Discours d'Etzer Vilaire à la mémoire des héros de l'Indépendance, de Charlemagne Péralte... 

Thursday, June 17, 2021

Sauf des élections viables peuvent stopper la « descente aux enfers » d’Haïti.

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 Un éditorial de Washington Post traduit Par Haïti Connexion Culture

Haïti est en proie à une descente aux enfers...

Ce printemps,  l'Église catholique en Haïti a averti que le pays est en proie à une « descente aux enfers ». Même si l'analyse de l'église était teintée d'hyperbole, les événements survenus par la suite avaient dissipé tous les doutes. Donc sans une aide et une pression beaucoup plus concertées de Washington et d'autres parties influentes, la spirale de la souffrance et du dysfonctionnement d’Haïti, la nation la plus pauvre de l'hémisphère occidental, ira sûrement en crescendo.

Haïti sombre dans l'anarchie la plus totale depuis 4 ans   

Les élections ne sont pas une garantie de démocratie, encore moins de bonne gouvernance, mais une chose est indiscutable : sans elles, Haïti n'a aucune chance. Au cours des quatre dernières années, le pays a été gouverné par Jovenel Moïse, un autocrate inepte qui a rendu caduque le parlement et les institutions indépendantes tout en présidant par décret, et probablement en encourageant, un système de violence des gangs urbains, de meurtres, d'enlèvements, d'extorsion et d'intimidation qui a rendu la vie intolérable pour des millions individus. En plus de cela, une nouvelle vague mortelle de covid-19 a récemment balayé le pays, dont le système de santé publique déjà branlant est débordé. Pratiquement personne n'a été vacciné contre le virus.

Aucun scénario pour améliorer Haïti en perspectives - ni pour la bonne gouvernance, ni pour une transition relativement paisible après le chaos dans les rues - n'est plausible sans des élections qui produiraient un leadership éclairé et légitime. M. Moïse a fait miroiter pour la galerie un semblant  de scrutin pour élire un parlement avec un nouveau président. Mais ce fut une manigance. Il a consacré beaucoup plus d'attention à  son référendum, déjà reporté à deux reprises, pour redessiner la constitution du pays, une entreprise probablement illégale qui n'a fait qu'envenimer la discorde politique intérieure dans un pays déjà en pleine crise.

Une délégation de l'Organisation des États américains s'est rendue en Haïti la semaine dernière, pressant M. Moïse et les partis d'opposition d'aller de l'avant avec les élections. Ce message est d'autant plus critique compte tenu des suggestions irresponsables selon lesquelles, au lieu d'un véritable vote, le pays pourrait se contenter entre-temps d'un gouvernement de transition mal défini à la fin du mandat de M. Moïse en février prochain. La dernière fois qu'Haïti a essayé cette formule, en 2016, ce qui était censé être une administration provisoire de 120 jours, avec Jocelerme Privert, a duré un an, aggravant l'instabilité et la confusion quant à l'avenir du pays.

La violence des gangs armés déplace des milliers de 
femmes et enfants dans la Capitale haïtienne.            

Une grande partie de l'anarchie actuelle est directement attribuable à M. Moïse, qui a réussi à établir ce qui équivaut à une mauvaise gestion d'un seul homme. En l'absence d'élections législatives, il a laissé le parlement haïtien sombrer dans le néant, tout en installant ses propres sbires, ses hommes de mains, comme maires, pour remplacer les élus à travers le pays. Dans un pays de 11 millions d'habitants, aucune législation ne peut être adoptée, car il reste si peu de législateurs. Si les Haïtiens ne se rendent pas aux urnes cet automne, les mandats de chacun des quelques élus restants seront expirés en février. Ce sera une recette assurée pour la pagaille.

Il y a maintenant un réel risque de totale anarchie, avec pour résultat des vagues de boat people fuyant vers des rivages plus sûrs. Les États-Unis, la France, les Nations Unies, l'OEA et d'autres parties influentes doivent agir avant que cela ne se produise. M. Moïse doit partir et être remplacé, suite à des élections libres et équitables par des éléments compétents. Les nouveaux venus ne vont certainement pas tout arranger en Haïti, mais sans cette perspective, vous pouvez parier que ce sera de mal en pis.

hg


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