Je vous
dis merci de nous avoir dessillé les yeux. Merci d’avoir converti votre colère
en un programme utilitaire aux victimes et aux adeptes du racisme malgré
eux. Merci d’être l’artiste qui a déconstruit avec sagacité et une patience
infinie, à travers votre livre," la couleur de la peau - Entre le mythe et la réalité", ce faux sentiment de supériorité qui biaise la
vérité autour de mensonges qui ont contribué à la somme des malheurs de
l’humanité.
Face au
drame – la stigmatisation
Foudroyé
par la désobligeante remarque du nouvel administrateur de son Centre de
recherches, à propos de sa couleur de peau, le Dr. Aroll Exama enclenche de
sérieuses et exhaustives recherches pour ériger un monument littéraire
déstructurant une supercherie érigée en système. Ne cassant pas sa chaîne pour
grimper dans les rideaux, entre deux maux, il a choisi le moindre, en
entreprenant un travail d’éducation et de démystification d’un comportement
malhonnête, non dénué d’intérêts à priori. Chaussant les bottes des plus grands
humanistes du 19e et 20e siècle qui ont combattu ce
mythe ravageur, tels Anténor Firmin (De l’égalité des races humaines - 1885),
Albert Jacquard (Éloge de la différence - La génétique et les hommes -
1978)(Tous différents, tous pareils – 1991), Cheikh Anta Diop (Nations Nègres et
culture – 1955), il a façonné et matérialisé sa vision avec lucidité dans l'essai sus-mentionné.
Métamorphoser son échec en un cadeau du ciel
Il ne faut
jamais considérer certains échecs comme un mal incontournable. Au contraire,
c’est le moment ou jamais de jeter un regard rétrospectif sur le film de la
situation, d’analyser les causes du revers, de les répertorier, de les
inventorier pour répartir à neuf au lieu de se laisser morfondre dans la
dépression. Sur cette dimension, l’œuvre du docteur m’accroche. Face à la
déception, Exama a plongé tête baissée dans les bibliothèques à la recherche des
causes fondamentales de cette bêtise collective qu’est le racisme. Il a eu le
flair de réaliser un travail journalistique en vérifiant si certaines idées
admises aveuglément correspondent à la réalité. L’ample bibliographie visitée
pour annihiler cette contradictoire conviction ne laisse aucun doute sur le
sérieux de sa démarche. Il a démonté pièce par pièce la complexité de la fausse
doctrine de la hiérarchie des races, à l’avantage supposé de certains «
faux supérieurs2 » qui ignorent jusqu’à la raison de ce
comportement contre-nature et au bénéfice assuré des « faux inférieurs2
» qui feraient table rase de leur doute à la lecture de cette manne providentielle mise à leur
disposition.
Le
scientifique condamné à retrouver la lumière
D’entrée de jeu, après avoir répertorié une liste anecdotique d’incidents raciaux à titre de mythes au premier chapitre, Aroll Exama se rabat sur la Constitution écrite spécialement pour le monde moderne : La Bible. Il l’a épluchée avec délectation pour découvrir que les exégètes, (ce que l’auteur définit comme les promoteurs chrétiens de la suprématie raciale), de tout poil s’en sont servis à tout vent pour mettre les plus faibles au service des plus forts, au nom de la sacro-sainte infériorité des races. La célèbre métaphore de la Genèse 9 : 24-25, en l’occurrence, la Malédiction de Cham qui n’a jamais parlé des Noirs en a eu pour son rhume. Elle n’a pas résisté à ses analyses. Selon l’auteur, « Bien que le pape et l’Église catholique aient autorisé l’esclavage des noirs, les marchands et propriétaires d’esclaves ont été parmi les premiers à évoquer ce passage pour justifier (le besoin) d’avoir réduit les Africains en esclavage pour des raisons autres qu’économiques ». (Page 32).
Une encyclopédie d'erreurs
NB : On m’a toujours reproché de ne pas donner d’informations pour permettre aux lecteurs qui le désirent d’entrer en possession des ouvrages sur lesquels je me penche. Veuillez visiter la « Boutique Online Store de Haiti Connexion Network .
Dr.Aroll Exama |
Le
malencontreux rendez-vous – L’ostracisme
Docteur
en Biotechnologie alimentaire, dirigeant un groupe de recherches au
Nouveau-Brunswick, (Canada), Exama se voyait déjà au paradis, adoré par ses
pairs et apprécié par ses collègues, quand un matin, il voit disparaître sous
ses yeux le rêve de sa vie : présider l’institut qu’il dirige par intérim. Dans
un discours d’un autre siècle, le gestionnaire, fraîchement embauché, lui fit
savoir qu’il ne peut pas présider le centre à cause de la couleur de sa peau, comme
si être noir était un délit ou un crime en soi. « Pour le bien du
Centre, ajouta le ridicule personnage, il ne concevait pas qu’un Haïtien
puisse diriger des Acadiens1 et
occuper le poste le plus élevé d’une telle institution, ne serait-ce que
temporairement ».Métamorphoser son échec en un cadeau du ciel
Sur les rives du lac gelé de Témiscamingue le soir de Noël. Cliquer sur la photo pour l'agrandir |
D’entrée de jeu, après avoir répertorié une liste anecdotique d’incidents raciaux à titre de mythes au premier chapitre, Aroll Exama se rabat sur la Constitution écrite spécialement pour le monde moderne : La Bible. Il l’a épluchée avec délectation pour découvrir que les exégètes, (ce que l’auteur définit comme les promoteurs chrétiens de la suprématie raciale), de tout poil s’en sont servis à tout vent pour mettre les plus faibles au service des plus forts, au nom de la sacro-sainte infériorité des races. La célèbre métaphore de la Genèse 9 : 24-25, en l’occurrence, la Malédiction de Cham qui n’a jamais parlé des Noirs en a eu pour son rhume. Elle n’a pas résisté à ses analyses. Selon l’auteur, « Bien que le pape et l’Église catholique aient autorisé l’esclavage des noirs, les marchands et propriétaires d’esclaves ont été parmi les premiers à évoquer ce passage pour justifier (le besoin) d’avoir réduit les Africains en esclavage pour des raisons autres qu’économiques ». (Page 32).
Une encyclopédie d'erreurs
Face à cette
litanie d’erreurs découvertes sur cette pseudo supériorité, l’excursion de
l’auteur l’entraîne vers la filière scientifique où il démontre que la fameuse Théorie
de l’Évolution des espèces de Charles Darwin a été utilisée à des fins
contraires auxquelles elle était destinée. Les Nazis s’en étaient servis en
partie pour promouvoir leur triste formulation de la hiérarchie de la race
aryenne pour étayer leur domination en commençant par l’élimination
systématique des juifs, des noirs, des tziganes, des handicapés….etc. Ce
qui entraîna en Allemagne, dès 1933, la promulgation des textes de lois
promouvant la stérilisation de certains sujets, l’orientation des mariages,
la mise à l’écart de certaines ethnies….entre autres.
La famille Exama |
En
se tournant vers la sociopolitique, l’auteur a savamment démontré ce que
beaucoup savaient déjà : que les Égyptiens de l’époque des pharaons étaient
des noirs africains venus du sud de la région de l’Éthiopie. Mais au
nom de la théorie de l’intelligence innée, « les maîtres » du monde moderne ne
sauraient acceptés que l’Afrique noir soit le berceau d’une civilisation
évoluée. Sauf les « ignares » l’auraient acceptée au détriment de
leurs intérêts propres. Les raisons économiques commandent un énoncé tout
autre. Au début, tout savant ou archéologue osant dire le contraire fut banni
ou emprisonné.
Aujourd’hui,
la démocratie a hérité d’un autre nom. Grâce à la science moderne, nul ne peut
emprisonner les contredisants. Les résultats concluant du carbone 14 et de
l’ADN ne laissent aucun doute. La thèse de l’origine noire et africaine des Égyptiens
a été prouvée. Parmi plusieurs exemples, le 24 avril 2004, une sommité, John
Hunwick, un américain blanc, de surcroît, présenta dans le New York Times une
étude sous le titre « When Timbuktu was Paris of islamic intellectual in Africa
». Il démontra sans ambages, comment la ville de Tombouctou, au 14e siècle
a été un centre de littérature et de commerces avec 80 librairies abritant des
manuscrits d’Afrique du Nord, d’Arabie et de Perse entre autres. Les faux
spécialistes de l’Afrique ne l’ont jamais démentie. (A suivre)
25
Décembre 2013
Note
1-
Les Acadiens forment une minorité
importante dans la province canadienne du New-Brunswick. Ils sont présents sur
le territoire depuis le XVIIe siècle.
2-
Faux supérieur, Faux inférieur : expression
utilisé par J. Anténor Firmin dans son « Essai sur l’Égalité de la race humaine
– 1885 », en réplique à J. Arthur Gobineau dans sa croisade raciste « De
l’inégalité des races humaines - 1835 ». Elle a été utilisée aussi par Martin
L. King.
NB : On m’a toujours reproché de ne pas donner d’informations pour permettre aux lecteurs qui le désirent d’entrer en possession des ouvrages sur lesquels je me penche. Veuillez visiter la « Boutique Online Store de Haiti Connexion Network .
Un
cocotier sous la neige de Exama est disponible sur le site de Haiti Connexion Network
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