Quand la diplomatie haïtienne est devenue un sale butin

 Par Ed Exil-Noël

Dominique Dupuy

Avant de dénoncer les faux amis d'Haïti, il est indispensable de pointer du doigt cette classe politique gangrenée qui s'est emparée du pouvoir uniquement pour s'enrichir. Oui, les ennemis occidentaux existent, mais ils ne pourraient rien faire sans la complicité active des Haïtiens eux-mêmes. Comme le dit si bien Alpha Blondy : « Les ennemis d’Haïti, ce sont les Haïtiens. »

Depuis quarante ans, les pires coups portés à la nation sont l'œuvre de ses propres fils. Les coups d’État ? Exécutés par des Haïtiens sous la bénédiction de leurs maîtres. Aujourd’hui, ce sont des Haïtiens qui, en véritables terroristes, s’acharnent à réduire le pays à néant. Haïti est un fragile magasin de porcelaine, et les Haïtiens en sont les éléphants destructeurs.

Rares sont ceux qui aiment vraiment ce pays. Et lorsque, par miracle, une figure intègre accède au pouvoir, elle est aussitôt sabotée et chassée. Prenons l’exemple de la jeune chancelière Dominique Dupuy : elle a tenté de moderniser le service diplomatique en intégrant des jeunes compétents et bien formés. Résultat ? Elle a été immédiatement diabolisée et évincée, comme si Haïti était condamné à la médiocrité.

Un illustre inconnu a pris sa place, ouvrant la porte aux dinosaures du système pour revenir semer le désordre et la confusion. Lilas Desquiron, Anthony Dessources, Fritz Longchamps, des figures du passé qui devraient être en retrait après avoir déjà eu leur chance, reviennent comme s’ils détenaient encore la clé de l’avenir, comme s’ils avaient toute la modernité et l’énergie nécessaires pour un véritable renouveau.

Or, cette diplomatie, censée être le visage honorable d’Haïti, est devenue un repaire de vieillards déconnectés, de petits copains et de proches parents placés là uniquement pour toucher un salaire en dollars sans rien produire.

Et que dire du Mexique ?

J’y vis depuis de nombreuses années, et hormis le grand ambassadeur Guy Lamothe, aucun diplomate haïtien n’a laissé d’empreinte significative pour honorer le prestige de la première république noire indépendante de l’hémisphère occidental.

Haïti mérite mieux que cette parodie de diplomatie. Il est temps de rompre avec cette culture du népotisme et du gâchis !