Discours d'Etzer Vilaire à la mémoire des héros de l'Indépendance, de Charlemagne Péralte... 

Thursday, October 22, 2020

Ne te « Trump » pas deux fois avec Trump - It’s now or never!



English Translation

Par Max Dorismond




En suivant les vagues de l’actualité internationale, certaines réminiscences parviennent à troubler ma quiétude, en rapport à certaines histoires lues et entendues au siècle dernier. 

Tout avec ce président américain inespéré me rappelle des évènements, que je n’ai pas vécus, bien sûr, mais les films, les documentaires, les lectures de cette époque de noirceur m’ont toujours subjugué au point de devenir parano avec le pressentiment que le monde a perdu tous ses repères. Devant ce danger imminent, je dois secouer les cendres de l’histoire pour agiter les ombres figées de la mémoire. 

Avec les groupes imprévisibles, tels les suprématistes, les Néonazis qui se sont accrus en Amérique du Nord depuis l’arrivée d’Obama. Avec les policiers qui se foutent royalement de la vie des Noirs et d’autres colorés. Avec des groupuscules aux discours débiles et parfois saugrenus comme QAnon. Avec un président qui rêve de recréer l’Amérique de jadis où le caucasien blanc régnait en roi et maître des vies et des biens, pour ne jamais, au grand jamais, revivre l’effronterie d’un autre negro à la Maison Blanche..., on se revoit encore une fois dans la stupide folie des idéalistes xénophobes européens de 1939-1945. Pour résumer le célèvre sociologue politique Seymour M. Lipset: « L'émotion prime sur la raison... pour rétablir la grandeur de l'Amérique ». 

En effet, s’il faut rétablir la scène préfigurée, anticipée, transportons-nous dans les années précitées, avec la résurrection d’une Allemagne humiliée dans la guerre 14-18, qui rêve de vengeance, de renaissance, avec la vision du IIIè Reich, pour saisir la frousse des esprits inquiets. Souvenons-nous simplement des premières occupations nazies et de la chronique dramatique des « Bâtards de la Rhénanie*» au nom de la fausse représentation des races de sous-hommes. 

Or aujourd’hui, en 2020, le racisme soutenu par des titres rocambolesques tels : Néonazi, des slogans électrisants : Make America Great Again, des incultes du système aux noms à consonances séduisantes et aux égos surestimés : Proud Boys ou P.B, des images dissuasives des armes de guerre, des ordres furtifs et subtils du candidat républicain, tels : Stand-back & Stand-by, lancés mine de rien, à la volée, dans l’incohérence et le délire, laissent un arrière-goût indéfinissable dans la psyché de certains citoyens qui avaient vécu ou qui connaissent assez bien l’historique asphyxiant des guerres fratricides. 

C’est ainsi que débuta exactement la Shoa*2 depuis les années 30. Les mêmes signes précurseurs, les mêmes slogans, les interdictions ne laissaient aucun doute quand on commença à brûler sur de grands bûchers les livres des célèbres écrivains et penseurs juifs. On y recensa les ouvrages de Karl Marx, Henrich Heine, Sigmund Freud, Henrich et Thomas Mann ou Berthold Brecht…etc. Ainsi commença la fuite des premiers Juifs de l’Allemagne parmi les écrivains et les artistes. À cette date, la Waffen-SS*3 n’avait pas encore atteint son apogée dans ses crimes sordides. Mais leur embryon était disponible pour entamer le sale job, pour intimider, comme aujourd’hui avec les racistes Proud Boys surarmés. 

L’idéologie Nazie*4, synthétisée par la formule « Ein Volk, ein Reich, ein Führer » « Un peuple, un État, un chef », nous ramène à des scénarios d’une outrageante folie d’une Amérique pure, plus blanche que blanche, que l’on constate présentement, avec la fermeture des frontières, le mur du Mexique, l’interdiction d’entrée de certaines peuplades du Moyen Orient, les « Shit hole » ou « Pays de latrines », les handicapés, les faibles, les policiers avec du sang innocent sur les mains. Même les militaires américains morts sont des « loosers », des perdants, des sous-hommes. Les Chinois qui sont devenus les bêtes noires de l’Oncle Sam. Mélangez le tout et vous obtiendrez un chaudron de haine prêt à nous exploser en pleine face, comme en 1939. 

Nous devons remercier, une fois pour toutes, la Constitution américaine, qui résiste encore à titre de dernier rempart infranchissable qui empêche ce président mégalomane d’obtenir, pour l’instant, le titre merveilleux (sic) de « Dictateur Continental », le maître suprême des vies et des biens, comme Adolph Hitler avait failli le devenir en Europe en 1939-1945. 

Si Trump possédait la capacité d’écrire, il aurait pondu un bouquin à l’instar de Mein Kampf*5, comme pour établir son programme sociétal aux fins d’imposer son nationalisme mesquin, sa suprématie de la race blanche tant prônée, ou, pour déterminer, de manière immuable, la place de chacun dans la hiérarchie des races. L’origine allemande de Trump est-elle pour quelque chose dans cette saga appréhendée? N’attendons point que tombent les masques! 

En réfléchissant sur les signes distinctifs du Führer allemand, tel le salut Nazi, le Heil Hitler, le bras levé, nous ne sommes pas loin du pouce triomphateur de Trump en signe de maître du jeu, devant ses partisans envoûtés. Les mimiques d’Hitler en public, toujours cynique, un visage colérique toujours figé, nous laissent l’impression qu’elles ont été étudiées et adoptées par notre Donald, cet acteur de pacotille à la mèche peroxydée. La prestance du Führer sur sa robuste Mercedes Benz 770K et celle de Trump descendant de son Air Force One sous l’applaudissement de ses sicaires, se ressemblent étrangement à s’y méprendre. 

Les immigrés minorés et leur progéniture seront-ils en danger pour le futur si le cycle de l’élection arrêterait son aiguillage sur le nom de Trump? Rien n’est rassurant. J’ai toujours en tête l’image des Juifs, des Tziganes et des Noirs, nés en Allemagne depuis des générations, qui ont été rasés de la terre parce qu’ils n’étaient tout simplement pas nés dans la bonne communauté. 

Cette sensation de « l’éternel étranger » me porte à réfléchir, parfois, sur le cas de mes propres enfants, nés dans mon pays d’adoption. Car, ne l’oubliez jamais : Pour les fous, le ventre de la bête est toujours fécond. 

En réalité, si Trump pouvait, en tant que chef suprême, corrompre et contrôler les Forces Armées US, comme Hitler avait réussi son coup, lors de « la nuit des longs couteaux*6 », de juin 1934, l’affaire serait dans le sac. Néanmoins, il n’a pas ce génie du mal, cette virgule d’intelligence pour réécrire l’histoire. Voilà ce qui protège simplement l’Amérique et le monde jusqu’à présent. 

Par conséquent, le 3 novembre 2020, cher électeur, pour toi qui ne seras jamais partie intégrante de la « America Great Again », l’unique opportunité de sauver ta peau de la géhenne appréhendée, réside dans les urnes : 

Vas-y! T’as pas droit à l’erreur! Ne te Trump pas deux fois.


Max Dorismond mx20005@yahoo.ca

NOTE

 1 – Les Bâtards de la Rhénanie : En 1937, une politique de « stérilisation forcée » fut donc décidée en secret pour prévenir toute procréation des Noirs et des métis avec des Allemandes. Dans les communes de Rhénanie, particulièrement, une chasse aux « bâtards » fut mise en place ». Src. : Les Noirs sous le nazisme – Lionel Richard (Monde diplomatique)

 2 - La Shoa ou « génocide, Holocauste » : est l’extermination systématique par l’Allemagne nazie d’entre cinq et six millions de Juifs, soit les 2/3 de Juifs d’Europe ou 40% des Juifs du monde pendant la seconde guerre mondiale. (Src. : Larousse) 

3 – Les SS : Leur rôle de garde du corps d’Adolf Hitler n’a été que la bougie d’allumage. Au fil des mois, l’organisation SS (de l'allemand Schutzstaffel) a pris de l’ampleur et ses actions se sont transformées pour faire d’elle le bras armé du parti nazi et commettre l’horreur à répétition, notamment dans les camps de concentration. « Les chiffres exacts ne sont pas connus, dit Stéphane Roussel, mais nous savons qu’environ de 10 à 15 millions de personnes ont été tuées par les SS. » (Src. : Radio Canada) 

4 - Au départ, le Nazisme est une idéologie politique développée en Allemagne aux lendemains de la Première Guerre mondiale. Nazisme » est la contraction de « national-socialisme » ou Nationalsozialismus en allemand. Il ne s'agit pas d'une doctrine politique de gauche. Le nazisme est en fait une doctrine politique d'extrême droite qui prône l'inégalité raciale et l'élitisme en affirmant la supériorité de la « race aryenne »; d'où la politique raciste et antisémite. (Src. : Perspective Monde)

 5 - Mein Kampf : Dans son ouvrage Mein Kampf, Adolf Hitler développe une idéologie raciste. Le racisme hitlérien s'inspire de tous les écrits (ceux des Français Gobineau, Vacher de Lapouge ou de l'Anglo-allemand H.S Chamberlain), d'anciennes traditions germaniques, mais aussi de l'idée de peuple allemand (Völkish) en vogue sous la république de Weimar. Pour Hitler, la vie est un combat dans lequel les plus forts l'emportent sur les plus faibles. (Src. : Maxicours.com)

6 – « La nuit des longs couteaux » : C’est un moment charnière de l’instauration du régime totalitaire national-socialiste et de l’amplification de sa brutalité : la vague d’assassinats commandée par le pouvoir du 30 juin au 2 juillet 1934. Cet événement est montré comme une étape décisive vers la barbarie d’État.


Wednesday, October 21, 2020

Le Pape François se dit en faveur d'une union civile pour les homosexuels

 

Le Pape François s'exprimant  lors d'une interreligieuse à la 
Basilique Santa Maria le 20 octobre 2020. (Vatican, AFP Media)

"Les personnes homosexuelles ont le droit d'être en famille. Ce sont des enfants de Dieu, elles ont le droit à une famille", a déclaré le souverain pontife argentin, dans un documentaire  intitulé Francesco  ce mercredi à la Fête du cinéma de Rome. 

Depuis son élection comme pape, Pape François avait déjà évoqué, sans rejet, la notion d’unions civiles pour les personnes de même sexe. Dans un documentaire présenté mercredi 21 octobre à la Fête du cinéma de Rome, il plaide toutefois avec une force inédite pour ce modèle légal. « Les personnes homosexuelles ont le droit d’être en famille. Ce sont des enfants de Dieu, elles ont le droit à une famille », y déclare le souverain pontife argentin.

« Ce qu’il faut c’est une loi d’union civile, elles ont le droit à être couvertes légalement. J’ai défendu cela », dit-il dans ce documentaire intitulé Francesco et réalisé par Evgeny Afineevsky.

Le pape reste opposé au « mariage » gay

Dans le documentaire   dévoilé  mercredi 20 octobre, il plaide toutefois avec une force inédite et une plus grande liberté de ton en faveur de ce type d’unions civiles.

Ses déclarations, en espagnol, font suite dans le film au témoignage d’un homosexuel, père de trois enfants, qui lui a demandé dans une lettre s’ils devaient fréquenter l’église. Le pape l’a ensuite appelé au téléphone pour lui conseiller d’être transparent sur son choix de vie dans sa paroisse et d’y amener ses enfants.

Si le souverain pontife a fait preuve d’ouverture sur les couples homosexuels, en affirmant régulièrement qu’ils devaient être bien accueillis au sein de l’Eglise catholique, il reste toutefois fermement opposé pour eux au mariage religieux, qui doit se faire nécessairement entre un homme et une femme.

« Disons les choses comme elles sont : le mariage c’est un homme et une femme. Ça c’est le terme précis. Appelons l’union du même sexe “union civile” », avait notamment déclaré le pape François dans un livre d’entretiens réalisés par le sociologue français Dominique Wolton, publié en 2017. « Le “mariage” est un mot historique. Depuis toujours dans l’humanité, et non seulement dans l’Eglise, c’est un homme et une femme. On ne peut pas changer cela comme ça. »

Le Monde avec AFP

Tuesday, October 20, 2020

Entrevue de Max Dorismond, auteur DES MOTS POUR CONJURER NOS MAUX

Par Alexandra Philoctète



Notice biographique en quatrième de couverture :

Max Dorismond
« Originaire de Jérémie, Haïti, Max Dorismond a toujours vogué dans les belles lettres, au temps de sa jeunesse, animant dans sa ville natale, pour le plaisir des jeunes de sa génération, d’activités sociales, littéraires, culturelles et autres. Quelques-uns de ses poèmes, mis en 
chansons, faisaient le délice de son entourage et jusqu’à nos jours. 

Après ses études classiques, il rentra à Port-au-Prince, la capitale, pour étudier en Sciences de la gestion. Quelques années plus tard, on le retrouve au pays de Jacques Cartier où il se perfectionna à l’École des Hautes Études Commerciales (HEC), une constituante de l’Université de Montréal. 

À la fin de ses études, il rentra à la Banque Fédérale de Développement du Canada (BFDI). Ensuite, il passa plus de 30 années au ministère du Revenu du Québec, à titre d’enquêteur professionnel, traquant les fraudes et évasions fiscales dans les Grandes Entreprises. » 

Depuis la retraite, Max Dorismond est surtout connu pour ses prises de position, ses nombreux articles et chroniques dans Le Nouvelliste, Haïti Connexion Culture et le Coin de Carl. Aujourd’hui, il vient de publier son premier ouvrage DES MOTS POUR CONJURER NOS MAUX que j’ai lu avec beaucoup d’intérêt. 

J’ai été fort impressionnée par la richesse de cet essai dans lequel Dorismond aborde une douzaine de sujets : la religion, le monde artistique, le milieu littéraire haïtien, l’état actuel d’Haïti, l’époque de la colonisation, le royaume des rêves, la déchéance d’Haïti, la politique haïtienne et pour terminer la rédemption du peuple haïtien. 

Ce qui frappe surtout le lecteur c’est le style de l’auteur : direct et accessible à tous. 

Dans ses prises de position, Dorismond ne se contente pas de dénoncer, il apporte des suggestions voire des solutions pour l’avenir de son pays malgré une certaine nostalgie par rapport au passé. On peut être d’accord ou réfuter ce qu’il écrit, mais on ne saurait faire autrement que de lui reconnaitre une grande sensibilité et sa franchise dans la dénonciation de certains faits. D’où le livre porte bien son titre,DES MOTS POUR CONJURER NOS MAUX. 

1. AP - Max Dorismond, qu’est-ce qui a vous a porté à écrire ce livre? 

MD – 1 : Écrire pour moi est une sorte d’exutoire, une partie de ma nature. Très jeune, j’éprouvais déjà le désir de dénoncer les travers de la société occidentale, d’ouvrir les yeux de mes naïfs copains, face au complot international d’un petit groupe de pays qui s’entendait entre eux pour s’enrichir, laissant le reste de la planète à sa misère. J’avais toujours le goût de partager les trouvailles de mes lectures avec mon entourage. 

De là à extérioriser mes sentiments, synthétiser mes émotions, il n’y avait qu’un simple pas à franchir. Or, l’ambiance familiale m’avait aussi facilité la tâche. Mon père, étant un fonctionnaire au service de l’État, disposait d’une machine à écrire à la maison. En conséquence, dans mon jeune âge, encouragé par Papa, j’avais le privilège de taper dessus et de créer mes propres papiers, en commençant par des petits poèmes, des chansons, etc. Ce fut un jeu.

En grandissant sous le régime duvaliériste qui avait horreur des scribouilleurs, on se cachait pour écrire dans le noir. Car, à l’époque, certains mots tels que : Cuba, cubisme, suffisaient pour t’envoyer saluer Saint-Pierre. La prudence s’imposait. C’est ainsi que des concitadins, les gars de Haïti-Connexion d’Orlando et d’Arkansas qui se remémoraient certains souvenirs culturels, avaient réclamé mes services à la fondation de leur blog. Épris de mes articles, le public et certains amis ont réclamé un livre. C’est ainsi que je suis tombé dans la marmite.

2. AP - Est-ce l’éditeur qui a choisi l’image sur la page couverture? 

MD – 2 : Non. C’est une photo que mon épouse avait croquée sur son iPad, lors d’une exposition florale au Jardin botanique de Montréal en 2010, je crois. Par hasard, elle me l’avait proposée et j’avais acquiescé sans discussion. Le public semble l’adorer. 

3. AP - Bien que votre ouvrage soit un travail de réflexion, on découvre dans le choix des mots une certaine sensibilité même lorsque vous exprimez une grande indignation. Est-ce exact? 

MD – 3 : C’est exact. Au fond, c’est la nostalgie qui m’étreint. Vivre au pays des blancs, malgré 50 années d’exil, n’est pas une sinécure. J’ai mal dans ma peau, j’ai mal dans tout mon être de voir sombrer ce si beau pays qu’est le mien, en vivotant à l’étranger. S’entourer de beauté, de bling-bling, de gadgets, ce n’est pas la vie. C’est se bercer d’illusion ou, pour mieux l’exprimer en créole, 

« Se pete tèt nou ». Alors, un sentiment de révolte, parfois sourde, nous accable et nous incite à grimper dans les rideaux (par la pensée, bien sûr). Donc, se défouler sur une feuille blanche s’avère être un dérivatif appréciable pour cacher notre désillusion, notre trop-plein de rage, et découvrir en définitive que nos rêves se meurent lentement, au rythme de la détérioration accélérée de la terre qui avait bercé notre jeunesse. 

4. AP - Dans l’avant-propos du livre, une phrase m’a vraiment frappée, vous dites : le film de notre histoire politique, avec son cortège de meurtres sordides, d’assassinats inclassables, de haine compulsée, de trahisons inédites enlève, toute humanité, toute valeur morale à la jeunesse. Car les multiples exemples qui en découlent ne sont pas de hauts faits d’armes, mais des souvenirs séditieux pour des esprits malfaisants, détraqués par l’obsession du pouvoir, de l’argent, et que sais-je encore!

Depuis la publication de votre livre (mai 2019), la situation du pays s’est encore dégradée, on ne peut plus dire qu’on est au bord du gouffre, on est en plein dedans malgré l’aide de la diaspora. Pensez-vous que l’espoir est encore permis comme vous le souhaitez dans votre ouvrage? 

MD – 4 : À voir ce que nos aînés et nos prédécesseurs nous ont légué, nous pouvons aisément deviner l’avenir, quant à la toxicité ambiante. Or, où est passé l’esprit de sacrifice de nos héros, où sont allés les exemples de patriotisme, de fraternité qui ont été l’apanage de nos pères. L’individualisme croissant qui anime l’île aujourd’hui ne se trouve pas dans nos livres d’histoire. À beau chercher l’origine de cette contagion de maltraitance, de corruption, de couardise, nul ne peut penser à nos braves Pères qui, nous ont au contraire légué, l’esprit de sacrifice, de courage et de ténacité. Voilà la raison de mes réflexions. 

Toutefois, comme je le répète assez souvent, un pays ne meurt jamais. Nous ne faisons que passer. Par conséquent, la bévue, le mal-être, ne sont pas éternels. Donc, une prise de conscience est capitale à un moment donné pour la génération à venir. Avec la pertinence des réseaux sociaux ouverts sur le monde, avec cette jeunesse alerte et trépidante, qui ne nous ressemble nullement, nous caressons tous l’espoir de voir poindre, un jour, la rédemption d’Haïti. 

5. AP - Jérémie - Ne m’appelez plus jamais la cité des poètes - En tant que Jérémienne de naissance, j’ai été bouleversée en voyant ce titre. J’imagine qu’en tant que Jérémien cela a été difficile pour vous de parler des déboires de votre ville natale plus particulièrement des vêpres de Jérémie. Aujourd’hui, comme vous le dites si bien dans votre ouvrage, la Ville de Dumas est laissée à l’abandon et oubliée par tous les gouvernements haïtiens. Espérez-vous qu’un jour que Jérémie connaîtra une renaissance? 

MD – 5 : Tout d’abord, je suis amer en pensant aux assassinats sordides perpétrés au cœur de Jérémie par des assoiffés de pouvoir, des ignares patentés, des ignorants décorés. Ces derniers se sont laissés embobiner, labourer le cerveau et manipuler la conscience pour quelques pièces de monnaie, qui les ont dénaturés pour les conduire, toutes voiles dehors, à la porte de la déraison. Une ville divisée entre des entêtés qui ne jurent que par leur nombril. Des frères de sang dénués de toute intelligence et qui n’ont pas hésité une seconde avant de franchir le Rubicon. Hélas! 

Max et son épouse Jacqueline  dans les Laurentides
lors d'un petit déjeuner.
                                               

Et ensuite, quelle récompense avaient-ils reçue, au bout du rouleau? Presque rien. Nada! On dirait que les autres provinces les regardent comme des pestiférés, des indésirables à laisser tomber, des malfrats infréquentables et répugnants, à oublier au bord de la route. Et, en réalité, ils ont été vraiment oubliés, sur toute la ligne. 

Néanmoins, je compte sur cette faculté de la mémoire qu’est l’oubli et le facteur temps, pour stopper cette désincarnation aux fins d’effacer les affres de cette erreur innommable, tout en comptant sur la nouvelle génération pour amorcer la résurrection dans un proche avenir. 

6. AP - Le lancement de votre livre a connu un grand succès au Québec. Par la suite, il y a eu des tournées professionnelles aux États-Unis (Floride, New York, Georgie) et également en Espagne. Est-ce que vous comptez organiser d’autres lancements en Europe? 

 Lors du premier lancement au Québec ( Photo HG) 
MD – 6 : Non, je n’ai aucun projet en ce sens. Sauf si j’y suis invité. Par contre, j’ai reçu deux invitations pour un lancement en Haïti. Mais j’hésite à y mettre les pieds pour le moment. Laissons passer la caravane. On y reviendra. 

7. AP - Vous me semblez quelqu’un de très créatif, si vous deviez vous décrire en tant que personne, comment le feriez-vous? 

RÉP – 7 : Comme la plupart des individus, sortir du quotidien occupe une place de choix dans mes décisions. La médiocrité m’effraie et m’énerve. Donc, on fixe la lune pour atteindre les étoiles. Ainsi, j’ai pu réaliser la majorité des objectifs que je m’étais assignés, pour moi, pour mes filles, pour ma famille élargie et même pour ma famille de proximité. Ça a marché. 

J’ai toujours été aiguillonné par cette tendance à pousser les autres, souvent de purs étrangers, à se dépasser. C’était comme une démangeaison, une envie folle d’aider les autres dans le besoin. C’est une faiblesse, je la concède. C’est une partie de moi. Souvent, j’ai eu à me mordre le pouce pour en avoir trop fait. La reconnaissance n’est pas toujours au rendez-vous. Aujourd’hui, je mets la pédale douce, car, en prenant le train de la vie, sans nulle prudence, on peut frapper un mur. Et j’en avais frappé. Je crois que c’est le seul trait de créativité chez-moi. Après, c’est la routine habituelle : vivre la vie au jour le jour, un point c’est tout! 

Néanmoins, certaines situations dans le quotidien m’horripilent et m’obligent parfois à sortir de mes gongs, quand l’évènement dépasse le cadre de la civilité : c’est l’injustice érigée en système. Dans ces moments de dépassement, j’enfourche ma plume ou je pianote sur mon clavier aux fins de sortir de cet accès d’impatience, de cette sourde rancœur, en accouchant mes réflexions, mes « non-dits » sur une feuille blanche, d’où la compilation des articles qui ont contribué à la naissance de mon livre, « Des mots pour conjurer nos maux ». 

Le titre éponyme en veut tout dire. C’est exactement, un ensemble de non-dits, une compilation d’aigreur et d’exaspérations enfouies, que je ne pouvais contenir, sous peine d’explosion. 

Entre autres créativités concrètes, puisque c’est la question, je peux vous parler d’une application informatique que j’avais mise sur pied au temps de mes études en gestion. Au balbutiement de l’ordinateur et à l’arrivée d’Excel, j’avais utilisé l’intelligence de la machine pour introduire des formules de mathématique financière pour monter un système qui me permet d’investir de l’argent dans un actif donné et prévoir mon profit futur avant d’investir un centime. D’où l’expression que je répète souvent à mes associés, mes enfants ou amis qui réclament mes conseils : « Il faut savoir où va un dollar avant de le dépenser ». C’est un formulaire électronique qui a fait ses preuves dans la famille, dans mes investissements personnels et chez certains amis. Voilà! J’espère avoir fait œuvre utile. 

8. AP - Si je me fie à vos écrits, la politique semble tenir une place importante dans votre vie. En dénonçant l’injustice, souhaitez-vous en tant que membre de la diaspora partager un jour votre expérience et votre compétence avec nos compatriotes en Haïti? 

MD – 8 : Partager mes expériences avec les compatriotes d’Haïti! Hum, la grosse question! Au prime abord, je souligne qu’à mon âge, cette intention ne m’a jamais effleuré l’esprit, en raison des traumatismes subis, justement en Haïti. Étant un type très émotif, qu’un rien déstabilise, je ne me vois pas dans mon pays d’origine, en situation de composer avec mes congénères sur le terrain pour le bien-être de mes frères et puis rater l’objectif pour les diverses raisons appréhendées au départ, telles que la couardise, l’hypocrisie, la traîtrise, la mauvaise foi, la corruption… la liste est non-exhaustive. Pour ce, je préfère rester dans mon coin avec mon ordi pour dénoncer, critiquer et proposer des solutions. Après toutes ces années à l’extérieur, nous sommes des extravertis, des quantités exogènes à utilité restreinte, malgré la masse d’expériences accumulées au fil du temps. Trop d’Indiens ne garantissent pas toujours la victoire! 

9. AP - Vous parlez un peu de votre famille dans le livre. Qu’est-ce qu’elle représente pour vous? 

MD – 9 : C’est mon point d’ancrage, le phare vers lequel je me dirige en toutes circonstances. Dans le pays d’accueil choisi, nos relations avec les autochtones (entendons ici: les Québécois) se résument à un rapport de proximité. Ce n’est pas comme chez nous là-bas, où on se sent comme dans un gros village, où la maison du voisin représente un havre de sécurité pour tous. Au pays d’accueil, c’est le repli sur soi. Et la famille devient le berceau, le terreau, la source vers laquelle on se retourne pour se rafraîchir quand le stress de l’exil nous tenaille. 

10. AP- Est-ce indiscret de vous demander si vous comptez écrire un prochain livre? 

MD – 10 : Écrire un autre livre, je n’y ai pas tellement pensé. C’est comme pour le premier, l’intention n’y était pas. Comme le public s’était fait insistant, j’ai succombé, faute de choix. Demain, si la demande se réitère, la possibilité de publier un nouveau ne me fera pas de tort. Ce sera peut-être dans le même style : un livre de relaxation, invitant à la réflexion. Un bouquin à lire en dilettante et sans chichi. Mais, en attendant, perdu dans mes pensées, je préfère regarder passer le temps tout en réfléchissant sur l’actualité chevrotante d’aujourd’hui, avec son lot d’incertitudes à désarçonner même les plus coriaces. 

11. AP - Qu'aimeriez‑vous ajouter à l'intention des lecteurs de la revue POUR HAÏTI? 

RÉP – 11 : Je les invite à concrétiser leurs rêves les plus secrets, soit de voir leur pays ressusciter en paix et en beauté, avec les plus beaux souvenirs d’hier enfouis quelque part en eux. Qu’ils continuent à lire la revue « Pour Haïti », l’un des liens qui les rattache encore à ce paradis presque perdu, pour que l’oubli ne fasse pas litière de leurs rêves. 

12. AP - Merci Max Dorismond de m’avoir accordé cette entrevue.

MD – 12 : Bienvenue, ma chère!

 

À quoi sert-il de voter dans les présidentielles et voter en général aux États-Unis ?

Perspective d'un immigrant noir !

« La démarche scientifique n'utilise pas le verbe croire; la science se contente de proposer des modèles explicatifs provisoires de la réalité; et elle est prête à les modifier dès qu'une information nouvelle apporte une contradiction. » (Albert Jacquard)

Je ne dis à personne de ne pas voter, mais je veux porter mes compatriotes à la réflexion pour ne pas se laisser berner par des prédateurs qui ne défendent que leurs intérêts. Dans les pays dits grandes démocraties, le système de vote n’est pas aussi démocratique qu’on l’aurait pensé. Il y a non seulement une oligarchie qui défend ses intérêts et qui donnent le ton ; mais aussi, il y a un agenda global des diverses oligarchies du monde qui doit être défendu également. Le rôle de la presse lors des élections est surtout de faire la propagande, et non pas d’orienter les citoyens à faire les bons choix et à comprendre les idées et les politiques publiques proposées. Une personne qui n’a jamais pris le temps d’ouvrir de bons livres d’histoire des idées politiques, économiques et sociales, de sociologie, de science politique et de politique publique, est pour ainsi dire un robot programmé qui agit selon le vœu de ses programmeurs. Je vis aux États-Unis depuis 20 ans ; j’ai déjà voté dans trois élections présidentielles parce que je croyais fermement que mon vote était compté et que je pouvais faire la différence en exerçant ce droit qui est garanti par la Constitution comme citoyen modèle. Ce n’est qu’après mes études de maitrise en Affaires publiques et Relations internationales que j’ai pris le temps d’ouvrir des livres, d’effectuer des recherches et d’essayer de comprendre cette histoire de Suffrage universel indirect qui est un système établi un peu partout dans le monde. Je ne vais pas faire une étude sur ce sujet, mais j’aimerais bien dire à ceux qui votent dans les élections présidentielles américaines de lire pour comprendre la raison d’être du Collège Électoral et son fonctionnement.

Nombre de nos compatriotes votent aux États-Unis d’Amérique parce qu’ils étendent dire à la Radio et à la Télévision qu’il faut voter et/ou encore, en fonction de leur appartenance à un parti. A rappeler que la grande majorité des Haïtiens-Américains sont des démocrates ; ils sont enregistrés en tant que tels. Mais, malheureusement, nombre d’entre eux ne connaissent pas l’histoire des partis aux États-Unis et ne savent même pas pourquoi ils sont démocrates et républicains. Par contre, les activistes haïtiens aux États-Unis savent très bien pourquoi ils font campagne ; ils ne font que défendre leurs intérêts. Après les élections, certains sont récompensés. Je vous rappelle qu’il y a une communauté haïtienne qui ne représente rien sur l’échiquier politique américain. Nos compatriotes aiment se faire voir. Ce que j’écris, vous ne le lirez nulle part, mais faites votre devoir, chercher des informations et formez-vous pour ne pas jouer le rôle de marionnettes entre les mains de bluffeurs. Certains professionnels haïtiens aux États-Unis savent bien qu’avoir accès à des politiciens les garantit pas mal de choses. Lè w gen kontak blan bò isit, ou ka fè anpil bagay, kale kò w sou konpatriyòt ou jan w vle, fè dezòd ann Haiti, sitou lè w ka kontribiye ti kòb nan kanpay. Ce n’est pas un hasard que la communauté haïtienne souffre et qu’on n’arrive jamais à faire entendre nos voix et porter le Département d’État américain à repenser sa politique discriminatoire par rapport à Haïti.

Aux États-Unis d’Amérique, il y a ce qu’on appelle l’« Establishment ». L'establishment est un terme général pour les gens de la finance, des affaires et des professions, les ténors des églises constituées, les sociétés secrètes, en grande partie du Nord-Est, qui détiennent la principale mesure de pouvoir et d'influence dans ce pays, quelle que soit l'administration qui occupe la Maison Blanche. L’argent est le nerf de toutes choses sur cette terre. Ce sont les grands qui mènent le monde, et ce sont les riches qui dessinent les politiques publiques aux États-Unis d’Amérique. Vous serez étonnés d’entendre que l’Arcane et l’Égrégore de ce pays comme établis par les Pères fondateurs de ce pays ne prévoient pas de femmes au niveau de la magistrature suprême de l’État. L’establishment choisit celui qui doit résider au 1600, Pennsylvania Avenue NW à Washington D.C. Le Congrès et le Sénat sont aussi nommés à coup d’argent. Prenez le temps de lire sur le processus électoral aux États-Unis d’Amérique, et vous comprendrez comment la presse est utilisée pour diriger les gens là où l’establishment veut les amener. Un « outsider » ne peut pas gagner les présidentielles aux États-Unis comme par enchantement ou par surprise. L’Establishment est en contrôle. Ce n’est pas sans raison qu’un candidat indépendant n’a jamais pu gagner les élections présidentielles au pays de l’Oncle Sam. L’establishment détermine ce qui adviendra du pays dans la décennie à venir, durant les prochaines quatre années et définit les grandes lignes de la politique interne et externe. Les enfants et les débiles mentaux ne font pas de la politique aux États-Unis d’Amérique. Voilà pourquoi les dirigeants de ce pays sont des initiés de la Franc-maçonnerie et de nombre d’écoles de mystères, avant tout.

Tout journaliste ayant pignon sur rue dans la presse américaine sait déjà qui sera l’élu le 3 novembre prochain. Vous savez, la grande majorité des individus de ce monde sont des zombifiés, et les États-Unis ne sont pas épargnés. Pour avoir l’esprit sain dans ce pays, il faut éviter d’être intoxiqué par la presse et les studios de cinéma. Sachez bien chers compatriotes, votre vote ne compte pas, surtout pour les présidentielles. Voter est indispensable aux États-Unis d’Amérique au niveau des élections locales, municipales, législatives au niveau d’un État (Législature d’État). Si vous habitez dans un comté, il faut bien voter pour établir the « School Board » ou la Commission scolaire du comté (petite ville) dans lequel on vit ; il faut voter pour établir les juges dans les tribunaux locaux. On ne peut pas voler vos votes facilement dans les élections locales. Le seul moyen pour un candidat populaire dans une ville de ne pas gagner les élections locales c’est d’être combattu par les riches de l’État(State) qui ont un intérêt dans cette ville. Les mairies des grandes villes sont toujours dirigées par ceux que l’Establishment de la ville établit.

Quand vous voyez un candidat aux présidentielles Américaines venir dans notre communauté pour se mettre à genoux, c’est vraiment une pièce de théâtre jouée pour faire rire des singes. Trump avait fait des promesses en 2016 à Little Haiti, mais il n’a pas pu les tenir. Biden ne saurait rien faire pour notre communauté, car il a passé huit ans à la Maison Blanche avec Obama ; s’il avait de la volonté et s’il n’était pas méchant, Bill et Hillary Clinton n’auraient pu nous mettre à genoux en guenilles. Ne vous laissez pas abuser ; les politiciens de ce pays nous traitent comme des canards sauvages. En Haïti, dans les petits pays, nous savons que les élections sont truquées, ce sont des élections-sélections. Ce qui n’est pas différent pour les présidentielles Américaines. Si en Haïti, on établit des marionnettes pour tenir le pays dans un état « latrinaire » ; aux États-Unis d’Amérique, l’establishment sélectionne des dirigeants pour faire sa volonté ou mener sa politique. On ne choisit pas un candidat pour ses beaux yeux et sa corpulence, mais pour accomplir la tâche pour laquelle il ou elle a été sélectionné. Le motto ici est : « Les riches deviennent plus riches, et les pauvres deviennent plus pauvres ; et la classe moyenne s’amoindrit et dépérit. » Pendant qu’on parle de Trump qui n’a payé que 750 dollars de taxe durant sa première année à la Maison Blanche ; on oublie que Jeff Bezos a fait un profit net de douze milliards de dollars en 2018, et il n’a même pas payé un dollar. Va fouiller pour voir si les individus ayant un revenu et/ou un profit de plus de cinquante millions de dollars par année payent vraiment ce qu’ils devraient ou doivent payer.

Je vous laisse avec ces quelques citations de ces grands hommes qui ont marqué notre monde : « Ce qui compte ce n’est pas le vote, c’est comment on compte les votes. » (Joseph Staline)

« Si le vote faisait une différence, ils ne nous laisseraient pas le faire. » (Mark Twain)

« Voter c’est comme choisir la balle avec laquelle on va vous tuer. »

« L’adulte ne croit pas au père Noël. Il vote. » (Pierre Desproges)

« Si voter changeait quelque chose, il y a longtemps que cela serait interdit. »

Dans un pays où il y a un suffrage universel indirect, les votes sont comptés par les élus de l’establishment et le résultat de ces élections est toujours prémédité.

 

Kerlens Tilus 10/20/2020 Snel76_2000@yahoo.com

Tél. : 631-639-0844

DONALD J. TRUMP sera réélu, à moins d'un coup d'Etat au niveau du Collège Électoral.


Donald J Trump 
Président des États-Unis

TRUMP sera réélu selon une entente ou un consensus trouvé entre l'establishment et le Collège électoral en 1991 où chaque parti doit avoir deux mandats consécutifs, pas plus, peut être moins. Voyons voir! Georges Bush, Père était le colistier de Ronald Reagan, Vice-Président durant les deux mandats de ce dernier. Après Reagan; il s'est porté candidat et a fait un mandat; ce qui a donné 12 années au parti républicain. Vu la toute-puissance de Georges Bush durant ces trois mandats consécutifs qui a bien sûr été Directeur de la CIA; l'establishment a décidé de limiter à deux mandats consécutifs pour chaque parti en respectant l'alternance. C'est ainsi que Bill Clinton avait terrassé George Herbert Walker Bush qui voulait un deuxième mandat, en plus de ses 8 années passées comme Vice-président. 

En 2000; on savait selon l'accord secret que Al Gore n'allait pas remporter l'élection, malgré son standing dans les sondages. Effectivement, il a gagné le vote populaire; mais c'est George Walker Bush qui a été élu avec 271 voix contre 266 pour Al Gore. Bush fils a passé 8 ans au pouvoir avec Dick Cheney, un dur à cuir comme Vice-Président. Tous les conservateurs réclamaient une candidature de Dick Cheney; mais ce dernier, bien imbu du Pacte secret de 1991 n'a pas voulu jouer le jeu. C'est ainsi qu'Obama, un novice en politique avait terrassé John Mc Cain (365 voix contre 173 pour Mc Cain.) 

À remarquer que Joe Biden avait refusé de se porter candidat en 2016 sachant bien que l'alternance devrait avoir lieu. Et Hillary Clinton a fait les frais; une écrasante victoire du novice et outsider Donald Joseph Trump( 304 voix contre 227). TRUMP est candidat pour un second mandat; malgré que la presse libérale mène une campagne diffamatoire contre lui depuis 2016; il a été élu en 2016 et il sera élu en 2020 pour encore respecter l'alternance et la règle de deux mandants consécutifs pour un parti. Voilà pourquoi au niveau de la presse libérale, on prévoit que Trump ne laissera pas le pouvoir même s'il est vaincu; on essaie d'instiller la peur chez les gens en parlant de Proud Boys, et le WHITE HOUSE et le DEPARTMENT OF JUSTICE agissent irresponsablement en laissant des gens des deux côtés parader avec des armes lourdes et semant l'inquiétude. Effectivement, si les démocrates arrivent à faire du lobbying auprès du Collège Électoral pour écarter TRUMP; les Trumpistes seront révoltés parce qu'ils connaissent bien le "deal" de deux mandats consécutif pour chaque parti. 

Je vous donne un autre indice; si Biden croyait qu'il pouvait gagner les élections; il n'aurait jamais choisi Kamala Harris comme colistière. Les femmes sont plus nombreuses aux ÉTATS-UNIS d'Amérique; mais elles ne sont pas assez organisées pour donner un "upset" ou une raclée à l'establishment en se démarquant de lui pour nommer une femme vice-présidente. Le siège vide au Supreme Court est un puissant levier que Donald TRUMP a pour négocier son deuxième mandat. Veut ou veut pas; TRUMP sera re-élu. 

Maintenant, parlons brièvement du fameux College électoral avec 538 votes; établis par la Constitution américaine qui élit le Président et le Vice-Président chaque 4 ans. Comme le prescrit la Constitution américaine, les présidents américains sont élus non pas directement par le peuple, mais par les électeurs du peuple. Ce que bon nombre d'Américains ne savent pas, les membres du Collège Électoral dans un État peut choisir volontiers de ne pas accorder leur vote au candidat qui a gagné les élections populaires ou qui a obtenu le plus de votes dans cet État. Al Gore et Hillary CLINTON avaient gagné le vote populaire; mais ils n'ont pas été élus. Le seul moyen d'écarter TRUMP en novembre prochain, c'est de trouver un moyen de déclarer ou de prouver qu'il soit incapable de diriger. Malheureusement, les républicains ont la majorité au Sénat, ce qui est quasiment impossible. 

Tout ce tohu-bohu, c'est juste pour faire peur aux gens. Après mes études de maîtrise écourtée en Affaires publiques et Relations internationales où j'ai appris à connaitre le Système de Commonwealth et le système américain; après avoir lu "The Web of Government" et une dizaine de bouquins sur le fonctionnement de l'establishment américain; je considère que seules les élections municipales et les collectivités( State Legislature y inclus) peuvent être gagnées par les urnes. Toute défaite de Donald TRUMP le 3 novembre sera bel et bien un coup monté. L'audition de cette juge à la Cour Suprême en dit long; c'est à partir de cette audition et de la date prévue pour un vote par l'Assemblée qu'on pourra se faire une idée du résultat de l'élection présidentielle du 3 novembre. 

La politique est un jeu corsé de coquins, de minables, de gens froids et d'assassins où tous les coups sont permis. Soyez rassurés que je ne vote pas, car la décision ou le choix est déjà fait, pas la peine de jouer au bouffon.

 Kerlens Tilus. 10/19/2020

Snel76_2000@yahoo.com

Tél.: 631-639-0844




Wednesday, October 7, 2020

Faut couper le pont d’or pour sauver la nation

Nous sommes condamnés à détruire le pont d’or des privilégiés 

Par Max Dorismond

Voilà! Nous avons beau déblatérer, beau dénoncer à longueur d’éditoriaux, toujours sans succès. En grimpant dans les rideaux, nous avons beau hurler, geindre, pleurer, crier notre désarroi pour détourner la barque nationale du naufrage. Rien n’y fit! Elle continue sa trajectoire, le vent en poupe, tête droite vers le néant insondable qui avance vers nous à bride abattue. Découragés, plusieurs ont jeté la serviette et ont fermé leur gueule, leurs yeux et leurs oreilles, pour ne pas voir ou entendre le fracas de cet apocalypse appréhendé. 

Optimiste de nature, j’avais misé sur un certain espoir. Car, je croyais encore en la destinée de l’homme originel, né sans péché, sans vices et sans tares, pour voguer dans l’expectative d’une rédemption, en vue de se reprendre en mains, pour sauver ce qui pourrait l’être, tout en essayant de renverser le dé du destin, quand la cohésion sociale laissait à désirer. 

En attendant ce dieu tombé des cieux, je prends la liberté de laisser dans son sillage, quelques propositions, à une époque où les prémices d’une nouvelle Constitution anime un discours polarisant, pour lequel de brillants esprits ont connu une fin atroce, pour avoir tenté de braver cette hydre à sept têtes, qui hypothèque encore le pays : une rose pour Me. Monférrier Dorval. 

En attendant, je souhaite le recadrage et la promulgation de cette loi-mère qui serait concoctée et rédigée un jour par des « hommes honnêtes », ayant pour boussole la notion de l’égalité et le culte du bien commun saupoudré d’un zeste de bonne foi.  Je rêve aussi de voir figurer dans les règlements qui la sous-tendent, les notes concordantes ci-dessous, destinées à freiner les ardeurs de certains doigts trop prestes, qui suintent la forfaiture, si on désire créer une sorte d’équilibre entre les mandants et les mandataires. Car, si certains prétendent à des privilèges, ils se seraient trompés d’histoire. Il reviendrait à toute la nation d’en bénéficier et non à une clique. Ce serait, une fois pour toutes, la fin de la corruption débridée, le terminus de l’étalage ostentatoire de la soudaine richesse des parvenus. 

Tout en spéculant, pour la beauté du geste, sur l’émergence ou sur l’implantation d’un État de droit, pour encadrer cet acte de haute réflexion, veuillez, mesdames, messieurs, les décideurs, intégrer ces quelques ajouts ci-dessous, à titre de garde-fou, que je souhaite voir conforter les structures réglementaires de cette loi. 

Pour le renforcement des règlements au bénéfice d’un certain équilibre. 

1 - Tous ceux qui siègent au timon des affaires, les membres du gouvernement, tous les parlementaires indistinctement, en fait, les gestionnaires de toutes les institutions, ceux de l’opposition officielle et tous les politiciens de la rue qui aspirent à recevoir un mandat du peuple, ont l’obligation légale de garder leur épouse et leurs descendants sous leur toit, dans leur résidence au pays. 

2 – Au cas où ces derniers ne résideraient pas sur le territoire national, le délégataire nommé ou élu serait tenu de les rapatrier, dans un délai de trente jours, après l’amorce de son mandat. 

3 – Tous les enfants d’un mandataire présent ou futur devrait étudier au pays, de l’école primaire à l’université jusqu’à l’obtention du diplôme de premier cycle, sauf pour une maîtrise ou un doctorat. 

4 – Aucun gestionnaire de la Nation et ses proches, en cas de maladie, ne doivent se faire soigner à l’étranger, sous aucun prétexte, sauf si leur cas est incurable et qu’aucun spécialiste ou hôpital du pays ne soient en mesure de les traiter. Dans cette optique, la pays se chargera d’inviter à ses frais, de l’étranger, un spécialiste pour leur prodiguer ces soins. 

5 – Sous aucun prétexte, nul manager et aucun candidat-manager ne doivent posséder de biens meubles et immeubles sur un territoire étranger. Tout doit être vendu et rapatrié au pays. Sauf en cas de force majeure, pour abriter un fils ou une fille aux études de maîtrise ou de doctorat. Dans ce cas précis, le bien doit être placé en fidéicommis. 

6 – À part le président de la République qui est appelé à vivre au Palais, la maison de la Nation, selon le vœu du peuple, aucun dirigeant ne doit changer de résidence pendant son mandat. S’il vit, par exemple, à Cité-Soleil ou à Pellerin, il est obligé, par la loi, de résider au même endroit, et ce, pour la durée du service à rendre. 

7 – Aucun véhicule de fonction n’est attribuable à aucun serviteur de la nation, à part le président de la République. Dans des cas spécifiques non abusifs, la location d’une limousine avec chauffeur, pour la durée d’un service, sera attribuée à un Ministre pour une durée ne dépassant pas une journée. 

Nous ne payons rien pour espérer. Faut croire en la bonté humaine. 

Toute cette réflexion constitue mon humble apport à la restructuration éventuelle de cette Constitution. Nous avons l’obligation de tracer les contours de notre destin. Il n’est nullement utopique de tenter le diable. Par ces inhumanités, par ces dérives, on commet des injustices qui réclament une réparation morale. Il est venu le temps de nous en rendre compte de tout le mal engendré par ignorance, par aveuglément et par égoïsme. 

Les changements préconisés auront pour effet de conserver notre argent au pays au lieu d’aller enrichir les institutions étrangères qui nous discriminent sans égard. À l’inverse, ce type de contraintes viendra tôt ou tard améliorer notre propre bien-être, etc. 

Un gestionnaire y songera à deux fois avant de dilapider les fonds qui lui sont confiés, avec un visa pour Tatie, un chèque pour Titite. L’imputabilité, dans les services publics, trouvera son port d’attache. Le pays en a marre de ces entourloupettes de cirque qui ont transformé nos gouvernants en des sauvages pétaradants à nul autre pareil. 

Nous croyons donc en la régénération de l’homme. Quand la vanne du gaspillage sera enrayée, les profiteurs n’auront d’autres choix que de piaffer, de gronder. Mais, au tréfonds de leur subconscient, ils appréhendaient déjà le côté éphémère du jeu. Un changement légal s’impose si on veut voir poindre le jour J. Mettons bas les masques. La couardise n’est jamais éternelle. 

Nos mandataires, qui adorent mimer les riches citoyens du monde en se prenant pour les Nababs du Grand Orient, auront, pour une fois, l’occasion d’évoluer à l’envers de leurs défauts, sous la coercition de ces règles minimales. L’exemple qui suit leur apporte la preuve que plusieurs, avant eux, avaient résisté à l’appel du vice. Citons pour mémoire : cet ancien président de l’Uruguay de 2010 à 2015, José Muijica1, mieux connu sous le nom de PePe Mujica. Il fut surnommé « le président le plus pauvre du monde ». 

Nous pourrions en citer une pléthore, mais… Je vous laisse seulement un dernier exemple, avec la femme la plus puissante du Monde, Angela Merkel. Chancelière, et chef du gouvernement allemand, elle dirige la 4ème puissance économique mondiale, et ne reçoit aucun service gratuit de l’État, ni logement, ni électricité, ni gaz, ni eau, ni téléphone. Elle paie tout à partir de ses émoluments personnels. Habituellement, elle porte les mêmes tenues, au point de répondre, selon la légende, à une journaliste qui lui en avait fait la remarque : « qu’elle a été choisie pour diriger l’Allemagne et non pour jouer au mannequin ».

Avec ce dernier exemple, ne pensez point que nous débordons d’enthousiasme devant l’Européen. Au contraire! Nous ne pourrons jamais oublier qu’il fut le premier cupide qui a inventé de toutes pièces la traite négrière au nom de la spoliation, de la déprédation et de la richesse gratuite. Si la transmutation positive se manifeste chez certains d’entre-eux, tant mieux pour le monde. Mais loin de nous l’intention de nous endormir. Notre mémoire à fleur de peau nous impose la prudence. 

Chers compatriotes, l’homme est vraiment né immaculé. S’il continue à voler son voisin comme au temps des cavernes, ce ne serait que par carence morale. À bien réfléchir, il pourrait par choix se délester de cette imperfection. Espérons-le! 

En définitive, nous devrons cibler des citoyens dédiés et sincères, capables de remodeler cette Constitution et gérer le pays en toute bonne foi. Appellez-les. Ils sont là! Ils vivotent çà et là, dans le silence et se confondent avec l’oubli. Au moins, dans la démocratie naissante, nous courrons la chance de créer une nation viable en dirigeant le vent de l’histoire dans la bonne direction, suite à notre expérience malheureuse avec ces chapîtres délétères, dont nous sculptons chaque jour les cicatrices. 

Max Dorismond mx20005@yahoo.ca 




NOTE:

1 – Jose Mojica : Cliquez sur ce lien pour lire sa passionnante histoire : https://www.lejournalinternational.fr/Uruguay%c2%a0-Jose-Mujica-le-%c2%a0President-le-plus-pauvre-du-monde%c2%a0_a1076.html