Le cas Armel Lafleur, ou la dérive sectaire à visage découvert
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Pasteur Armel Lafleur |
Il est des faits qui, en d'autres lieux, provoqueraient
un tollé national, des arrestations immédiates, et une mobilisation exemplaire
des institutions. Mais en Haïti, où l'effondrement de l'État semble désormais
consommé, ces faits deviennent de simples "buzz", éphémères,
tragiques, relayés par les réseaux sociaux, puis oubliés. Parmi eux, l’affaire
révoltante du prétendu pasteur Armel Lafleur s'impose comme un symbole
accablant de la déliquescence morale et institutionnelle du pays.
Devenu tristement viral, un épisode d’une rare violence secoue l’opinion publique. Armel Lafleur, figure controversée d’une église qui en a surtout l’apparence, a, dans une mise en scène aux relents malsains, touché sexuellement sa propre fille en pleine assemblée, sous couvert de « romance sexuelle » ou « éducation sexuelle ».
« Un segment de la prétendue romance sexuelle »
Dans un pays en pleine décomposition, où la société haïtienne ploie sous le poids d’abus multiformes — moraux, humanitaires, criminels —, émerge sans retenue un personnage à la tête d’une assemblée travestie en église, qui prend les allures inquiétantes d’une secte. Face à cette dérive manifeste, ni l’État haïtien, désormais relégué au rang de spectateur impuissant, ni les organisations dites de défense des droits humains ne semblent vouloir intervenir. Pourtant, les comportements de ce leader, relevant par moments d’une pathologie manifeste, devraient alerter les autorités sanitaires, judiciaires, religieuses et sociales du pays.
Faut-il attendre un drame semblable à celui de Waco, au
Texas en 1993, pour que l’État haïtien décide enfin de jouer son rôle ? Combien
d’abus faudra-t-il encore documenter avant que des mesures claires, énergiques,
légales soient prises pour bannir de l’espace public et religieux des individus
aussi dangereux que ce faux pasteur ?
Il est plus que temps que l’État haïtien, même affaibli,
retrouve un minimum d’autorité morale et de cohérence juridique pour agir
contre de tels comportements. Il en va de la sécurité physique et psychologique
des citoyens, mais aussi de la dignité de la nation tout entière. Bannir cet
individu de cette plateforme, le traduire en justice et démanteler cette
structure sectaire, c’est affirmer que l’impunité n’est pas une fatalité — et
que la République, même au bord du gouffre, peut encore se redresser.
La Rédaction de HCC
Nou pa ka rete bèbè devan mechanste sa yo. Zak pastè Armel Lafleur yo se pa sèlman imoral, men yo kriminèl. Lè yon papa ap sèvi ak relijyon pou l maltrete pitit li, sa nou rele ensès la . Pou l fè vyolans sou inosan, poul pase men sou tete pitit li devan lasosyete li pa ka rele tèt li ni lidè, ni kretyen. Li se yon kadejakè .Se yon wont pou sosyete nou, e se yon danje pou tout fanmi ke li gen kontwòl. Leta dwe mete men, lajistis dwe aji. Sa pa ka kontinye konsa! Jb
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