Vue aérienne de la cathédrale Saint-Louis de Jérémie après le passage de Mathieu. |
L’ouragan Mathieu a balayé le Grand Sud en l’espace d’un jour. Les dégâts, les pertes en vies humaines et en bien meubles et immeubles sont énormes. Jusqu’à présent, un bilan exhaustif des pertes n’est pas encore présenté. La zone de la Grande-Anse est quasiment coupée du reste du monde. L’on vient juste d’apprendre de la part du porte-parole de la présidence, Mr. Eddy Jackson Alexis que la compagnie Estrella a déblayé la route qui mène a Jérémie et qu’il est maintenant possible d’atteindre Jérémie en voiture. Un des dirigeants qui a fait le voyage en compagnie du président Privert à Jérémie m’a fait une description de la situation dans la ville des poètes, je me suis bien dit que c’est l’Armageddon. Certains des responsables qui ont été sur place n’ont pas pu cacher leurs émotions et ont bel et bien pleuré. Nous sommes à 840 morts (source: Reuters; i Télé) selon le décompte officiel et il y a encore des gens qui sont portés disparus et des cadavres qui n’ont pas été comptabilisés. Les habitants du Grand Sud sont aux abois. Certaines villes et/ou communes sont quasiment coupées du reste du monde. Pour les venir en aide, il faut bien utiliser des hélicoptères, ce dont nous ne disposons pas en quantité suffisante. Avec l’aide de l’armée américaine, on peut bien atteindre certains lieux, mais est-ce que le Ministère de l’Intérieur est à même de planifier à présent pour venir en aide à ces sinistrés désespérés ?
Le gouvernement vient de donner des garanties qu’il va déployer des moyens dans le cadre d’un plan d’urgence pour assister les victimes et rebâtir les villes. Nous connaissons l’état précaire des finances publiques, nous nous demandons si le gouvernement aura les moyens de sa politique. Devant la gravité des faits, nous devons prendre un sursis sur la politique pour aider les victimes. L’Etat haïtien est impuissant face à un tel désastre. Nous allons devoir combiner nos efforts pour aider le gouvernement à faire face à cette tragédie. Je commence à voir que de nombreux candidats dans un esprit de campagne commencent à courtiser les victimes. Mais, au nom de la décence, nous les demandons de cesser leurs actions et de converger leurs efforts dans un esprit de solidarité pour aider effectivement les sinistrés sans tambour ni trompette. Les candidats à la présidence doivent donner le ton et faire la solidarité pour soulager la peine des victimes. Le moment n’est pas opportun pour parler de légitimité du gouvernement ou non comme le font certains directeurs d’opinion. Nous devons nous unir, serrer les coudes pour donner une réponse appropriée et voler au secours des gens affectés. Nous demandons aux politiciens grands affamés de donner une chance au peuple haïtien. Nous savons qu’à chaque catastrophe la liste des millionnaires en Haïti s’agrandit. Nous souhaitons que cette fois-ci, ceux qui sont détenteurs de grands moyens feront le nécessaire pour venir en aide à ceux qui sont affligés, dépossédés et victimisés.
Le tableau est sombre |
Le gouvernement ne doit pas négliger de faire appel aux instances internationales pour demander de l’aide. Même quand des pays amis sont disposés à nous supporter, le gros du travail doit être effectué par les Haïtiens eux-mêmes dans un esprit solidaire, surtout ceux qui vivent en dehors d’Haïti. Nous devons montrer au monde entier que nous sommes un peuple solidaire et que l’union fait la force réellement. Cessons de critiquer le gouvernement en place de façon négative, mais venons avec des critiques constructives pour les porter à agir dans le but ultime de faciliter le bien-être de nos compatriotes. Nous sommes un peuple résilient, nous arriverons à sortir de ce marasme avec notre agilité, savoir-faire et détermination. Avec Dieu, nous pouvons faire des miracles. Unissons-nous dans l’intérêt commun d’Haïti, notre chère patrie.
Kerlens Tilus 10/07/2016
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