Le président Donald Trump lors de sa conférence de presse ce lundi 21 avril. |
Dans l’attente d’un vaccin pour endiguer la maladie,
l’épidémie due au coronavirus continue de faire des ravages sur les cinq
continents : au moins 174 000 personnes sont mortes et plus de
2,5 millions ont été contaminés. Les États-Unis est le pays, de loin, le plus touché par la
pandémie : plus de 43 200 décès pour 804 194 cas, selon le dernier
décompte. Critiqué pour sa gestion de la crise, et pour avoir attisé des
manifestations anticonfinement, le président américain, Donald Trump, a annoncé,
dans un Tweet
publié lundi soir, qu’il allait suspendre toute immigration sur le sol
américain. À moins de sept mois de l’élection présidentielle, le
président républicain candidat à sa réélection veut mettre l’immigration à
l’agenda politique.
Effondrement du prix du pétrole et crise
sociale mondiale
La situation de l’emploi est particulièrement tendue,
22 millions d’Américains s’étant inscrits à l’assurance-chômage en moins
d’un mois. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a
annoncé mardi un accord avec les démocrates sur une enveloppe supplémentaire
pour soutenir les PME frappées par la crise, pour un nouveau plan d’aide d’un
total de 480 milliards de dollars, dont 75 milliards d’aides pour les hôpitaux,
25 milliards pour les capacités de dépistage du coronavirus, ainsi que 60
milliards de prêts destinés à d’autres secteurs affectés, notamment dans
l’agriculture.
Le baril de brut NewYorkais a cloturé â un prix très bas, du jamais-vu |
La crise liée au coronavirus a plongé le monde entier
dans l'incertitude, jusqu'à nous placer face à des situations tout simplement
inédites. Ce lundi, au cours d'une journée complètement folle,
le cours du baril de 159 litres de pétrole brut côté à New
York est tombé à -37,63 dollars.Le prix de certains barils de brut américain
est même tombé en dessous de zéro, les courtiers payant le client pour se
débarrasser de la marchandise. Le cours a rebondi mardi, notamment sur le
marché new-yorkais où le baril américain livrable en mai a fini à
10,01 dollars à la clôture.
Sources: JHU, SPF |
Face à cette dégringolade, plusieurs pays membres de
l’OPEP et d’autres producteurs de pétrole ont réitéré mardi, lors d’une
téléconférence, « leur engagement à ajuster la production de
pétrole ». Donald Trump a demandé à son administration de mettre sur
pied un plan de soutien financier à l’industrie pétrolière et gazière
nationale.
Cette situation paradoxale est le fruit de la
crise pétrolière provoquée par la pandémie, qui a fait chuter, en quelques
semaines, la demande de 30 %, et par la rupture de l’alliance entre
l’Arabie saoudite et la Russie, qui se sont lancées dans une violente
guerre des prix en augmentant leur production pour remporter des parts de
marché.
En plus des conséquences économiques, considérables
notamment en Amérique latine où l’ONU a fait état mardi d’une récession
inédite, avec une chute de 5,3 % du PIB, le confinement de plusieurs
milliards de personnes est en train de provoquer aussi un gigantesque choc
social.
La première répercussion visible se trouve dans les soupes populaires
et les banques alimentaires. Selon une projection dévoilée mardi par le
Programme alimentaire mondial (PAM), le nombre de personnes au bord de la
famine risque de doubler en 2020 à cause du Covid-19, ce qui
représenterait une « catastrophe humanitaire mondiale ».
Sources combinées
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