Discours d'Etzer Vilaire à la mémoire des héros de l'Indépendance, de Charlemagne Péralte... 

Tuesday, May 13, 2014

L'épave du Santa Maria de Christophe Colomb retrouvée au large d'Haïti

Une réplique de la «Santa Maria». (Photo AFP)
Des archéologues américains pensent avoir retrouvé au nord des côtes haïtiennes l’épave du Santa Maria, le navire à bord duquel Christophe Colomb a découvert l’Amérique en 1492, et doivent dévoiler les détails de leur découverte mercredi à New York. «Tous les indices géographiques, topographiques et archéologiques suggèrent fortement que cette épave est bien celle du fameux navire amiral de Colomb, le Santa Maria», indique dans un communiqué le chef d’une récente expédition de reconnaissance sur le site, Barry Clifford. «J’ai confiance dans le fait qu’une excavation complète de l’épave mettra au jour les premières preuves archéologiques marines de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb», ajoute-t-il.
Capture d'écran via CNN
Ce serait dans ce cas une des plus importantes découvertes archéologiques sous-marines. Le célèbre explorateur avait atteint les côtes des Caraïbes alors qu’il cherchait une nouvelle route vers les Indes orientales.
Le Santa Maria reposerait au fond de l’eau, entre trois et cinq mètres de fond, au nord des côtes d’Haïti. «Le bateau est en grande partie en bon état et il sera possible de l’explorer avec l’aide du gouvernement haïtien», a par ailleurs souligné sur CNN Barry Clifford. «Cette épave est, pour moi, l’équivalent de l’Everest», a-t-il ajouté. Son identification fait suite à la découverte, en 2003, des ruines d’un fort construit par l’équipage du Santa Maria après son naufrage, et par la relecture du récit de voyage de Christophe Colomb, a-t-il expliqué.
Le réexamen des photographies sous-marines, couplé aux données récupérées au cours de récentes plongées sur le site ont aussi permis à l’équipe d’archéologues d’avancer de nouvelles conclusions. Un canon du XVsiècle aperçu en 2003, mais disparu depuis, accréditerait aussi la thèse selon laquelle il s’agit du Santa Maria.«Une fouille sera tout de même nécessaire pour trouver davantage de preuves et confirmer», cette découverte, a jugé le Professeur Charles Beeker, directeur des sciences sous-marines à l’Université d’Indiana.
Le Santa Maria mesurait 25 mètres de long pour 8 mètres de large, et pesait 102 tonnes. Il avait un grand mât de 23 mètres. Son équipage se composait d’une quarantaine de marins.
Les recherches de l’épave du navire sont financées par le réseau de télévision américain History qui s’est assuré les droits exclusifs pour produire une grande émission télévisée sur le sujet.
Barry Clifford
Barry Clifford, 68 ans, est un archéologue marin de grande expérience qui a découvert et exploré des dizaines d’épaves dans différentes parties du monde au cours des dernières décennies. Il a notamment découvert et excavé en 1984 la première épave vérifiée d’un des navires pirates les plus connu de l’histoire, leWhydah. Plus récemment il a trouvé l’épave du bateau du Capitaine Kidd, un célèbre pirate écossais du 17siècle, au large de Madagascar.
Source AFP

C'est à son bord que le navigateur avait découvert l'Amérique.



Monday, May 12, 2014

Honneur et gloire à notre Champion du monde d'origine haïtienne!


Bermane Stiverne d'origine haïtienne, nouveau champion WBC
Le boxeur haïtiano-québécois Bermane Stiverne est le nouveau champion mondial, catégorie poids-lourd de la WBC depuis samedi dernier.
 Il remporta cette éclatante victoire à Los Angeles USA devant une foule de plus de quatre mille spectateurs.
Bermane Stiverne a pris naissance à la Plaine du Nord le 1er Novembre 1978. BWare (son nom domicile) est un boxeur professionnel et c’est lui, l’actuel champion des poids lourds WBC monde. Canadien de nationalité, il est à l’instar de nombreuses gloire mondiales, d’origine haïtienne. 
Stiverne affaisant son adversaire 
Samedi, au USC Galen Center, de Los Angeles en Californie, devant plus de 4,000 spectateurs, le canadien d'origine haïtienne Bermane Stiverne [35 ans] (né le 1er Novembre 1978 à Plaine-du-Nord, Haïti), qui a grandi à Montréal, a réussi ce qu’aucun autre boxeur québécois n’avait accompli avant lui, en remportant le titre de champion du monde WBC (World Boxing Council) de la catégorie reine poids lourds, laissé vacant par l'Ukrainien Vitali Klitschko, en battant l'Américain d’origine mexicaine, Chris Arreola au 6e round.

Après un début de combat plutôt prudent, Stiverne a porté les plus gros coups à son adversaire lors du premier round, laissant toutefois son adversaire prendre l’initiative. Chris Arreola a dominé le 2e et le 3e engagement avec des séries de combinaisons qui ont envoyé Stiverne plusieurs fois dans les cordes. Finalement, Stiverne (21 victoires, 1 défaite et 1 nul) s'est imposé à au 6e round, envoyant Arreola une première fois au tapis, d’une droite à la tempe gauche. Arreola sonné, est parvenu à se relever, mais Stiverne l’a accueilli avec un barrage de coups qui a renvoyé Arreola de nouveau au sol. Ce dernier s’est péniblement relevé, mais l’arbitre Jack Reiss à jugé qu’il en avait eu assez et arrêté le combat, devant la domination sans équivoque de Stiverne. Arreola enregistrait sa 3e défaite en 39 combats. Une victoire remportée par arrêt de l'arbitre, à la 6e round [2 minutes 02] à l'issue du premier combat pour un titre mondial des lourds organisé sur le territoire américain depuis 2009.
Bermane Stiverne vs Chris Arreola ( L’intégralité du combat )
  « Bravo à notre nouveau champion du monde, Bermane Stiverne! » a déclaré Justin Viard, le Consul Général d'Haïti à Montréal.
     

Sunday, May 11, 2014

Eloge Funèbre à une femme exceptionnelle de la communauté haïtienne d'Orlando

Orlando, le 11 mai 2014
Chers parents et amis éplorés,

Arlette Caidor 
Chacun de nous sait en son for intérieur que la mort est inévitable et incontournable. C’est une assurance qui nous est donnée dès notre naissance. Mais il est toujours difficile d’admettre que cet inévitable se produise, voire accepter la mort d’un proche…  Nous espérons tous vivre une longue vie, mais hélas, toutes les vies n’ont pas forcément la même durée… Nous souhaitons tous vivre dans un monde en paix, en sécurité et sans mauvaises surprises. Mais quand les tragédies surgissent, elles nous ramènent à la réalité. Brusquement, nous nous rendons compte alors que notre propre vie est vulnérable...

Nous voici réunis ensemble pour dire un adieu à Arlette Caïdor, celle qui fut une épouse, une mère, une éducatrice, une linguiste, une grande speakerine de radio, une sœur, une amie, mais avant tout une femme exceptionnelle. La nouvelle de la mort d’Arlette s’est répandue comme une trainée de poudre dans la communauté haïtienne d’Orlando. C’était un choc auquel on ne s’y attendait pas.  Autrement dit, cela a tout l’air d’une mort soudaine.

Certes, nous savions tous qu’elle n’allait pas trop bien. En fait, nous avions été la voir chez elle bien avant qu’elle eut à subir son intervention chirurgicale il y a quatre mois. Et après son opération, on se parlait régulièrement au téléphone et elle me laissait l’impression qu’elle s’en remettait progressivement.  Mais hélas ! elle a succombé, avons-nous appris, des suites d’un AVC ou accident vasculaire cérébral  appelé “Stroke” dans le langage courant.

L’esprit humain ne pourra jamais accepter tout à fait la mort avec raison et prononcer en cette circonstance des propos au sujet d’Arlette peut s’avérer étrange tant sa disparition reste pour nous inconcevable.


Quand une personne chère comme Arlette nous quitte, le vide est béant. Et nous sommes tous confrontés à un chagrin et à une tristesse sans nom. Cependant, le malheur d’avoir perdu  Arlette, ne dois pas nous faire oublier, le bonheur de l’avoir connu…
Arlette au studio de RCI - Juin 2006
Depuis quelques mois, Arlette était atteinte d'une maladie cruelle qui faisait ses ravages dans son corps et son esprit. Elle diminuait progressivement ses forces et l’enfermait comme dans une sorte de prison.  Mais j’ose dire qu’après avoir supporté courageusement cette maladie, Arlette retourne aujourd’hui au sein de l’élément naturel qui l’a conçue et l’a portée: la terre. Son parcours terrestre s’achève tout comme le nôtre doit s’achever un jour, un parcours comportant un bilan, des chagrins, des pleurs, des joies, des rires et des sourires, ou bien des regrets insondables et éternels…

Nous savons que cette perte nous affecte tous. Mais contentons-nous de ces souvenirs qu’elle nous a laissés dans le cœur et dans l’esprit, de cette formidable personnalité qu’elle représentait pour nous, de cette vie exemplaire que l’on ne cessera jamais d’aimer.

Souvenons-nous de cette voix d’épigone qui nous transcendait tous sur les ondes de Radio Classique Inter pendant plus d’une décennie. Soyons reconnaissants envers elle et rendons à elle un tribut en essayant d’imiter sa façon de voir la vie, de nous fatiguer comme elle pour ce qu’on croit nécessaire aux autres, d’être aussi productif dans nos sphères d’action, bref, de nous accrocher à ses proches élans.

Maintenant, j’aimerais prendre un petit moment au nom et sur la requête de Dr Maryse Nau, administratrice de la Radio Classique Inter, de retracer pour vous en quelques lignes le parcours d’Arlette Caïdor. En effet, ce fut moi qui l’avais emmené à Radio Classique Inter.
D’où vient-elle ? Que représentait en fait Arlette ?

Pour commencer, je dirais que je me rappelle avoir rencontré Arlette pour la première fois à Jérémie… vers les années 1972-1974, à l’Alliance française de Jérémie. À cette époque j’étais âgé environ de 16 ans, et Arlette, apparemment me dépassait un peu en âge et frôlait déjà la vingtaine.

À cette époque, ce cercle littéraire qui se trouvait au « Morne l’hôpital » non loin de ma maison, représentait tout comme l’Institut français de Port-au-Prince un réseau culturel actif pour nous les jeunes de la ville de Jérémie. Un centre qui nous donnait la chance de nous épanouir dans la langue française à travers des conférences-débats, expositions, spectacle vivant, cinéma, etc.. On y allait souvent, puisqu’il y a avait une bibliothèque où l’on pouvait lire sur place ou emprunter des livres, etc..

L’Alliance française fut en quelque sorte un Service de Coopération et d’Action culturelle de l’Ambassade de France en Haïti, qui était chargé du rayonnement de la langue française et des cultures françaises et haïtiennes dans le pays. Donc, Arlette prêtait ses services à ce réseau culturel, je la voyais parfois en compagnie du coopérant français d’alors en poste, Gérard Bordes. À chaque fois que je m’y rendais , je la voyais toujours sur les lieux, soit en train de lire, soit en train d’aider certains jeunes qui s’intéressaient eux aussi à la lecture. Nous n’étions pas des amis proches, mais on se saluait vu qu’elle fut un peu mon ainée. Je la voyais également participer activement à d’autres activités culturelles de la ville.

Arlette Caidor 
8 Fév 1949 - 27 Avril 2014
En 1975, mes parents laissèrent Jérémie pour s’établir à Port-au-Prince. Depuis lors, je n’ai jamais revu Arlette, qui elle-même, avait quitté Jérémie en 1981 pour aller résider à Port-au-Prince.  La vie de Port-au-Prince plus trépidante que Jérémie ne nous avait pas permis de nous reconnecter jusqu’à mon départ d’Haïti en 1995.    Entretemps, elle fut professeur de français et de sciences sociales au collège Etzer Vilaire de Jérémie.  Arlette, une fois rentrée à Port-au-Prince a travaillé comme professeur d’études sociales et de français au Collège Grégoire Eugène, Caroline Chauveaux.  Vers les années 76-78, elle avait franchi les portes de la Faculté de Linguistique appliquée ci-devant “Centre de Linguistique appliquée” où elle a obtenu un baccalauréat. Arlette devint professeur et formatrice à l’IPN (Institut Pédagogique National). Par la suite, elle a reçu des bourses d’étude à l’Université Harvard, Université du Texas, elle a suivi et étudier les sciences du curriculum à l’Université d’Albany à New York où elle a également décroché plus tard une maitrise en Éducation.
Elle fut professeur également à la Faculté des Sciences humaines à Port-au-Prince de 1994 à 2001. Professeur de langue française à l’Université Quisquéya de 2000 à 2001.  Arlette a suivi des cours et des séminaires en France, à Provence pour la recherche et la diffusion de la langue française.  À noter qu’elle avait reçu un certificat d’études supérieures en français à l’Université des Antilles en Guyane française. D’après des informations recueillies sur place, Arlette Caidor était une spécialiste ayant la maitrise des méthodologies adéquates et nécessaires à l’enseignement des langues nationales. C’était une grande dame malgré sa petite taille … «.  Arlette se te tankou yon piès Kannon » 

Après 26 ans de séparation, soit après plus d’un quart de siècle, mes retrouvailles avec Arlette Caïdor allaient se produire ici à Orlando en juillet 2001, au cours d’une de mes émissions hebdomadaires sur Radio Classique Inter, qui s’appelait “Carrefour des Étoiles” .

L'équipe de Carrefour des Etoiles  en 2002 à Radio Classique Inter ( G vers D)
Herve Gilbert, Fernande Gilbert, Arlette Caidor, Soeurette Lespérance et le  
poète Joseph B. Fanfan.                                                                                        
C’était une émission basée sur la culture avec également la participation des auditeurs via le téléphone. Alors une auditrice appela le studio; ce fut Arlette Caïdor qui fit ce jour-là une belle intervention sur les ondes, apportant de belles analyses à notre sujet du jour. Ce jour-là, nous étions un trio animant cette émission, Soeurette Lespérance, notre poète bien connu Joseph B. FanFan et moi. Avant de raccrocher, je l'ai demandé de rester sur la ligne et “off the air”  je lui lançais une invitation à nous rejoindre dans notre prochaine émission, ce qu’elle accepta sans ambages. Dès lors, Arlette nous rejoignit et devint comme un “co-host” de l’émission. Autre petite anecdote à ajouter, la deuxième fois qu’elle participait avec nous, je me rappelle que Gérard Bernadel, un employé de la radio était venu spécialement à la radio pour la connaitre . Et après qu’il eut fait la connaissance d’Arlette, Bernadel n’avait pas caché son contentement et ses émotions en me disant tout bas : Herve, Se li men ki Alèt la ! Hoho !  Pou jan dam sa-a ap kraze Radio ak vwa li , A pa se yon ti Dam … Oho mwen sezi … M te konprann se te yon jen ti fi wi .

Alors mes chers amis, c’est pour vous dire qu’avec sa voix, sa diction, son intervention derrière le microphone de la Radio Classique Inter, Arlette était remarquable, c’était une voix même à damner les saints… une voix du tonnerre, une voix qui résonnait comme celle d’une femme de 20 ans. 
L'adolescente Arlette 
Par la suite, j’ai introduit Arlette à Madame Maryse Nau, l’administratrice de la radio à qui j’ai proposé de la faire animer une émission de chanson française le dimanche matin, proposition que Maryse Nau avait acceptée volontiers.

Voilà !  Arlette a passé plus d’une décennie à apporter sa contribution au rayonnement de Radio Classique Inter à informer, distraire les auditeurs du centre de la Floride et de partout, puisque la Radio n’avait pas tardé à être aussi sur l’internet. Arlette restera un patrimoine de la Radio Classique tandis que moi, je partirai après plus de cinq ans en vue de me consacrer à l’écriture et à d’autres activités personnelles.

Arlette était une personne très humble qui ne se vantait jamais. Pourtant, c’était une dame remarquable ayant une faculté créatrice extraordinaire. C’était une tête bien pleine et bien faite, ayant une bonne maîtrise de la langue française… Je crois qu’Haïti a perdu une potentialité humaine qui a dû s’exiler en terre étrangère en raison de l’instabilité politique en Haïti qui n’a que trop duré.  Le passage d’Arlette à la Radio Classique en est un exemple vivant pour nous tous ; c’est un passage marquant et ineffaçable.

Des fois on a pu entrevoir une parcelle de la belle personnalité d’Arlette. L’un des plus beaux souvenirs que j’ai d’Arlette est le suivant : fraichement venue d’Haïti, très enthousiaste lorsqu’elle nous a rejoints à l’émission, avide de vouloir produire et dynamiser notre “talk show”, Arlette s’est consacrée à la tâche de monter un feuilleton radiophonique à la radio. L’idée me paraissait géniale et en l’espace d’une semaine, après qu’elle ait fini de préparer le scénario, tout était déjà prêt pour le début : les personnages, le studio qui était chez moi ;  Sophiane sa fille qui avait dix ans y faisait partie.   C’était extraordinaire, nous avions eu le temps d’enregistrer 4 épisodes de ce feuilleton que nous avons commencé à diffuser sur la Radio Classique Inter. Malheureusement, cet élan s’est estompé et n’a pas pu continuer en raison de l’absence de Sponsorship.  En terre étrangère, les Haïtiens regrettablement ne supportent pas les Haïtiens, c’est notre plus grand problème dans la diaspora. Nous restons une communauté disparate comparativement aux autres ethnies.  Maintenir de telles initiatives comme celles qu’avait commencées Arlette demandaient un emploi de temps soutenu. Nous ne pouvions donc plus tenir vu que nous devions vaquer à nos occupations et nos gagne-pain nécessaires à l’entretien de notre foyer.

L’autre regret que j’ai de son départ précipité est le fait qu’Arlette fut une grande écrivaine ayant une bonne plume à laquelle nombre d’entre nous n’avaient pas eu l’occasion de goûter. J’aurais bien aimé qu’elle nous laisse un livre, parce qu’un écrivain n’est jamais mort, leurs œuvres restent toujours vivants. C’est dommage que la maladie l’ait emporté si vite. Arlette avait aussi collaboré avec Haïti Connexion Network et elle nous envoyait des textes de temps en temps.

Arlette Caïdor s’était profondément engagée dans la communauté haïtienne d’Orlando dans des actions qu’elle a pensées utiles, viables, soutenables, productives pour le bien du prochain d’où elle trouve inspiration, satisfaction et motivation en dépit des difficultés jonchant toute initiative d’envergure. Elle n’a déçu personne avec ses idéaux de rayonnement et de bien-être. Elle ne voulait pas changer le monde, en révolutionnaire, mais améliorer la vie de tous et de chacun qui entrait dans sa vie.

À tout ce petit monde qu’elle a capté à travers Radio Classique — et c’est ce qui est le plus extraordinaire— Arlette Caïdor a su transmettre son caractère combatif, sa pugnacité, son envie de mordre la vie à pleines dents, sa joie de vivre, et surtout son exemple toujours imité, jamais égalé, de par la manière dont elle a su mener de front sa vie familiale, ses activités sociales, sa carrière professionnelle, ses engagements associatifs, tout ceci, avec un inépuisable amour pour les autres.

Après la mort d'un être cher, nous sommes fragiles pendant plusieurs mois. Surtout si cette personne tenait une large place dans notre quotidien. Les sentiments sont mêlées, solitude, emploi du temps bouleversé, vide intime, perte de tous les repères.

Quant à toi Sophiane, l’unique fille, aujourd’hui, tu fais face à une épreuve difficile que tu devras surmonter en apprenant à vivre sans ta maman. De tous ces douloureux moments surgira toutefois une lueur; celle du réconfort. Ceux qui perdent des êtres chers ont besoin d’être consolés. Ils ont besoin d’espoir et de réconfort. Les Écritures nous disent ; « C’est pourquoi, exhortez-vous réciproquement, et édifiez-vous les uns les autres, comme en réalité vous le faites » (1 Thessalonicien 5 : 11 ) l’espérance dans l’avenir existe. Vous pouvez trouver réconfort et assurance. Alors, Sophiane ! tu dois rester motivée en pensant plus intensément à l’avenir, et à la signification de la vie . Sois attentive à la recommandation biblique qui nous demande de veiller spirituellement.

Arlette, aujourd’hui, ce n’est pas un adieu que je t’adresse, non, car tu resteras aux côtés de chacun de nous, là, juste à côté, comme un formidable personnage, un exemple, que l’on ne cessera jamais d’aimer.

Arlette, tu es maintenant sur l'autre rive. Tu reposes dans la sérénité comme tu l'as souvent appelé de tes vœux.

Nous resterons tous fiers de toi.  Là où tu es nous te disons merci de ton amour, de ton amitié et de ton exemple. Tu resteras toujours dans notre esprit et nos cœurs.

Au nom du staff de Radio Classique Inter et au nom du Board members de la Radio avec qui Arlette avait formé une seconde famille, je présente toutes mes sympathies à Sophiane, son frère Daniel Caidor, sa sœur Michelle Caidor et aux autres parents et amis affectés par ce deuil.


Que son âme repose en paix !!!

Par Herve Gilbert herve,gilbert@gmail.com

NB:Oraison funèbre écrite et lue par Herve Gilbert à l'Eglise Beracah II French Seventh-Day Adventist Church d'Orlando au nom de Radio Classique Inter ce 11 Mai 2014