La American Express Centurion Card – Le top des cartes. |
Dans cet article, j’avais
attiré l’attention de mes congénères sur la valse des millions qui sortent en
chantant de chez pour aller faire du ski dans les Alpes Suisse. Vos actuelles interrogations
vont y trouver certaines réponses en rapport au scandale qui secoue la
communauté haïtienne de Montréal.
Par Max Dorismond
À constater les balises
mises en place par le « Système » pour contrôler la circulation de la monnaie,
partout dans le monde, on se met à rêver sur les tours de passe-passe ingénieux
des filous pour déplacer facilement cette masse d’argent au su et au vu de
tous, sans qu’il n’y ait une alerte internationale, une preuve physique, une
arrestation rocambolesque d’un des multiples acteurs de ce coup fumant qui a
généré des millionnaires à la tonne et pour la vie sur notre île.
Pour en avoir le cœur
net, pour ne pas me laisser subjuguer par ce cauchemar récurrent, je me suis
mis à la recherche des technicités existantes dans les entourloupettes
bancaires pour le plaisir des lecteurs, en me basant sur un proverbe de chez
nous qui nous rappelle que : « Si pat gen sitirè, pa ta gen volè ». (Sans un
facilitateur le voleur n’a pas de repères).
Mes trouvailles n’ont
peut-être aucun rapport avec Haïti, mais, au moins, elles vous offrent
l’occasion de vous promener dans les méandres des réseaux des détournements de
fonds quand certains secrets bancaires ont été sciemment divulgués au public.
Ces preuves indirectes ne vous laisseront point sur votre faim. Elles auront le
mérite d’étaler sous vos yeux le jeu maléfique de ces croque-mitaines à col
blanc, toujours prêts à nous traiter de "shit-hole".
Je me suis promené dans
tous les paradis fiscaux, de l’Europe jusqu’en Amérique du Sud pour assouvir
cette curiosité. Je me suis cantonné surtout en Suisse où certains acteurs
avaient laissé la porte grande ouverte pour le bénéfice des curieux.
Comment la Suisse
est-elle devenue la tirelire du monde?
Au départ, pour mieux
saisir la « sainte » vocation de la Suisse, épluchons un peu l’histoire. Nous
devons admettre sans ambages qu’hier encore, l’Europe s’avérait le continent le
plus violent de tous les temps. De nature belliqueuse avec leurs guerres
intestines à n’en plus finir, les Européens s’entredévoraient comme des petits
minables, dans des rixes interminables : de Vercingétorix, de la Rome antique,
en passant par le délitement de la Yougoslavie en 2001, par l’émergence de la
Bosnie-Herzégovine et le reste, jusqu’à la Géorgie en 2008.
Tous les grands crimes,
les pires violences et les multiples génocides connus du monde avaient, pour
origine et pour cadre, ce continent : Les croisades, la guerre de Cent Ans,
l’effacement des Indiens d’Amérique, la Traite négrière, l’esclavage, les deux
grandes guerres, l’exploitation à outrance de l’Afrique, s’il ne faut citer que
ceux-là… Toutes sortes d’artifices ont été imaginés pour contrer les ardeurs et
les ambitions des princes et des rois de cette place, d’où les mariages
consanguins entre têtes couronnées pour former des alliances stratégiques aux
fins d’éviter cet étripage mutuel entre voisins et consanguins.
Avec de pareilles assertions,
vous vous posez la question à savoir pourquoi la Suisse ne fut presque jamais
en guerre? Elle est d’une neutralité proverbiale. Mais c’est une neutralité
artificielle, faite sur mesure, en arrondissant les angles de l’histoire. Ce
qu’on recherche dans la finalité d’une guerre, on le lui confie sur un plateau
d’or, à titre de gardien.
Les belligérants se sont
entendus pour avoir au moins un coin neutre où déposer leurs richesses, leurs
butins, sous peine de sanctions globales par tous les récipiendaires, à
l’encontre du malin qui oserait s’en accaparer. D’ailleurs quel insensé aurait
bombardé sa propre richesse. Ils sont agressifs, mais nullement bêtes. C’est
ainsi que La Suisse fut choisie entre toutes. Ce coffre-fort à ciel ouvert pour
truands, que personne n’ose outrager, deviendra officiel en 1685 lorsque le roi
Louis XIV révoqua l’édit de Nantes qui résulta en l’illégalité du
protestantisme en France. Ce qui contribua à la persécution généralisée de ses
adeptes : d’où le sauve-qui-peut.
Avant de prendre la
fuite vers des cieux plus cléments, la fortune, les bijoux, les tableaux et les
autres artéfacts des riches protestants avaient trouvé refuge dans les coffres
suisses. Ce qui créa un boum financier dans ce pays où tous les résidents se
découvraient une nouvelle vocation dans le gardiennage de l’argent des fuyards,
de l’argent de toutes tendances, de toutes provenances et de toutes origines.
Des banques étaient créées de toutes pièces pour profiter de la manne. La
neutralité de la Suisse s’avéra la norme. Le secret bancaire devint sacerdoce.
Et la tradition
continue. En 1934, juste avant la 2e Grande Guerre, la loi fédérale suisse sur
les banques fut incorporée à la constitution nationale, qui conféra par son
article 47, une « valeur supra légale » au secret bancaire blindé, si bien que,
par tradition, l’éventuel déposant, qui veut cacher son magot, le confie avec
l’idée que « Déposer son argent dans les banques suisses, c’est comme aller
conter ses péchés directement au Pape » *1.
La discrétion est
devenue une affaire d’État. Dans la réalité, tous les pays récoltent les fruits
de leur agriculture. Pour la Suisse, c’est tout autre. Selon le sociologue
genevois, Jean Ziegler, « elle ne possède aucune matière première, ni de
ressources naturelles et n’a aucun accès à la mer ». Cependant, elle ne récolte
que de l’argent à toutes les saisons. Au début du XXIe siècle, on compte plus
de 134 banques privées dans la seule ville de Genève, soit un ratio d’une
banque par quartier.
Les Juifs persécutés y
ont laissé toute leur fortune avant de prendre la fuite. Les fascistes de
l’Europe en faisaient autant avec les biens spoliés, tels : les fonds des
banques pillées, les tableaux de grands maîtres dans les musées, même les dents
en or escroquées sur les cadavres des Juifs assassinés y trouvaient un casier
secret où se reposer en douce, en attendant la fin de la guerre. En ce sens, il
était toujours bruit que la Suisse était de mèche avec les Allemands.
Les contrebandiers, les
escamoteurs de l’impôt, les terroristes… tous les délinquants du monde
possèdent un compte à numéro en Suisse ou dans d’autres paradis fiscaux. Avec
ces banques noires, nous avons, devant nous, la preuve que le paradis se trouve
sur terre et non au ciel comme le prétend le christianisme.
L’an 2000, les murs du
secret bancaire suisse se lézardent
Comme un tremblement de
terre, un ancien cadre de la plus grande banque helvétique, UBS*2, par
écœurement, s’est mis à table. Ce fut un tsunami dans le monde bancaire. Une
bonne partie du fameux secret a été révélée au grand jour et le système en a
pris pour son rhume.
Bradley C. Birkenfeld,
un américain, gérant de patrimoine, responsable de plusieurs grands dossiers de
fonds cachés dans cette banque, dans des comptes à numéro, a décidé de révéler
ce qui fut le plus sacré dans le système fédéral suisse, le nom de milliers de
citoyens américains (19000), qui ont joué à cache-cache là-bas, avec des
revenus non déclarés. Ce qui a permis au fisc de l’Oncle Sam (IRS) de ramasser
des milliards de dollars d’impôts éludés. En plus de passer deux années et
demie en prison dorée pour y avoir participé, mais en tant que lanceur
d’alerte, Birkenfeld a reçu, de ses congénères le 27 août 2012, une récompense,
tenez-vous bien, de 104 millions de dollars, pour empocher finalement, un
chèque net d’impôt de 75 816 958,40$, un record Guinness non dépassé jusqu’à
présent.
Max Dorismond Mx20005@yahoo.ca
Par Max Dorismond
NOTE
1 – SRC : « Le Banquier
de Lucifer » de Bradley C. Birkenfeld
2
- UBS est une société de services financiers dont les sièges sont à Zurich et à
Bâle, en Suisse C'est la plus grande banque de gestion de fortune dans le
monde, avec 68000 employés et des actifs financiers investis de 3 607 milliards
de francs suisses en 2019. Ses activités principales sont les activités de
banque privée, banque d’investissement et de gestion de fortune.
Bon travail Max On attend anxieusement la suite qui ne manquera pas de surprises j en suis persuade
ReplyDeleteMeci Jn Le Capitaine