Par Max Dosrimond
Les Juges Mr and Mrs Tynes
et la Gouverneure de MA. |
Ne cherchez pas la fragrance d’un jasmin quelconque
dans les tribunaux de la région suscitée, ce n’est qu’une allégorie pour
décrire la belle histoire que je tiens à vous conter aujourd’hui.
Parfois, on se fend en quatre
pour découvrir l’attention des pays riches pour notre patelin qu’on nous a
appris à sous-estimer. En nous perdant en conjectures, on finit par se lasser
et on passe à autre chose, sans avoir touché à l’objectif souhaité.
Or,
les intéressés, de leur côté, ne chôment point. Ils ont la certitude de frapper
le jackpot chez nous, simplement en ressources humaines, sans compter les
autres possibilités secrètes ou méconnues. Cette mine intarissable, qui alimente
leur convoitise teintée d’hypocrisie, demeure le pivot de leur programme d’immigration.
À preuve, le plan Biden qui draine la jeunesse d’Haïti en pleine crise
sociétale ne laisse personne indifférent. C’est à perdre son latin.
Une
jeune famille jérémienne, qui avait déposé ses rêves au Canada, contrariée par
les soubresauts du destin, se brisa. La maman, Carmelle Bonhomètre et sa fille
de 9 ans, Marjorie, empruntèrent les chemins des Adirondack pour se
retrouver aux États-Unis; une traversée inquiétante, plombée de craintes et
d’interrogations. Importunées par les quiproquos de l’existence, elles ont pris
le taureau par les cornes, malgré les imprévus quotidiens, pour triompher
contre vents et marées sur cette terre de tous les défis.
La
mère décida de retourner aux études pour déconstruire la routine de la petite
vie de ses débuts dans l’inconnu, en vue d’offrir à sa princesse le meilleur de
l’Amérique. Et cette dernière, aiguillonnée par cette décision lumineuse, par
cet exemple sorti de l’ordinaire, jura de s’appliquer avec brio de son côté,
avec le souci d’écrire l’histoire. Malgré les embûches, une langue différente et
un pays étranger, écoutant la voix de la raison, elles ont tenu la barre et ont
vogué sur toutes les mers agitées pour mener leur bateau à bon port.
Courage,
dis-nous ton nom! Quelle leçon pour le nouvel immigrant du futur, quel espoir à
caresser dans ce pays de toutes les possibilités? Quel exemple de privation et
d’abnégation que ces deux personnes exceptionnelles ont-elles offert à la
postérité! Imaginons un instant la situation : mère et fille, seules à
l’envers de la chance. Elles ont fait mentir les statistiques de l’échec en
gagnant haut la main sur tous les tableaux.
La
maman, antérieurement diplômée en Administration des Affaires à l’Université du
Québec à Montréal (UQAM), en profita pour décrocher un nouveau grade en Leadership
Development à l’Université du Massachusetts. Ce qui l’emmena à travailler
de concert avec sa fille pour aider les victimes de violences domestiques
(hommes et femmes).
Marjorie, de son côté, après ses
études classiques au Boston Latin, a obtenu son diplôme en droit de
l’Université Suffolk, toujours à Boston. Graduée et fière d’avoir coiffé le
succès, elle a exercé son métier d’avocate pendant plus de 10 ans dans le
comté de Norfolk, où elle avait choisi d’ouvrir son propre cabinet.
Remarquée
par ses pairs, pour son application et sa propension pour la profession, Me Marjorie
P. fut nommée Juge au Tribunal de première instance du Massachusetts en février
2024. Disons que c’était un titre prédestiné, car elle avait auparavant convolé
en justes noces avec le Juge Jonathan Tynes. En conséquence, la chance a frappé
deux fois et le bonheur s’est multiplié avec l’arrivée de deux beaux enfants.
Entre
nous, face à une telle réussite, en considération des embûches du début, quel enseignement
pouvons-nous en tirer? Un échec, aussi
dur soit-il, ne doit jamais nous désarçonner. Au contraire, il doit jouer un
rôle de catalyseur. Qu’il soit une charnière, une courroie de transmission à être
considérée comme le point d’un nouveau départ. C’est une leçon de vie, de détermination
et de persévérance que Carmen et Me Marjorie P. Tynes nous ont léguée.
Résilience, nous t’invoquons! Tu
es l’une des cartes maîtresses des femmes d’Haïti. Félicitations à vous deux!
Vous êtes les architectes de votre succès, de votre destin unique.
Max
Dorismond
La résilience, c'est bien le mot. C'est une caractéristiques des Haïtiens. Toutefois, avec cette attitude, cette culture, ils se font avoir par des voleurs, des torpilleurs, des exploiteurs, des vauriens. Loin de se vautrer dans la résignation, ils ont l'obligation de se révolter, car, le vicieux est lâche et profite toujours de la lascivité, de la résignation de l'autre qui se la hisse plumer la laine sur le dos. Il est venu un temps où on doit dire: Basta!
ReplyDeleteÉloquemment dit, véritable panégyrique fait pour louer une femme haïtienne qui avec courage, patience et persévérance a pu assurer à sa fille la reproduction imminente et remarquable d'une autre femme, haïtienne d'origine, et l'offrir, sans condescendance aucune, à la jeunesse de notre chère communauté comme modèle de réussite dû à toute une vie de la beur.
ReplyDeleteVery nice picture. Congratulations. Très bel éloge aussi de Mr Dorismond, sans doute un ami de la famille. C'est une belle page d'histoire qui pourrait remonter jusqu'à la grand-mère maternelle de Marjorie, femme courageuse, elle-même fille de Mr Eugène Marc, grand avocat au barreau de Jérémie. Encore toutes mes félicitations.
ReplyDeleteÉloquemment dit, véritable panégyrique fait pour louer une femme haïtienne qui avec courage, patience et persévérance a pu assurer à sa fille la reproduction imminente et remarquable d'une autre femme, haïtienne d'origine, et l'offrir, sans condescendance aucune, à la jeunesse de notre chère communauté comme modèle de réussite dû à toute une vie de labeur.
ReplyDeleteVery nice picture. Congratulations. Très bel éloge aussi de Mr Dorismond, sans doute un ami de la famille. C'est une belle page d'histoire qui pourrait remonter jusqu'à la grand-mère maternelle de Marjorie, femme courageuse, elle-même fille de Mr Eugène Marc, grand avocat au barreau de Jérémie. Encore toutes mes félicitations.
ReplyDeletePaula Miette