment. La sexologue explique ces réactions par la peur de la perception de la société, du quand dira-t-on. « Quand les femmes, à un âge avancé, ne sont pas en couple ou ne le sont plus., il est difficile pour elles de réapprendre à connaître quelqu’un d’autre et de faire confiance à nouveau. » Selon la sexologue, ces femmes ont une image d’elles et de leur famille qu’elles ne veulent pas compromettre en faisant entrer quelqu’un dans leur vie.
La ménopause n’est pas une fatalité
Ces mêmes femmes qui ont peur de se confier à un homme peuvent aussi avoir des pulsions sexuelles. Là-dessus, Céphora Anglade qui est gynécologue avance que les femmes ont toujours le besoin d’avoir des rapports sexuels même après la ménopause. « La ménopause n’est pas une fatalité, bien que le vagin se dessèche lors de cette étape de la vie des femmes, elles peuvent continuer à avoir des rapports sexuels en utilisant des lubrifiants », soutient Dr Anglade.
La spécialiste avance que l’âge ne peut constituer un frein à la vie sexuelle d’une femme. « Même les femmes du troisième âge peuvent avoir des rapports sexuels, ajoute la gynécologue. Ce n’est pas l’âge qui contraint les femmes à ne pas avoir une vie sexuelle, c’est leur inquiétude [face] au regard de la société. Les hommes sont plus libres dans ce sens. »
Pour Laetitia Degraff, le désir sexuel varie en fonction de la femme en question. « Cela dépend de la vie sexuelle qu’elle menait avant d’être célibataire. Une femme pour qui la sexualité a toujours été uniquement un moyen de reproduction n’ira pas forcément chercher quelqu’un pour avoir des relations sexuelles à un certain âge. Au contraire, une autre qui menait une vie sexuelle active et épanouie et qui après une rupture est obligée à cause du poids social de ne plus avoir des rapports sexuels pourrait mal vivre cette restriction imposée par la société. Dans ce cas, elle peut voir un spécialiste. »
« Le plus difficile, c’est quand les femmes répriment leur sexualité »
Selon la sexologue, il peut arriver qu’une femme n’éprouve plus de désir à un certain âge. Elle peut aussi canaliser ses pulsions sexuelles vers d’autres énergies comme en s’adonnant à d’autres activités comme le sport ou la musique. « Le plus difficile, c’est quand les femmes répriment leur sexualité », poursuit la sexologue.
Des jeunes interdisent leur mère d’avoir une vie sentimentale
Christopher Jean est le premier né d’une fratrie de quatre. Il y a 12 ans depuis que ses parents se sont séparés. L’homme de 28 ans ne veut même pas de son père pour sa mère. « Mon père lui a fait beaucoup de mal. À cause de lui, ma mère a raté sa vieIl bagarrait souvent avec elle, le pire c’est qu’il nous impliquait souvent dans ses disputes. Je n’ai pas envie que ma mère souffre à nouveau avec mon père ou quelqu’un d’autreElle pourra avoir quelqu’un dans sa vie quand je laisserai la maison. » Il avoue pourtant que sa mère paraît encore très jeune du haut de ses 60 ans.  Pour Laetitia, ces genres de réactions traduisent la surprotection que Christopher a pour sa mère. « Personne n’est assez bien pour la personne qu’on surprotège. »
Pour sa part, Andremise ne rencontre pas de difficultés du côté de sa fille de 31 ans. Au contraire, elle taquine sa maman à chaque fois que celle-ci décide de sortir. Andremise n’est pas en couple, mais elle a un ami qui l’appelle toujours au moment où elle s’attend le moins. Elle s’est fait la promesse de se marier un jour avec l’amour de sa vie.
*Andremise est un nom d’emprunt
Source : AyiboPost

Saturday, July 27, 2019

Le Patrick Martineau du Zenglen sort de l’ombre (Première partie)

Patrick Martineau au micro d'Evens Jean

Par Eddy Cavé eddycave@hotmail.com




Le vendredi 5 juillet en cours, le pharmacien Patrick Martineau, fondateur du premier groupe musical Zenglen,  était l’invité d’Evens Jean au plateau de tournage de l’émission Top Groove. Dans la première des deux parties de cet article, l’auteur retrace, dans le sillage  du maestro, la courte histoire de ce groupe, qui va de 1987 à 1992.

Le Zenglen de Patrick Martineau
Au début de l’été 1992, les musiciens du Zenglen  de Patrick Martineau, comme on appelait alors le groupe,  s’envolaient mystérieusement sur les ailes d’Air Canada à destination de Montréal. Le fait aurait pu passer inaperçu si le Zenglen n’avait pas été déclaré le groupe de l’année 1991 après la publication de l’album  An nou alèz , qui contenait le tube Fidel.  Au moment de ce départ, Patrick et son associé Carl-Henri Desmornes étaient assaillis de toutes parts par des promoteurs venus des États-Unis leur offrir une tournée de couronnement en Amérique du Nord. En même temps, le groupe avait un calendrier bien rempli d’animations de fêtes de graduation et autres pour les vacances de l’été 1992.

Et la nouvelle était tombée à la manière d’un coup de tonnerre : « Nèg Zenglen yo jete yo san Patrick pa menm konnen! ». Cédant à l’attrait des promesses d’un promoteur qui leur proposait une fructueuse tournée nord-américaine sans Patrick Martineau, les musiciens étaient partis en bloc pour le Canada, à l’exception de la chanteuse Sandra Desmornes.

La pochette du 2è disque de Zenglen 
On devine aisément le choc encaissé par le maestro  le jour où il  apprend, en allant chercher chacun des musiciens au domicile des parents pour la répétition habituelle du mardi, qu’ils étaient sortis la veille au soir et n’étaient pas revenus. En fait, ils avaient pris l’avion pour le Canada avec le visa d’entrée obtenu pour une tournée nord-américaine. Pas difficile non plus d’imaginer les rumeurs et les explications qui ont alors circulé sur la disparition soudaine du groupe le plus populaire de la Cité.

Rappelons qu’à cette époque, le Zenglen de Patrick Martineau était avec Sweet Micky, Papash l’un des trois  principaux groupes de la nouvelle génération. Le groupe exerçait une telle attraction qu’au réveillon dansant du 31  décembre 1991 organisé au  Ritz Kinam, il  attira 1 200  personnes et reçut, conformément à la clause de 10 dollars par tête,  un cachet de  12 000 dollars.
Zenglen - Voyel Ale (1992) Didier , Brutus, Patrick et Sandra (décédée)
Que s’est-il donc  passé, d’un côté comme de l’autre, après le départ des musiciens? Tandis que Patrick s’ajustait à une nouvelle vie, les dissidents passaient, eux aussi, par une période très difficile. Sans permis de travail au Canada, sans les instruments promis par le promoteur, sans visa d’entrée aux États-Unis, ils ont dû  vivre un certain temps dans l’illégalité avant de prendre un nouveau départ.

Le peintre à côté d'un de ses tableaux illustrant un cri d'horreur
Patrick a résisté à la tentation de réanimer le groupe ou d’en créer un autre, même s’il avait gardé toute la base électronique et le matériel sonore indispensables à un groupe commercial moderne. La pilule a été difficile à avaler, mais, une fois la décision prise, il s’est débarrassé de l’équipement du groupe et n’a même pas gardé  pour lui un clavier ou une guitare. Il est alors retourné à sa pharmacie et s’est converti graduellement à la photographie et à la peinture.

De leur côté, les musiciens se sont arrangés pour entrer aux États-Unis où ils ont fait leur chemin. Quelque temps  après, Jean Derissaint Brutus s’emparait du nom de Zenglen pour mettre sur pieds, en dehors de tout lien avec  Patrick, la pépinière d’où sont sortis les Gracia Delva, Ritchie, Réginald Cangé, Nichenson Prudhomme, ainsi que les groupes actuels à succès tels que Mass Konpa, Klass, Harmonik.

À l’entrevue, Patrick a tenu à rappeler que le chanteur Gary Didier Perez, qui lui avait en quelque sorte tordu les bras pour qu’il crée le Zenglen, avait déjà quitté le groupe au moment du départ des autres. C’est donc à tort qu’on a souvent affirmé qu’il était parti avec eux. Il avait d’ailleurs déjà créé son propre groupe, dénommé  Ozone.

Fait curieux, le Zenglen actuel annonçait en juin 2019 à Montréal une soirée grandiose célébrant son 30e anniversaire, ce qui signifie qu’il aurait été créé, non pas après 2002, mais  en 1989. Ce point n’a pas curieusement pas été mentionné par Patrick Martineau à cette émission de Top Groove.

La courte histoire du Zenglen de Patrick Martineau
Patrick Martineau , fondateur du premier groupe Zenglen
C’est en fait une succession d’heureux hasards qui, en 1987-1988, a  emmené Patrick à s’associer dans un premier temps à Ti-Syto Cavé pour animer des mariages, des premières communions et des soirées au Batofou. Ils ont alors créé un premier groupe appelé TONO qui n’a pas duré longtemps. La rencontre avec Gary Didier Perez, la même époque, sera décisive dans le processus de création du groupe qui allait devenir en 1989 le Zenglen de Patrick Martineau et s’installer au Palmarès avec Fidel, l’album  de l’année en 2000.

En anecdotes et en confessions
D’entrée de jeu, l’animateur Evens Jean précise que l’entrevue sera placée sous la consigne Sanfiltè, de l’anglais Without filter, qui signifie sans filtre; sans que l’invité puisse soumettre ses réponses au filtre du cerveau ou de la réflexion. Trente ans après la disparition du groupe, Patrick est ainsi sorti de sa réserve pour reconstituer l’événement et retracer un parcours totalement inconnu des moins de 40 ans.

Forcé de parler "sanfiltè", le maestro a fait plusieurs confidences et raconté diverses anecdotes illustrant la personnalité de ses musiciens, notamment celle de Gary Perez qu’il appelle  sans méchanceté et en souriant de yon tèt chaje.

Patrick raconte que Gary était excellent, avait un timbre de voix en harmonie constante avec la sonorité de l’orchestre et avait  beaucoup de fans. Mais il  avait souvent des sautes d’humeur au cours desquelles  il lançait violemment son micro au sol.  En outre, la cigarette altérait gravement sa voix, tandis qu’il détonnait quand il buvait du fort.  Après plusieurs avertissements et une suspension de deux semaines, il quittera le groupe sur un coup de tête.

Contre toute attente, le bassiste, Ti-Fanfan, le suivra en disant : « Mesye se Gary ki te menmen m isit la a. Li ale, m ale tou.»   Le groupe survécut à cette lourde perte en engageant deux autres chanteurs, David Charles et Sandra Desmornes, qui étaient secondés par Patrick et Brutus. Peu de temps après, c’était l’orage qui emporta le groupe.

Ce beau geste de solidarité perturba grandement le groupe qui n’avait même pas encore atteint l’adolescence. En administrateur prévoyant, Patrick avait quand même pris certaines mesures de précaution. Brutus et lui s’étaient mis au chant et ils avaient engagé deux autres chanteurs, David Charles et la jeune Sandra Desmornes. Ces palliatifs ne firent toutefois que retarder le moment de l’éclatement.

Ottawa, le 22 juillet 2019

FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE
Illustrations : HCC


Sunday, July 21, 2019

IL Y A 50 ANS, L'HOMME MARCHAIT SUR LA LUNE


L'Humanité célébrait ce week-end le cinquantenaire de l'alunissage historique de la mission Apollo XI et le premier pas de Neil Armstrong sur la Lune. HCC vous propose de revivre les moments forts de cet incroyable exploit.

Cela fait cinquante ans jour pour jour que l'homme a marché sur la Lune pour la première fois. Le 20 juillet 1969, il est 22h17 en France lorsque Neil Armstrong et Buzz Aldrin se posent à la surface du satellite naturel de la Terre à bord d'Eagle, le module lunaire de la mission Apollo XI, pendant qu'un troisième homme, Michael Collins, reste en orbite autour de l'astre.
Cette nuit-là, en voyant les deux astronautes poser le pied sur la Lune, c'est toute l'humanité qui a franchi une nouvelle frontière. Retransmis en direct, l'exploit de ces héros avait été suivie à l'époque par quelque 650 millions de personnes, aussi bien à la télé qu'à la radio. Et les rêves de conquête spatiale n'ont jamais cessé depuis. 

Sunday, July 14, 2019

Max Dorismond défie la saison des barbecues

Max posant avec les groupes GRAHN et Bien-Être Santé

Par Eddy Cavé

Ottawa, le dimanche 14 juillet 2019
C’est un fait bien connu que le temps qu’il fait dehors, avec ses caprices et ses sautes d’humeur, peut être  ici le pire ennemi comme le meilleur allié des organisateurs des activités littéraires. En particulier les lancements de livres. La météo promet-elle un froid de canard, des pluies abondantes  ou une tempête de neige, les gens s’enferment chez eux et font autre chose. L’été, c’est la saison des barbecues, des piscines, des promenades au lac,  et il est toujours risqué de programmer un lancement de livres pour un samedi après-midi. James Féthière, le directeur de la plus récente série des publications du GRAHN, et Samuel Pierre ont pris ce risque hier avec Max Dorismond et ils ont gagné.

Max lors de la signature des livres
Il faisait un temps superbe, idéal pour les barbecues de l’été et la baignade. De surcroît, il y avait,  comme d’habitude, des funérailles dans la diaspora haïtienne de Montréal et d’Ottawa. Cela a causé des retards inquiétants, mais les gens ont tout de même fait le déplacement, et c’est dans une salle comble que s’est finalement déroulé le lancement des «  Mots pour conjurer nos maux ».  Bravo Max, Bravo James, Merci Samuel!

Dans la salle, une présence que je ne saurais passer sous silence, celle d’Hervé Gilbert, co-fondateur de Haïti Connexion Network, venu spécialement d’Orlando pour soutenir Max, son collaborateur vedette, et  pour filmer personnellement l’événement. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas été déçu. J'étais moi-même assis à côté de Mérès Weche, un autre contributeur grand’anselais et Jérémien  de Haïti Connexion, et nous avons tous été ravis du déroulement de l’activité.
Le lancement à la Maison d'Haïti de Montréal


J’étais rentré d’Ottawa avec le couple Gertha et Michel Décoste et nous avions été immobilisés pendant près d’une heure à l’entrée de Montréal par un de ces embouteillages bien connus de l’été québécois. On eut dit que le tout Montréal était sur les routes et nous avons craint, un court instant, « d’arriver après la consécration », comme on disait à Jérémie autrefois en pensant à la messe du dimanche. Malgré le retard ainsi causé, nous étions parmi les premiers arrivés. Un peu inquiets aussi, comme Max d’ailleurs et son épouse Jacqueline. Finalement, nos compatriotes sont arrivés en masse, et le lancement a été incontestablement une grande réussite.

Eddy Cavé, Mérès Weche et Hervé Gilbert
(de la gauche vers la droite)
À la lumière du contenu profondément jérémien de notre inspiration et de nos textes à tous, on nous a souvent, taxés Max, Hervé, Mérès et moi, de régionalistes. Mais je n’y ai  jamais vu une véritable critique, car je me suis toujours dit que si toutes les villes d’Haïti produisaient des régionalistes, ce ne pourrait être que  pour le  bien de l’ensemble du pays. Soit dit en passant, j’ai découvert que Max était le plus régionaliste de nous quatre, ce qui n’a nui en rien. En fait, les Jérémiens présents  au lancement d’hier constituaient à peine le tiers ou le quart de l’assistance de sorte que les plus gros soutiens à la cause que défend Max sont venus des autres villes du pays. Du Cap-Haïtien, de Saint-Marc, des Cayes, des Gonaïves, de Port-au-Prince naturellement, etc.

Vue partielle de la salle à la Maison d'Haïti
Au sujet de  Port-au-Prince, je prends le temps de mentionner que Georges Corvington, qui a retracé l’histoire de sa ville dans la  série de huit volumes intitulée Port-au-Prince au fil des ans, n’a jamais été taxé de régionaliste. Il m’a lui-même téléphoné à la sortie du premier tome de « De mémoire de Jérémien » pour me dire qu’il commençait à être  tourmenté par l’idée que son œuvre aurait pu laisser l’impression que, pour lui,  Port-au-Prince, c’était Haïti. Dans son jugement, mon livre sur Jérémie apportait la preuve qu’il existait en dehors de Port-au-Prince une vie sociale et  intellectuelle intense qu’il fallait faire connaître du grand public. Du même souffle, il préconisait la création d’une littérature de la province, d’un volet de la production littéraire haïtienne  alimenté précisément par cette catégorie d’auteurs souvent qualifiés abusivement de régionalistes.

Les gens faisaient tranquillement la queue à la table de Max
pour avoir sa signature.                                                          
Soulignons pour revenir au lancement des « Mots pour conjurer nos maux » qu’il n’a pas seulement été une activité littéraire ni une rencontre ordinaire avec un auteur qui publiait son premier livre. Cela a été un événement  qui, durant une des plus belles journées de l’été 2019, aura rempli au-delà de sa capacité l’auditorium de 120 places assises de la Maison d’Haïti. La  preuve éloquente et évidente  que le livre papier a encore de beaux jours devant lui. En effet, il  fallait voir les gens faire tranquillement la queue à la table de Jacqueline pour acheter leur exemplaire, puis à celle de Max pour obtenir la dédicace. Un beau spectacle! Une belle réussite en vérité!
Marcel et Gladys Cost
En revenant sous la pluie à Ottawa à la tombée de la nuit, je n’ai pas cessé de penser aux magistrales interprétations jazzées que Marcel Cost a offertes au saxophone, sous le regard attendri et admiratif de son épouse Gladys, à un auditoire attentif et  qui en voulait encore davantage. Une autre image qui m’est revenue avec insistance  à l’esprit est celle de l’atmosphère chaleureuse et enthousiaste dans laquelle s’est déroulée la rencontre. Celle des visages familiers du  cercle, actuellement menacé d’attrition,  des habitués des rencontres littéraires de la diaspora haïtienne de Montréal.

À chacune des rencontres de ce  genre, je me retrouve, en faisant le décompte des amis présents, à penser aux disparus et à me dire que nous devons absolument associer la cohorte des 20 à 40 ans à ce type d’activités. Ce segment de la population est malheureusement absent de nos activités, sauf à Sherbrooke où le pique-nique annuel a toujours associé les plus jeunes.  Je pense ainsi à un tas d’amis qui auraient été de la partie hier s’ils n’avaient pas été fauchés ces dernières années, notamment à Malou, le chantre jérémien à qui Max a rendu un chaleureux hommage. Je pense aussi à la grande  Ghislaine Charlier et à son fils Maxon, à Solon Baltazar, à Ricot Labrousse, à Serge Legagneur. Je m’arrête pour ne pas sombrer dans la tristesse et pour redire à Max et au GRAHN un grand merci et BRAVO pour cette réussite spectaculaire.

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Friday, July 12, 2019

MAX DORISMOND SE RÉSIGNE ENFIN!

Par Eddy Cavé





Ottawa, le mercredi 10 juillet 2019

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Cela faisait des lunes que, dans son entourage immédiat et dans le cercle des internautes éparpillés d’un bout à l’autre de la planète, on demandait désespérément à Max Dorismond une compilation de ses réflexions sur les soubresauts de l’actualité. Il s’est finalement décidé. Pour en avoir discuté avec lui pendant des mois, je n’hésite pas à dire qu’il s’est enfin résigné. Devant son refus constant de commencer à publier ses œuvres, je me suis plus d’une fois surpris à me demander si cet amateur de jeux de mots  ne refusait pas de céder aux demandes de ses amis et lecteurs en se disant : « Veulent-ils que je fasse le saut ou le sot? » 

L’invitation du GRAHN au lancement des Mots pour conjurer nos maux a suscité un tel enthousiasme que je me permets aujourd’hui de dire à Max qu’il aurait été bien  sot de ne pas faire ce beau saut. En effet, le travail de réflexion avait déjà été fait, l’accouchement avait été graduel et  échelonné sur plusieurs années, donc beaucoup moins douloureux. Le village s’était ainsi déjà habitué aux balbutiements du nouveau-né, et il lui restait seulement  à le voir franchir le seuil de la porte pour pouvoir dire : « C’est fait.  Le bébé est là. Il était grand temps!»

Effectivement, l’œuvre était déjà là, en pièces détachées d’abord, puis en un tout  patiemment rassemblé. Mais le constructeur avait décidé de la soumettre à ce que mon ami Serge Legagneur appelait l’épreuve du tiroir et des disques durs des ordinateurs. Elle y a non seulement survécu, mais elle a  vaincu toutes les réticences de l’auteur au moment où il était prêt pour cette belle aventure.

Les hésitations de Max et l’enthousiasme que suscite ce premier livre me rappellent avec force l’expérience, palpitante je dois le dire, de mon entrée dans le monde des lettres. J’ai fait un cheminement comparable au sien, résistant dans un premier temps à l’appel des sirènes, puis me jetant résolument dans l’eau. Et c’est vraiment Max qui m’y a poussé : «Vas-y me disait-il sans relâche. Cesse de nous servir au compte-gouttes ces agréables souvenirs de notre jeunesse et de  Jérémie et donne-nous un livre. » Ce sera le premier tome de « De mémoire de Jérémien ». Une fois de plus, mon cher Max, je te dis publiquement un grand merci.

Des mots pour conjurer nos maux est certes le premier livre de Max, mais l’auteur a déjà ses lettres de créance et a une réputation solidement implantée d’analyste perspicace, d’observateur éclairé et attentif, d’écrivain chevronné. Le rythme auquel arrivent les commandes et les premiers commentaires, notamment celui de Mérès Weche, nous disent déjà que le succès aux tiroirs caisses  est garanti. Il est à souhaiter que l’auteur continue sur sa lancée et qu’il se remette au travail dès lundi pour notre plus grand bonheur.

Après avoir surtout écrit pour les internautes et publié dans les médias sociaux, Max s’adresse aujourd’hui, avec une réputation établie et un préjugé favorable,  au volet du marché resté attaché au livre papier traditionnel. Aux lecteurs qui vibrent en tenant fermement entre leurs mains  le dernier livre qu’ils viennent d’acheter, en tournent fébrilement les pages,  hument avec appétit l’odeur du papier et ne s’endorment pas, la nuit tombée, sans avoir lu ou relu un passage particulièrement accrocheur.

Quant aux lecteurs déjà convertis au livre électronique, ils ne seront certainement pas en reste, car Max est depuis longtemps un adepte de ce médium et sait tout ce qu’il faut faire pour leur plaire, les séduire et les convaincre.

Bonne chance encore, vieux frère, et longue vie sur le marché capricieux du livre.



Eddy Cavé

Wednesday, July 10, 2019

Les Américains doivent assumer leur rôle de faiseurs de dirigeants marionnettes en Haiti


Kerlens Tilus
« De guerre lasse, ceux qui ont fait le choix de rester au pays m'ont toujours laissé entendre que la racine du mal, ces trois dernières décennies, réside dans la bande à Core group. J'en riais de bon cœur, me disant que l'haïtien, pour s'excuser, se cherche toujours un bouc émissaire. Mais, ne suis-je pas aujourd'hui en droit de me raviser quand je considère que les pays dits amis se fichent éperdument de nos déficits budgétaires, du solde de notre balance commerciale, de la compétitivité de nos entreprises, de l'attraction du pays auprès des investisseurs internationaux, de notre dette publique, de notre perte de pouvoir d'achat, catastrophique pour nos générations futures, mais qui pourtant s'acharnent de sauver “le soldat. Ryan" qui, sans scrupules, leur a permis d'enfoncer le dernier clou dans le cercueil du Venezuela, fille légitime d'Haïti. » (Jean L. Theagène)
Le mystique Jean L. Théagène a adressé hier une lettre à l’Ambassadrice Américaine qu’il qualifie de Gouverneure. Jean Théagène se considère être un duvaliériste impénitent ; on ne va pas le tenir rigueur pour cela. Il est le seul à pouvoir répondre avec élégance l’Ambassadrice Américaine qui était montée sur ses grands chevaux le 4 Juillet pour faire une leçon de démocratie aux Haïtiens ; quelle démocratie ? Penseur libre, je n’ai pas de maitre. Je dis ce que je veux quand je veux et comme bon me semble. La société haïtienne est une société d’hypocrites, de lâches et d’opportunistes. Si un an de cela, des naïfs et incrédules croyaient que je cherchais un bouc émissaire quand je réitérais que la racine du mal haïtien réside dans la bande à Core Group, principalement les États-Unis d’Amérique, aujourd’hui, même quand ils font semblant de ne pas comprendre, ils réalisent que l’Ambassadrice Américaine est la Gouverneure d’Haïti. Deux semaines de cela, le Président et le Vice-Président de l’Assemblée Nationale, Carl Murat Cantave et Gary Bodeau ont été convoqués à l’Ambassade Américaine, ainsi que Michel-Ange Gédéon, DG de la PNH. Dans un pays libre, indépendant et souverain, les autorités étatiques sauraient qu’ils n’ont pas le droit d’assister à des réunions à une ambassade étrangère ; à moins d’un dîner pour célébrer ou commémorer une fête nationale. Gary Bodeau, Carl Murat Cantave et Michel-Ange Gédéon ont été convoqués par leur supérieur hiérarchique pour recevoir des ordres et des directives. Le lourdaud Gary Bodeau n’a même pas eu de gêne pour dire qu’il va faire de son mieux pour qu’un gouvernement soit mis en place dans le plus bref délai comme le veut le grand patron. L’Ambassadrice Américaine, Michèle Sison est la Gouverneure d’Haïti qui reçoit des directives du Département d’Etat Américain.
Haïti est un pays regorgé de hâbleurs qui font la gorge chaude qui sont prêts à émettre leurs opinions sur tous les sujets, sauf la mainmise des États-Unis d’Amérique sur Haïti. Depuis tantôt cinq ans, j’ai pris la ferme résolution de ne pas participer à aucune réunion, symposium organisée par des compatriotes haïtiens puisque je sais que ces rencontres sont toujours des farces pour masquer la mainmise des États-Unis d’Amérique sur Haïti. Les bien-pensants ont leur moyen propre à eux de se rencontrer et d’échanger. Le pays est en mode lock depuis le 6,7 Juillet 2018. Les dirigeants marionnettes contrôlés par le Département d’Etat Américain ne peuvent pas résoudre cette crise ; voilà qu’aujourd’hui, c’est la Gouverneure qui convoque qui fait les déplacements. Michèle Sison a été au CEP rencontrer la crapule Léopold Berlanger, demi-frère de Andy Apaid, un putchiste qui a les mains libres pour agir comme mafioso en Haiti.. J’observe pour voir comment la Gouverneure va s’y prendre pour former un nouveau gouvernement et permettre au corrompu Jovenel Moïse, président décrié de terminer son mandat présidentiel. Je ne me laisse pas mener par les « machann mikwo » qui sont placés pour diriger l’opinion publique comme le veulent les employés du Département d’Etat Américain et de la CIA opérant en Haïti. Ceux qui croyaient qu’ils pouvaient retirer et contrôler à jamais le « petit bonnanj » du peuple haïtien, se rendent compte aujourd’hui qu’ils assistent à un éveil de la Conscience Collective restée trop longtemps endormie en nous. 
Lè w gen yon bann dirijan ki analfabèt e politisyen ki ipokrit, lach ak opotinis, kouman w vle pou yon Anbasadè Ameriken revizyonis pa manke yo dega le l vle. Jedi pase, se te 243zyèm fèt komemorasyon endepandans Etazini. Blan yo fete an gran ponp. Tout moun konnen endepandans sa pat pou moun nwa. Epoutan, te gen nwa ki te goumen pou rann endepandans sa posib. Nwa sa yo se Ayisyen yo te ye e Henri Christophe te youn ladan yo. Si yon Anbasadè Ameriken ann Ayiti ap selebre, li te oblije pale de kontribisyon solda sa yo nan gè endepandans Amerikèn nan. 99% Ameriken pa janm konnen esklav ayisyen te goumen pou yo jwenn endepandans yo. Kabrit gade je mèt kay anvan l antre. Anbasad Amerikèn ap toujou jwenn ti visye ki pou al bwe diven, manje pate ak sandwich nan fèt yo. Pa gen istoryen ayisyen k ap pran chans fè rapèl istorik sa pou Anbasad Ameriken ak Depatman Deta. Malerezman, yo pa fouti efase listwa; kreyon listwa pa gen gòm. M ap mandem si Donald Trump konn bagay sa. Ameriken pap janm ka efase kichòy zansèt nou yo fè pou yo pou yo te ka bat Langletè. 
« L'éponge humaine souffre d'indigestion mentale et elle retarde son évolution et son développement spirituels. » Les Haïtiens sont pris dans un engrenage de zombification collective. L’Église, la religion, les écoles de mystères, l’Ecole, l’Université, la Presse sont des outils que le Core Groupe, principalement les Américains utilisent pour rendre possible cette zombification collective. Ils ont utilisé à répétition la formule de déstabilisation de l’économie, la dévaluation de la monnaie locale, l’activation des gangs armés qui devraient provoquer des déplacements en masse. Malheureusement, cette formule ne marche pas. Stoïquement, les Haïtiens regardent leurs bourreaux dans le blanc des yeux. Certains demandent où est le leader qui va prendre en compte les revendications de ce peuple et le conduire vers la Terre Promise. Des faux prophètes se présentent déjà comme le Messie et font parler d’eux. Le culte de la personnalité est un cancer pour la lutte de l'émancipation des peuples noirs. Aujourd’hui, les marionnettes des Américains s’affrontent. Un ami a écrit récemment quand un minable attaque un autre minable, on se retrouve dans une guerre inter-minables. C’est ce qui se produit en Haiti : PHTK minable affronte le Lavalas minable ; on se retrouve dans un affrontement sanglant interminable entre minables. Les minables oublient qu’au sein du pays et dans la diaspora vivent des bien-pensants qui comprennent et qui veulent agir pour le bien de ce pays. Nous savons que le terrain est piégé et que plus que jamais les opératives de la CIA sont aux aguets. Mais, nous ne serons pas ébranlés. Les esclavagistes satanistes lucifériens ne peuvent pas refaire et réussir le coup de 1806. Les Haytiens iront jusqu’au bout dans cette lutte qui doit aboutir à la libération du pays, la reprise de notre souveraineté et notre indépendance. 
Les collabos ont fait de leur mieux pour permettre aux ennemis d’Haïti de le mettre sous le Chapitre 7 des Nations- Unies pendant 15 ans. Les Américains sous la couverture d’une force de stabilisation des Nations-Unies ont mené des recherches en Haïti sur la parapsychologie, la télépathie, la téléportation, sur nos ressources minières, nos sociétés secrètes. Malheureusement, ils n’ont rien obtenu. Des collabos les ont permis d’avoir accès à nos grottes, nos caves souterraines, nos haut lieux mystiques ; mais ils n’ont rien compris. Ils ont fini par réaliser que la Lumière est à l’intérieur de chaque Haitien. Le Core Group, principalement les Etats-Unis d’Amérique ont occupé Haïti depuis des lustres, mais ils ne l’ont pas conquis. Des têtes vont tomber au sein de ce Core Group et quoiqu’elles fassent, elles ne pourront pas arrêter la marche d’Haiti vers la Gloire. Aujourd’hui, tout Haitien lucide arrive à voir et à comprendre que les Américains mènent la danse en Haïti. Ils doivent assumer leur rôle de faiseurs de dirigeants marionnettes. Quand nous parlons du miracle qui doit se produire pour l’émergence de la Nouvelle Haïti (Hayti), des moqueurs nous disent que la prière n’a jamais développé un pays pauvre. Aujourd’hui, nous disons aux moqueurs, aux incrédules, aux collabos qui ont régné Jean Jacques Dessalines, Henri Christophe, Capois Lamort, Charlotin Macadieu qu’Haïti (Haiti + Diaspora) est regorgé de savants, de scientifiques, de professionnels qui ont les compétences, le savoir-faire pour construire un pays viable. 
Ils disaient que nous étions des débiles qui ne pouvaient pas nous entendre, nous regrouper pour créer un Egrégore, mettre en place une vision commune et planifier la construction du pays. Le Groupe de Réflexion et d’Action pour une Haïti Nouvelle(GRAHN) les a prouvés le contraire. « GRAHN-Monde est une organisation mondiale de vigie citoyenne, laïque et apolitique, privilégiant une approche participative pour articuler un cadre de reconstruction d'Haïti qui va au-delà de la simple réfection des infrastructures physiques. Il préconise une réflexion permanente débouchant sur des actions structurantes et coordonnées en vue de la construction d'une Haïti nouvelle fondée sur le droit, le partage, la solidarité, l'éducation, le respect de l'environnement et le culte du bien commun. » 
Nous avançons vers la Gloire. Les États-Unis d’Amérique est sur une mauvaise pente et de jour en jour, le dossier d’Haiti accentue cette crise profonde qui mine le pays d’Abraham Lincoln. Nous croyons dans le travail et nous travaillons pour gagner notre pain dans le respect et vivre dans la dignité. Cette vie d’indignité à laquelle les Américains veulent nous soumettre à perpétuité avec des bandits dit légaux comme dirigeants, des amoraux, des ignorants, des corrompus, des assassins comme élites ne sera pas tolérée. Les États-Unis d’Amérique occupent Haiti depuis 1915, mais ils n’ont jamais conquis le pays de Dessalines et ne pourront jamais conquérir l’âme collective et individuelle. Le « leve kanpe » se fera et Haïti prendra sa place dans le Concert des grandes nations. Nous n’avons pas à démontrer quoi que ce soit à quiconque. Nous sommes un peuple appauvri par des colonisateurs, des esclavagistes et des racistes avec l’aide de ceux qui se disent être nos frères et nos sœurs. Ils se la coulent douce, et de jour en jour, nous découvrons leur vrai visage. Pap gen bandi k ap pran Nouvèl Ayiti a daso. Pap gen espyon nan Nouvèl Ayiti. Pap gen ajan CIA, ajan MOSSAD, ajan Dominiken k ap ka enfiltre gouvènman ann Ayiti. Nous ne sommes pas pressés. Au moment voulu, ce qui a été décidé depuis la création de ce monde finira par se matérialiser. Ils peuvent payer des malandrins à Bible pour nous faire comprendre que notre misère cessera quand Jésus retournera afin d’accepter leur domination, mais nous ne nous laisserons pas faire. Ayiti, Lumière des Nations finira par émerveiller le monde. C’est l’avenir d’Haïti et son devenir qui sont mis sur la table aujourd’hui. Les occultistes et satanistes lucifériens à la solde de l’Occident ne peuvent pas dérailler ce train qui avance sous l’égide de « L’Union Fait la Force ». 
Nous sommes ce que nous sommes et personne ne peut altérer notre pensée sans notre consentement. « La Chine a attaqué le Tibet, elle ne l'a pas conquis, de sorte qu'elle possède ce grand avantage sur les puissances occidentales. La Chine a attaqué le Tibet afin d'avoir accès aux Indes, et de déferler sur l'Europe, en passant par ce pays lorsqu'elle sera prête. Il est possible que Chinois et Russes s'allient pour former une tenaille capable d'écraser tous les pays libres qui leur feraient obstacle. Oui, cela est possible...à moins que l'on n'agisse rapidement. La Pologne? Pearl Harbor? Le Tibet? Les experts auraient dit que pareilles énormités ne pouvaient se produire. Ils se sont trompés? Vont-ils se tromper une fois encore? » Cette séquence est le dernier paragraphe du livre: Histoire de Rampa publié en 1963 par Lobsang Tuesday Rampa. 56 ans de cela, Rampa avait prédit l'alliance sino-russe. Les Etats-Unis d'Amérique finiront par capituler devant cette alliance. Où ira le monde? Quel sort réservé aux pays appauvris comme Haïti? Aujourd'hui, les thèses en relations internationales prônant la suprématie américaine inébranlable sont en train de basculer. Qui dominera le monde dans 30 ans? Ceux qui vivent sont ceux qui luttent dit Victor Hugo; seuls les Ayisyens qui comprennent le sacrifice ultime de notre Père Fondateur, Jean Jacques Dessalines seront habilités à contribuer à la mise en place de ce Royaume inébranlable. Tout est fin prêt pour parvenir à la construction de l’Intelligence Collective, éducation des Haitiens à tous les niveaux et à la construction physique du pays. Nous n’attendons qu’un déclic qui finira par arriver. Qu’Hayti brille comme l’Etoile du Matin !
« Quand je vois autour de moi des gens qui vivent des tragédies et qui arrivent malgré tout à redresser la pente en s’armant de pensées positives, je me dis que dans leur souffrance, ils ont puisé en eux la force dont nous sommes tous dotés. Cette force a stimulé leur pensée et leur a permis ainsi de mieux gérer leur situation. Et comme a dit Bouddha:

« Nous sommes ce que nous pensons. Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées. Avec nos pensées, nous bâtissons notre monde ».

◦ Être positif s’apprend et ne s’acquiert pas du jour au lendemain. La première étape est d’être conscient de notre négativité. Commencer ensuite à faire le grand ménage, se débarrasser du négatif encré en soi, sans oublier que la négativité est présente partout autour de nous, car notre terre se porte mal. Le but n’est pas de vivre en ermite mais de ne pas se sentir obliger de porter tous les malheurs du monde tout le temps, car le négatif est contagieux.

◦ Essayons de faire de temps en temps une « diète médiatique ». Si un événement important arrive vous le saurez quand même. Donc évitez cette accumulation de mauvaises nouvelles qui sapent votre moral quotidien. Il y a pourtant tant de belles choses à connaître!

◦ Essayons de remplacer durant une journée chaque pensée négative par une pensée positive, car le positif est aussi autour de nous. Nous avons juste oublié de le voir. Apprenez à le repérer dans les plus petites choses : un sourire, une parole, un oiseau, une fleur, un enfant, manger un fruit… Semez le plus possible des graines de pensée positive et vous récolterez les fruits plus tard, mais seulement si vous l’arrosez souvent et suffisamment. »

Kerlens Tilus      07/07/2019
Tel : 631-639-0844

Monday, July 8, 2019

Cette conjuration des Maux confiée aux Mots

Par Mérès Weche

Max Dorismond (1983)
C’est loin d’être un jeu, ce dynamique jeu de mots de Max Dorismond  pour contrer les hasards malheureux qui se sont conjurés contre nous, les humains, à l’échelle planétaire. Des Mots pour conjurer nos Maux, un livre-phare qui éclaire nos chemins à travers les méandres de l’histoire.

D’entrée de jeu, ce chroniqueur-poète, reconnu pour sa perspicacité en matière d’écriture, observateur  impénitent des bonheurs et malheurs de ce temps, a vu ses   talents se développer depuis des années en arrière quand, ensemble, nous menions corps et âme ces colonies de vacances à Beaumont en Grand-Anse pour faire de cet inoubliable « Foyer des étudiants » créé par feu le séminariste de Maznod à Camp-Perrin, Luc Pierre, un vrai cénacle où prenait corps une poésie empreinte de fraicheur matinale, « entre le thym et la rosée », pour reprendre une expression de Jean de La Fontaine, dans sa fable La belette et le petit lapin.

Il me vient à la mémoire ce très beau poème de Max Dorismond, Martha, fabuleux aujourd’hui, mais plus que vraisemblable à  l’époque où nous comptions fleurette aux jeunes filles éprises d’une poésie de fraicheur et d’amour. Cette ode à une payse de très grande beauté, ma cousine de surcroȋt, portée en musique par le superbe orchestre Dulon Papillon de Beaumont, constituait l’un des plus beaux aveux d’amour qui faisaient rêver jeunes et vieux sur la piste de Versailles à Jérémie un soir de la Saint-Louis; Radio Grand-Anse d’Alix Félix s’empiffrait de ces dédicaces à tout rompre. 

Des Mots pour conjurer nos Maux, un prétexte d’écriture pour partir comme Marcel Proust « à la recherche du temps perdu », dans une perspective de paradis à retrouver, contre vents et marées. Un joyeux retour à ces belles années de jonglerie avec la plume pour fortifier en soi des dons naturels qui ne demandaient pas mieux que de mûrir avec le temps.

Aujourd’hui, à travers ce livre, je retrouve un Max Dorismond qui invective jusqu’à la fameuse « fumée noire » du Vatican et qui, sans vaticiner, y décèle maints détours pour asseoir dogmatiquement une religiosité qui a longtemps berné  les plus fins esprits de ce monde. Il me plait de reprendre cette citation rapportée par Max dans son livre, relative à la condition vaticane sous Benoit XVI։ « Mais, j’ai toujours cru que la barque de l’Église n’est pas mienne, n’est pas nôtre… ». Quoi de plus applicable à la compréhension de Max vis-à-vis de cette communauté ecclésiale vieille comme le monde.   Sacré Max ǃ 

Cette église faite d’abus sexuels et de pédophilie ne le laisse pas indifférent, car il en parle avec prodigalité pour ne point absoudre ceux-là qui doivent endosser leurs responsabilités devant l’histoire.

Dans ce livre très captivant par la justesse de ses analyses, Max Dorismond dénonce avec véhémence la « sainte hypocrisie » des papes qui se sont toujours érigés  en « encombreurs » de la porte déjà très étroite du Ciel.  

En revenant sur  Terre, Max Dorismond se souvient de ce barde jérémien, Parnel Clédanor dit Malou, mon condisciple en classes primaires chez Caze, qui berçait notre jeunesse, au sein de Les Fantaisistes de Jérémie, de sa prenante voix  décrite dans ce livre comme étant « une phrasée sonore qui venait te chercher dans tes rêves les plus secrets ». En adressant son dernier message à ce chanteur de charme qui a fait la grande culbute, Max Dorismond laisse s’égrener ces pétales embaumés d’une poésie  de joie et de peines amères։ « Malou, aujourd’hui, malgré les sanglots qui affluent dans nos gorges, malgré les larmes qui déboulent en cascade sur nos visages et nos cœurs qui sont en lambeaux, nous avons l’insigne devoir de décrire au monde la place que tu occupais dans notre album de famille ».
Toujours animé de cet élan de célébration de la sensibilité jérémienne, Max Dorismond rend hommage à l’œuvre d’Eddy Cavé, dans deux de ses publications, sans m’oublier au passage comme Grand-Anselais de Beaumont dans Le Songe d'une nuit de carnage, publié en 2013. 

Son regard profond s’est arrêté particulièrement sur ces trois célèbres écrivains et poète jérémiens, Jean-Claude Fignolé, Serge Legagneur et Claude Clément Pierre, partis, dit-il, à la conquête de « l’inaccessible étoile ». Se souvenant d’eux, il écrit։ « Voila maintenant, le trio sur le chemin du ciel. Avec un rictus au coin des lèvres, ils vont faire rapport au bon Dieu, tout en sachant déjà que la récolte ne fut pas abondante… »; un clin d’œil à la parabole des talents de la Sainte Bible.

Tout compte fait, Max vogue entre ciel et terre dans ce livre qui touche de nombreuses questions qui exigeraient un travail plus approfondi. Par contrainte d’espace, je m’en tiens pour le moment à ces quelques lignes. Quitte à y revenir.  

Mérès Weche