Discours d'Etzer Vilaire à la mémoire des héros de l'Indépendance, de Charlemagne Péralte... 

Tuesday, May 6, 2025

Quand l’impunité devient règle et que l’État abdique

Le cas Armel Lafleur, ou la dérive sectaire à visage découvert

Pasteur Armel Lafleur

Il est des faits qui, en d'autres lieux, provoqueraient un tollé national, des arrestations immédiates, et une mobilisation exemplaire des institutions. Mais en Haïti, où l'effondrement de l'État semble désormais consommé, ces faits deviennent de simples "buzz", éphémères, tragiques, relayés par les réseaux sociaux, puis oubliés. Parmi eux, l’affaire révoltante du prétendu pasteur Armel Lafleur s'impose comme un symbole accablant de la déliquescence morale et institutionnelle du pays.

Devenu tristement viral, un épisode d’une rare violence secoue l’opinion publique. Armel Lafleur, figure controversée d’une église qui en a surtout l’apparence, a, dans une mise en scène aux relents malsains, touché sexuellement sa propre fille en pleine assemblée, sous couvert de « romance sexuelle » ou « éducation sexuelle ». 

« Un segment de la prétendue romance sexuelle »


Le scandale, déjà inqualifiable, prend une tournure plus sombre lorsque, face à la décision de sa fille de s’unir à son fiancé dans les doux liens du mariage, ce prétendu homme de Dieu  sous l’emprise d’une jalousie obsessionnelle laisse  échapper  des menaces de mort à peine voilées à l’adresse du jeune couple. 

Nous voilà en pleine éducation sauvage où l’atavisme colonial joue son vrai rôle. Le pasteur considère sa propre fille comme un bien meuble qu’elle expose aux fins de satisfaire ses mauvaises moeurs avec ses fidèles voyeurs qui s’en mettent plein les yeux. Pour échapper à la tyrannie de ce père indigne, la dame se réfugie dans les bras de son mari. En perdant l’objet de la rentabilité de son entreprise, le pasteur Armel sombre dans la démence et entre  dans une rage furieuse. Il invoque saints, démons et tous les loas de la Guinée pour châtier le jeune couple récalcitrant, jadis source de revenus assurés, devant une assemblée figée comme pétrifiée par l'envoûtement. 
La vidéo ci-jointe en livre un fragment saisissant de cet épisode fatal:

Dans le cadre de nos recherches visant à faire la lumière sur les nombreuses allégations entourant les agissements du pasteur Lafleur, notre rédaction a recueilli le témoignage poignant d’une jeune femme qui affirme avoir été victime d’une tentative d’agression sexuelle de la part du pasteur Armel. Dans une interview exclusive sur Metro 24, elle décrit les circonstances troublantes de l’incident et dénonce l’emprise que certains hommes de foi peuvent exercer sur leurs fidèles.
 Un extrait de cet entretien en vidéo:

Dans un pays en pleine décomposition, où la société haïtienne ploie sous le poids d’abus multiformes — moraux, humanitaires, criminels —, émerge sans retenue un personnage à la tête d’une assemblée travestie en église, qui prend les allures inquiétantes d’une secte. Face à cette dérive manifeste, ni l’État haïtien, désormais relégué au rang de spectateur impuissant, ni les organisations dites de défense des droits humains ne semblent vouloir intervenir. Pourtant, les comportements de ce leader, relevant par moments d’une pathologie manifeste, devraient alerter les autorités sanitaires, judiciaires, religieuses et sociales du pays. 

Faut-il attendre un drame semblable à celui de Waco, au Texas en 1993, pour que l’État haïtien décide enfin de jouer son rôle ? Combien d’abus faudra-t-il encore documenter avant que des mesures claires, énergiques, légales soient prises pour bannir de l’espace public et religieux des individus aussi dangereux que ce faux pasteur ?

Il est plus que temps que l’État haïtien, même affaibli, retrouve un minimum d’autorité morale et de cohérence juridique pour agir contre de tels comportements. Il en va de la sécurité physique et psychologique des citoyens, mais aussi de la dignité de la nation tout entière. Bannir cet individu de cette plateforme, le traduire en justice et démanteler cette structure sectaire, c’est affirmer que l’impunité n’est pas une fatalité — et que la République, même au bord du gouffre, peut encore se redresser.

La Rédaction de HCC


1 comment:

  1. Nou pa ka rete bèbè devan mechanste sa yo. Zak pastè Armel Lafleur yo se pa sèlman imoral, men yo kriminèl. Lè yon papa ap sèvi ak relijyon pou l maltrete pitit li, sa nou rele ensès la . Pou l fè vyolans sou inosan, poul pase men sou tete pitit li devan lasosyete li pa ka rele tèt li ni lidè, ni kretyen. Li se yon kadejakè .Se yon wont pou sosyete nou, e se yon danje pou tout fanmi ke li gen kontwòl. Leta dwe mete men, lajistis dwe aji. Sa pa ka kontinye konsa! Jb

    ReplyDelete