Discours d'Etzer Vilaire à la mémoire des héros de l'Indépendance, de Charlemagne Péralte... 

Monday, July 6, 2020

Il existe un "Montezuma Revenge".


Il existe aussi apparemment un "Toussaint Louverture's Revenge". 
Il suffit de regarder les photos ci- dessous. Elles sont on ne peut plus symboliques.
Elles montrent le Président de la France François Hollande dans des situations publiques tristement humiliantes qui sont sans doute les pires qu'ait connues un chef d'État français dans l'Histoire. 
Dans une des photos tout porte à penser qu'il est en train de monter à quatre pattes l'escalier du Musée de l'Histoire d'Haïti de Port-au-Prince. Dans la seconde il semble terrassé,  sonné par un grave malaise qui inquiète son entourage. Un seul mot vient alors à l'esprit: la DÉCHÉANCE, la déchéance  de la France. 
Il faut se rappeler les circonstances de cette visite. Haïti est depuis 1994 sous une occupation militaire totalement arbitraire et illégale décidée et implémentée par de nombreuses nations dont la France. Cette occupation militaire est tellement arbitraire et illégale que le Président américain Bill Clinton dont les yeux se sont un jour dessillés et qui a un minimum de décence a eu à demander à plusieurs reprises solennellement pardon au peuple haïtien. 

Rien n’obligeait le Président Hollande à se rendre en Haïti. Aucune invitation spéciale. Mais puisqu’avec l’occupation, par la grâce de  cette association  de malfaiteurs que l’autre appelait "le Machin", il est redevenu un peu patron en Haïti, comme au temps béni de l’esclavage, c’est un peu le tour du propriétaire dans son domaine pour manifester sa présence à des quasi sujets et recevoir des applaudissements quelque maigres qu’ils soient. 
Le président Sarkozy s’était avant lui amusé à cette sorte de tour du propriétaire. Mais, vieux serpent rusé, craignant les bavures du genre de celles ci-dessus, il était passé en coup de vent, en rasant les murs, juste quelques heures. Cela suffisait à la "Nouvelle Presse Française" toujours soumise depuis Giscard pour parler d’une visite réussie. 

Ami sûr de la France, la vraie, non celle des pantalonnades gogauchistes, j’avais dans un article conseillé haut et clair, urbi et orbi, au président Hollande de ne pas se rendre en Haïti, où dans les cœurs il n’était pas persona grata. Mais comme la France n’écoute que ses thuriféraires subventionnés, on a fait le sourde oreille. Autrement on serait amené à poser des actes réellement valables et utiles aussi bien pour la France que pour Haïti, ce qui aurait fait mal aux Gribouilles au pouvoir.. 
Comme un grand il s’est donc rendu en Haïti. Devant la catastrophe médiatique et diplomatique illustrée par les présentes photos, on peut et on doit normalement se poser la question: quelle est l’explication?
 
Il n’en existe aucune qui soit rationnelle. Un Chef de l’État français n’est pas un petit monsieur qui se ballade gentiment et monte négligemment des escaliers au point de chuter spectaculairement. Dignité impose. 

Je suis obligé d’aller chercher dans l’irrationnel. De même qu‘au Mexique Montezuma, paraît-il, se venge à sa manière contre les envahisseurs de son pays, qui sait si Toussaint Louverture ou peut-être aussi Dessalines ne se vengent-ils pas de temps en temps à leur manière contre les Étrangers qui foulent illégalement et méchamment le sol d’Haïti ? La prudence impose aux  tutellistes étrangers, engeance indésirable, de se poser la question, en se disant qu’après tout ils pourraient leur arriver pire qu’à François Hollande qui a été quitte pour un triste et honteux ridicule.

Pour revenir au rationnel, j’estime et je l’ai écrit depuis longtemps dans mon organe La Nation que l’ONU doit au peuple haïtien excuses et réparations. De même que la France doit nous rembourser la fameuse "Dette de l’Indépendance". 

Avec quelle arme l’imposer?
La propre conscience des États Unis d’Amérique et la propre conscience de la République Française. 
Des dirigeants américains et français peuvent empêcher pour un temps leurs consciences de parler mais inéluctablement tôt ou tard viendra un jour où elles hurleront.

Gérard Bissainthe
Sur les bords du Potomac
6 juillet 2020
gerardbissainthe@gmail.com

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