Le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau |
Par François Messier
Les Canadiens ne doivent
pas s'attendre à ce que la vie reprenne son cours normal avant qu'un vaccin
contre la COVID-19 ne soit disponible, et cela prendra vraisemblablement entre
12 et 18 mois, prévient Justin Trudeau.
Le Premier ministre a fait
ces commentaires jeudi, après que l'Agence de la santé publique du Canada
(ASPC) eut dévoilé ses projections concernant l'évolution de la COVID-19.
On pourrait atteindre
le sommet de la courbe [du nombre de cas dépistés] à la fin du printemps et la
première vague pourrait se terminer pendant l’été , déclare le Premier ministre du Canada, Justin
Trudeau
On va probablement
connaître d’autres vagues d’infection moins importantes pendant un certain
nombre de mois. Ce sera notre nouvelle réalité jusqu’à ce qu’on trouve un
vaccin.
La reprise économique
devra conséquemment attendre encore plusieurs semaines, a convenu Justin Trudeau,
mais il ne s'agira toujours pas d'un retour à la normale.
Quand on sera [passés] à
travers cette première vague […] on va pouvoir ouvrir un peu l’économie, mettre
des mesures de côté, a-t-il dit.
La normalité, comme
elle était avant, ne pourra pas revenir tant qu’il n’y aura pas de vaccin, et
ça, ça pourrait être dans un an, un an et demi. On ne le sait pas exactement.
Le Premier ministre a
toutefois soutenu que les petites épidémies plus localisées, qui auront
probablement lieu une fois la première vague passée, seront plus faciles à
gérer, puisque le Canada sera mieux préparé, et surtout mieux équipé, pour les
affronter. Cela permettra de reprendre énormément d'activités, selon M.
Trudeau.
Il a d'ailleurs réitéré à
de multiples reprises l'importance de continuer à respecter toutes les
consignes de sécurité, puisque cela aura ultimement un impact sur la durée et
la sévérité de l'épidémie.
Pour l'instant, nos
systèmes de santé tiennent le coup, mais on est à la croisée des chemins,
a-t-il observé.
Trudeau s'impatiente
face aux conservateurs
Justin Trudeau a par
ailleurs montré un peu d'impatience à l'égard du Parti conservateur, qui bloque
selon lui la reprise des travaux de la Chambre des communes.
Ce retour est nécessaire
pour faire adopter le programme de subventions salariales du gouvernement, mais
aucun accord avec les partis d'opposition n'a encore été trouvé.
Alors que le gouvernement
souhaite que le Parlement siège de façon virtuelle, selon des modalités à
définir, le Parti conservateur veut qu'un nombre réduit de députés siègent en
Chambre et que le gouvernement réponde à ses questions.
En attendant que
l'affaire soit résolue, des entreprises attendent l'aide promise.
Ma compréhension, c’est
que le projet de loi comme tel a généralement l'appui des partis de
l’opposition, a indiqué le Premier
ministre.
Ils reconnaissent que
c’est important. Ils ont sûrement des réflexions, peut-être des modifications à
proposer, et on est très ouverts à les prendre.
Mais l’opposition
officielle est en train d’insister pour que ce soit un moment aussi pour
déterminer de quoi devrait avoir l’air le Parlement pour les semaines à venir,
a-t-il aussitôt ajouté.
Nous sommes ouverts à
parler de ça, mais on trouve que c’est une conversation qu’on devrait avoir en
parallèle avec le processus du projet de loi qui devrait être passé le plus
rapidement possible
Il a aussi plaidé qu'un
retour des députés en personne aurait un impact sur de nombreux travailleurs
qui doivent être présents quand le Parlement siège, ce qui augmente le risque
qu'ils devraient encourir.
Le Canada compte plus de
20 000 cas de COVID-19 et plus de 500 morts liés à la maladie.
Source:MSN
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