Discours d'Etzer Vilaire à la mémoire des héros de l'Indépendance, de Charlemagne Péralte... 

Friday, July 12, 2019

MAX DORISMOND SE RÉSIGNE ENFIN!

Par Eddy Cavé





Ottawa, le mercredi 10 juillet 2019

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Cela faisait des lunes que, dans son entourage immédiat et dans le cercle des internautes éparpillés d’un bout à l’autre de la planète, on demandait désespérément à Max Dorismond une compilation de ses réflexions sur les soubresauts de l’actualité. Il s’est finalement décidé. Pour en avoir discuté avec lui pendant des mois, je n’hésite pas à dire qu’il s’est enfin résigné. Devant son refus constant de commencer à publier ses œuvres, je me suis plus d’une fois surpris à me demander si cet amateur de jeux de mots  ne refusait pas de céder aux demandes de ses amis et lecteurs en se disant : « Veulent-ils que je fasse le saut ou le sot? » 

L’invitation du GRAHN au lancement des Mots pour conjurer nos maux a suscité un tel enthousiasme que je me permets aujourd’hui de dire à Max qu’il aurait été bien  sot de ne pas faire ce beau saut. En effet, le travail de réflexion avait déjà été fait, l’accouchement avait été graduel et  échelonné sur plusieurs années, donc beaucoup moins douloureux. Le village s’était ainsi déjà habitué aux balbutiements du nouveau-né, et il lui restait seulement  à le voir franchir le seuil de la porte pour pouvoir dire : « C’est fait.  Le bébé est là. Il était grand temps!»

Effectivement, l’œuvre était déjà là, en pièces détachées d’abord, puis en un tout  patiemment rassemblé. Mais le constructeur avait décidé de la soumettre à ce que mon ami Serge Legagneur appelait l’épreuve du tiroir et des disques durs des ordinateurs. Elle y a non seulement survécu, mais elle a  vaincu toutes les réticences de l’auteur au moment où il était prêt pour cette belle aventure.

Les hésitations de Max et l’enthousiasme que suscite ce premier livre me rappellent avec force l’expérience, palpitante je dois le dire, de mon entrée dans le monde des lettres. J’ai fait un cheminement comparable au sien, résistant dans un premier temps à l’appel des sirènes, puis me jetant résolument dans l’eau. Et c’est vraiment Max qui m’y a poussé : «Vas-y me disait-il sans relâche. Cesse de nous servir au compte-gouttes ces agréables souvenirs de notre jeunesse et de  Jérémie et donne-nous un livre. » Ce sera le premier tome de « De mémoire de Jérémien ». Une fois de plus, mon cher Max, je te dis publiquement un grand merci.

Des mots pour conjurer nos maux est certes le premier livre de Max, mais l’auteur a déjà ses lettres de créance et a une réputation solidement implantée d’analyste perspicace, d’observateur éclairé et attentif, d’écrivain chevronné. Le rythme auquel arrivent les commandes et les premiers commentaires, notamment celui de Mérès Weche, nous disent déjà que le succès aux tiroirs caisses  est garanti. Il est à souhaiter que l’auteur continue sur sa lancée et qu’il se remette au travail dès lundi pour notre plus grand bonheur.

Après avoir surtout écrit pour les internautes et publié dans les médias sociaux, Max s’adresse aujourd’hui, avec une réputation établie et un préjugé favorable,  au volet du marché resté attaché au livre papier traditionnel. Aux lecteurs qui vibrent en tenant fermement entre leurs mains  le dernier livre qu’ils viennent d’acheter, en tournent fébrilement les pages,  hument avec appétit l’odeur du papier et ne s’endorment pas, la nuit tombée, sans avoir lu ou relu un passage particulièrement accrocheur.

Quant aux lecteurs déjà convertis au livre électronique, ils ne seront certainement pas en reste, car Max est depuis longtemps un adepte de ce médium et sait tout ce qu’il faut faire pour leur plaire, les séduire et les convaincre.

Bonne chance encore, vieux frère, et longue vie sur le marché capricieux du livre.



Eddy Cavé

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