Michael Cohen, l'ancien avocat personnel de Donald
Trump, a finalement écopé de trois années de prison ferme. Il a été condamné
mercredi par un tribunal de Manhattan pour une série de délits commis lors de
la campagne présidentielle américaine de 2016.
Le juge William Pauley l'a notamment reconnu coupable
d'avoir acheté, pour le compte de Donald Trump, le silence de deux femmes qui
affirmaient avoir eu une relation extraconjugale avec l'homme d'affaires. En
août dernier, déjà, l'ancien homme de confiance du président avait plaidé
coupable de ces chefs d'accusation, affirmant avoir agi à la demande de Donald
Trump. Et ces versements d'argent, 130 000 dollars à l'actrice de films
pornographiques Stormy Daniels et
150.000 dollars à Karen Mcdougal, un
modèle qui posait pour le magazine Playboy, constituent des infractions
aux règles de financement des campagnes électorales, selon le ministère public.
«C'est ma faiblesse et ma loyauté aveugle à cet homme qui m'ont conduit à choisir le chemin de l'obscurité au détriment de la lumière», a déclaré Michael Cohen lors de l'audience, aujourd'hui. «Je pensais qu'il était de mon devoir de couvrir ses mauvais agissements», a-t-il ajouté, se référant à Donald Trump. Sa condamnation a été assortie d'une amende de 500.000 dollars et de la restitution de près de 1,4 million de dollars détournés des finances de la campagne de 2016 pour acheter le silence des deux femmes.
«C'est ma faiblesse et ma loyauté aveugle à cet homme qui m'ont conduit à choisir le chemin de l'obscurité au détriment de la lumière», a déclaré Michael Cohen lors de l'audience, aujourd'hui. «Je pensais qu'il était de mon devoir de couvrir ses mauvais agissements», a-t-il ajouté, se référant à Donald Trump. Sa condamnation a été assortie d'une amende de 500.000 dollars et de la restitution de près de 1,4 million de dollars détournés des finances de la campagne de 2016 pour acheter le silence des deux femmes.
Un
patron de presse avoue avoir versé de l'argent à Karen McDougal
Michael Cohen à sa sortie du tribunal de Manhattan après son verdict ce mercredi 13 décembre. |
Mais la version de l'ancien soutien de Donald trump a été
corroborée par l'éditeur du magazine National Enquirer David Pecker,
qui a passé un accord avec la justice américaine fin septembre mais révélé ce
mercredi. Ce dernier prévoyait sa coopération avec les enquêteurs et la
reconnaissance du versement, lors de la campagne de 2016, de 150.000 dollars à
l'ancienne mannequin Karen McDougal. L'éditeur American Media International
(AMI) a ainsi reconnu que cette somme, officiellement pour s'assurer de
l'exclusivité du récit de son aventure supposée avec Donald Trump, visait, en
réalité «à dissimuler le témoignage du mannequin pour empêcher qu'il
n'influence l'élection» présidentielle. Et David Pecker reconnaît avoir
effectué ce paiement «de concert avec la campagne d'un candidat à l'élection
présidentielle», a indiqué le bureau du procureur fédéral de Manhattan,
Geoffrey Berman, dans un communiqué.
L'avocat personnel de Donald Trump et ancien maire de New
York, Rudy Giuliani, affirme quant à lui, que ces versements ne constituent pas
une violation des règles sur le financement des campagnes électorales. Il
soutient que ces versements d'argent visaient à protéger la réputation de
Donald Trump et qu'ils auraient été faits même si celui-ci n'avait pas été
candidat à l'investiture républicaine.
Les avocats de Michael Cohen ont demandé dans leurs
conclusions que leur client soit exonéré de toute peine d'emprisonnement. S'ils
ont expliqué que les infractions qu'il avait commises s'expliquaient par «une
farouche loyauté» à l'égard de Donald Trump, l'un d'eux a également insisté sur
le courage de son client qui a accepté de coopérer avec le procureur
Mueller. Michael Cohen a en effet accepté de coopérer avec le procureur spécial
qui mène les investigations dans l'enquête sur l'ingérence russe dans
l'élection présidentielle de 2016. «Bien que M. Cohen ait promis d'aider les
investigations à venir, c'est une chose que le tribunal ne peut pas prendre en
considération pour l'instant», a répondu le magistrat.
L'ex-conseil du président a également plaidé coupable de mensonge lors
de son audition devant le Congrès dans le cadre de cette enquête, en novembre.
Il avait notamment menti sur le projet de construction d'une tour Trump à
Moscou, entreprise que le magnat de l'immobilier poursuivait depuis plusieurs
années. Or les contacts avec des représentants russes concernant ce projet
n'avaient pas cessé en janvier 2016 comme l'affirmait Donald Trump, mais
s'étaient poursuivis jusqu'à l'été 2016 alors que le magnat avait remporté les
primaires républicaines.
Sources combinées
No comments:
Post a Comment