Guy Philippe |
Guy Philippe, l’ancien commissaire de police, personnage célèbre
dans le pays pour avoir mené le coup d'Etat contre l'ancien président
Jean‐Bertrand Aristide en 2004, est accusé par les Etats‐Unis de trafic de
drogue et de blanchiment d'argent. La DEA, le recherchait d’ailleurs depuis 2005.
En 2007, une intervention musclée a eu lieu en sa résidence à
Bergeau (Sud). D’autres opérations ont été menées par la suite dans la
Grand’Anse et particulièrement dans les environs de Pestel, fief de l’ancien
militaire.
Selon le Miami Herald « le chef d'accusation, publié en novembre
2005, affirme que Guy Philippe a soigneusement choisi un groupe de policiers
pour protéger des transports colombiens de cocaïne et leur transfert à des
trafiquants haïtiens avant que la drogue ne soit exportée vers les Etats‐Unis.
Guy Philippe a toujours rejeté ces accusations », rappelle le quotidien.
Mais au journal Le Nouvelliste, on s'interroge : « Personne ne
sait en vertu de quel accord, de quelle convention ou loi Guy Philippe a été
extradé aux Etats‐Unis », fait remarquer Frantz Duval dans un éditorial. « Nos
responsables politiques » doivent être « au‐dessus de tout soupçon. Nos Institutions
doivent y veiller avant que les
étrangers ne fassent la police à notre place ». Pour certains observateurs
: « Il n’y a pas eu d’arrestation, c’était un kidnapping. Le gouvernement
haïtien a commis un crime de haute trahison », dénoncent-ils.
Après cette arrestation de Philippe, ses sympathisants ont bloqué
plusieurs routes de Pestel et du département de la Grande Anse avec des troncs
d'arbres et des pneus enflammés.
Et à quelques heures de la prestation de serment du nouveau sénateur,
elle suscite des interrogations en Haïti et dans la diaspora haïtienne tandis
que d’autres, les adversaires de Philippe, s’en rejouissent sur les médias
sociaux.
Dr. Carl Gilbert, de Haiti Connexion Network, croit , lui, que la
nation haitienne est en train de payer les conséquences de ses inconséquences
tant du point de vue collectif, institutionnel qu’individuel.
Qui est donc Guy Philippe? En plus de sa biographie publiée sur Wikipédia, nous en avons une autre que nous venons de recevoir et que nous publions ci-dessous . Jugez-en vous même !
Par: Herve Gilbert
Qui est Guy PHILIPPE ?
Né à Pestel dans le sud-Ouest d'Haïti, le 29
février 1968, Guy Philippe a passé les premières années de sa vie en milieu
paysan, ce qui l'a fortement sensibilisé aux problèmes du « pays-en-dehors » et en
particulier aux questions agraires.
Son père était maire de Pestel et dans sa
famille, on parlait souvent Politique et Histoire. Guy PHILIPPE est aussi un
passionné de Littérature et il cite volontiers CORNEILLE, ROUSSEAU ou
MONTESQUIEU. Après de solides études chez les Frères PAULIN de Jérémie et à St
Louis de Gonzague à Port-au-Prince, Guy PHILIPPE part au Mexique, puis aux
Etats-Unis. Il semble prédestiné pour le sport. Il est plusieurs fois champion
national de tennis de table en Haïti et la presse mexicaine parlera plus tard
de lui comme le "goleador" (buteur) de Puebla.
Après avoir hésité entre la médecine et l'Académie militaire, les hasard de l'existence conduiront, en septembre 1992, Guy PHILIPPE à Quito, en Equateur, où il entre à la « Academia Superior de Policia Alberto Enriquez GALLO ». C'est l'une des meilleures écoles de police de toute l'Amérique : trois ans de formation soutenue avec des stages dans les commissariats et des séances d'entraînement avec les cadets de l'école militaire dans le cadre de simulations d'opérations combinées terre-air-mer.
Après avoir hésité entre la médecine et l'Académie militaire, les hasard de l'existence conduiront, en septembre 1992, Guy PHILIPPE à Quito, en Equateur, où il entre à la « Academia Superior de Policia Alberto Enriquez GALLO ». C'est l'une des meilleures écoles de police de toute l'Amérique : trois ans de formation soutenue avec des stages dans les commissariats et des séances d'entraînement avec les cadets de l'école militaire dans le cadre de simulations d'opérations combinées terre-air-mer.
Graduation de Guy Philippe en Equateur |
Cette formation comprend aussi 8 semestres de cours à la faculté de droit de Loja.
En cours de formation, Guy PHILIPPE sera intégré au sein des Forces Armées
d'Haïti comme cadet stagiaire à l'étranger. Il achève brillamment ses études:
deuxième lauréat de la promotion, après avoir pris un temps la tête du
classement. Ils étaient 200 à franchir la porte d'entrée, ils n'étaient que 88 gradués
en raison de la rigueur de la sélection. Il est également le premier étranger à
être décoré en plus de 60 ans d'existence de l'académie. Ce parcours peut ne
pas sembler, à première vue, le destiner à se préoccuper globalement des problèmes
de son pays, c'est pourtant avec cette préoccupation qu'il rentrera se mettre
au service de sa patrie.
La même année, il apprend que le président ARISTIDE a démobilisé l'armée haïtienne en mettant au chômage plus de 6000 soldats sans aucune forme de compensation et au mépris total de la constitution haïtienne. Guy PHILIPPE se voit alors refuser l'entrée dans la toute nouvelle force de police alors qu'il est à ce moment précis l'un des rares haïtiens réellement formés pour assumer un poste de responsabilité dans le maintien de l'ordre. Toutes les portes lui sont fermées sous prétexte qu'il a été boursier des Forces Armées d'Haïti et qu'il représente un « danger » pour le régime en place.
Contrairement à ce que prétendent ses détracteurs, Guy PHILIPPE n'a donc jamais travaillé sous les ordres d'ARISTIDE. Il a fallu attendre l'arrivée de son successeur en 1995 et en particulier de Pierre DENIZE à la tête de la Police Nationale pour que Guy PHILIPPE obtienne enfin un poste de commissaire à Ouanaminthe, à la frontière dominicaine.
La même année, il apprend que le président ARISTIDE a démobilisé l'armée haïtienne en mettant au chômage plus de 6000 soldats sans aucune forme de compensation et au mépris total de la constitution haïtienne. Guy PHILIPPE se voit alors refuser l'entrée dans la toute nouvelle force de police alors qu'il est à ce moment précis l'un des rares haïtiens réellement formés pour assumer un poste de responsabilité dans le maintien de l'ordre. Toutes les portes lui sont fermées sous prétexte qu'il a été boursier des Forces Armées d'Haïti et qu'il représente un « danger » pour le régime en place.
Contrairement à ce que prétendent ses détracteurs, Guy PHILIPPE n'a donc jamais travaillé sous les ordres d'ARISTIDE. Il a fallu attendre l'arrivée de son successeur en 1995 et en particulier de Pierre DENIZE à la tête de la Police Nationale pour que Guy PHILIPPE obtienne enfin un poste de commissaire à Ouanaminthe, à la frontière dominicaine.
Impressionné par les excellents résultats de
son travail, la direction générale de la police le fait entrer au poste de
Delmas dont dépendent plusieurs bidonvilles, Cité Soleil, entre autres. Il s'agit
du commissariat le plus important du pays de par la population qu'il couvre et
le nombre d'entreprises concentrées dans la commune. En1999, après avoir
neutralisé les premiers gangs armés d'ARISTIDE (1), dont la fameuse « Armée
Rouge », il réussit là aussi, à rétablir l'ordre et la discipline dans le respect
de la loi et des droits de l'Homme. Il fait de Delmas un des quartiers les plus
sûrs du pays. Après avoir été élu commissaire de l'année, en présence d'observateurs
des Droits de l'Homme (venant de la MICIVICH) ainsi que d'experts de police
venant de Nations Unies (MINUAH), il obtient une promotion qui fait de lui le
commissaire principal responsable du département du Nord. La qualité de son
travail et son indépendance par rapport au pouvoir en place impressionnent tant que
la république entière parle de lui en bons termes. Dans certains milieux, on le
voit bien à la tête de la police nationale. De par sa probité, l'ensemble des policiers
reconnaissent son autorité et lui témoignent une certaine admiration. Ce qui
n'est jamais de bonne augure sous une dictature.
Entre-temps, les élections 2000 approchent.
ARISTIDE s'apprête à revenir au pouvoir après la présidence de PREVAL qui était
en fait la version moderne revue, corrigée et augmentée de la politique de doublure
en Haïti. On retiendra de ses discours, les uns plus irresponsables que les
autres, la fameuse phrase « naje pou n soti » (tirez votre plan, tout seul) ce
qui était en fait un aveu d'échec politique. Un laisser-aller complice
favorisant le banditisme et la démobilisation des forces vives du pays. Tout
son mandat n'a servi qu'à paver la route aux tendances dictatoriales
d'Aristide, notamment en muselant les voix dissidentes, comme celle du
journaliste Jean DOMINIQUE, des leaders politiques comme le pasteur LEROY ou le
sénateur Yvon TOUSSAINT, qui sont assassinés. Les élections législatives ne
sont pas organisées simultanément aux présidentielles, laissant ainsi un vide
institutionnel qui fragilise notre démocratie.Tout le groupe d'officiers
professionnels formés en Equateur, est accusé de préparer un coup d'état visant
à empêcher Aristide de retourner au pouvoir.
Ils sont contraint de quitter le pays. Guy Philippe s'exile à Saint Domingue en
décembre 2000 avec sa femme et ses deux enfants. Là-bas, malgré le climat
anti-haïtien qui prévaut, certains militaires dominicains le traitent avec
respect et lui font le salut militaire pendant toute la durée de l'exil. S'il
demeure reconnaissant de la solidarité des dominicains à son égard, il n'en pas
moins marqué par le sort des travailleurs haïtiens dans la république voisine
qu'il dénonce avec courage.
ARISTIDE n'obtiendra pas l'extradition de Guy PHILIPPE. Mais il a bien réussi à ternir son image à l'étranger. De grands journaux internationaux très respectables ont longuement et inlassablement répété les mensonges orchestrés par les propagandistes du régime LAVALAS sur la prétendue fortune de Guy PHILIPPE ou son présumé role comme militaire sous DUVALIER... alors qu'il était encore écolier. En Haïti, tantôt on en rit, tantôt on en profite pour nuire à sa popularité, mais dans le fond, personne n'y croit. Guy PHILIPPE est doué d'un sens de l'humour débordant dont il fait preuve même dans les situations les plus catastrophiques. Dans la presse, il passe ARISTIDE en dérision régulièrement. Celui-ci, par ses réactions souvent disproportionnées se ridiculise davantage. Il voit la main de Guy PHILIPPE dans tous les mouvements subversifs. Peu à peu, la rumeur s'amplifie à travers le pays : ARISTIDE n'a peur que de Guy PHILIPPE.
Un mythe est né !
Les élections frauduleuses de 2000 qu'une seule petite voix dissidente au sein de l'OEA a eu le courage de dénoncer, ont entrainé le pays dans une crise interminable. La dérive dictatoriale d'ARISTIDE ne semblait plus avoir de limites. Certains opposants au régime sont arrêtés et végètent en prison souvent sans même comparaître devant un juge. D'autres sont maintenus en détention malgré l'ordre formel de la Justice de les remettre en liberté.
Les locaux des stations de radio indépendantes sont saccagés. Plusieurs journalistes, dont Brignol LINDOR, sont assassinés. Même les espaces universitaires sont violés et les étudiants bastonnés régulièrement par les "chimè", les gangs armés sans foi ni loi d'ARISTIDE. Le recteur lui-même n'est pas épargné. Les grèves, les manifestations, sont régulièrement réprimées dans le sang. Dans cette escalade de la violence, les étudiants ont payé le prix fort.
Cependant, au fur et à mesure que la répression s'abattait sur eux, le mouvement se radicalisait. Gren n nan bouda, ou encore GNB est le vocable créole que le peuple toujours aussi riche d'inspiration a inventé pour traduire leur détermination, leur courage que désormais ni l'intimidation, ni les balles ne pouvaient ébranler.
ARISTIDE n'obtiendra pas l'extradition de Guy PHILIPPE. Mais il a bien réussi à ternir son image à l'étranger. De grands journaux internationaux très respectables ont longuement et inlassablement répété les mensonges orchestrés par les propagandistes du régime LAVALAS sur la prétendue fortune de Guy PHILIPPE ou son présumé role comme militaire sous DUVALIER... alors qu'il était encore écolier. En Haïti, tantôt on en rit, tantôt on en profite pour nuire à sa popularité, mais dans le fond, personne n'y croit. Guy PHILIPPE est doué d'un sens de l'humour débordant dont il fait preuve même dans les situations les plus catastrophiques. Dans la presse, il passe ARISTIDE en dérision régulièrement. Celui-ci, par ses réactions souvent disproportionnées se ridiculise davantage. Il voit la main de Guy PHILIPPE dans tous les mouvements subversifs. Peu à peu, la rumeur s'amplifie à travers le pays : ARISTIDE n'a peur que de Guy PHILIPPE.
Un mythe est né !
Les élections frauduleuses de 2000 qu'une seule petite voix dissidente au sein de l'OEA a eu le courage de dénoncer, ont entrainé le pays dans une crise interminable. La dérive dictatoriale d'ARISTIDE ne semblait plus avoir de limites. Certains opposants au régime sont arrêtés et végètent en prison souvent sans même comparaître devant un juge. D'autres sont maintenus en détention malgré l'ordre formel de la Justice de les remettre en liberté.
Les locaux des stations de radio indépendantes sont saccagés. Plusieurs journalistes, dont Brignol LINDOR, sont assassinés. Même les espaces universitaires sont violés et les étudiants bastonnés régulièrement par les "chimè", les gangs armés sans foi ni loi d'ARISTIDE. Le recteur lui-même n'est pas épargné. Les grèves, les manifestations, sont régulièrement réprimées dans le sang. Dans cette escalade de la violence, les étudiants ont payé le prix fort.
Cependant, au fur et à mesure que la répression s'abattait sur eux, le mouvement se radicalisait. Gren n nan bouda, ou encore GNB est le vocable créole que le peuple toujours aussi riche d'inspiration a inventé pour traduire leur détermination, leur courage que désormais ni l'intimidation, ni les balles ne pouvaient ébranler.
Alors que la société civile et la classe
politique traditionnelle, toujours prête à négocier avec ARISTIDE pour quelques
miettes de pouvoir, hésitent entre l'appui au mouvement étudiant et de nouveauxcompromis,
l'ex « armée cannibale » aux Gonaïves se retourne contre son chef. Un tournant
décisif.
Désormais, ARISTIDE doit lutter sur deux
fronts d'opposition, dont un armé qui va jusqu'à le défier de se présenter aux
festivités du bicentenaire aux Gonaïves le premier janvier 2004. Février 2004, la crise persiste, s'aggrave même. Personne n'ose emprunter les
routes nationales, les transporteurs sont pillés et les femmes régulièrement
violées par les bandes armées du président. La population est à bout de souffle
et est lasse de ne pas voir l'ombre d'une solution. Le pays est dans l'impasse
et les divers mouvements de résistance à la dictature sont essoufflés. Après 3
années d'exil, Guy PHILIPPE traverse enfin la frontière dominicaine avec
quelques patriotes prêts à mourir pour libérer Haïti. Quand il émerge à Saint- Michel
de l'Attalaye, il est accueilli en libérateur, un héros vivant.
Guy PHILIPPE rejoint vite divers mouvements
armés dont celui des Gonaïves et celui de Pernales qui se mettent aussitôt sous
son commandement. Le mouvement prend alors le nom de « Front de résistance et
de libération nationale ».Quant à ceux qui reprochent à Guy PHILIPPE de faire
alliance avec des gens au passé « pas très clair », il répond dans une
interview à la télévision dominicaine « Je suis prêt à faire alliance même avec
Duvalier pour sauver Haïti ». Un peu comme CHURCHILL avait répondu à ceux qui
lui reprochaient de s'allier à STALINE contre HITLER. Le Commandant en chef des
insurgés s'engage à ne pas investir le palais national et promet, après le départ
d'ARISTIDE, de se mettre au service du président provisoire prévu par la
constitution. Après quelques semaines de combat, il réussit à s'emparer
militairement des 2/3 du territoire national. Un succès impossible à imaginer
sans le soutien du peuple. Longtemps bernée par les lobbyistes à la solde du
pouvoir, la communauté internationale sort enfin de son indifférence et
s'empresse de proposer un plan prévoyant le maintien d'ARISTIDE au pouvoir et
quelques concessions aux politiciens. Sous la pression de la rue, ceux-ci
hésitent, balancent, mais finissent par refuser. On comprend alors que les
jours d'ARISTIDE sont comptés.« Nous nous sommes préparés à plusieurs jours de
combat, nous n'avons combattu que quelques heures. Port-au-Prince promet
d'envoyer des renforts mais jusqu'à présent nous ne voyons rien arriver »
déclare ironiquement Guy PHILIPPE après avoir libéré la ville du Cap. Celle-ci
était aux mains des chimè depuis quelques mois.
Tous les projecteurs sont braqués sur lui. Aux yeux des opprimés, il devient la figure emblématique du mouvement GNB alors qu'à Port-au-Prince l'opposition en cravate nie officiellement tout lien avec lui.Il incarne l'espoir, celui qui libérera les Port-au-Princiens pris en otage par un gouvernement à la fois illégitime et criminel. Il a la particularité dans cette bataille d'annoncer à l'avance ses intentions militaires et surtout de toujours tenir promesse. Chaque matin, le pays retient son souffle, guette chaque bulletin en quête des nouvelles du front comme on suit avec passion un feuilleton. Chaque ville libérée par les rebelles est un pas de plus vers le retour à la démocratie. Guy PHILIPPE s'empare de Mirebalais à seulement quelques kilomètres de Port-au-Prince avec une aisance qui fait frémir les plus fougueux chimè, plus habiles à réprimer le peuple qu'à s'opposer à des hommes déterminés. Malgré la pression de certaines ambassades qui n'ont eu aucun scrupule à soutenir la dictature en Haïti jusqu'au dernier moment, Guy PHILIPPE promet à la nation de fêter son 36ème anniversaire à Port-au-Prince, la capitale, le 29 février. Ce matin là, on apprend à la radio que J.B. ARISTIDE s'est embarqué pour une destination inconnue. Des centaines de milliers de personnes gagnent les rues partout en Haïti pour fêter le départ d'ARISTIDE. Le 1er mars 2004, Guy PHILIPPE fait son entrée triomphale à la capitale. "Vive Guy PHILIPPE, général président" pouvait-on entendre un peu partout
Tous les projecteurs sont braqués sur lui. Aux yeux des opprimés, il devient la figure emblématique du mouvement GNB alors qu'à Port-au-Prince l'opposition en cravate nie officiellement tout lien avec lui.Il incarne l'espoir, celui qui libérera les Port-au-Princiens pris en otage par un gouvernement à la fois illégitime et criminel. Il a la particularité dans cette bataille d'annoncer à l'avance ses intentions militaires et surtout de toujours tenir promesse. Chaque matin, le pays retient son souffle, guette chaque bulletin en quête des nouvelles du front comme on suit avec passion un feuilleton. Chaque ville libérée par les rebelles est un pas de plus vers le retour à la démocratie. Guy PHILIPPE s'empare de Mirebalais à seulement quelques kilomètres de Port-au-Prince avec une aisance qui fait frémir les plus fougueux chimè, plus habiles à réprimer le peuple qu'à s'opposer à des hommes déterminés. Malgré la pression de certaines ambassades qui n'ont eu aucun scrupule à soutenir la dictature en Haïti jusqu'au dernier moment, Guy PHILIPPE promet à la nation de fêter son 36ème anniversaire à Port-au-Prince, la capitale, le 29 février. Ce matin là, on apprend à la radio que J.B. ARISTIDE s'est embarqué pour une destination inconnue. Des centaines de milliers de personnes gagnent les rues partout en Haïti pour fêter le départ d'ARISTIDE. Le 1er mars 2004, Guy PHILIPPE fait son entrée triomphale à la capitale. "Vive Guy PHILIPPE, général président" pouvait-on entendre un peu partout
Hormis l'expérience de Rosalvo BOBO, avec
laquelle on peut trouver d'ailleurs énormément de coïncidences historiques. Il
faut pourtant signaler que c'est la première fois dans l'Histoire d'Haïti
qu'une armée victorieuse dans le renversement d'un président ne s'est pas d'office
emparée du pouvoir exécutif. Guy PHILIPPE une fois encore tient sa promesse et
remet les « clés du pouvoir » aux civiles... Il dépose les armes sans
condition, sans rien exiger en retour et rentre modestement à Pestel, son
village natal. Les larmes aux yeux, il embrasse sa mère qui avait parcouru au
milieu de la nuit une route dangereuse et défoncée pour le serrer dans ses bras
après 3 années d'exil.
Dans son premier discours à la Nation, le
président provisoire Boniface ALEXANDRE confirme en des termes à peine voilés
qu'il n'a pas besoin de l'aide de Guy PHILIPPE et... juge plus patriotique de
faire appel à des soldats étrangers pour assurer la sécurité du pays. On dit
souvent que le peuple haïtien à la mémoire courte mais, le mauvais exemple ne
vient-il pas d'en haut ? Pour ne citer que cet
exemple, dans son documentaire GNB contre ATILA de 1h50 minutes où le célèbre
réalisateur Arnold ANTONIN propose de nous permettre, je cite : ''de tout
comprendre des évènements qui ont conduit à la chute d'ARISTIDE, le film où
vous verrez tous les acteurs pour ou contre ARISTIDE" etc. L'auteur a
réalisé l'exploit de ne pas mentionner une seule fois le nom de Guy PHILIPPE.
Du côté de la classe politique traditionnelle et de certains magnats de la
presse partisane, un effort considérable est déployé tentant d'ignorer l'apport
de Guy PHILIPPE pour remettre Haïti sur les rails
de la démocratie. Tantôt on alimente ou répète à dessein les mensonges de la
presse internationale sur la vraie nature populaire de la lutte de Guy PHILIPPE
tantôt on se contente de l'ignorer tout bonnement. Plus tard, face à de graves problèmes
d'insécurité qui ternissent l'image d'Haïti, et les bavures répétées des forces
onusiennes, le Premier Ministre LATORTUE avouera publiquement qu'il regrette
que sous la pression des ambassades étrangères, il n'ait pas fait appel aux
militaires haïtiens pour garantir l'ordre et la sécurité publique. Il est à peu
près le seul à avoir reconnu qu'il n'a pas tenu ses promesses face à ces compatriotes
qui ont offert leur poitrine aux balles des chimè pour sauver Haïti.
Contrairement aux déclarations de l'opposition
en cravate, armes, munitions et argent ont été acheminés aux rebelles et un
accord pour former un gouvernement d'union nationale après la chute d'Aristide était
prévu. Le rétablissement des forces armées apparaissait comme une évidence. Rien n'a été respecté, les politiciens traditionnels et certains
secteurs de la société civile se sont empressés de signer un accord allant même
jusqu'à recommander aux forces de l'occupation d'utiliser les armes, s'il
s'avérait nécessaire, contre Guy Philippe qui venait de libérer le pays. C'est
ce même « accord » qui allait donner entre autres, le comité des sages, sorti
de nulle part, et aussi certains dirigeants actuels venus de nulle part eux
aussi, qui nous ont conduit nulle part aujourd'hui. Face à toutes ces
trahisons, aux promesses non tenues, à l'échec de la transition et au danger
d'un éventuel retour à la dictature, En mai 2004, Guy PHILIPPE annonce la création
du Front pour la Reconstruction Nationale, FRN. Le nouveau parti choisit comme
logo une truelle et un bloc.
Convaincu par l'histoire douloureuse d'Haïti
que la démocratie est le seul système viable, Guy PHILIPPE déclare que la priorité
demeure pour notre pays la construction d'un Etat fonctionnel et d'institutions
indépendantes et fortes. Il s'est entouré de brillants intellectuels haïtiens, écrivains,
journalistes, agronomes, et spécialistes en la question du développement
endogène. Au total, trente deux commissions d'experts ont participé à la
rédaction du programme du parti. Le FRN demande à chaque haïtien, à l'exemple de
Guy PHILIPPE, de donner le meilleur de soi pour construire un pays nouveau. De
son expérience au Mexique et en Equateur, Guy PHILIPPE garde un intérêt certain
pour les politiques économiques latino-américaines. Il est particulièrement
attentif aux développements récents, d'autant que s'il admet qu'il y a bien eu
une certaine croissance économique du Chili sous PINOCHET, il demeure horrifié
par son coût humain et par le coté brutal et arbitraire du dictateur Entre
CARDENAS et VARGAS, il propose une voie politique adaptée à la réalité
haïtienne tout en tenant compte des exigences de l'ère de la mondialisation,
des réponses effectives aux besoins économiques et sociaux de la population
haïtienne.
Le programme du parti pourrait se résumer en deux mots : développement endogène. Il s'agit d'une forme moderne de patriotisme économique, une valorisation des potentiels locaux qui va de la stimulation et la protection de la production nationale à la défense de nos valeurs culturelles. Un programme ouvert, progressiste et surtout porteur d'espoir.
Le programme du parti pourrait se résumer en deux mots : développement endogène. Il s'agit d'une forme moderne de patriotisme économique, une valorisation des potentiels locaux qui va de la stimulation et la protection de la production nationale à la défense de nos valeurs culturelles. Un programme ouvert, progressiste et surtout porteur d'espoir.
Peut-être Guy PHILIPPE écrira-t-il encore une
page de notre Histoire, celle qui permettra à chacun d'entre nous de marcher à
nouveau la tête haute.
permettre, je cite : ''de tout comprendre des évènements qui ont conduit à la chute d'ARISTIDE, le film où vous verrez tous les acteurs pour ou contre ARISTIDE" etc. L'auteur a réalisé l'exploit de ne pas mentionner une seule fois le nom de Guy PHILIPPE. Du côté de la classe politique traditionnelle et de certains magnats de la presse partisane, un effort considérable est déployé tentant d'ignorer l'apport de
Guy PHILIPPE pour remettre Haïti sur les rails
de la démocratie. Tantôt on alimente ou répète à dessein les mensonges de la
presse international sur la vraie nature populaire de la lutte de Guy PHILIPPE
tantôt on se contente de l'ignorer tout bonnement. Plus tard, face à de graves problèmes
d'insécurité qui ternissent l'image d'Haïti, et les bavures répétées des forces
onusiennes, le Premier Ministre LATORTUE avouera publiquement qu'il regrette
que sous la pression des ambassades étrangères, il n'ait pas fait appel aux
militaires haïtiens pour garantir l'ordre et la sécurité publique. Il est à peu
près le seul à avoir reconnu qu'il n'a pas tenu ses promesses face à ces compatriots
qui ont offert leur poitrine aux balles des chimè pour sauver Haïti.
Contrairement aux déclarations de l'opposition
en cravate, armes, munitions et argent ont été acheminés aux rebelles et un
accord pour former un gouvernement d'union nationale après la chute d'Aristide était
prévu. Le rétablissement des forces armées apparaissait comme une évidence.
Rien n'a été respecté, les politiciens traditionnels et certains secteurs de la
société civile se sont empressés de signer un accord allant même jusqu'à
recommander aux forces de l'occupation d'utiliser les armes, s'il s'avérait nécessaire,
contre Guy Philippe qui venait de libérer le pays. C'est ce même « accord » qui
allait donner entre autres, le comité des sages, sorti de nulle part, et aussi
certains dirigeants actuels venus de nulle part eux aussi, qui nous ont conduit
nulle part aujourd'hui. Face à toutes ces trahisons, aux promesses non tenues,
à l'échec de la transition et au danger d'un éventuel retour à la dictature, En
mai 2004, Guy PHILIPPE annonce la création du Front pour la Reconstruction
Nationale, FRN. Le nouveau parti choisit comme logo une truelle et un bloc.
Convaincu par l'histoire douloureuse d'Haïti
que la démocratie est le seul système viable, Guy PHILIPPE déclare que la priorité
demeure pour notre pays la construction d'un Etat fonctionnel et d'institutions
indépendantes et fortes. Il s'est entouré de brillants intellectuels haïtiens, écrivains,
journalistes, agronomes, et spécialistes en la question du développement
endogène. Au total, trente deux commissions d'experts ont participé à la
rédaction du programme du parti. Le FRN demande à chaque haïtien, à l'exemple de
Guy PHILIPPE, de donner le meilleur de soi pour construire un pays nouveau. De
son expérience au Mexique et en Equateur, Guy PHILIPPE garde un intérêt certain
pour les politiques économiques latino-américaines. Il est particulièrement
attentif aux développements récents, d'autant que s'il admet qu'il y a bien eu
une certaine croissance économique du Chili sous PINOCHET, il demeure horrifié
par son coût humain et par le coté brutal et arbitraire du dictateur Entre
CARDENAS et VARGAS, il propose une voie politique adaptée à la réalité
haïtienne tout en tenant compte des exigences de l'ère de la mondialisation,
des réponses effectives aux besoins économiques et sociaux de la population
haïtienne.
Le programme du parti pourrait se résumer en deux mots : développement endogène. Il s'agit d'une forme moderne de patriotisme économique, une valorisation des potentiels locaux qui va de la stimulation et la protection de la production nationale à la défense de nos valeurs culturelles. Un programme ouvert, progressiste et surtout porteur d'espoir.
Le programme du parti pourrait se résumer en deux mots : développement endogène. Il s'agit d'une forme moderne de patriotisme économique, une valorisation des potentiels locaux qui va de la stimulation et la protection de la production nationale à la défense de nos valeurs culturelles. Un programme ouvert, progressiste et surtout porteur d'espoir.
Peut-être Guy PHILIPPE écrira-t-il encore une
page de notre Histoire, celle qui permettra à chacun d'entre nous de marcher à
nouveau la tête haute.
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