HCC- Une trilogie de lettres destinée à élever la réflexion de nos lecteurs à son plus haut niveau. Au fil des rubriques de HCC, nous faisons de notre mieux pour gâter nos lecteurs avec des textes fouillés, bien équilibrés et soigneusement illustrés. HCC - Une érudition immense dans les domaines : « de la politique, de l'histoire, des religions, de la culture et des arts en général. »
Discours d'Etzer Vilaire à la mémoire des héros de l'Indépendance, de Charlemagne Péralte...
Friday, May 13, 2011
Edwige Danticat, l'invitée d'honneur
Edwige Danticat est la plus connue et la plus primée des écrivains haïtiens qui ont, par choix ou par nécessité, réalisé leur oeuvre en anglais. Depuis son passage à la fameuse émission d'Oprah Winfrey et les critiques élogieuses qu'elle y a recueilli, Edwige Danticat fait la fierté des Haïtiens sans jamais cesser de se construire, livre après livre, une relation particulière avec son pays, sa principale source d'inspiration. Auteur de dix titres —certains traduits en français chez Grasset — Danticat est l'invitée d'honneur de Livres en folie 2011.
Haïti: Le Nouvelliste : Vous êtes l'invitée d'honneur de Livres en folie 2011. Quelle est votre réaction?
Edwige Danticat : Je suis très très heureuse. C'est un grand honneur pour moi.
Je suis extrêmement reconnaissante d'avoir été invitée.
Le Nouvelliste : Les Presses Nationales vont présenter quatre de vos titres après un accord avec la maison d'édition Grasset, quel effet cela vous fait-il de présenter autant de titres d'un coup au grand public haïtien ?
Edwige Danticat : Cela fait très longtemps que j'attends que ces livres soient disponibles pour le public haïtien à un prix moins élevé. Nous avons essayé plusieurs fois et cela n'avait pas marché. Avoir quatre titres disponibles en même temps c'est magnifique. J'ai l'impression de recommencer ma carrière d'écrivain mais, cette fois-çi, chez moi, en Haïti.
Le Nouvelliste : En Haïti, le grand public vous connaît surtout pour la succession de prix et de distinctions que vous récoltez. Qui est Edwidge Danticat ?
Edwige Danticat : Vous pouvez dire que je suis une fille d'Haïti. Je suis née à Port-au-Prince et je suis partie pour les États-Unis à l'âge de douze ans. Mon père et ma mère eux sont nés à Léogâne. J'ai commencé à écrire et à publier à 25 ans. J'ai écrit dix livres, certains pour les adultes et d'autres pour les enfants. Si vous lisez « Adieu Mon Frère », qui sera disponible à Livres en Folie, vous apprendrez toute l'histoire de ma vie.
Le Nouvelliste : Votre oeuvre est très haïtienne, elle est inscrite dans l'histoire récente du pays. Qu'est-ce qui vous inspire ?
Edwige Danticat : Les gens, surtout les enfants, les familles haïtiennes, l'art et la littérature haïtienne, la campagne, la ville. Et l'Haïti que chaque individu emporte quand il ou elle est obligé de quitter le pays.
Le Nouvelliste : Vos livres ont la réputation d'être très durs. C'est un choix de romancière, l'aboutissement d'une trajectoire. ?
Edwige Danticat : Les écrivains ne choisissent pas toujours leurs sujets. Parfois, des sujets nous choisissent. J'ai toujours été attirée par les sujets les plus durs, les plus difficiles. J'écris pour mieux les comprendre.
Le Nouvelliste : Dans le cadre de Livres en folie vous serez en Haïti de quelle date à quelle date et quel est votre programme.
Edwige Danticat : En plus du programme officiel, que vous connaissez mieux que moi, j'espère aussi entreprendre des choses que je fais quand je viens en Haïti : voir des membres de ma famille et, depuis le tremblement de terre, visiter des camps avec un groupe qui s'appelle Li Li Li, où de jeunes Haïtiens font la lecture aux enfants sans-abris.
Courtoisie : Le Nouvelliste
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment