Discours d'Etzer Vilaire à la mémoire des héros de l'Indépendance, de Charlemagne Péralte... 

Wednesday, December 11, 2013

L'hommage du monde et le discours d'Obama aux funérailles de Nelson Mandela !


Par : Hervé Gilbert herve.gilbert@gmail.com
 Version Anglaise  Version créole disponible




Stade Soccer de la cite de Soweto
Mardi 10 Décembre 2013, au stade Soccer de la cité de Soweto, des dizaines de milliers de Sud-Africains et des centaines étrangers ont afflué en masse pour  dire adieu à Nelson Mandela. Une centaine chefs d'Etat et de gouvernement y ont assisté, avec des dizaines de personnalité du monde de la culture et des arts, tous unis par l'admiration et le respect pour saluer la mémoire du père de la «Nation arc-en-ciel».
Président Barack Obama
Cette cérémonie historique, retransmise en direct par plusieurs grandes chaines de Télévisions au monde entier, a commencé peu après 11 heures (heure locale), légèrement retardée à cause de la pluie. Elle a duré plus de 3 heures d’horloge.


La poignée de main historique entre
Barack Obama et Raul Castro.        
Des moments forts que le président Barack Obama a marqués d’un discours qu’il convient d’appeler le discours de Soweto. A la tribune d’honneur, le président américain a prononcé un vibrant hommage, après avoir salué son homologue cubain Raul Castro. Ce discours et cette poignée de main, une première depuis 1959, resteront sans aucun doute comme les moments forts de cette émouvante cérémonie.
La foule était parfois joyeuse et parfois triste durant
cette cérémonie en mémoire de Nelson Mandela.      
Des paroles et des actes. Grâce à un discours et à une poignée de main historique, le président Barack Obama s'est érigé en superstar de l'hommage planétaire rendu ce mardi à Nelson Mandela, décédé le 5 décembre 2013 à l'âge de 95 ans,  au stade Soccer de la cité de Soweto (Afrique du Sud).Devant une foule de dizaine de milliers de personne et un parterre sans précédent de grands dignitaires de ce monde, le président américain a salué un "géant de l'histoire" et en a profité pour fustiger les trop nombreux dirigeants qui se disent solidaires du combat de Mandela pour la liberté mais ne tolèrent pas l'opposition de leur peuple".

Graça Machel, la veuve de Mandela
Autant dire que Robert Mugabe, le président du Zimbabwe peu connu pour sa philanthropie, ou les représentants du régime chinois, régulièrement dénoncé par les défenseurs des droits de l'homme, ont dû sentir leurs oreilles siffler. Raul Castro, le président cubain, se trouvait également dans la ligne de mire. Sauf que le frère de Fidel a eu le droit à une poignée de main d'Obama avant son discours. Une première entre les deux pays depuis 1959 .


Winnie Mandela, la seconde épouse
de Nelson Mandela.                          
Longuement acclamé par la foule, 

Obama a comparé Mandela à Gandhi 
et à Martin Luther King, ces «grands
libérateurs du XXe siècle» qui ont
 donné une «voix aux sans-voix». 
Madiba m'a rendu meilleur, il fait ressortir ce qu'il y a de meilleur en  nous», a avoué celui qui préside aux destinées des Etats- Unis depuis 2008. Il a achevé son discours d'un peu moins de vingt minutes en citant Invictus, le poème favori de l'ancien chef d'Etat sud-africain :  «Je suis maître de mon destin, je suis capitaine de mon âme, a-il dit.Et quelle belle âme ! Que dieu bénisse l'âme de Mandela et que dieu bénisse le peuple d'Afrique du Sud 
 l'intégralité du discours vibrant  de Barack Obama !
"C'est un extrême honneur d'être présent aujourd'hui pour célébrer une vie sans pareil !" Il est difficile de faire l'éloge de toute personne, de trouver les bons mots pour exprimer les événements et les dates qui font une vie. Mais l'essence, les joies, les moments privés, les qualités uniques qui illuminent une âme sont inexprimables. Il est encore plus difficile de le faire pour un géant, pour une personnalité historique qui a motivé des millions de gens.

C'est un garçon qui a connu la Seconde Guerre Mondiale, qui a grandi loin des couloirs politiques et qui est pourtant devenu l'un des plus grands libérateurs du XXème siècle. À l'instar de Gandhi, il a créé un mouvement de résistance et donné une voix à ceux qui étaient opprimés. Il a souffert d'un emprisonnement brutal, il a été en prison pendant les années de Guerre froide et en sortant de prison, pareil à Abraham Lincoln il a su réunir son pays au risque de le diviser, il a préservé la liberté pour les générations à venir.

Et cela ne s'est pas simplement manifesté par son élection mais également par sa volonté d'abandonner le pouvoir lorsque son mandat s'est achevé. Le diapason de sa vie et ses réussites sont immenses et l'on se souviendra de lui comme d'une icône. Sereine, souriante et détachée des choses quotidiennes. Mais Madiba n'aurait pas aimé que l'on fasse de lui un portrait aussi factice...

Madiba au contraire aurait insisté pour que l'on partage ses peurs, ses doutes, ses erreurs au même titre que ses victoires. "Je ne suis pas un Saint, à moins qu'un Saint soit quelqu'un qui persévère" avait-il dit. L'imperfection est humaine, c'est exactement ce qu'il avait voulu dire.

C'était un fils, un père, un mari, un ami. C'est pour cela que nous avons pu apprendre tellement de lui et que nous continuons, car rien de ce qu'il a réussi à faire n'était écrit. Il laisse une trace dans l'histoire car il a lutté, car il était persévérant, car il avait la foi. Il nous a laissé un héritage qui ne s'inscrit pas seulement dans les livres d'histoires mais aussi dans nos vies.
Il avait hérité de son père un entêtement de bon aloi et une persévérance qui a été importante. C'est un combat puissant qui a rallié des indignations et les rages de millions de personnes.
Madiba a su dompter sa colère et il a partagé son désir de lutte, ses stratégies d'action, a permis à des hommes et des femmes de s'élever au nom de la dignité et de la liberté. Il a accepté les conséquences de ses actions, il savait qu'en s'opposant à la justice il aurait un prix à payer.

"J'ai chéri l'idéal d'une société libre et démocratique dans laquelle tout le monde vivrait ensemble en harmonie et avec des chances égales. C'est un idéal pour lequel j'espère vivre et que j'espère accomplir. Mais si nécessaire, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir", avait-il dit.

Il savait rendre sa soif de connaissance contagieuse. Au sein de son mouvement et même parmi les personnages qui s'opposaient à lui. Mandela a montré que l'action et les idées pourtant ne suffisent pas. Si justes que ses idées soient il faut qu'elles soit inscrites dans la loi. Il savait adapter ses idées aux circonstances pratiques. En toutes circonstances, il était pugnace, inflexible et c'est pour ça qu'il a su négocier une libération face à l'Apartheid.

Il n'était pas seulement le chef d'un mouvement, c'était un homme politique adroit. Fidèle à sa vision de lois qui protègent les minorités ainsi que les sud-Africains. Enfin, il a su comprendre ce qui unissait les hommes. Il y a un nom à cela : Ubuntu.

C'est un nom qui résume ce que l'on avait de meilleur. C'est la reconnaissance de liens qui unissent les hommes, qui créent une intégrité humaine. C'est en partageant et en s'adonnant aux autres que l'on devient soi-même.

On ne sait pas si c'était une notion qu'il avait depuis toujours ou une notion à laquelle il est parvenu après des années de détention, mais c'est quelque chose qu'il a su mettre en pratique en invitant à sa table ses geôliers. Il a su faire d'une tragédie de famille une arme contre le Sida, il était l'incarnation de cet Ubuntu. C'est Madiba et cette notion qui ont permis de libérer les opprimés et les oppresseurs. La réconciliation n'est pas l'ignorance d'un passé mais l'inclusion, la compréhension du passé, de la vérité.

Il a changé les faits, il a également changé les cœurs. Pour le peuple de l'Afrique du sud, pour ceux qu'il a inspirés, pour tous ceux là, c'est un moment de deuil mais également un moment où l'on célèbre une vie héroïque. C'est aussi un temps d'introspection : il faut que nous nous posions ces questions ! Comment vais-je appliquer ces préceptes dans ma vie ? C'est une question que je me pose moi aussi, en tant qu'homme et en tant que président.
En Afrique du sud comme dans tous les pays du monde, nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers. Ses victoires doivent être suivies d'un travail, qui doit tout être aussi important.
Aujourd'hui dans le monde entier, il y a encore des gens qui sont persécutés, pour leur affection, pour leur apparence, pour leurs croyances. Cela se passe encore aujourd'hui. Nous aussi devons agir au nom de la justice, pour la paix. Beaucoup ont assumé cet héritage de Madiba, beaucoup prétendent être solidaires de sa lutte mais ne tolèrent pourtant pas le changement.

Trop d'entre nous se réfugient encore dans l'indifférence. Aujourd'hui, nous devons nous poser la question : comment promouvoir la liberté, la justice, les droits humains, comment faire cesser les guerres, les conflits ? Il n'y a pas de réponses à ces questions. Mais pour cet enfant qui est né à l'époque de la Première Guerre Mondiale, il n'y avait pas non plus de réponse.

Mandela nous a montré que l'on pouvait choisir un monde qui était fondé sur l'espoir et les opportunités. Nous ne reverrons plus cette lumière qu'il était. Mais je veux dire à tous les jeunes d'Afrique du sud et aux jeunes du monde entier : vous aussi pouvez vous inspirer de sa vie pour construire la votre !

J'ai appris de Nelson Mandela, j'ai appris des conflits qui ont agité ce beau pays. Cela m'a éveillé pour faire face à mes responsabilités, envers moi-même et les autres, cela m'a mené jusqu'ici.

Madiba m'a rendu meilleur, il fait ressortir ce qu'il y a de meilleur en nous. Maintenant que ce grand libérateur nous a quitté, maintenant que nous revenons vers les nôtres et que la vie reprend son cours, inspirons-nous de sa force, cherchons à avoir la même largesse d'esprit que lui. Et lorsque les ténèbres descendent sur nous, lorsque l'avenir brillant semble s'éloigner à grands pas, il faut se souvenir de lui, de ses années passées dans sa cellule. Se souvenir de Madiba qui a toujours gardé sa foi, son endurance."
Le président américain achève son discours vibrant citant Invictus, le poème favori de Nelson Mandela : "Je suis maitre de mon destin, je suis capitaine de mon âme", avait-t'il dit. Et quelle belle âme ! Que Dieu bénisse l'âme de Mandela et que Dieu bénisse le peuple d'Afrique du sud !"

Vidéo du discours de Barack Obama au stade de Soweto
 
Version Anglaise
Sources :CNN, Le Parisien 
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