L'ex Première ministre du Royaume-Uni de 1979 à 1990, Margaret Thatcher, la première femme accédée à ce sommet en Europe, est décédée lundi à l'âge de 87 ans, a annoncé
lundi un porte-parole de la famille. La « Dame de fer », ( locution utilisée pour désigner: Margaret Thatcher, femme politique britannique ), n'aura pas
d'obsèques nationales. Une cérémonie religieuse de funérailles avec les honneurs militaires sera toutefois organisée à la cathédrale St Paul, a indiqué un porte-parole de Downing Street, précisant que la cérémonie aurait lieu à la cathédrale St Paul à Londres et qu'elle serait suivie d'une « crémation en privé. Les réactions n'ont pas tardé à tomber après
l'annonce de la mort de la "dame de fer" .L'opinion publique britannique est divisée au lendemain de la mort de Margaret Thatcher qui a eu une grande influence sur la vie politique
britannique .
La mort de la "dame de fer" divise les Britanniques. Beaucoup saluent l'ex-Première ministre emblématique, qui a transformé l'économie de son pays. Mais beaucoup aussi se rappellent son intransigeance vis-à-vis des mineurs ou des indépendantistes irlandais. L'attitude inflexible de la "dame de fer" n'a pas laissé que de bons souvenirs parmi les personnes rencontrées mardi dans les rues de Londres par les reporters de France 2.
Ainsi, des jeunes chantent la mort de "Maggie" dans le quartier londonien de Brixton. "Elle a gâché ma jeunesse, elle est responsable de tout ce qui va mal dans ce monde", affirme une passante. Dans le quartier des affaires de la capitale, la City, certains expriment leur tristesse et soulignent qu'elle a revitalisé l'économie et l'industrie.
Margaret Thatcher |
La mort de la "dame de fer" divise les Britanniques. Beaucoup saluent l'ex-Première ministre emblématique, qui a transformé l'économie de son pays. Mais beaucoup aussi se rappellent son intransigeance vis-à-vis des mineurs ou des indépendantistes irlandais. L'attitude inflexible de la "dame de fer" n'a pas laissé que de bons souvenirs parmi les personnes rencontrées mardi dans les rues de Londres par les reporters de France 2.
Ainsi, des jeunes chantent la mort de "Maggie" dans le quartier londonien de Brixton. "Elle a gâché ma jeunesse, elle est responsable de tout ce qui va mal dans ce monde", affirme une passante. Dans le quartier des affaires de la capitale, la City, certains expriment leur tristesse et soulignent qu'elle a revitalisé l'économie et l'industrie.
VIDEO: La mort de la "dame de fer" divise les Britanniques.
L'ascension d'une
femme politique au sommet
Après des études de chimie et de droit, Margaret Thatcher
se spécialise en droit fiscal et décide de s’engager dans la politique. A 28
ans, elle devient membre du parti des conservateurs. Son ascension est
fulgurante. Elle devient successivement membre de la chambre des communes
(poste qu’elle occupe jusqu’en 1993) puis ministre de l’éducation (de
1970 à 1974). En mai 1979, elle arrive à Downing Street. Margaret Thatcher
s’affirme comme la seule femme à avoir réussi à accéder à la fonction de
premier ministre du Royaume-Uni. Les Conservateurs remportent les élections
législatives en Grande-Bretagne et pour la première fois une femme devient
Premier ministre de sa Majesté. Margaret Thatcher mènera une politique de
libéralisation avec une détermination inflexible, ce qui lui vaudra le surnom
de "dame de fer". Cette politique, qui rendra une certaine prospérité
à la moyenne bourgeoisie, accentuera les inégalités sociales. Suite à des
luttes internes au sein du parti conservateur, Margaret Thatcher démissionnera
en novembre 1990.
Une politique sans
concession
Pendant ses onze ans passés au ministère, la "Dame
de Fer", comme elle est surnommée, privilégie une politique
libérale intransigeante. De nombreux acquis sociaux sont supprimés
notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation et les taux d’intérêt
sont relevés pour prévenir l’inflation. L’ensemble des réformes engagées
augmente la productivité du pays et favorise les investisseurs mais elles renforcent
aussi les inégalités sociales. Elle se montre inflexible quant aux
critiques et s’avère être un adversaire redoutable qui ne cèdera jamais aux
syndicats. Sur la scène internationale, elle s’illustre pour sa contribution à la fin des conflits de la guerre froide et de la guerre des Malouines. Elle est aussi à l’origine d’une crise de l’Union Européenne qui voit le Royaume-Uni se désengager financièrement de l’Europe. Autant détestée qu’admirée, Margaret Thatcher devient de plus en plus impopulaire. Elle démissionne de son poste de premier ministre en mars 1990 après trois mandats successifs. Elle se retire de la vie politique, en 2002, après avoir publié ses mémoires.
Conservatrice, d'origine modeste, Margaret Thatcher a été le Premier ministre britannique le plus longtemps au pouvoir depuis le XIXe siècle. Une longévité qui lui a permis d'imposer sa vision libérale de l'économie.
Son fameux surnom, de « dame de fer », résume la marque que son passage a laissé sur la vie politique britannique. Celle qui a gouverné le Royaume-Uni le plus longtemps depuis le XIXe siècle, de 1979 à 1990, avait en détestation, comme elle l'a si souvent claironné, « la politique du consensus ». Presque autant, sinon plus, que ses adversaires travaillistes, elle jugeait sévèrement ces gens de droite, qu'elle avait baptisés avec mépris les « wet », les mous. Son slogan préféré affichait clairement la couleur, sans besoin d'être traduit en français : « There is no alternative. » Face au conflit des mineurs ou aux prétentions des Argentins sur les Falkland, dans les âpres négociations budgétaires des sommets européens comme à l'égard de la figure emblématique de l'IRA Bobby Sands, qu'elle laissa mourir en prison au bout de soixante-six jours de grève de la faim, Margaret Thatcher, quand elle était convaincue d'avoir raison -et c'était souvent le cas ! -ne cédait rien.
« Que l'on aime Mme Thatcher ou non, elle a changé l'économie britannique pour toujours. Et elle a aussi changé la façon dont les Britanniques pensent à l'argent, au capitalisme et à l'entreprise. Cameron comme Blair en ont hérité »,explique Tony Travers, enseignant à la London School of Economics. A l'heure de la mort de la Dame de fer, la société britannique semble même plus thatchérienne que lorsqu'elle était au pouvoir et les critiques vont bon train dans la presse populaire actuellement contre la générosité des aides sociales. «Nous sommes tous désormais des enfants de Thatcher », en déduisait le Daily Telegraph, proche des conservateurs. Avis partagé par le Guardian (centre-gauche) pour lequel la Grande-Bretagne est aujourd'hui « plus thatchérienne que dans les années 1980 ».
Les réactions sont bien évidemment parvenues aussi rapidement du reste du monde.
Aux Etats-Unis,
le président Obama a salué la
mémoire de Margaret Thatcher, estimant que l'ancien Premier ministre
britannique avait été une « vraie amie » des Etats-Unis. « Avec le
décès de la baronne Margaret Thatcher, le monde perd l'un des grands avocats de
la liberté et les Etats-Unis perdent une vraie amie », a affirmé le
président américain dans un communiqué, en honorant l'engagement de l'ancienne
dirigeante vis-à-vis de l'alliance américano-britannique.
« C'était une
personnalité courageuse, une femme qui avait appris qu'un dirigeant doit avoir
des convictions fortes parce que les gens n'ont aucun moyen de se décider par
eux-mêmes à moins que leurs dirigeants ne leur donnent la direction à suivre »,
a déclaré sur CNN Henry Kissinger, l'ancien secrétaire d'Etat américain de
Richard Nixon et Gerald Ford. « Elle ne pensait pas que son travail
consistait à trouver un compromis, mais plutôt que c'était son boulot d'avoir
des convictions », a ajouté le Prix Nobel de la paix 1973.
En France, le président
Hollande a salué la relation « toujours franche et loyale » de
Margaret Thatcher avec la France. « Tout au long de sa vie publique, avec
des convictions conservatrices qu'elle assumait pleinement, elle fut soucieuse
du rayonnement du Royaume-Uni et de la défense de ses intérêts », a estimé
le président de la République selon un communiqué de l'Elysée, saluant aussi son « impulsion
décisive » pour la construction du tunnel sous la Manche.
Jacques Attali, l'ancien conseiller spécial du président François
Mitterrand, a lui aussi choisi la voie du réseau social Twitter pour réagir à
ce décès.
La Chancelière allemande Angela Merkel a salué en Margaret Thatcher « un leader extraordinaire de notre époque ». « J'ai appris avec tristesse la mort de Margaret Thatcher. Premier ministre pendant de longues années, elle a marqué la Grande-Bretagne moderne comme peu l'ont fait, avant ou après elle. », a t-elle déclaré, citée dans un communiqué.
Pour Mariano Rajoy, chef du gouvernement conservateur espagnol : « Son inébranlable engagement pour la liberté, la démocratie et l'Etat de droit, ainsi que sa ferme détermination réformatrice constituent un héritage précieux pour les gouvernements européens actuels », qui, « comme Margaret Thatcher dans les années 1980, sont confrontés à des défis très complexes qui requièrent de grandes doses d'ambition et de courage politique ».
Elle a mis fin à la guerre froide
Pour le Premier
ministre israélien, Benjamin Netanyahu, elle fut « une véritable
grande dirigeante, une femme de principes, de détermination, de conviction, de
force, une femme de grandeur. Elle a été un ardent supporteur d'Israël et du
peuple juif. Elle a inspiré une génération de dirigeants politiques. »
En Pologne, Lech
Walesa, chef historique du syndicat polonais Solidarité, a également rendu
hommage à l'ancien Premier ministre britannique Margaret Thatcher « qui a
contribué à la chute du communisme » en Europe. « Je prie pour elle »,
a ajouté l'ancien président polonais, un catholique fervent.
De son côté, le
dernier dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev, qui été l'interlocuteur
direct de « Maggie » au moment de la fin de la guerre froide, a salué «une
grande personnalité politique et une personne brillante. » Et d'ajouter à
l'agence russe Interfax « Thatcher était une femme politique dont la parole
avait un grand poids. Notre première rencontre en 1984 a marqué le début de
relations qui étaient parfois difficiles, pas toujours tranquilles, mais
sérieuses et responsables de part et d'autre (...) Finalement, nous avons
réussi à nous comprendre mutuellement, et cela a contribué à changer
l'atmosphère entre notre pays et l'Occident, et à mettre fin à la guerre froide
».
L'Union européenne
a salué sa mémoire, estimant qu'elle resterait dans l'histoire pour ses « contributions
», mais aussi ses « réserves » sur le projet européen. Arrivée au
pouvoir alors que son pays était considéré comme « l'homme malade de l'Europe
», elle était « sans aucun doute une grande femme d'Etat (...) et une
actrice circonspecte mais engagée dans l'Union européenne », estime le
président de la Commission, José Manuel Barroso. « On se souviendra
d'elle pour à la fois ses contributions et ses réserves vis-à-vis de notre
projet commun », a-t-il ajouté.
De son côté, le
président du Parlement européen, Martin Schulz, a estimé que la Dame de
fer « a marqué la vie politique britannique et européenne ». « Malgré
nos différences politiques évidentes, Margaret Thatcher est une figure
historique ». qui, au début de son mandat, était une « Européenne
engagée » qui a poussé à la signature et à la mise en oeuvre de l'Acte
unique européen en 1986. « Qu'on soit d'accord ou pas avec ses politiques,
Margaret Thatcher a montré que la politique avait encore la capacité d'être une
force de changement, » a ajouté le responsable social-démocrate.
Quelques critiques
dans ce concert de louanges, le footbaleur anglais Joey Barton, milieu
de terrain dans l'équipe de Marseille a estimé sur son compte Twitter : « Je
pourrais dire "repose en paix Maggie" mais ce ne serait pas honnête.
Si le paradis existe, cette vieille sorcière n'y aura pas sa place ».
Margaret Thatcher, première femme Première ministre en Europe (Royaume-Uni ; 1979) restera à jamais la "Dame de Fer" qui a remodelé le Royaume-Uni avec un libéralisme économique intransigeant et rétabli le prestige international du pays. Mais elle ne fut pas pourtant la première femme a occuper ce poste dans le monde.. Car, on peut citer: Golda_Meir qui fut nommée Première ministre en Israel en 1969, Indira Gandhi Première ministre d'Inde en 1971.
Aux Etats-Unis, verra t'on une femme-président en la personne d'Hillary Clinton ?
Margaret Thatcher, première femme Première ministre en Europe (Royaume-Uni ; 1979) restera à jamais la "Dame de Fer" qui a remodelé le Royaume-Uni avec un libéralisme économique intransigeant et rétabli le prestige international du pays. Mais elle ne fut pas pourtant la première femme a occuper ce poste dans le monde.. Car, on peut citer: Golda_Meir qui fut nommée Première ministre en Israel en 1969, Indira Gandhi Première ministre d'Inde en 1971.
Aux Etats-Unis, verra t'on une femme-président en la personne d'Hillary Clinton ?
Par Herve Gilbert herve.gilbert@gmail.com
Sources de référence : AP, Francetvinfo, AFP
Petites phrases de Margaret Thatcher:
Sources de référence : AP, Francetvinfo, AFP
Petites phrases de Margaret Thatcher:
« En politique, si
vous souhaitez que quelque chose soit dite, demandez à un homme. Si
vous voulez que quelque chose soit faite, demandez à une femme. »
«Guérir les Britanniques du socialisme était comme essayer de soigner une
leucémie avec des sangsues. »vous voulez que quelque chose soit faite, demandez à une femme. »
«Un monde sans armes nucléaires serait moins stable et plus dangereux pour
nous tous. »
« Je fais de la politique à cause du conflit entre le bien et le mal, et je crois qu'à la fin, le bien triomphera. »
« Je fais de la politique à cause du conflit entre le bien et le mal, et je crois qu'à la fin, le bien triomphera. »
« Le problème du socialisme c'est que vous finissez par manquer de l'argent des
autres. »
Les dates clé de la vie de Margaret
Thatcher:
-13 octobre 1925 :
naissance à Grantham, Lincolnshire
-1943 : entre à l'Université à Oxford pour étudier la chimie
-1950 : épouse Denis Thatcher
-1953 : diplôme d'avocat fiscaliste
-1959 : devient député de la circonscription de Finchley
-1961: secrétaire parlementaire du ministère des retraites
-1970 : secrétaire d'Etat à l'Education (gouvernement Heath)
-4 février 1975 : présidente du parti conservateur
-Février 1979 : premier ministre
-2 avril-14 juin 1982 : guerre des Falklands. La Grande-Bretagne réaffirme sa souveraineté sur ces îles annexées par l'Argentine.
-22 novembre 1990 : démission. Le parti conservateur désigne John Major pour lui succéder le 27 novembre.
-1943 : entre à l'Université à Oxford pour étudier la chimie
-1950 : épouse Denis Thatcher
-1953 : diplôme d'avocat fiscaliste
-1959 : devient député de la circonscription de Finchley
-1961: secrétaire parlementaire du ministère des retraites
-1970 : secrétaire d'Etat à l'Education (gouvernement Heath)
-4 février 1975 : présidente du parti conservateur
-Février 1979 : premier ministre
-2 avril-14 juin 1982 : guerre des Falklands. La Grande-Bretagne réaffirme sa souveraineté sur ces îles annexées par l'Argentine.
-22 novembre 1990 : démission. Le parti conservateur désigne John Major pour lui succéder le 27 novembre.
Ecoutons Margaret Thatcher le jour de sa démisssion comme Première ministre
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