Discours d'Etzer Vilaire à la mémoire des héros de l'Indépendance, de Charlemagne Péralte... 

Wednesday, March 31, 2021

La diplomatie haïtienne et les ambassadeurs « Barbecue »

Dr. Weibert Arthus
Le nouvel Ambassadeur d'Haïti au Canada
 

Par Herve Gilbert

C’est à rougir de honte, mourir de rire, ou laisser le stress jaillir en flots de je ne sais quoi ! Plus les jours passent, plus les diplomates haïtiens sont dans l’eau chaude. Aux yeux de la diaspora, ces représentants du gouvernement haïtien sont illégaux et ne devraient siéger dans les instances internationales. Cette dernière demande des comptes et veut savoir, si ces nouveaux nominés ont suivi la voie légale pour accéder à ces postes. 

Vu la précarité de l’actuel gouvernement qui est abandonné par presque toutes les institutions, la diaspora inquiète, se questionne, face à ses représentants de facto, à savoir quelle considération jouit ces gens-là au niveau des autres instances internationales? 

Mr Arthus à l'écoute des protestataires
Ils sont devenus la risée de leur mandant en terre étrangère, au point qu’ils héritent le nom de puissants chefs de gangs sur le terrain. On les appelle des Ambassadeurs « Barbecue », des Consuls « Ti Lapli », des Vice-Consuls « Izo », des secrétaires « G-9 » etc... 

Tous les qualificatifs ont été énumérés, en prêchant le faux pour avoir le vrai. Car, il est bruit, chez les badauds, que Barbecue avait demandé à Jovenel Moïse de nommer ses cousins dans des ambassades. D’où le vocable d’ambassadeur « Barbecue ». 

On les comprend assez bien. Chez nous, l’attribution des titres se fait d’une façon fantaisiste. N’importe qui peut bénéficier du titre de Docteur, de Directeur, d’intellectuel, de Maître Zabèlbòk, de n’importe quoi, etc…, même si la personne se trouve dans ses petits souliers face à ses devoirs. Donc, en nommer quelques barbecues, n’est cependant qu’un jeu d’enfant, « yon ti jwèt marel ». 

Au rythme où vont les choses, les gangs contrôlent le pouvoir et font à leur guise. La police les accompagne lors des manifestations. La télévision et la radio se les arrachent. Ils sont riches à craquer. De là à présenter leurs propres doléances au pouvoir, en matière de nomination, il n’y a qu’un pas. 

Un militant demande des comptes
à l'ambassadeur Weibert Arthus

Par conséquent, la diaspora est en rogne et veut savoir coûte que coûte, quels sont ses représentants en terre étrangère. Haïti, déjà traitée de « shit hole » par certains présidents, ne jouit d’aucun prestige dans le milieu diplomatique avec des scandales à répétition qui déshonorent leurs représentations à l’exemple de la consule de Montréal qui s’est payée cash un bijou de château au bord de l’eau pour la bagatelle somme de 4.5 millions de dollars. 

La communauté haïtienne en a assez bavé de ses stupidités, qu’un protestataire a été jusqu’à interroger le nouvel ambassadeur d’Haïti, à Ottawa au Canada, rentré en catimini sur la pointe des pieds, pour connaître son background et comment est-il parvenu à ce poste. Il en est de même dans plusieurs coins dans le monde. La vidéo ci-jointe vous apporte un pan de cette aventure rocambolesque à faire pleurer Saint Pierre et à faire danser Dambala Wèdo.

Herve Gilbert

Anbasade Babekyou nan Ottawa 29 mas 2021

https://www.youtube.com/watch?v=ZPCILcokndU&ab_channel=JafrikAyiti



Monday, March 29, 2021

Les funérailles de Joseph Woolley ( Willy) Alcindor en Haïti

Willy Alcindor
1935-2021
Les funérailles de  notre très regretté Joseph Woolley (Willy) Alcindor ont eu  lieu ce  lundi 29 mars 2021 à l'Église Christ Roi de Bourdon, Port-au-Prince, Haiti.  

À cause de la pandémie, la cérémonie intime des funérailles de Willy a été retransmise  via Zoom dans plusieurs  foyers au  Canada, aux  États-Unis et en Haïti. Ne pouvant y prendre part à cause des circonstances atténuantes de l'heure, nous nous sommes fait le devoir d’y être  par la présence de notre collaborateur sur place, Kénol René, qui nous a envoyé quelques segments en vidéo de la cérémonie funéraire dont nous annexons plus bas.... 

Pour revenir un peu  à la célébration de la vie de cet illustre disparu, la nouvelle du décès de mon grand ami Willy Alcindor  m’a  causé une profonde tristesse. Au début des années 80, où j’ai commencé ma carrière  à l’Ed’H, Willy et moi appartenions  respectivement au département de la production et des Mouvements  d'énergie où nous y avions travaillé ensemble plus d'une dizaine d'années, lui à l'usine électrique de la rue Joseph Janvier et moi à Delmas 33, au Centre de Conduite Centralisé, ci-devant Dispatching. Alors, durant  mon stage, comme jeune ingénieur électrique, c’est lui qui m’a appris à synchroniser deux alternateurs en parallèle sur un réseau électrique. Lorsque des alternateurs alimentent en parallèle, il est nécessaire de bien les synchroniser. La connexion parallèle de deux ou plusieurs générateurs implique une série de paramètres à suivre. Alors, Willy, l’expérimenté dans le domaine, a pris tout son temps pour me transmettre les points clés de cette opération.

Tout ce récit est pour rendre un hommage  à ce jérémien pour ses qualités humaines dont je garde encore un précieux souvenir et qui m’ont beaucoup marqué. Gràce à lui, plus tard dans n’importe quelle  autre centrale électrique, le couplage des alternateurs était devenu chose facile pour moi.

Quelques segments en vidéo de la cérémonie funéraire 


Quand je pense  aux belles années que nous avons vécu ensemble à l'EdH et ailleurs , sa bonne humeur et sa sagesse étaient permanentes. Je ne l’ai jamais vu ni en colère ni en proie à une tristesse quelconque. Toujours souriant, prêt à tendre une main généreuse à qui que ce soit, prêt à se redresser à chaque chute. Sa persévérance dans les sports fera de lui un très bel athlète de son temps.. C’était un sportif de gros calibre et d'une musculature parfaite.

Blagueur  à ses heures, il n’hésitait pas dans les circonstances les plus variées pour créer de l’animation, faisant toujours preuve d’un homme plaisant, jovial, comique, amuseur, qui vous replonge  de temps en temps dans l’alma mater à travers des blagues et des farces humoristiques.

Mon très cher Willy , mes meilleurs souvenirs t’accompagnent dans ton voyage vers l’éternité. Je n’oublierai jamais la contribution que tu as apportée à mes apprentissages dans la vie professionnelle et les leçons de vie que tu m’as aussi prodiguées...

Haïti Connexion Network et moi renouvelons  nos condoléances les plus sincères à tous les membres et proches de la famille que cette disparition a plongés dans le deuil. A toi Pierrot Alcindor, l'inconsolable, nous te gardons dans nos pensées et prions pour que tu trouves la force et le courage de traverser cette période difficile.

Willy ! Va en Paix mon ami! Ta mémoire sera toujours gravée dans nos coeurs!

Herve Gilbert 

Saturday, March 27, 2021

PEUPLE HAÏTIEN! ENTENDS MON CRI...


Par Odette Roy Fombrun

Arrêtons d’assassiner notre pays!

C’est vrai que le peuple est à bout. C’est vrai qu’il a perdu confiance en tous ses dirigeants, Exécutif, Législatif, Judiciaire, Secteurs politiques, économiques, sociaux. Il faut lui offrir au plus vite les voies et moyens de sortir de cette misère ignoble. Misère inadmissible vu que notre pays est le plus riche de la Caraibe ayant une histoire unique.

Mais, il faut aussi et surtout que ceux qui se disent être des nationalistes, comme Moise Jean-Charles, André Michel, Schiller Louidor et bien d’autres, arrêtent de jouer à ce jeu ANTI-NATIONALISTE parce qu’il mène tout droit à la destruction pure et simple du pays.

Il nous faut savoir :

Qui sont ces étrangers qui vendent des armes aux Haïtiens ?

Qui sont ceux qui les importent et les distribuent aux gangs ?

Qui a financé les journées des 6-7 juillet et finance celles d’aujourd’hui, jetant au chômage des milliers de travailleurs, mettant l’économie en lambeaux ?

JEUNESSE DE MON PAYS

Ne faites pas le jeu des fossoyeurs de la nation. Réclamez haut et fort vos droits.  Faites-le, pancartes en main, mais pas en détruisant et en pillant. Il est temps de déposer les armes pour nous mettre, tous ensemble, à construire cette nation.

J’ai 101 ans et j’ai assisté à bien des renversements de gouvernements sans lendemains meilleurs. Le renvoi pur et simple du Gouvernement, du Président et des Chambres Législatives n’est pas la solution au problème de la misère chronique.  Cela fait beaucoup d’années que j’assiste aussi à la politique des Grandes Puissances : diviser pour régner en vue d’atteindre des buts cachés.  Aujourd’hui l’un de ces buts serait de prouver au monde que nous sommes ingouvernables ? Est-ce à cause de la position stratégique d’Haïti ou son « supposé » pétrole ? Est-ce à des fins d’hégémonie dans la lutte Est-Ouest comme ça se joue ailleurs dans le monde ? C’est à voir et à comprendre.

MONSIEUR LE PRESIDENT, MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, SENATEURS, DÉPUTÉS, MAGISTRATS

Vous avez fait fausse route ! A moins d’avoir en mains une alternative valable et viable, je prends la liberté de vous recommander d’adhérer à la bonne proposition exprimée par toutes les Chambres de Commerce et d’Industries du pays réunies, la CCI, qui offre une voie de sagesse, de dialogue et de participation ou nul n’est exclus. Comme stipulé, il est indispensable que des personnalités honnêtes et crédibles représentant les différents secteurs de la vie nationale y compris de la diaspora, soient appelées à conduire les travaux devant aboutir à un nouvel accord de gestion et une nouvelle vision de l’Etat, efficace et transparente.             

Oui, en signe de bonne foi, tout doit être mis sur la table y compris les mandats de tous les élus. Parallèlement, conjointement et en urgence, vous avez la responsabilité de prendre les dispositions indispensables et à impacts immédiats pour l’apaisement social, l’arrêt du gaspillage des deniers publics et le règlement du problème des gangs qui terrorisent la population. Différemment, je ne vois pas comment vous pourrez aller de l’avant ; encore moins dans un pays en ruines, des partis politiques divisés et une jeunesse perdue et hostile.

En avant donc pour la Mobilisation citoyenne et les Assises nationales pour sortir le pays du désastre.

PEUPLE HAITIEN, GOUVERNANTS ET GOUVERNÉS !

Il n’y a pas d’autre voie que la rencontre et le dialogue dans une Konbite Nationale, inclusive, honnête et transparente !

JEUNESSE DE MON PAYS

Continuez la bataille du PetroCaribe, dans l’ordre et la discipline. Elle est indispensable pour tracer l’exemple et redonner sa place aux vertus citoyennes, à la moralité, au respect du bien public.

Il faut aussi, en toute urgence, réclamer les fonds du Sénateur Bautista bloqués par le Trésor américain, parce que, sans aucun doute, ils proviennent des fonds détournés du PetroCaribe et appartiennent à Haïti.

VIVE UN PEUPLE PRET A CONSTRUIRE!

VIVE LA PAIX ET LA CONCORDE!

Retrospective sur l'Histoire d'Haïti au 20è siècle 

Sa nou dwe konnen sou Istwa Peyi Dayiti





Friday, March 26, 2021

Les commentaires de Wilson Pierrelus en marge du texte de Max DORISMOND

Voilà une belle analyse d’un lecteur, Me Wilson Pierrelus, d’un récent article de Max Dorismond, notre prolifique collaborateur. La perspicacité  de Me Pierrelus nous invite à nous pencher sur sa vision du moment pour apprécier le texte à sa juste valeur. Dans la profondeur de sa réflexion, sortant de l’ordinaire, nous remarquons qu’il a fait oeuvre utile, si bien, que nous avons jugé nécessaire de ne pas le laisser simplement sur Facebook, où il a été publié en 2020, pour le soumettre à nos lecteurs habituels aux fins d’un généreux partage. 

HCC

Mes commentaires en Marge du Texte de Max DORISMOND .-





En guise de propos introduisant mes très humbles commentaires, je voudrais présenter mes hommages au Prof Max DORISMOND pour avoir évoqué par des images des problèmes récurrents à résoudre afin d obtenir des résultats certains à partir des données exactes des constats d'échecs et des raisons qui l' ont porté à pondre le Texte : «Corona Virus - Quand la nature transcende l'inconscience », le fruit de ses réflexions sur des questionnements politiques et éthiques relatifs à Haïti, notre pays d’origine.

Avec une tonalité grave et inquiétante dans ses profondeurs propres et troubles qui révèlent la crise d'hommes d' état qui prévaut chez nous, DORISMOND transmet à travers une forme ludique ses valences inspiratrices, ses déconvenues vécues et revécues face à ces sacrés détenteurs du pouvoir qui inventent des farces incroyables et s'agitent jusques à leur prévisible fin par l' implosion d'un système vermoulu et archaïque.

Il y montre les injustices criantes et les prévarications enracinées dans notre quotidien et pose comme un mantra le paradigme de notre engagement certain dans des situations singulières et difficiles de peur de ne tomber comme nos démagogues dans des propagandes politiques stériles.
Sa position, à travers des thématiques sulfureuses, martèle sa volonté de voir l'ordre des choses se rétablir en vue de faciliter la vie de nos congénères. Pour mieux comprendre la conception de l' État et des principes qui le gouvernent et mieux configurer la problématique politique et éthique, Max s'empare de toutes les faillites politiques, sociales et métaphysiques et les répond par le produit du temps, ne se limitant pas à un cadre temporel par la subjectivité mais par l' évolution de la pensée politique.

D'entrée de jeu, il stigmatise et censure l'instinct grégaire des agioteurs et de ces esprits vénaux " qui s'en sont mis plein la valise pour aller évoluer en équilibristes dans la parenthèses des plaisirs inaccessibles, tels que, une hospitalisation de premier choix en Suisse, des études universitaires pour leurs fistons etc.

Il place ces petits politicards au centre du débat pour nous amener au mitan d' une épopée prodigieuse et nous laisse dans un large pan d' une mosaïque dans laquelle son exégèse circonscrit et délimite ces faiseurs d' argent. En regard de son positionnement éthique DORISMOND rend visible, par ce texte, des termes qu'on croit souterrains du domaine de l'indescriptible: La corruption endémique et généralisée qui fait irruption tantôt en douceur, tantôt avec violence et généralement où un grand nombre de crapules et de cancres se faufilent dans ce groupe d'apatrides lumineux, pour voler et piller au détriment de leurs mandants.

Cette remise en cause de l'ordre établi et acquis depuis l'application des normes imposées par Montesquieu, Jean, J. Rousseau et voire Machiavel s'accompagnent d'un respect de l'autre et de ses opinions d'un relativisme qui l'amène à suggérer et non à imposer ses idéaux républicains tout en évitant le matérialisme accompli.

Max se moque de ces nouveaux riches, de ces Pétro-Cari-beurres qui se grattent la babine, les yeux exorbités et le cœur battant de plus en plus fort en thésaurisant les Pétro-dollars dans leurs coffre-forts et les liasses de documents justifiant leurs comptes en banque expatriés dans des paradis fiscaux ,ne se souciant nullement de cet axiome : "Vanitas Vanitatum et omnia vanitas" << Vanité des vanités, oui, tout est vanité. Il dénonce tout bas les lieux communs sous l' apparence anodine: Suisse, la République Dominicaine, Panama etc, les complices et les receleurs qui nous permettent de comprendre l'indigence spirituelle et la pauvreté d'esprit, le propre de ces salauds qui perdent leur conscience dans des affaires malpropres en idolâtrant la toute puissance de l' Argent, ce métal pernicieux et méprisable qui les élève du néant et du vide, oscillant entre les cadavres et le sang .
Leurs pauvres carcasses tremblotent, pourtant, devant le Corona Virus, car les frontières leur sont fermées, tandis que dans leur petit monde incertain où tout se délite en mensonges dans ces moments de la dure réalité où le non-sens omniprésent donne le sens véritable à l' écriture, acédie tragique qui s'ouvre bon gré mal gré sur ce gouffre  « Ô Homme, souviens -toi que tu es poussière , Poussière, tu es , et en poussière tu retourneras ».

En définitive , Max DORISMOND, l'âme chevillée au corps, présente ses locutions comme des dards empoisonnés devant atteindre ces dévorateurs, dévorés eux-mêmes par la vénalité de leurs mobilités de caractères et la vacuité de leurs discours et de leurs actes dans leur perdition, et les enfonce dans le banalement positiviste. La présentation " du mal de la nature, le Corona virus, transcendante de l'inconscience " semble se faire à travers une confrontation où il acte sa perte de foi, puis s'insère une nouvelle interrogation où chaque flux et reflux de son dédain connait un épisode de violence et une dégradation de ces balayures au pouvoir qui entraînent l'authentique Haïtien dans une ambivalence dialectique de grâces et de condamnations à la fois pour clore la partie. 

Wilson M Pierrelus



Monday, March 22, 2021

Les funérailles de Patrick (Pachou) Cavé à Montréal

  Par Eddy Cavé,

 Ottawa, ce samedi 20 mars 2021

Jean Patrick Cavé
1956-2021
Quel pire temps pour mourir que cette saison de la COVID 19 qui, faute d’abattre toute une population, prive ses victimes de tout ! De visites, de traitements personnalisés, de revenus, du soutien moral des proches. Jusqu’à la cérémonie combien réconfortante des funérailles traditionnelles. Fort heureusement, la technologie a su prendre le relais de la liturgie d’autrefois pour emmener dans nos foyers un semblant des célébrations religieuses auxquelles nous étions habitués : la profusion de cantiques français, créoles et latins que nous entonnions à l’unisson; les effluves de l’encens qui embaumaient jusqu’à notre linge; les interminables files des parents et amis s’approchant de la sainte table pour la communion; les oraisons funèbres qui ressemblaient parfois à de véritables concours d’art oratoire…

C’est ainsi que la très intime cérémonie des funérailles de Pachou a été suivie cet après midi dans plus de 120 foyers répartis sur le Canada, les États-Unis et Haïti. C’était quand même un baume sur une blessure encore béante, ce qui n’est pas négligeable. Annoncée pour 14 heures, la cérémonie a commencé à 14 h 30, et on a pu pendant la période d’attente s’imprégner de l’atmosphère de la salle tenant lieu de chapelle ardente, prier de chez soi pour le repos de l’âme de Pachou qui était un fervent chrétien. Les chants étaient propices au recueillement et on les a  écoutés avec piété, tout en admirant la belle et grande photo dominant l’autel où était placée l’urne contenant les cendres du frère, de l’oncle, du cousin et de l’ami disparus. Au fil des ans, nous avions oublié qu’il a eu un certain temps une belle moustache qui était son image de marque…

Qualifiée de célébration de la vie de Pachou par neveu et collègue ingénieur Youri Cupidon, la cérémonie a commencé par l’hommage de sa nièce et neveu Vanessa Cupidon, qui a été suivi par celui de Youri et le témoignage de l’ami d’enfance Rémy Antoine, qui a été lu par son frère Michel Antoine. Des moments d’émotion intense et surtout une occasion de découvrir le personnage immense qu’était ce professionnel de gros calibre qui était d’une telle modestie qu’il passait pour un timide. En fait, Pachou était d’une discrétion qui frisait le mystère aux yeux de certains, mais il fallait seulement se donner la peine de lui parler et de l’écouter pour découvrir le trésor de connaissances et de sagesse qu’il portait en lui.

Éternel premier de classe, Pachou était un ingénieur civil formé à la Faculté des sciences appliquées de l’Université d’État d’Haïti et qui diversifia sa formation professionnelle par des études en gestion au prestigieux Institut National d'Administration, de Gestion et des Hautes Études Internationales (INAGHEI). Après un début de carrière des plus prometteurs à la compagnie haïtienne de téléphonie publique, Télécommunications S.A (Téléco), il fait un brusque changement de cap et s’installe au Canada. Il s’inscrit alors à l’Université du Québec à Montréal (UQUAM) où il décroche brillamment une maîtrise en finance. Son objectif était d’enrichir sa formation et retourner au pays pour mettre les connaissances acquises à l’étranger au 3 service de sa patrie. Toutefois, les conditions dans lesquelles il voulait le faire ne se sont jamais concrétisées.

Vanessa prononçant le premier éloge funèbre.   
Pachou était d’une intégrité exemplaire et il refusa toutes les offres qui ne lui garantissaient pas une carrière honorable dans le respect de ses compétences et de ses normes d’éthique. La maladie l’a frappé sans crier gare, à un moment où la conjoncture économique, sociale et politique se détériorait sans cesse au pays, ne laissant aucun espoir réaliste de redressement dans un lapse de temps raisonnable. Il emporte donc avec lui un rêve brisé, comme beaucoup d’autres compatriotes qui ont droit également à l’admiration et au respect de tous et de toutes.

Je croyais connaître les diverses facettes de la personnalité de Pachou jusqu’au jour où il m’invita au spectacle annuel de son école de danses sociales. Je suis passé ce soir-là par toute la gamme des surprises, des émotions et autres réactions qu’on peut ressentir en voyant un proche qu’on croyait bien connaître évoluer sur une scène publique sans la moindre inhibition. Dans une discothèque ou une boîte de nuit, j’aurais trouvé cela normal. Mais sur la scène de La Perle retrouvée, c’était comme si je voyais son père Arthur Cavé fils ou le mien, Babal, compter ses pas sur l’estrade du ciné Fox à Jérémie en dansant un cha cha cha ou un konpa endiablé. Je n’en suis toujours pas revenu.

Harry Balmir et Pachou assistant ici à la fermeture du cercueil.

Comment pourrais-je oublier qu’au décès de ma mère Carmen Cavé en février 1991, Pachou était avec Yanick Cavé De Vastey, Marie-Prague et Valcourt Joseph les membres de la famille qui m’avaient remplacé. Des amis comme Harry Balmir, Gérard Noël, Marcel Baptiste, Jean-Claude et Rick Garnier, Willy Verrier, tous disparus aujourd’hui, et Fifie Balmir Sénéchal avaient également fait le déplacement. Les obligations d’un emploi particulièrement exigeant à cette époque de l’année m’avaient alors empêché de me rendre à Jérémie pour la circonstance. Tu étais là heureusement, le seul de la branche Arthur Cavé, l’émigration ayant bouffé tous les autres membres de la famille.

Pour revenir à la célébration de la vie de Pachou, soulignons le choix très approprié des psaumes, des cantiques et surtout de la très belle chanson de circonstance retenue par Claudette : « Tu aurais pu vivre encore un peu ». À elle seule, cette chanson de Ferrat résume toutes nos pensées, dit toute notre tristesse et notre mélancolie. Le regret de savoir que demain, le dimanche 21 mars et dans les autres jours et les autres années à venir, nous n’aurons pas Pachou au bout de fil si nous composons le numéro de son portable. Qu’il ne sera pas là pour remplir notre déclaration d’impôts ou nous conseiller sur les exemptions ou les trop-perçus… Pour accompagner à l’hôpital un patient âgé ou tout simplement pour faire des courses, le samedi venu…

Pachou, tu vas nous manquer! Je reprends à mon compte les mots de Ferrat, convaincu de ne pas pouvoir trouver mieux pour exprimer mon désarroi et celui de toutes celles et de tous ceux qui pleurent aujourd’hui ta disparition brutale :

Tu aurais pu vivre encore un peu

Pour notre bonheur pour notre lumière

Avec ton sourire avec tes yeux clairs

Ton esprit ouvert ton air généreux

T'aurais pu rêver encore un peu

Sous mon châtaignier à l'ombre légère

Laisser doucement le temps se défaire

Et la nuit tomber sur la vallée bleue

T'aurais pu rêver encore un peu

Tu aurais pu jouer encore un peu

Ne pas t'en aller sans qu'on ait pu faire

A ces rigolos mordre la poussière

Avec un enjeu du tonnerre de Dieu

Tu aurais pu jouer encore un peu

 On aurait pu rire encore un peu

Avec les amis des soirées entières

Sur notre terrasse aux roses trémières

Parfumée d'amour d'histoires et de jeux…

 Tu aurais pu vivre encore un peu

Ne pas m'imposer d'écrire ces vers

Toi qui savais bien mon ami si cher

A quel point souvent je suis paresseux

Tu aurais pu vivre encore un peu.

Affectueuses pensées à : Claudette et Guy; Vanessa et Youri; Toto, Ennery et Rosite; Karyn, Joëlle, Rigal et Réginald; Marlène et Nilsa; Monique, Dominique, Philippe et Patrick; Mario, Francis et Louisena; Ti-Bob, Junior et Paulette; Elsa et Johanne; Reynold, Guerda, Adrien, Dupin, Myrtho et Brigitte; Roger et Brigitte; Marie-Hélène et Bernard; Marie-Michèle et Jacques, Anariol et Toupa; Simphar, Nitou et Georgy; Eddy, Ordéa et Mario; Monique et Marie-Géralde; Cécil, Mèt Sègo et Pèpè; Hervé, Carl et Max; Branly, Jeanin, Guy-Marie, Ricquet et Guiton; Myrna, Jean-Marie, Laurent et TiRoger; Nephtalie, Marc-Antoine et Roseline; Mauge, Édeline, Parnell et Estelle; Ti-Pa et Sonny, TiNoël, Edmond, Toto et Mireille. Bref, tous les membres de la tribu, sans en excepter un seul.

Un merci spécial à Jacques Laurent, directeur du salon funéraire Manus Poirier, 1030, Pie IX

Sunday, March 21, 2021

L’exceptionalisme d’Haïti et des États-Unis.


Par Jean Hervé Charles 

Haïti est exceptionnelle parce qu’elle a refusé, il y a deux cent ans de se courber á l’ordre mondial d’esclavage des noirs par les blancs. Sous les ordres de Jean Jacques Dessalines qui a passé des nuits entières sans sommeil pour nous donner cette patrie, il nous incombe de combattre comme un seul homme pour la protéger pour nos enfants et pour l’humanité.

Abraham Lincoln a fait de même aux États Unis contre les États esclavagistes qui ont voulu conserver l’esclavage au profit de leurs intérêts. 700.000 Américains blancs sont morts pour combattre les esclavagistes du Sud pour donner aux noirs américains la liberté.

Cependant comme en Haïti c’est une liberté empoisonnée c’est la liberté à la Thomas Jefferson et  á la Napoléon Bonaparte, une fausse liberté, une fausse démocratie. Tandis que la liberté ou le bonheur pour l’humanité conçu par Toussaint Louverture et John Adams  a vu sa mort née en 1800 avec l’élection frauduleuse de Thomas Jefferson. 

Il nous incombe, nous les illuminés de la terre, et d’Haïti de bien connaitre notre vocation divine de nation lumière pour combattre cette fausse démocratie installée depuis le 24 Octobre 1654 á la Convention de Westphalie qui a implanté la structure exécrable que nous avons maintenant ; une structure imposée par les grandes puissances et implantée par les organisations internationales. Rex est imperator in regno suo. Le roi (bon ou mauvais) est maitre chez lui. S’il est attaqué nous viendrons tous á son secours.

Cette structure est maintenant en guerre avec la Chine et la Russie qui elles aussi sont devenues des puissances mondiales, imposant leur notion de démocratie. Le parie se joue aujourd’hui même en Alaska (avec les Chinois) et á Moscou (avec les Russes).

Est-ce qu’Haïti va jouer sa partition une fois encore (après sa partition contre l’esclavage et sa partition contre la dictature pour le monde entier)  pour redessiner le plan de bonheur pour tous les êtres humains, conçu par Toussaint Louverture et John Adams ?, Est-ce que le plan mondial  conçu par Thomas Jefferson et Napoléon Bonaparte maintiendra le dessus ? Les intellectuels avisés, doivent prendre parti pour éclairer la masse haïtienne en effet le monde entier vers le bonheur pour tous de Toussaint Louverture et de John Adams non pas maintenir le statut quo de Jefferson et de Napoléon ! 

Nous ferons parti du plan divin dont nous appris récemment le Pape François dans l’encyclique  Fratelli Tuti « Jésus Christ était venu sur la terre, il y a deux mille ans, non seulement pour nous racheter du péché originel et mériter le paradis après notre mort, il était venu aussi sur la terre pour nous montrer comment vivre heureux sur cette terre »


Saturday, March 20, 2021

Quand une nation condamne sa jeunesse au Supplice de Tantale

 

Supplice de Tantale - Le chien enchaîné, affamé, la viande et l'eau

Par Max Dorismond 

Vous entretenir de la politique de chez nous devient fade et lassant, tant les crises sont infinies et insolubles avec des acteurs durs à cuir, emmêlés, parfois,  comme des saucissons dans leurs propres plans. C’est un constat angoissant, mais parlons de préférence d’un effet collatéral insoupçonné, à la source de ces colères à répétitions : c’est la souffrance latente d’une jeunesse appauvrie qui ne s’explique pas la bombance des richesses étalées sous ses yeux et qui lui sont inaccessibles.  Les exhibitionnistes ne chôment point et ils lui en mettent plein la vue. Entre ce nirvana tentaculaire et son extrême pauvreté, elle bave continuellement d’envie, dans son cauchemar, comme condamnée au «Supplice de Tantale». 

Pour l’édification des néophytes, le «Supplice de Tantale» est « une locution qui fait référence à la mythologie grecque. Tantale, fils de Zeus, était, suite à une punition de son père, condamné à supporter la faim et la soif pour l'éternité…» 

Le Village de Dieu - Un reportage réalisé  le 12 Décembre 2019

Une courtoisie de Télé Pacific


Ce retour dans l’antiquité ne m’est pas venu par hasard. Je voudrais bien saisir ce qui a poussé certains jeunes écervelés de chez-nous à jongler avec le suicide en optant pour le banditisme, allant jusqu’à kidnapper, ôter la vie d’autrui, avec des armes létales, laissées entre leurs mains par des esprits intéressés et malhonnêtes qui désiraient pérenniser certains privilèges, ou conserver le pouvoir jusqu'à la porte du cimetière, ou que sais-je encore...

Ces jeunes, nés dans la frustration d’une vie insensée, ne savent où donner de la tête pour que le soleil brille enfin pour eux. Ils ont décidé de prôner la violence, au lieu de crever sans nom dans le silence complice. Car leurs espoirs ont été douchés par l’incompétence organisationnelle des politiques. 

Les causes de leur agressivité sont légion. Nul besoin de se perdre en conjectures pour trouver les raisons. Le système capitaliste leur a octroyé, dès le berceau, le titre de consommateurs avérés : cellulaire high tech hors d’atteinte, running shoes Nike au prix astronomique… s’il ne faut citer simplement que ces marques. Ce qui fait d’eux, à tout coup, des frustrés convaincus et patentés. 

Un coup d’œil sur l’ambiance environnementale nous parle au cœur : absence d’écoles viables, loisirs inexistants, pauvreté endémique, familles monoparentales avec une flopée d’enfants, analphabétisme décapant, oisiveté délirante, bidonvilisation sauvage et archaïque, carence d’infrastructures sanitaires et scolaires, nul hôpital digne de ce nom, très grosse partie de la population broyant du noir, démographie galopante jamais planifiée, prostitution juvénile, relation incestueuse des politiciens avec le budget du pays… La liste est non exhaustive. 

Sur les réseaux sociaux, dans leur quotidien, à travers les fenêtres de la rue, l’éclat de la richesse de la classe possédante traditionnelle, et l’exposition ahurissante des nouveaux riches, surtout les oligarques du monde des affaires, de la politique, des religions, ne viennent point apaiser leur rancœur. 

La liste effarante des bénéficiaires de l’argent de L’ONA


Quand ces jeunes remarquent, par exemple, la liste effarante des bénéficiaires de l’argent de L’ONA, ci-devant Office National d’Assurance, quand ils imaginent le vol des milliards de Petro-Caribe qui leur revenaient de droit, ils croient disposer de toutes les justifications du monde pour faire sauter la baraque, face à cette filouterie sans nom, dans la casse du siècle réalisée par une poignée de coquins. 

Leur sang ne fait qu’un tour, quand ils entendent parler des entourloupettes de l’Église catholique dans les franchises douanières et le business du fer, quand ils perçoivent que 98% des pasteurs, des hommes de la Bible, siphonnent allègrement les poches de leurs parents, pour bâtir châteaux et rouler en 4x4 blindées. Ils arrivent à la conclusion que même le ciel les condamne à l’avance. Car ces dieux vicieux, ces dieux exploiteurs, ne rassurent en rien. Ils y trouvent toutes les raisons pertinentes de se convertir en bandits vengeurs et sonner le tocsin de la désobéissance civile… 

Donc, quand on voit la population locale protéger ses «Robin des bois» ou ses « Bandi Legal » contre l’assaut des forces policières, il faut se questionner. L’incompétence criante et la corruption généralisée des pouvoirs, passés ou présent, sautent aux yeux et ne laissent place à aucune hésitation dans le choix de ses héros : ceux qui kidnappent, qui sont prêts à tuer pour la nourrir, pour la vêtir, la soigner, deviennent les «Seigneurs des justes causes». Ce qui explique la rage de la profanation du cadavre des pauvres policiers par le voisinage, à travers les sentiers boueux et pestilentiels de Village-de-Dieu. Ce n’est qu’un début ! C’est la rançon du dégoût. 

L’heure est grave ! La bêtise a atteint son paroxysme, au point que même le président a la frousse. Il a envie de foutre le camp, mais personne n’est prêt à le pousser dans le dos. L’opposition grelotte dans son froc. La patate est trop chaude. Tous les candidats, au « vol à la va-vite » de la caisse, hésitent. Ils risquent d’être rôtis demain sur le barbecue de Village-de-Dieu. 

En regardant évoluer les rapaces de chez nous, on est en droit de répéter qu’ils sont déconcertants. À s’accaparer d’autant de fric pour mener la vie de pacha, en s’offrant du luxe des mille et une nuits, à l’étaler sans scrupules, au vu et au su de ceux qui ne possèdent pas un rond, se révèle une pure aberration, une pure provocation. C’est jouer avec les nerfs du diable. 

Leurs exhibitions sans lendemain n’ont pour résultat que l’humiliation du pauvre et sa consternation pour son avenir. La transformation profonde de sa façon de penser, de la conception de son rôle dans la société du futur, en prend pour son rhume. Même en idée, il n’arrive pas à la cheville de ces détrousseurs qu’il rêve de concurrencer demain pour s’en sortir. Car rien ne lui annonce que ce n’est que du vent, de la vantardise. Pour lui, le bling-bling, le paraître, c’est ça la réussite. Surtout que la société les applaudit et les coiffe de la couronne de l’intelligent. 

La bouche pleine d’eau, hydraté par cette démangeaison de réaliser le même exploit, le jeune s’y voit déjà, si un minimum de lumière ne vient éclairer son parcours pour lui éviter plus tard d’emprunter la direction projetée. 

Or chez nous, en exhibitionnistes invétérés, certains nababs parlent, en « ce n’est rien », en dilettante, de leur butin, exposé sans vergogne, pour épater la galerie, comme de «l’argent pour la petite épicerie». Ils alimentent l’envie et la soif du jeune à l’instar de Tantale, sans lui offrir la possibilité de s’y retrouver. Ce dernier privé de tout est à l’image du chien enchaîné, affamé, qui tente de casser son lien pour sauter sur le savoureux morceau de viande fraîche et juteuse, difficile à attraper, placée à un mètre de sa position, d’où la torture ! 

En tournant la tête de droite à gauche, et vice-versa, l’horizon hermétique de ces fils de Tantale ne leur laisse qu’une vision : le banditisme ou la fuite en pays inconnu et inhospitalier à la poursuite d’un rêve insensé; émuler ou imiter les prédateurs aux longs doigts. La prolifération des armes de guerre est aussi pour eux, dans leur naïveté, une autre clé pour assouvir cette soif. 

L’aspect le plus terrifiant de la pauvreté, c’est la solitude et le mépris. Grandir sans identité propre et sans estime de soi peut porter l’individu à hypothéquer son avenir ou le conduire jusqu’au suicide. Mais, n’étant pas fou à lier, ce dernier a choisi la violence et la révolte pour changer l’ordre des choses ! 

En définitive, ces pilleurs de nation sont les vrais instigateurs de cet état de crise latente. L’explosion appréhendée peut causer bien des dégâts. Nul n’est à l’abri devant la détermination de cette jeunesse oubliée. Les colons cultivaient la même arrogance avant 1804. 

La soudaine richesse obscurcit volontairement le passé des chenapans à col blanc, en ouvrant sur leurs flancs une autre dimension insoupçonnée : le danger de tout perdre. Par conséquent, ne soyez pas trop égoïstes. Au lieu de jouer aux princes du macadam, offrez à ces pauvres déshérités le moyen de s’extirper de leur enfer, en pillant le moins possible ou en payant votre dû à César.             

Max Dorismond




Friday, March 19, 2021

Comment la fermeté de Biden avec Poutine jette un froid sur les relations USA/Russie

Vladimir Poutine  & Joe Biden
        

Après quatre ans avec un Donald Trump jovial, le changement de ton est radical pour Vladimir Poutine.

“Un tueur” qui paiera “le prix” de ses actes. Il n’aura fallu même pas deux mois à Joe Biden après son arrivée à la Maison Blanche pour déclencher la première crise diplomatique de son mandat.

En découvrant cette violente accusation envers Vladimir Poutine, infraction aux usages diplomatiques entre grandes puissances mondiales, Moscou a vu rouge ce mercredi 17 mars et immédiatement rappelé son ambassadeur aux États-Unis Anatoli Antonov.

Les propos de Joe Biden, dans une interview diffusée sur la chaîne ABC dans la matinée, ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de la relation entre États-Unis et Russie, rempli à ras bord depuis l’arrivée du nouveau président américain.

Sanctions, à contre-cœur

Avant que Joe Biden ne s’installe dans le Bureau ovale, Washington et Moscou ne vivaient certes pas une lune de miel, mais Donald Trump enchaînait les tergiversations, voire des moments de complicité avec Vladimir Poutine. 

Que ce soit par son ton extraordinairement conciliant lors du sommet d’Helsinki en juillet 2018 lorsqu’il a semblé accorder plus de valeur aux propos de l’ancien homme fort du KGB, qu’aux conclusions unanimes des agences de renseignement américaines sur l’ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016.

Ou encore au sommet du G20 à Osaka en 2019, quand il avait plaisanté avec Vladimir Poutine sur l’ingérence russe dans les élections et sur les fake news. Interpellé pour savoir s’il comptait demander à la Russie de ne pas se mêler de la prochaine présidentielle de 2020, il s’était tourné, amusé, vers son homologue russe tout sourire, faisant mine de le sermonner: “Pas d’ingérence dans les élections, président. Pas d’ingérence”.

Poutine, un tueur? À cette même question posée à Biden ce mercredi 17 mars 2021, Donald Trump avait répondu par une pirouette à un journaliste de la chaîne Fox News en 2017. “Il y a beaucoup de tueurs, beaucoup de tueurs. Pensez-vous que notre pays soit si innocent?”, avait-il lancé.

Une attitude qui n’a au final pas beaucoup avancé Poutine. Même si Trump s’est montré particulièrement jovial et l’a invité, avant de se rétracter devant le tollé, à la Maison Blanche, des sanctions contre la Russie ont en effet été votées et actées entre 2017 et 2020. Démocrates et républicains n’ayant pas apprécié le jeu de Trump, ils ont réussi à s’unir au Congrès pour réprimander Moscou tant bien que mal.

“Poutine en est arrivé à la conclusion qu’avoir de bonnes relations personnelles n’ajoute rien à la relation entre les pays. Qu’elles soient très bonnes ou très mauvaises. Poutine ne compte pas sur les relations personnelles avec les dirigeants américains, désormais il ne s’attarde que sur les intérêts communs entre les deux États”, estime le spécialiste politique russe Stanislav Belkovsky, auprès de la radio NPR.

Retournement de discours

Une façon de voir les choses qui ne pourra pas faire de mal à la relation avec Biden, glaciale depuis des années. Lorsqu’il était vice-président de Barack Obama déjà, le démocrate avait raconté avoir rencontré le président russe et lui avoir dit: “Je vous regarde dans les yeux, et je ne pense pas que vous ayez une âme”. Une sortie qui aurait fait sourire Poutine.

Dix ans plus tard, rien ne semble avoir changé. Dès la victoire de Joe Biden, le rapport de force s’est fait sentir: alors que Poutine avait félicité Trump pour son élection moins de 24h après l’arrivée des résultats en 2016, il lui aura fallu plus d’un mois pour décrocher son téléphone et admettre que le candidat démocrate avait remporté la présidentielle de 2020. 

Joe Biden n’a lui par contre pas attendu pour rendre très claire sa volonté de radicalement changer la tonalité des relations avec Vladimir Poutine (vidéo ci-dessous). S’il a revendiqué la prolongation de l’accord de désarmement américano-russe New Start, “le dernier traité entre les deux pays”, au nom de “la stabilité nucléaire”, il n’a pas mâché ses mots contre le Kremlin à peine deux semaines après son arrivée à la tête du pays.

Par Maxime Bourdeau /  Le HuffPost


Wednesday, March 17, 2021

Russie: ” Nous avons l’intention d’aider Haïti à rétablir la stabilité politique”

Russie: ” Nous avons l’intention d’aider Haïti à rétablir la stabilité politique, à maintenir sa sécurité intérieure, à former son personnel, à maintenir la paix et à garantir les droits de l’homme.”

Lors d’une conférence de presse, le 12  mars 2021, la porte-parole du ministère des affaires étrangères de la Russie, Maria Vladimirovna Zakharova, a déclaré que la Russie ” a l’intention d’aider Haïti à rétablir la stabilité politique du pays, à maintenir sa sécurité intérieure, à former son personnel, à maintenir la paix et à garantir les droits de l’homme.” La Russie se dit prête à continuer à apporter l’aide nécessaire aux Haïtiens, tant au niveau bilatéral que sous les auspices du Bureau intégré des Nations unies en Haïti.

“En tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, nous suivons de près les événements en Haïti, qui suscitent notre inquiétude. Actuellement, cet État des Caraïbes traverse un nouveau cycle d’instabilité politique qui dure depuis plus d’un quart de siècle. Haïti est en proie à une crise sociale et économique majeure. Cette situation, avec quelques changements d’un côté ou de l’autre, est devenue un mode de vie constant pour les Haïtiens”, a fait savoir Maria Vladimirovna Zakharova.

Zakharova se questionne sur les sources de la crise du pays qui, autrefois, était la perle des antilles, le premier  pays d’Amérique latine à obtenir son indépendance et qui a donné l’exemple d’un développement progressif.

Les raisons sont nombreuses, selon la porte-parole qui cite, parmi elles, les conséquences de son passé colonial. “Les problèmes internes d’organisation et de gouvernance sont naturels. Il y a eu des catastrophes naturelles, dont la plus spectaculaire a été le tremblement de terre de janvier 2010. Cependant, un facteur destructeur différent et absolument artificiel pour Haïti joue invariablement le rôle principal dans ses troubles. Je veux parler de l’influence extérieure imposée.”

Elle poursuit son questionnement en pointant d’un doigt accusateur, les Nations Unies, qui, selon elle, sont en partie responsable de la situation catastrophique dans laquelle se trouve Haïti aujourd’hui. “Comment qualifier autrement le “gros bâton de la démocratie” permanent utilisé par le voisin du nord d’Haïti qui se dit l’État le plus démocratique du monde ?”

“Quel autre résultat aurait-on pu attendre d’une “aide” extérieure telle que le pouvoir absolu de longue date du clan Duvalier, soutenu par Washington, et deux invasions militaires étrangères – en 1915 et 1994 – en un siècle ? Ces questions ne sont pas rhétoriques mais ont des réponses. Quel autre résultat peut-on obtenir d’une présence extérieure qui imprègne continuellement tous les domaines de la vie économique et politique d’Haïti et qui s’accompagne de l’imposition d’un pouvoir direct par l’instigation d’un conflit entre les élites nationales ?”

Une telle ingénierie politique et sociale, selon Zakharova, exacerbe toujours les problèmes mais n’aide jamais à les résoudre, surtout pendant la pandémie actuelle. “La pratique mondiale a prouvé plus d’une fois que toute exportation de modèles de développement étrangers, sans parler de l’imposition par la force, sans tenir compte des particularités, des traditions, des attitudes ou des racines historiques nationales des populations d’un pays, ne peut qu’entraîner l’introduction d’un déséquilibre dans les éléments fondamentaux du développement de l’État, la destruction des lignes directrices du développement et la rupture des liens économiques naturels.”

“Tout cela devient encore plus évident face à la pratique flagrante du double standard. Nous le constatons au Venezuela, à Cuba, en Syrie et dans un certain nombre d’autres pays dans différentes parties du monde. Il est triste de constater que l’on utilise ouvertement la double moralité qui érode les principes internationaux (si tant est que l’on puisse parler de moralité) et que la démocratie n’est interprétée qu’à travers les interprétations occidentales et en grande partie comme une excuse pour l’ingérence. D’où les défis dont nous discutons aujourd’hui à propos d’Haïti et la responsabilité des États étrangers pour leur part dans l’exacerbation de ces défis.”

“Nous sommes convaincus que ces pays devraient se poser de nombreuses questions désagréables et essayer de parvenir au moins à quelques conclusions sensées. L’essentiel est de réaliser que le véritable objectif de l’aide n’est pas d’imposer des modèles étrangers, mais d’aider les gens à décider eux-mêmes de leur destin par le biais d’un dialogue inclusif, de la formation d’un consensus public et politique fondé sur leur droit interne et les normes internationales, sans interférence extérieure. Ce sont des vérités communes qui sont fixées dans la Charte des Nations unies. Cependant, nous constatons souvent qu’elles sont violées et même oubliées par de nombreux acteurs mondiaux”, poursuit elle.

Par Pierre Emmanuelle Tanis

Sunday, March 14, 2021

De la Bible au Fusil et quelle est la couleur de Dieu ?

Par :Wilson Pierrelus
Ces deux thèses combinées et imbriquées l'une contre l'autre pour en faire une seule et même énigme engendrent une controverse assimilée à une allégorie raffinée de l'Intelligence de Jean L. THÉAGÈNE pour accomplir un travail cognitif mettent à priori de fausses  considérations, suggèrent un même parcours et appellent à un immuable dénominateur commun dans un monde en proie à toutes sortes de contradictions, de conflits, de courses au pouvoir et aux jouissances faciles : La Foi en un Dieu Vrai et Tout Puissant et Père d'une seule Race Humaine. Elle s'articule autour de Cet ÊTRE qui se mute en des équations de différentes variables, c'est à dire qui s'exprime en variables aléatoires  et en des ensembles d' événements élémentaires probables en nombres réels : dieux du vodou, dieux de l'Islam, dieux des occidentaux, dieux des chrétiens et dieux de la modernité scientifique, technologique imposée par la poudre des Fusils, la force des Bombes Atomiques, les menaces des Armes Nucléaires et des Livres Sacrés , le CORAN et la BIBLE, proprement dite.

Notre humble position pour tenter d'élucider notre confusion créée par l'ambivalence des deux thèmes conjugués nous obligera à nous appuyer sur la Praxis qu'elle génère et à laquelle nous référons les dévots et les daltoniens dans le livre de Jean 1 : 18, à savoir, Personne n'a jamais vu Dieu, et, par voie de conséquence, IL N'A pas de couleur et toutes les nuances de l' épiderme se conforment à Son État, car tout vient de Lui et doit retourner à LUI.

De la conception de Dieu dans le temps et dans l'espace au point de vue ethno-théologique.-

On ne peut pas étudier la place de Dieu dans un aspect spatio-temporel sans se référer au débat sur le < naturalisme historique > qui a opposé sous le second empire Albert de Broglie à dom Prosper Guéranger, Duchesne ou Loisy, qui a vu la majorité des historiens catholiques se rallier progressivement à un type d' écriture de l'histoire qui relève, peu ou prou avec des nuances de l'agnosticisme méthodologique. Ce débat , peut être marqué par d'intenses discussions quant à l'action de Dieu dans l'histoire et la place qu'on Lui reconnaît dans le Temps et dans l'Espace qui ne sont pas sans lien avec nos problèmes récurrents et qui a permis plus tard l'éclosion d'une théologie de libération où pour reprendre la pensée de Jean. L. THÉAGÈNE: " les Ministres de Dieu qui n'avaient rien de divin que la férocité luciférienne, de corrupteurs d'enfants et de populations naïves trouvent des explications rationnelles à une attitude irrationnelle des majorités de crève-la -faim continuant à chanter les louanges d'un Messie de Canulars et à se déhancher dans des << coudiailles >>  trompe-la-mort pendant que des enfants, des femmes et des vieillards agonisent sur le grabat ". Et tout se fait dans le cadre de la crise de moderniste, s'il vous plaît. 

L'atmosphère mystérieuse et équivoque qu'entoure cette théologie a vicié à la base la saine compréhension des faits religieux et sociaux sous ce terme  de vouloir changer l'ordre des choses crée dans l'imaginaire collectif la projection d'un nouvel ordre social qui postule un langage mythique imagé, entrecoupé de proverbes comme "" Tim Tim, bwa chech, Roche nan dlo pa konn afè roch nan soley "", vecteurs de démagogies pour faire accéder ces défroqués à une meilleure promotion à l'humain, tendant aux  attributs de grandeur, de puissance et à la collecte de jolies dames composant la galerie des maitresses, des amantes aussi rêveuses de dépasser leur petit monde dans cette nouvelle conception du Dieu dans un espace qui circonscrit nos divinités du vaudou dans notre aire géographique afférente à notre histoire d'afro descendants.  

Problématique Organisationnelle -
La problématique ne se pose pas vraiment chez nous les haïtiens en terme de connaissance objective ni des nuances de l' épiderme, mais plutôt en celui de confrontations des forces parallèles émergeantes porteuses de ce  "nouvel évangile dans ce pays naguère si sécuritaire et si altier  , poursuit THÉAGÈNE dans son misérabilisme ", maintenant décrié partout par manque de visions dans la mise en place de politique économique et d'enjeux techniques, scientifiques et technologiques.

Situer Dieu au point de vue ethno-théologique sans parler de nos divinités établies dans nos Lakou, nos houforts, nos démembrés, nos phratries, c'est célébrer notre identité sans nos rites Pétro, Djouba, Rada, Yanvalou- Congo, Ibo et autres, nos moyens magico spirituels propres à nos idéaux, nos idiosyncrasies particulières qui ont toujours orienté notre appartenance, notre destinée de peuple quoique déchirés par des désirs de contradictions d'accrocher notre existence au monde environnant qui reflète leurs propres couleurs conçues dans leurs propres désidératas, leurs propres aspirations à leurs propres dieux correspondant aux couleurs du Dieu de leurs pères.

C'est en adoptant leur propre langage mythique que tous les peuples de la terre se sont toujours unifiés dans leur inconscient, leurs fantasmes et leurs désirs de contradictions. Et c'est toujours la condition sine qua non pour un groupe d'hommes qui forme une nation puisse se dépasser pour fonder et combler leur vie et orienter leurs désirs et leurs aspirations dans l'unité en chacun et en tous pour concrétiser dans la glaise du Réel leurs préoccupations ultimes de grandeur et de puissance, de capter le Divin, d'agir sur le temps, l'asservir, percevoir l'avenir, le dominer, faire la différence et faire de ses rêves l'obtention de ses vœux, la finitude de son monde resserré entre le moi, son microcosme et l'univers, le Macrocosme et s'y accrocher, devenir une pluralité afin de démériter de notre situation d'oppression, d'exploitation, de mépris des autres pour ne plus souffrir des reproches crus comme ceux  de Donald Trump:  

Des Propos de Donald Trump, Président des États Unis d'Amérique

Je n'ai pas besoin de vous harceler comme les Présidents Français le font disant que : La France- Afrique est terminée, pourtant ils continuent à vous envoyer les faux touristes qui vous espionnent et reviennent leur dire, comment il faut recoloniser. 
Si après tant d'années d' Indépendance, vous n'avez pas construit les infrastructures nécessaires pour votre peuple, êtes vous des humains ?
 Si vous vous asseyez sur l'or, le diamant, le pétrole, la manganèse, l'uranium, l'iridium et autres, vos populations n'ont rien à manger, êtes-vous des humains ?
 Si pour rester au pouvoir, vous n'hésitez pas à acheter des armes chez les étrangers pour vous entretuer et tuer vos propres citoyens, êtes-vous des humains ?
 Si votre propre pouvoir social est de rester au pouvoir à vie, êtes-vous des humains ?
 Si vous méprisez et vous abattez vos propres citoyens comme des gibiers, Qui va vous respecter ? 

 Du rejet aux orties de nos Divinités-

Citant Monserrat Sans dans le monde diplomatique français: Au-delà de la Justice, dit-il, on ne peut construire une démocratie sur les fantômes du passé. Par ces figures évoquées Jean THÉAGÈNE interpelle nos morts sacrifiés sur l'autel de la Patrie, notamment Mireille Bertin Durocher, les Généraux Claude Raymond et Max Mayard, le Dr Roger Lafontant , l' Agronome Jean Dominique et les autres comme pour exorciser le sol imbibé du sang des nôtres qu'un Monsieur le Curé, un incube en soutane, Bible dans une main et Fusil dans l'autre au nom de Dieu dans notre espace -temps consacra son indigne élection à la plus haute magistrature de l' État Haïtien. Et il en appelle à leurs mânes pour que se produise le miracle de la Rédemption du pays.

À sa place des cassistes, des hougans à deux mains, appelés  Bokô chez nous et des magiciens noirs  auraient évoqué des Divinités du terroir comme le clan des Ogous avec St Jacques le Majeur en tête suivis des sept autres qui sont: Ogou Badagris, Ogou Ferraille, Ogou Chango, Ogou Achadé, Ogou Olicha, Ogou Balindjo et Ogou Ossange reflétant l'une des couleurs de Dieu dans notre propre ethno-théolologie pour notre libération des forces obscures de tous les temps et de toutes les espaces.
 
Et il n'y a rien ici pour s'en offusquer parce que c'est l'une de couleurs de Dieu dans un pan de Sa création, Haïti où notre vodou est le culte de nos ancêtres, l'un des rites où les attributs de Dieu se manifestent réellement pour donner la mort apparente ou véritable et pour punir les contrevenants par l' immanence des jugements sévères et équitables.

Si dans l' Ancien Testament, la guerre et les victoires et les échecs des Israéliens, des Philistins et des Cananéens étaient généralement attribués à leurs Divinités, tels  que YHWY ou Yavhé, l'Éternel des armées ( Ex 17 : 15; 32 :12; Deut 4: 3: Ps 79 ;12-13; Ruth 1 : 16-17 et autres, pourquoi devons nous jeter aux orties nos Loas au profit  des divinités orientales qui sont peints en blanc, écouter les prophètes blancs vantant leurs prouesses à partir de leurs ancêtres blancs.

Quand dans la Bible, on rapporte que Astarté et Baal sont des Divinités Cananéennes de la fécondité, reflétant ainsi la culture d'un peuple agriculteur, notre ZAKA MÉDÉ doit être un point d'honneur et de référence de fécondité pour notre agriculture et autres.

Depuis la colonisation, par respect humain et pourquoi ne pas le dire bien haut, par acculturation ou par snobisme nous adorons les Saints blancs de nos maîtres, ceux des colons au détriment des dieux de nos pères, de nos ancêtres. Ceux de nos tribus, de nos phratries respectives, jour et nuit affrontent dans l 'invisible les dieux des chrétiens, des occidentaux, de l'Islam et de la modernité scientifique et technique. Reconnaissons donc la Force et la Puissance de nos Divinités, de nos Loas. Ils portent les stigmates de notre géographie, l'empreinte de notre histoire. Leur langage mythique qui consacre notre développement économique et social est du ressort de notre patrimoine et de notre vie ordinaire, Dieu  se conçoit en eux comme Force et Puissance à notre service, à la Reconnaissance de tous et à l' Amour de tous. Utilisons-nous sans complexe à nos Loas, à nos Divinités et à nos dieux à l'instar des Cananéens, des musulmans, des israéliens, des Français, des Anglais et des autres nations environnantes et le DIVIN qui est Un et Indivisible, Incolore se mêlera plus efficacement à nos contradictions, à nos conflits, à nos tracas, au plus profond de notre conscient et de notre  inconscient. Telle est la Loi de la nature, la Loi de Dieu qui remplit l'Univers et notre Univers est rempli de LUI.

En bref, il n'y a aucune différence entre nos Loas, nos divinités, notre Dieu Africain et les esprits des Orientaux, des Occidentaux et des Chrétiens et leur Dieu. Ce sont nos colonisateurs qui nous imposent les leurs et crient: Vive la différence et dès lors une acculturation est née et le Snobisme est incrusté dans notre subconscient et la question culturelle nous hante. Une vision manichéenne et un Prosélytisme exacerbé sont nés dans notre conception de Dieu dans le Temps et dans l'espace, dans notre entendement ethno-théologique. Dieu est le même partout et prend la couleur locale à partir de nos us et coutumes. Les Divinités naissent de l'expérience des hommes et de leur conscience expansée, c'est à dire de leur éducation, de leur sociologie, de leurs informations et de leur mode de vie. De Cet ÊTRE Universel et Ultra Dimension de quelque nom qu'on L'Appelle sont conçues toutes les divinités de la Race Humaine qui portent les marques de ses Aires Géographiques, le sceau de ses histoires, les résultats de ses politiques économiques, l'expression de sa sociologie. Les divinités de quelque plan de la Création portent le stigmates de la GRANDE RÉALITÉ qui est DIEU , l'INCOLORE. Elles permettent aux citoyens de l 'Univers à vivre en harmonie avec eux- mêmes et avec leur milieu particulier selon leur propre génie.

 Wilson . M. PIERRE-LU