Ottawa, le mercredi 10 juillet 2019
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Cela
faisait des lunes que, dans son entourage immédiat et dans le cercle des
internautes éparpillés d’un bout à l’autre de la planète, on demandait désespérément à Max Dorismond une
compilation de ses réflexions sur les soubresauts de l’actualité. Il s’est
finalement décidé. Pour en avoir discuté avec lui pendant des mois, je n’hésite
pas à dire qu’il s’est enfin résigné. Devant son refus constant de commencer à publier
ses œuvres, je me suis plus d’une fois surpris à me demander si cet amateur de
jeux de mots ne refusait pas de céder
aux demandes de ses amis et lecteurs en se disant : « Veulent-ils que
je fasse le saut ou le sot? »
L’invitation
du GRAHN au lancement des Mots pour conjurer nos maux a suscité un tel enthousiasme
que je me permets aujourd’hui de dire à Max qu’il aurait été bien sot de ne pas faire ce beau saut. En effet, le
travail de réflexion avait déjà été fait, l’accouchement avait été graduel et échelonné sur plusieurs années, donc beaucoup moins
douloureux. Le village s’était ainsi déjà habitué aux balbutiements du
nouveau-né, et il lui restait seulement à
le voir franchir le seuil de la porte pour pouvoir dire : « C’est fait. Le bébé est là. Il était grand temps!»
Effectivement,
l’œuvre était déjà là, en pièces détachées d’abord, puis en un tout patiemment rassemblé. Mais le constructeur
avait décidé de la soumettre à ce que mon ami Serge Legagneur appelait l’épreuve
du tiroir et des disques durs des ordinateurs. Elle y a non seulement survécu,
mais elle a vaincu toutes les réticences
de l’auteur au moment où il était prêt pour cette belle aventure.
Les
hésitations de Max et l’enthousiasme que suscite ce premier livre me rappellent
avec force l’expérience, palpitante je dois le dire, de mon entrée dans le
monde des lettres. J’ai fait un cheminement comparable au sien, résistant dans
un premier temps à l’appel des sirènes, puis me jetant résolument dans l’eau. Et
c’est vraiment Max qui m’y a poussé : «Vas-y me
disait-il sans relâche. Cesse de nous servir au compte-gouttes ces agréables souvenirs
de notre jeunesse et de Jérémie et
donne-nous un livre. » Ce sera le premier tome de « De mémoire de Jérémien ». Une
fois de plus, mon cher Max, je te dis publiquement un grand merci.
Des
mots pour conjurer nos maux est certes le premier livre de Max, mais l’auteur a
déjà ses lettres de créance et a une réputation solidement implantée d’analyste
perspicace, d’observateur éclairé et attentif, d’écrivain chevronné. Le rythme
auquel arrivent les commandes et les premiers commentaires, notamment celui de Mérès Weche, nous disent déjà que le succès aux tiroirs caisses est garanti. Il est à souhaiter que l’auteur
continue sur sa lancée et qu’il se remette au travail dès lundi pour notre plus
grand bonheur.
Après
avoir surtout écrit pour les internautes et publié dans les médias sociaux, Max
s’adresse aujourd’hui, avec une
réputation établie et un préjugé favorable, au volet du marché resté attaché au livre
papier traditionnel. Aux lecteurs qui vibrent en tenant fermement entre leurs
mains le dernier livre qu’ils viennent
d’acheter, en tournent fébrilement les pages, hument avec appétit l’odeur du papier et ne
s’endorment pas, la nuit tombée, sans avoir lu ou relu un passage
particulièrement accrocheur.
Quant
aux lecteurs déjà convertis au livre électronique, ils ne seront certainement
pas en reste, car Max est depuis longtemps un adepte de ce médium et sait tout
ce qu’il faut faire pour leur plaire, les séduire et les convaincre.
Bonne
chance encore, vieux frère, et longue vie sur le marché capricieux du livre.
Eddy Cavé
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