Discours d'Etzer Vilaire à la mémoire des héros de l'Indépendance, de Charlemagne Péralte... 

Thursday, October 22, 2020

Ne te « Trump » pas deux fois avec Trump - It’s now or never!



English Translation

Par Max Dorismond




En suivant les vagues de l’actualité internationale, certaines réminiscences parviennent à troubler ma quiétude, en rapport à certaines histoires lues et entendues au siècle dernier. 

Tout avec ce président américain inespéré me rappelle des évènements, que je n’ai pas vécus, bien sûr, mais les films, les documentaires, les lectures de cette époque de noirceur m’ont toujours subjugué au point de devenir parano avec le pressentiment que le monde a perdu tous ses repères. Devant ce danger imminent, je dois secouer les cendres de l’histoire pour agiter les ombres figées de la mémoire. 

Avec les groupes imprévisibles, tels les suprématistes, les Néonazis qui se sont accrus en Amérique du Nord depuis l’arrivée d’Obama. Avec les policiers qui se foutent royalement de la vie des Noirs et d’autres colorés. Avec des groupuscules aux discours débiles et parfois saugrenus comme QAnon. Avec un président qui rêve de recréer l’Amérique de jadis où le caucasien blanc régnait en roi et maître des vies et des biens, pour ne jamais, au grand jamais, revivre l’effronterie d’un autre negro à la Maison Blanche..., on se revoit encore une fois dans la stupide folie des idéalistes xénophobes européens de 1939-1945. Pour résumer le célèvre sociologue politique Seymour M. Lipset: « L'émotion prime sur la raison... pour rétablir la grandeur de l'Amérique ». 

En effet, s’il faut rétablir la scène préfigurée, anticipée, transportons-nous dans les années précitées, avec la résurrection d’une Allemagne humiliée dans la guerre 14-18, qui rêve de vengeance, de renaissance, avec la vision du IIIè Reich, pour saisir la frousse des esprits inquiets. Souvenons-nous simplement des premières occupations nazies et de la chronique dramatique des « Bâtards de la Rhénanie*» au nom de la fausse représentation des races de sous-hommes. 

Or aujourd’hui, en 2020, le racisme soutenu par des titres rocambolesques tels : Néonazi, des slogans électrisants : Make America Great Again, des incultes du système aux noms à consonances séduisantes et aux égos surestimés : Proud Boys ou P.B, des images dissuasives des armes de guerre, des ordres furtifs et subtils du candidat républicain, tels : Stand-back & Stand-by, lancés mine de rien, à la volée, dans l’incohérence et le délire, laissent un arrière-goût indéfinissable dans la psyché de certains citoyens qui avaient vécu ou qui connaissent assez bien l’historique asphyxiant des guerres fratricides. 

C’est ainsi que débuta exactement la Shoa*2 depuis les années 30. Les mêmes signes précurseurs, les mêmes slogans, les interdictions ne laissaient aucun doute quand on commença à brûler sur de grands bûchers les livres des célèbres écrivains et penseurs juifs. On y recensa les ouvrages de Karl Marx, Henrich Heine, Sigmund Freud, Henrich et Thomas Mann ou Berthold Brecht…etc. Ainsi commença la fuite des premiers Juifs de l’Allemagne parmi les écrivains et les artistes. À cette date, la Waffen-SS*3 n’avait pas encore atteint son apogée dans ses crimes sordides. Mais leur embryon était disponible pour entamer le sale job, pour intimider, comme aujourd’hui avec les racistes Proud Boys surarmés. 

L’idéologie Nazie*4, synthétisée par la formule « Ein Volk, ein Reich, ein Führer » « Un peuple, un État, un chef », nous ramène à des scénarios d’une outrageante folie d’une Amérique pure, plus blanche que blanche, que l’on constate présentement, avec la fermeture des frontières, le mur du Mexique, l’interdiction d’entrée de certaines peuplades du Moyen Orient, les « Shit hole » ou « Pays de latrines », les handicapés, les faibles, les policiers avec du sang innocent sur les mains. Même les militaires américains morts sont des « loosers », des perdants, des sous-hommes. Les Chinois qui sont devenus les bêtes noires de l’Oncle Sam. Mélangez le tout et vous obtiendrez un chaudron de haine prêt à nous exploser en pleine face, comme en 1939. 

Nous devons remercier, une fois pour toutes, la Constitution américaine, qui résiste encore à titre de dernier rempart infranchissable qui empêche ce président mégalomane d’obtenir, pour l’instant, le titre merveilleux (sic) de « Dictateur Continental », le maître suprême des vies et des biens, comme Adolph Hitler avait failli le devenir en Europe en 1939-1945. 

Si Trump possédait la capacité d’écrire, il aurait pondu un bouquin à l’instar de Mein Kampf*5, comme pour établir son programme sociétal aux fins d’imposer son nationalisme mesquin, sa suprématie de la race blanche tant prônée, ou, pour déterminer, de manière immuable, la place de chacun dans la hiérarchie des races. L’origine allemande de Trump est-elle pour quelque chose dans cette saga appréhendée? N’attendons point que tombent les masques! 

En réfléchissant sur les signes distinctifs du Führer allemand, tel le salut Nazi, le Heil Hitler, le bras levé, nous ne sommes pas loin du pouce triomphateur de Trump en signe de maître du jeu, devant ses partisans envoûtés. Les mimiques d’Hitler en public, toujours cynique, un visage colérique toujours figé, nous laissent l’impression qu’elles ont été étudiées et adoptées par notre Donald, cet acteur de pacotille à la mèche peroxydée. La prestance du Führer sur sa robuste Mercedes Benz 770K et celle de Trump descendant de son Air Force One sous l’applaudissement de ses sicaires, se ressemblent étrangement à s’y méprendre. 

Les immigrés minorés et leur progéniture seront-ils en danger pour le futur si le cycle de l’élection arrêterait son aiguillage sur le nom de Trump? Rien n’est rassurant. J’ai toujours en tête l’image des Juifs, des Tziganes et des Noirs, nés en Allemagne depuis des générations, qui ont été rasés de la terre parce qu’ils n’étaient tout simplement pas nés dans la bonne communauté. 

Cette sensation de « l’éternel étranger » me porte à réfléchir, parfois, sur le cas de mes propres enfants, nés dans mon pays d’adoption. Car, ne l’oubliez jamais : Pour les fous, le ventre de la bête est toujours fécond. 

En réalité, si Trump pouvait, en tant que chef suprême, corrompre et contrôler les Forces Armées US, comme Hitler avait réussi son coup, lors de « la nuit des longs couteaux*6 », de juin 1934, l’affaire serait dans le sac. Néanmoins, il n’a pas ce génie du mal, cette virgule d’intelligence pour réécrire l’histoire. Voilà ce qui protège simplement l’Amérique et le monde jusqu’à présent. 

Par conséquent, le 3 novembre 2020, cher électeur, pour toi qui ne seras jamais partie intégrante de la « America Great Again », l’unique opportunité de sauver ta peau de la géhenne appréhendée, réside dans les urnes : 

Vas-y! T’as pas droit à l’erreur! Ne te Trump pas deux fois.


Max Dorismond mx20005@yahoo.ca

NOTE

 1 – Les Bâtards de la Rhénanie : En 1937, une politique de « stérilisation forcée » fut donc décidée en secret pour prévenir toute procréation des Noirs et des métis avec des Allemandes. Dans les communes de Rhénanie, particulièrement, une chasse aux « bâtards » fut mise en place ». Src. : Les Noirs sous le nazisme – Lionel Richard (Monde diplomatique)

 2 - La Shoa ou « génocide, Holocauste » : est l’extermination systématique par l’Allemagne nazie d’entre cinq et six millions de Juifs, soit les 2/3 de Juifs d’Europe ou 40% des Juifs du monde pendant la seconde guerre mondiale. (Src. : Larousse) 

3 – Les SS : Leur rôle de garde du corps d’Adolf Hitler n’a été que la bougie d’allumage. Au fil des mois, l’organisation SS (de l'allemand Schutzstaffel) a pris de l’ampleur et ses actions se sont transformées pour faire d’elle le bras armé du parti nazi et commettre l’horreur à répétition, notamment dans les camps de concentration. « Les chiffres exacts ne sont pas connus, dit Stéphane Roussel, mais nous savons qu’environ de 10 à 15 millions de personnes ont été tuées par les SS. » (Src. : Radio Canada) 

4 - Au départ, le Nazisme est une idéologie politique développée en Allemagne aux lendemains de la Première Guerre mondiale. Nazisme » est la contraction de « national-socialisme » ou Nationalsozialismus en allemand. Il ne s'agit pas d'une doctrine politique de gauche. Le nazisme est en fait une doctrine politique d'extrême droite qui prône l'inégalité raciale et l'élitisme en affirmant la supériorité de la « race aryenne »; d'où la politique raciste et antisémite. (Src. : Perspective Monde)

 5 - Mein Kampf : Dans son ouvrage Mein Kampf, Adolf Hitler développe une idéologie raciste. Le racisme hitlérien s'inspire de tous les écrits (ceux des Français Gobineau, Vacher de Lapouge ou de l'Anglo-allemand H.S Chamberlain), d'anciennes traditions germaniques, mais aussi de l'idée de peuple allemand (Völkish) en vogue sous la république de Weimar. Pour Hitler, la vie est un combat dans lequel les plus forts l'emportent sur les plus faibles. (Src. : Maxicours.com)

6 – « La nuit des longs couteaux » : C’est un moment charnière de l’instauration du régime totalitaire national-socialiste et de l’amplification de sa brutalité : la vague d’assassinats commandée par le pouvoir du 30 juin au 2 juillet 1934. Cet événement est montré comme une étape décisive vers la barbarie d’État.


2 comments:

  1. OUI La premiere fois est une erreur , mais la deuxieme fois est une faute ( C Est un peche mortel qui t amenera doir en Enfer )

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  2. erra ta qui t amenerea droit en enfer

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