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Wednesday, January 27, 2021

Quand Dominique Anglade motive la jeune génération

Mme Dominique Anglade
Cheffe du Parti Libéral du Québec
  

Par Max Dorismond

Très à l’aise avec les tiers, la présence remarquée, le port altier, elle ne passe pas inaperçue. Tout chez elle respire la réussite, le pouvoir et le self-control. Lors de la dernière fête du GRAHN1, Mme Anglade, ancienne ministre, députée, née de parents haïtiens à Montréal, alors candidate à la chefferie du Parti Libéral du Québec, était venue nous saluer à notre table, mes amis et moi. C’est précisément à ce moment-là que germa, dans ma tête, l’idée d’une rencontre en visio-conférence.

Une fois devenue cheffe du Parti libéral, rendez-vous a été fixé au dimanche 24 janvier 2021, malgré son horaire gonflé à bloc. En ouvrant la porte, plusieurs amis étaient déjà disposés à jouer leur partition. À Haïti-Connexion Network, un comité, composé de panélistes chevronnés pour toutes sortes de discussion en ligne, est toujours disponible. Mais à cette occasion spéciale, c’était leur progéniture qui m’intéressait.

Pour y parvenir, j’ai joué sur la carte identitaire du futur en faisant entendre à ces jeunes, qu’en tout temps, il faut toujours chercher à côtoyer, à suivre, à imiter les décideurs du Système, pour retrouver ou booster sa propre motivation. Tous, nous ne faisons que passer. Donc, en tant que professionnels, ils sont les futurs piliers de la Nation. Il leur revient de hisser la voile du bon côté du vent.

Ce ne fut point un discours vain, la réponse fut instantanée. Nous étions près d’une trentaine, au point d’en refuser à la dernière minute, ne voulant pas encombrer l’écran des ordis. Avec une organisation bien rôdée, tout se déroula comme par enchantement. En effet, tout était minuté à l’avance. Avec le curriculum vitae de Mme Anglade, long comme un bras, Hervé Gilbert se contenta d’en dire le moins possible, en souhaitant la bienvenue à la future première ministre, en l’invitant à nous parler de « Sa vision pour le Québec de demain », tout en proposant à l’assistance de visiter Google pour faire plus ample connaissance avec l’histoire de réussite de la grande dame.

Les détails fusèrent, et l’assistance était ravie. Mme Anglade était dans son élément. Le temps des questions venu, j’ai profité pour interroger la conférencière sur la place de l’intelligence artificielle dans le Québec du futur. C’est un sujet qui me tient à cœur, en raison du flot de chômeurs que cette nouvelle science occasionnera plus tard avec l’arrivée du 5G.

Après la réponse rassurante de Mme Anglade, qui fut ministre de la science et de la technologie, l'une des jeunes ingénieures invitées, Dr. Sabrina Jocelyn, fille de Marie-Flore et de Jacques Jocelyn, chercheure en la matière, profita du clin d’œil pour renchérir et introduire d’autres sous-questions avec plus de précisions.

Ravie de l’échange, Mme Anglade la félicita pour ses explications et l’invita chaleureusement à rejoindre le « comité scientifique » du Parti libéral pour bénéficier de l’encadrement et s’épanouir. Une invitation arrivée à point nommé, puisque fort souvent, les jeunes talents génèrent des idées qui se perdent dans les nuages et dans le temps, sans savoir qu’il existe des groupes d’intérêt disponibles pour les encadrer et les faire fructifier.

Mme Dominique Anglade  sur le plateau de HCN


À la question de la jeune dentiste, Dr. Sarah-Jane2 Dorismond, sur la « discrimination positive à l’emploi », c’est-à-dire quand certains se plaignent de l’embauche prioritaire des minorités qualifiées, selon la politique actuellement en vigueur, Mme Anglade, telle une mère s’adressant à sa fille, la rassura en lui disant de ne pas s’en faire. L’essentiel c’est le rendement qu’elle aura à offrir dans le poste obtenu qui va déterminer la valeur du choix. Il n’y a pas de place pour le népotisme au Québec. L’important, c’est sa performance qui va consolider l’entreprise ou l’institution et créer le plus d’emplois possibles. Propos rassurants pour les jeunes qui font leurs premières armes dans une jungle, parfois inhospitalière. Cela prenait un leader de la trempe de Mme Anglade, pour leur insuffler ce zeste de passion, cette musique qui fait danser la vie.

Dialogue positif avec une politicienne à l’écoute de ses mandants, sachant décrocher les mots essentiels pour satisfaire et rassurer les esprits les plus aventureux, au début de leur carrière. Ce fut une soirée très réussie, un moment formi-formidable. Une heure de pur délice, qui a filé trop vite. Les panélistes en redemandaient, tant l’invitée étaient électrisante et avait réponse à tout.

Mais, hélas, « pa gen renmen ki pa mande kite3 », nous étions, malgré nous, obligés de prendre congé de Madame Anglade, en raison d’un autre rendez-vous qu’elle avait contracté antérieurement, pour 19H00 

À la prochaine, chers amis et merci à Haïti-Connexion.

Max Dorismond





Note

1 - : GRAHN : Groupe de Réflexion et d’Action pour une Haïti Nouvelle

2 - : Sarah-Jane : Prononcer Sarah-Diénn (Anglais) et non Sara-Jeanne (Français)

3 - : “Pa gen renmin ki pa mande kite”: Expression créole qu’on peut traduire par : « Quelque soit la beauté du moment, on est forcé de se séparer ».

3 comments:

  1. Vous savez, nos Haïtiennes se font remarquer partout à travers le monde.
    Nadine Girault est une Jérémienne qui fait elle aussi ses preuves.
    Tu devrais essayer de l'interviewer.
    Ta plume est magique et tu sais mettre les gens en valeur.

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  2. Tu as eu une excellente initiative. Tes confrères devraient te remercier, car tu les portes à aller de l’avant.
    Par ailleurs, c’était une bonne idée de faire venir les jeunes.
    Je vais regarder la vidéo durant le week-end.

    Bonne soirée,

    AlexandraP

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  3. Excellente initiative à recommencer. Merci à Max Dorismond, à Hervé Gilbert et son équipe de Haïti Connexion Culture Network.

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