Le monde n’en revient pas de voir le pays le plus puissant du monde descendre au ras des caniveaux. Le premier débat pour la présidentielle du 3 novembre a eu lieu hier soir à Cleveland dans l'État d’Ohio, et c'était en un mot, chaotique, houleux, éreintant selon les observateurs.
Tout au long des quatre-vingt-dix minutes de programme en direct, le président Trump avec son attitude mordante et grossière, a passé toute la durée du face à face à interrompre à plusieurs reprises son rival, et alla jusqu’à ignorer et outrer le modérateur, l’expérimenté Chris Wallace de Fox News.
L'attitude grossière de Donald Trump va lui occasionner des pertes d’électeurs hésitants, spécialement ceux des banlieues avec qui il se chamaillait déjà. Restant égal à lui-même, Trump a esquivé presque toutes les questions sur son bilan de la pandémie et a ouvertement qualifié la course au vaccin de «chose très politique». Il a également refusé de dénoncer les suprémacistes blancs, même si le modérateur lui a offert à de nombreuses occasions le choix de s’expliquer.
Au cours de la soirée, les deux rivaux n'ont cessé de se couper la parole et de s'invectiver. Biden a qualifié Trump de "clown", de "raciste" et de "pire président que l'Amérique ait jamais connu ". C'était un spectacle ahurissant, indigne de ce rendez-vous traditionnellement solennel suivi par des dizaines de millions d'Américains.
Donc, le prochain débat aura lieu entre le vice-président Mike Pence et la candidate à la vice-présidence, la sénatrice Kamala Harris, à une semaine de ce soir, à Salt Lake City. Les deux autres débats présidentiels sont prévus les 15 et 22 octobre.
A
cinq semaines de la présidentielle Américaine du 3 novembre,les Américains
assistaient plutôt à un duel musclé où les attaques personnelles et la
cacophonie avaient trouvé une place de choix. Ce fut une arène de boxe où les
propositions de fond étaient quasiment absentes. Souhaitons que les deux autres
à venir nous offrent l’image d’une Amérique plus civilisée.
Ce qu'il faut retenir de ce premier débat entre Donald Trump et Joe Biden
No comments:
Post a Comment