Edgard Leblanc Président du Conseil National de Transition |
Par Jean Rico Louis
Que signifie, à ce jour, le discours prononcé par M. Edgard LeBlanc, président du Conseil national de transition, à la tribune des Nations Unies pour vous, compatriote haïtien ?
Sa prestation a-t-elle été à la hauteur de vos attentes ?
Si oui, croyez-vous toujours en un avenir pour notre peuple et notre pays ?
Le citoyen Jean Rico Louis partage ici ses réflexions personnelles avec la majorité de ses compatriotes haïtiens, les invitant à prendre un moment de pause afin de bien comprendre l'importance et la profondeur du message véhiculé par M. LeBlanc en cette occasion, pour la renaissance de la nation haïtienne.
Le président du Conseil présidentiel de transition, M. Edgard LeBlanc, semble avoir gagné la faveur populaire après son discours mémorable à l'ONU. Depuis, la nation s’aligne derrière lui pour ce travail bien accompli, son courage et sa détermination à défendre la cause nationale.
Espérons que les autres politiciens, qui prétendaient depuis longtemps s'identifier à la cause du peuple, puissent bientôt faire de même et marquer un coup d'éclat, pour redonner confiance à notre peuple souffrant et lui montrer la voie royale vers son destin.
M. LeBlanc... la majorité du peuple haïtien n'était pas favorable à ce Conseil présidentiel de transition, surtout après le dernier scandale impliquant certains de vos pairs ; mais aujourd'hui, ils se reconnaissent dans votre discours et s'identifient à votre audace d'avoir repris le message du courageux leader Jean-Bertrand Aristide, face au monde entier, en exposant sans détour les raisons du naufrage de la nation haïtienne, tout en faisant écho aux revendications du peuple haïtien et en dénonçant les vraies causes de l'extrême pauvreté et de la perte totale de souveraineté de notre pays.
La vidéo du discours d'Edgard Leblanc aux Natiomn-Unies
Que ce Conseil présidentiel de transition comprenne aujourd'hui que la majorité du peuple haïtien n'a plus confiance en sa loyauté pour le guider vers son destin ; néanmoins, le peuple est encore prêt à cheminer avec ce Conseil, ne serait-ce que pour la durée de sa traversée du désert.
Quant à M. LeBlanc, il peut encore jouir de l'estime de ce peuple en cette rare occasion. Et la majorité est disposée à s’identifier à son courage, sa détermination et son désir de sortir notre pays et notre peuple de la situation actuelle.
La majorité n'est pas avec le Conseil de transition ; mais pour le moment, elle est avec le président du Conseil, qui s'est distingué par son message adressé aux Nations Unies et en faveur de la cause haïtienne.
Haïti ne mourra pas. Et merci, M. le président du Conseil de transition, pour cette prestation si remarquable et hautement patriotique !
Une nation ne meurt que lorsque plus aucun de ses valeureux fils ne croit en sa renaissance nationale.
Aujourd'hui, le peuple haïtien reprend ses droits et retrouve confiance en lui-même, à l'idée que, par votre intervention remarquable à l'ONU, votre prestation n'avait été que l’écho de sa voix, trop longtemps ignorée dans le monde.
Grâce à vous, sa cause a été entendue à travers le monde ; et désormais, les peuples encore capables d'un minimum de compassion ou d'humanité finiront par comprendre pourquoi la première république noire du monde a vécu si longtemps dans l'oubli et l'humiliation totale. Qu'on se le tienne pour dit : Haïti n'avait pas seulement pour ennemis les partisans de l'esclavage.
Haïti combattait contre une coalition mondiale d'ennemis favorables à l'esclavage, qui voyaient dans la lutte de la première république noire une menace pour leurs intérêts issus de ce système.
Notre peuple a été puni et continue encore aujourd'hui à subir la cruauté de ces nations esclavagistes, simplement pour avoir dit, à un moment donné de son histoire, que l'esclavage était un instrument d'exploitation, conçu par des nations cruelles et barbares, qui avaient utilisé un christianisme mercantile et mensonger pour soumettre et exploiter sans pitié des peuples pacifiques.
Que ces traîtres parmi nous, qui servent depuis toujours les colons, sachent que la majorité de notre peuple commence à les identifier discrètement, et que leur nom restera à jamais synonyme de honte et de trahison envers la cause du peuple.
M. Edgard LeBlanc, le peuple haïtien vous dit merci pour votre courage et pour avoir été le porte-parole de ses griefs contre ses oppresseurs à la tribune des Nations Unies.
Depuis lors, le patriotisme haïtien semble reprendre ses droits.
Et notre peuple a toutes les raisons de croire et d'espérer qu’il renaîtra de ses cendres, tel le Phénix, à l'issue de sa traversée du désert.
Au nom du peuple haïtien, je tiens à vous dire, citoyen patriote, une fois de plus : merci !
Le peuple haïtien, partout dans le monde, peut désormais espérer qu'un jour il retrouvera le chemin du retour vers sa terre natale, cet héritage légué par nos ancêtres après la guerre d'indépendance, tout comme le peuple juif a pu le faire.
Que la jeunesse actuelle s’inspire de votre courage et de votre loyauté envers notre peuple et notre pays, et que notre peuple cesse de prendre le chemin de l'exil, écœuré par la trahison des « Judas » vivant parmi nous.
Il n'y a rien de plus précieux en ce bas monde que le bonheur de vieillir et de mourir sur sa terre natale.
Vive Haïti ! Et vive le fondateur de la patrie haïtienne, notre cher et vénérable Jean-Jacques Dessalines, le grand !
Jean Rico Louis.
27 septembre 2024.