Par Eddy Cavé,
Ottawa, le 22 décembre 2024
En cette fin d’année 2024 où le pays tout entier tombe graduellement
au pouvoir des gangs armés, Jérémie aurait pu laisser l’impression d’avoir été
épargnée si le mauvais temps ne s’était pas mêlé de la partie. Les éboulements,
les crues des rivières environnantes et le déchaînement des forces de la nature
ont vite fait d’emporter ce qui restait d’espoirs en cette saison de grande
tristesse. Mais ce n’était pas tout.
Après les lourds bilans du séisme de 2010, de l’année d’épreuves 2017, de la période de la COVID-19 et après la traversée de l’icône Maurice Léonce, Jérémie et sa diaspora se retrouvent de nouveau en train de pleurer cinq figures très attachantes : Jacques Saint-Surin, Éric Alexis, Jean Gérin Alexandre, Jankit Cayemitte et Luce Vincent Marthol. Cinq incarnations d’honorables traditions familiales et régionales qui ont laissé tour à tour leur empreinte partout où ils sont passés.
Maurice Léonce |
De Maurice Léonce, je ne pourrai rien dire de nouveau ni d’original après le concert d’éloges qui a marqué la semaine de son décès. Les multiples hommages dont il a été l’objet et les funérailles grandioses que sa ville lui a données appartiennent aujourd’hui à l’histoire de Jérémie et de toute la Grand ’Anse. Je me contenterai donc de référer mes lectrices et lecteurs aux reportages de Kadhafi Noël, disponibles sur Youtube, et aux pages émouvants qu’Hervé Gilbert a publiées dans son très beau magazine en ligne Haïti Connexion Culture durant la semaine des funérailles. La photo ci-contre de Maurice a été prise par moi à Jérémie en février 2007, au lendemain des funérailles de mon beau-frère, le Dr Jean Martineau.
Les disparus de décembre 2024
Jacques Saint-Surin posant avec Enrico Macias |
Commençons avec Jacques Saint-Surin. Poète et peintre de naissance, Jacques était
aussi un touche-à-tout capable de remplacer au pied levé n’importe quel membre
absent d’une association culturelle ou d’une équipe de travail quelconque. Il a
ainsi fait ses débuts dans le journalisme avec les jeunes du périodique Assotor où il s’occupait de typographie
et de composition. Son ami d’enfance Hervé Gilbert a
rappelé dans les termes suivants une partie des souvenirs l’héritage qu’il a
laissé :
Jacques
s’inscrivait au sein d’une fratrie remarquable. Feu Ronald, l’aîné, était un
éducateur de renom ; Éric, un passionné du ballon rond, brillait dans le sport
; et Alex, mon camarade de classe et actuel PDG de Radio Méga, s’est illustré
dans la radiodiffusion. Ensemble, les frères Saint-Surin partageaient un
profond engagement dans le scoutisme, un cadre où se forgeaient leur altruisme
et leur esprit de solidarité. Jacques, par son leadership naturel, renforçait
ce lien familial et collectif. […]
Jacques ne se limitait pas à la poésie. Son œuvre picturale, en parfaite symbiose avec son écriture, ouvrait des perspectives nouvelles, où les formes et les couleurs dialoguaient avec les mots. Ses toiles, empreintes de profondeur et d’émotion, reflétaient l’âme vibrante d’Haïti et témoignaient de son engagement indéfectible envers son pays. À travers elles, il a légué un patrimoine artistique d’une richesse incomparable (Haïti Connexion Culture, 5 déc. 2024).
Bien que Jacques ait toujours rêvé de voir
Jérémie consacrée comme un des hauts-lieux de la poésie et de l’art en Haïti,
c’est à l’étranger, notamment à Chicago, qu’il a donné pleinement sa mesure.
Outre son recueil de poésie Entre le ciel
et l’abime, il a publié un grand nombre de poèmes sur sa page Facebook et
laissé une riche collection de peintures où s’affirment sa grande maîtrise du
pinceau, son sens inné des couleurs et du détail, ainsi que sa sensibilité
de poète jérémien. On le voit ci-contre à Paris, en compagnie de son idole Enrico Macias (Collection Haïti Collection Culture)
Éric Alexis |
Eric Alexis Photo (Courtoisie de Renée Alexis |
Éric a grandi à Jérémie chez son oncle Agnus Alexis qui cumulait les fonctions de notaire et de directeur de l’École professionnelle de La Source. Il était le petit-fils de l’opulent propriétaire terrien Valérius Alexis, plus connu sous le sobriquet de Chabin, qui possédait une grande guildive entre Marfranc et Tessier. Éric appartenait également à la grande famille des René qui a donné, entre autres personnalités de renom, le fiscaliste et ancien sénateur Vallès René; l’ancien Collecteur des Contributions de Jérémie Rochel René; le dynamique fondateur et propriétaire de la compagnie de transport Dieu qui décide Eddy René. Cette nombreuse famille a également donné un grand nombre de personnalités féminines de grande envergure qui ont perdu le nom René par le mariage. C’est notamment le cas de l’économiste Edwidge Lafleur Bayas qui se définit sur sa page Facebook comme « une mordue de politique et de culture et une épicurienne ».
De son premier
mariage, avec Bleuette Dimanche, Éric a eu à Ottawa une fille, Béatrice, et un
fils, Philippe. J’étais très proche de cette famille et c’est ainsi que j’ai
conduit Bleuette à l’autel le jour du mariage. Ma fille Johanne, alors âgée de
quatre ans, apporta les bagues des mariés. Le couple habitait alors mon
quartier, à Vanier, et je garde un affectueux souvenir de cette époque.
Jean Gérin Alexandre |
Ce mois de décembre 2024 a également été marqué par la disparition soudaine, pour moi du moins, de Jean Gérin Alexandre. Originaire de Beaumont, comme notre ami défunt Mérès Wèche, Gérin a été une des belles figures du journalisme haïtien. Jusqu’à son décès, le 12 décembre 2024, il était l’un des animateurs de l’émission Matin Caraïbes, diffusée sur Radio Télévision Caraïbes. Il avait été au préalable le directeur de l’Information de cette chaîne. La dernière fois que je l’ai rencontré, c’était en 2017, un samedi matin où j’allais fiévreusement participer à l’émission très courue Ranmase de Jean Monard Métellus. Gérin m’avait accueilli avec sa chaleur habituelle et il avait pris le temps de me parler des défis de la profession de journaliste en Haïti. Nous ne nous sommes pas revus par la suite.
Entre Mérès et Gérin, en juin 2011 dans son bureau à Radio Caraïbes |
J’ai connu Jean Gérin en 1990 durant ses études en communication à l’Université Saint-Paul d’Ottawa. En novembre de la même année, il partait pour Haïti afin d’aller couvrir, pour la chaîne d’État américaine PBS, les élections qui allaient porter Jean Bertrand Aristide au pouvoir. Curiositéitta avec brio de sa mission et, dès notre première conversation sur ce sujet, je trouvai qu’il avait tout pour réussir dans le journalisme : une grande curiosité, la maîtrise de la plume, le goût de l’aventure, l’enthousiasme, la curiosité et surtout le courage. Le programme une fois bouclé, il retourna au pays et travailla jusqu’à son décès avec l’équipe de Patrick Moussignac. Une carrière bien réussie, malheureusement écourtée par un destin où les plantes n’ont pas tenu les promesses des fleurs.
Les mauvaises nouvelles continuent
Jean Cayemitte |
J’étais encore plongé dans les souvenirs évoqués par ces décès quand m’est parvenue la nouvelle du départ de Jean Cayemitte, que nous appelions affectueusement Jankit dans le village-quartier de Nan Goudwon. Mon père et ma mère l’aimaient comme un fils et, quand vint pour moi le temps d’aller au lycée et d’entrer dans l’adolescence, c’est à lui et à Éric Pierre (Bòs Ko) qu’ils demandèrent de guider mes pas. C’est donc Jankit qui m’a appris à conduire une voiture, à douze ou treize ans, et Éric qui m’a appris à nager, à chasser au « fistibal » et au fusil à plomb. Ils m’ont également initié au plongeon, à la danse, à l’équitation. Sans parler des passe-temps comme les jeux de cartes, le Ludo, les dominos, le foot, etc. Serge Legagneur devait m’initier à la poésie, à la littérature et à la séduction. Paix à leurs âmes.
Jankit |
Jankit s’étant orienté très jeune vers la mécanique, il m’a enseigné un tas de petites choses qui m’aident aujourd’hui encore à sortir d’un mauvais pas sur les routes. Je salue bien bas sa mémoire. Et le hasard a fait qu’en entrant à la Banque Nationale en 1962, j’ai été pris en charge par ses deux frères aînés Jojo et Hervé qui m’y avaient devancé. Notre maison n’étant séparée de celle des Cayemitte que par une seule maison, celle des Cadet, j’ai grandi sous l’influence de cette famille comme si j’étais un petit frère. Je garde encore un souvenir ému de Néné, de Wawal, de Ninette, de Liliane et de Tonton Volna, dont la bonne humeur était proverbiale. Quant à Madan Volna, c’était une perle que le quartier adorait.
Avec les mariages de Jankit avec Suzelle, d’Hervé avec Cosette, de Liliane avec Énock Bernadel, c’est toute la vie de quartier qui allait se transformer. Jojo épousa la voisine limitrophe Florelle Cadet, tandis que ma sœur Monique, mariée à Jean Martineau, revenait à la maison familiale où naîtront mes neveux Philippe, Patrick (le créateur de Zenglen) et Dominique. La génération d’enfants issus de ces mariages a maintenant franchi le cap de la cinquantaine, et je suis heureux de constater qu’ils sont restés soudés les uns aux autres en dépit de la distance et du temps qui passe.
L’émigration s’est mise de la partie avec l’instauration d’une dictature féroce au pays, la présidence à vie, les persécutions politiques... et, aujourd’hui, la nostalgie. Sur la photo ci-contre de 1950 où Jankit (dernier à droite, debout) était encore le seul survivant, on revoit Maurice Léonce (debout au milieu); le célèbre gardien de but à casquette Éric Pierre (assis au milieu). À sa droite, Hervé Cayemitte et le superbe athlète Jean Alcide. À sa gauche, l’inoffensif Gérard Guilbaud exécuté durant les tueries de la fin de l’été 1964 et dont le seul crime était d’avoir épousé une des sœurs de Milou Drouin. Derrière lui, un joueur non identifié et l’ancien chef scout Robert Samedy. Le joueur debout entre Maurice et Jankit est Raymond Girault. La récupération de cette photo m’a plongé au plus profond de la nostalgie de temps des fêtes.
Une autre perte qui a secoué la diaspora
jérémienne en ce mois de décembre 2024 a été celle de Luce Vincent Martol qui vivait à Chicago depuis plus de 50 ans.
Svelte et grande de taille dans son jeune âge, Luce était surtout connue comme
la fille de Madan Phalante, une
centenaire qui a donné cinq enfants au pays, dont le Dr Pierre Vincent et trois autres filles,
Marie, Raymonde, Évelyne.
Luce avait une fille, Angie, qui a fait une bonne partie de ses études en Haïti et qui s’était fait un point d’honneur d’entretenir à Chicago sa culture et son identité haïtiennes. Une vingtaine d’années après l’avoir rencontrée à New York lors de la première communion d’un des enfants de sa nièce Josie, je me souviens encore de l’impression qu’elle avait faite sur les cousins venus du Canada. Elle était d’une amabilité exemplaire et évitait soigneusement de mélanger l’anglais, le français et le créole, comme on le fait spontanément aux États-Unis…
Les autres sœurs de Luce étaient Éveline, la
seule survivante aujourd’hui, Raymonde
et Marie. Décédée elle aussi,
Raymonde avait épousé Fritz Bellevue et a eu trois enfants. Quant à Marie,
l’aînée de la famille, elle avait épousé Louis Mayas, instituteur comme elle,
et elle suivit le chemin tracé par sa mère,
Man Pha, en créant une nombreuse famille : trois garçons, Brennard, Lionel
et Patrick et quatre filles, Bernadette, aujourd’hui disparue, Jocelyne, Suzie
et Josie. Les liens de famille entre les
Cavé, les Vincent et les Mayas étant très étroits, j’ai toujours profité de mes
voyages aux États-Unis pour les visiter, tant à Chicago qu’à New York. Je suis
donc bien placé pour témoigner du vide que la disparition graduelle de cette
longue famille jérémienne crée dans notre diaspora.
En faisant le grand départ à un moment où le
pays est engagé dans un processus apparemment irréversible d’autodestruction, le patriarche Maurice Léonce et nos amis Jacques Saint-Surin, Éric Alexis, Jean Gérin
Alexandre, Jankit Cayemitte et Luce
Vincent Martol nous invitent à
une introspection bien douloureuse. Les six ont vécu en diaspora et trois
d’entre eux sont retournés sur la terre natale, où ils ont assisté,
impuissants, à la descente aux enfers actuelle.
Un regard vers le passé
Maurice Léonce est peut-être le seul des six
disparus de l’automne 2024 à avoir frôlé la réalisation de ses rêves de
jeunesse et d’expatrié en donnant aux jeunes de sa ville de grandes
possibilités d’avancement et de bonnes raisons d’espérer. Quant à Jean Gérin,
le journaliste de combat, et à Éric, l’économiste qui, à la fin des années
1970, rêvait avec moi de développement autocentré sur le campus de l’Université
d’Ottawa, ils ont vu s’estomper graduellement leurs rêves d’un avenir grandiose
au fil des décennies. Vivant à proximité des « territoires perdus », ils
avaient, en cette fin d’année, toutes les raisons possibles de perdre leurs
illusions. En outre, ils n’ont même pas eu droit aux soins minimums de santé
qui étaient la norme au pays dans leur jeune âge. Ils ont été fauchés pendant la
période actuelle de folie où des bandits lourdement armés incendient des marchés
publics, des écoles, des lieux de culte et même … des hôpitaux. De quoi se
demander si le retour au pays natal a jamais été le meilleur choix sur le long
terme.
Les grandes questions du jour
En tournant le dos paisiblement à la patrie
commune, n’avons-nous pas tous contribué, en tant qu’expatriés, à la gigantesque
débâcle d’aujourd’hui ? N’avons-nous pas laissé le champ libre aux hordes
de corrompus et d’incompétents qui se sont succédé au pouvoir après le
renversement du régime qui nous a contraint au départ dès les années 1960 ?
Nous pouvons répondre de différentes façons à ces questions, sans toutefois avoir
de certitudes. Il y a également lieu de
poser les mêmes questions au sujet des tenants de la lutte armée. Qu’ils soient
de gauche ou de droite, la plupart de ces irréductibles ont payé de leur vie
leurs choix idéologiques ou leur amour de la terre natale. Tandis que certains
ont été torturés, exilés ou exécutés dans les prisons des Duvalier, d’autres
sont tombés au combat en véritables héros.
Dans l’opposition de gauche, Jacques Stephen Alexis, du Parti d’entente populaire, Gérald Brisson, Alix Lamauthe, Raymond Jean-François, Ti- Bob Désir, les frères Adrien et Daniel Sansaricq, du Parti unifié des communistes haïtiens (PUSCH), sont morts en héros. Il en est de même des militants de l’opposition traditionnelle comme Milou Drouin et Marcel Numa exécutés en novembre 1964 à l’entrée du cimetière de Port-au-Prince ou des frères Fred et Renel Baptiste qui ont ouvert, pendant la même année, un front anti-Duvalier dans le Sud-Est. Tous ces combattants sont entrés dans l’histoire en véritables héros, mais, 60 ans après leur disparition brutale, le sacrifice de ces nombreuses vies suscite encore de douloureuses interrogations : Y avait-il alors d’autres options ? Dans l’affirmative, quelles étaient-elles ? Est-ce que la fuite en avant qu’est l’émigration silencieuse de masse est appelée à se poursuivre ?
Jacques Stephen Alexis saluant Mao Tse Toung,Gérald Brisson |
Milou Drouin Marcel Numa Fred Baptiste |
Dans le Sud-Est,
l’infiltration des frères Fred et Renel Baptiste à partir de la République
Dominicaine donna également lieu à des massacres en série que la population
n’est pas
prêt d’oublier. Dans le Nord, les hommes de l’ancien général Léon Cantave à
Mont-Organisé et ceux de Butcher Philogène à Ouanaminthe causèrent de lourdes
au régime, mais celui-ci eut finalement gain de cause.
Dans le climat d’agitation
déclenché par l’infiltration des militants du PUCH après l’exécution sommaire,
en juin 1967, de ces 19 officiers, le gouvernement entreprit dans la Grand’
Anse une chasse à l’homme qui fit énormément de victimes innocentes. Outre des opposants
réputés et très connus comme l’avocat Alphonse Bazile, Marcel Laforest, Dominique
Luc, Jean-Claude Alexandre, Maurice Février, qui ont disparu en prison, de nombreux
paysans anonymes ont été passés par les armes. Simplement soupçonnés de
complicité avec les communistes ou accusés sans preuves. En 1986, l’évêque de
Jérémie, Mgr Willy Romélus Romulus, faisait poser une pierre tombale en
leur mémoire au Carrefour Gatineau, dans la paroisse de Guinaudée, lieu des
arrestations et des massacres. La dictature a alors frappé beaucoup plus fort
qu’en 1963 et en 1964. Que leurs âmes reposent en paix!
Alphonse Bazile Dominique Luc Adrien Sansaricq |
De quoi demain sera-t-il fait?
L’avenir est encore plus sombre aujourd’hui qu’il
était quand nous avons déserté et que ces deux amis faisaient le choix de
retourner au bercail. Que faire aujourd’hui face à l’effondrement programmé de
la nation commune ? J’ai beau chercher, j’ai beau crier au secours et scruter
l’horizon, je ne trouve nulle part de raisons valables d’espérer. Je ne vois aujourd’hui
aucune issue à ce drame national qui a toutes les apparences d’une conspiration
internationale réalisée avec la complicité de puissants acteurs de l’intérieur.
Seuls me viennent à l’esprit ces vers de
« La mort du loup » où Alfred de Vigny martèle avec force :
Gémir, pleurer prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler,
Puis, après, comme moi, souffre et meurs sans parler. »
Paulette Siméon Aly dans son jeune âge |
Le présent article avait déjà été rédigé et distribué
quand la nouvelle du décès de Paulette Siméon Aly nous est parvenue. Cette
disparition s’ajoute aux malheurs qui ont frappé la diaspora jérémienne au cœur
de la période des fêtes de fin d’année 2024. Il était donc impensable pour nous
de ne pas l’associer aux réflexions suscitées par cette douloureuse période.
Institutrice
de carrière, Paulette était la fille aînée de l’ancien maire de Jérémie Dante Siméon et de son épouse Lecksinzca
Bourdeau. Plus connue sous le sobriquet de Kèkètte, Paulette était suivie de Wilfrid Siméon, devenu maire
è son tour dans les années 1970, et de
deux sœurs, Rosie et Yanick.
Kèkète
laisse dans le deuil son mari Lécène Aly, une fille, Nagela, un fils, Maxèle,
et plusieurs enfants, petits-enfants et arrière petits-enfants. Ses funérailles seront chantées à l’église Sainte-Béatrice
de Laval, au Québec, le samedi 28
décembre en cours.
Marcel Numa et Milou Drouin au poteau d'exécution |
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