En février 2018, le Times,
rapportait que des employés d’OXFAM Grande-Bretagne, en mission en
Haïti, ont invité des prostituées à leurs résidences et à leurs chambres
d’hôtel aux frais de sa Majesté. Les révélations du journal ont poussé Penny
Lawrence, directrice générale adjointe de cette ONG, à faire son mea culpa et à
démissionner. Mais qui sont ces Haïtiennes? Sont-elles vraiment des prostituées?
Corinna Csaky, dans Aucun
recours, une enquête-terrain de Save the Children sur
l’exploitation sexuelle des enfants par les travailleurs humanitaires, rappelle
qu’au Cambodge, l’arrivée de l’aide internationale en 1992-1993 avait fait
passer le nombre de prostituées de 6 000 à 25 000 personnes. Ces chiffres
semblent indiquer, qu’avec l’aide internationale, avait débarquée une clientèle
plus nantie que la population locale. Oui! Mais détrompez-vous.
Des clients potentiels ne
font pas nécessairement augmenter le nombre de prostituées. Même si c’était le
cas, ça ne suffit pas pour multiplier l’offre de service par 4 en moins de 13
mois. Devant une augmentation aussi spectaculaire, il était devenu
évident, qu’au Cambodge, cette prostitution était organisée.
En fait, dans la mesure
où les biens et les services fournis par les travailleurs humanitaires
pouvaient être échangés contre des faveurs sexuelles, il en a résulté une
prostitution circonstancielle, une vente de services sexuels conditionnée et accélérée
par les besoins primaires… le besoin de survie.
Le Sexe de
survie, c’est bien de ça qu’il s’agit, est une notion qui définit
la réalité de toute personne qui échange des faveurs sexuelles pour de l’argent
certes, mais surtout contre des biens, des services, un emploi ou une
opportunité d’ascension sociale.
Dans les pays pauvres ou
en conflit, ce système d’exploitation sexuelle est organisé et structuré
pour répondre aux vices de ceux qui ont le devoir de porter assistance à
personnes en danger. Il s’agit essentiellement d’hommes qui ont le pouvoir de
vie ou de mort sur des vulnérables.
L’éducation, vous n’en
doutez pas, est un puissant outil de survie et d’ascension sociale. Mais voilà
que dans un rapport conjoint publié en 2002 par Save the Children et
le Haut-Commissariat des Nations-Unions pour les réfugiés, on apprend
que des professeurs à l’emploi d’ONG avaient fait coutumes d’exiger des faveurs
sexuelles en échange de bourses d’études, de notes de passage et
d’admission à des programmes de formation.
Je ne fais pas exprès,
mais pour vous glacer le sang, sachez que Save the Children dit
que des enfants âgés d’à peine 8 ans étaient au centre de ces trafics auxquels
participaient des employés d’au moins 23 ONG.
Pour vous démontrer à
quel point l’industrie de l’aide internationale est gangrénée, imaginez
que Save the Children a découvert dans sa propre enquête qui
visait à dénoncer les agresseurs sexuels qui sévissaient dans les ONG des
autres, que parmi ces crapules, il y avait des employés de… Save the
Children.
Au final, cette
organisation a été forcée d’admettre que des fillettes étaient violées par des
ordures à qui elle avait confié le mandat de protéger la vie et la dignité
d’enfants pauvres, démunis et qui crevaient de faim.
Pour ajouter au tableau
de chasses de ces fumiers, la BBC rapportait le 22 février
2002 qu’au Libéria, en Guinée et au Sierra Leone, il y avait 40 ONG qui
alimentaient la machine du Sexe de survie en dépravés, en
magouilleurs et en délinquants sexuels.
Ce n’est pas tout.
D’autres rapports accablants, confirment que dans les camps de réfugiés, pour obtenir
et garder un emploi, les femmes apprenaient à leur entrevue d’embauche,
qu’elles devaient participer à la grande débauche. Pour un homme, la
probabilité d’obtenir un emploi augmentait s’il avait une femme accommodante,
une sœur indulgente ou, mieux encore, une fillette obéissante.
Tout ceci pour vous dire
que ces Haïtiennes qui sont montées dans les chambres des employés d’OXFAM
Grande-Bretagne ne sont pas des salopes, ni des putains encore
moins des prostituées. Alors qui sont-elles? Tenez-vous bien!
Lors de la 59e session
des Nations-Unies, a été déposé le document numéroté A/59/710 qui
qualifie le Sexe de survie comme un rapport non-consensuel.
Dans ces cas-là, conclut l’ONU, le choix de donner son corps est strictement
poussé par le désespoir et non pas par le vice, l’immoralité ou une quelconque
dépendance.
L’Assemblée générale de
l’ONU est catégorique. Elle avance que dans les faits et sans l’ombre d’un
doute, ce qui est observé dans les missions humanitaires doit être qualifié de
viols déguisés en prostitution. Et voilà.
Quand des parents sont
contraints d’offrir leurs fillettes à des pédophiles contre une platée de riz
ou un emploi, c’est parce que face à eux, il y a un criminel qui a le pouvoir
d’exiger que l’autre s’abaisse et s’avilisse.
Quand une femme haïtienne
est condamnée à monter à la chambre d’un charognard pour se plier à ses
caprices contre une jobine, elle ne se prostitue pas. Elle est tyrannisée,
ligotée, bâillonnée et contrainte d’accepter de s’en faire mettre plein le
baba.
Le recours aux services
sexuels, les agressions sexuelles, les viols, les viols collectifs et les cas
de pédophilie commis par des travailleurs humanitaires sont largement
documentés. Ces crimes font partie de la culture de l’industrie de l’aide
internationale. Cette culture est tellement bien implantée qu’elle est
cautionnée par le silence complice et par une outrageuse impunité.
Puisque je ne finirai
jamais de le répéter, de 2000 à 2005, j’étais régulièrement en Haïti pour
superviser l’implantation du YMCA. J’ai écrit dans Au nom du peuple et du fric et du
sain d’esprit, que j’ai vu des employés de l’ONU et de
nombreuses ONG, s’arrêter à Pétionville à la fin de leur journée de travail
pour ramasser, dans leur Nissan Patrol blanche, des
prostituées mineures. Le lendemain matin, ils les balançaient sans gêne
et sans scrupule, avant de rentrer au bureau.
À plus tard mon
bébé… Si j’ai vu, tout le monde a vu.
En 2008 j’étais Directeur
général de Action contre la faim Canada. C’est à ce titre que je me
suis retrouvé à Conakry. À mon retour, j’ai raconté que les travailleurs
humanitaires, toutes ONG confondues, vivaient en apartheid et méprisaient les
Nationaux. Le soir, ils se retiraient dans leurs quartiers cossus, le plus
loin possible des Africains.
Mais, dans leurs
résidences, leurs hôtels et leurs boites de nuit, pour alimenter leurs
bamboulas, n’étaient admises que les plus belles et les plus aguichantes
Guinéennes.
On se voit au bureau
demain ma chérie… Si je l’ai constaté, d’autres peuvent le corroborer.
Justement, le cas d’OXFAM
Grande-Bretagne n’a rien de singulier, rien de surprenant. Je l’ai
expliqué dans Ferme les yeux,
ouvre la bouche, avale. Dans ce merdier, les prostituées, les
vraies, sont ceux qui se font complices par leur silence. Les putains sont ceux
qui font semblant de ne rien voir pour ne rien avoir à raconter.
Si Penny Lawrence a
démissionné, c’est parce qu’elle reconnait que OXFAM Grande-Bretagne a
organisé en Haïti des expéditions de violeurs humanitaires qui ont profité d’un
rapport de dépendance situationnelle pour, paradoxalement, pousser vers les
bas-fonds de la misère abjecte, des femmes et des fillettes que l’ONG avait
promis de sauver.
C’est bien ça. Effet
pervers de la présence de pervers dans l’industrie de l’aide internationale,
les femmes et les fillettes sont utilisées comme butins pour satisfaire les bas
instincts de ces vauriens.
C’est bien de ça qu’il
s’agit. Les Haïtiennes qui se sont retrouvées dans les résidences et les
chambres d’hôtel des employés d’OXFAM Grande-Bretagne ont été
forcées de le faire, forcées de passer à l’étage pour être violées.
Puisque l’inutilité et
les effets néfastes de l’aide internationale ont largement été démontrés,
puisque cette aide n’a permis de sortir aucun pays de la pauvreté et même si
c’était le cas… pour nos sœurs, pour nos frères, pour le pays, pour la patrie,
il serait plus que temps que Haïti se débarrasse de ces bambocheurs
humanitaires, de ces massacreurs de la dignité humaine et de ces cambrioleurs
d’enfance.
No comments:
Post a Comment