Par Meres Weche
À l’occasion de la commémoration du 200e anniversaire de l’indépendance du Mexique, la mairesse de la capitale de ce pays, Madame Claudia Sheinbaum, a récemment annoncé, au cours de la célébration de la Journée internationale des femmes autochtones, que la statue de Christophe Colomb à Mexico va être remplacée par celle d’une ``femme olmèque``. Cette sculpture réalisée par le plasticien mexicain Pedro Reyes, est une œuvre réaliste de grande portée historique qui réhabilite en Amérique l’image de la femme autochtone.
Dans le strict respect du patrimoine national, en dépit de la valeur révolutionnaire de cet acte, la statue enlevée va être placée sous la protection de l’INAH, institut d’anthropologie et d’histoire du Mexique, l’équivalent de l’ISPAN en Haïti.
À noter qu’un geste pareil a été posé en Haïti, après 1986, mais la statue déboulonnée de force par une populace déchaînée, et fortement abimée, a été longtemps abandonnée dans la cour de la Mairie de Port-au-Prince, balayée par toutes les intempéries.
En effet, Christophe Colomb, le premier colon de l’Amérique, responsable du plus odieux génocide que le monde ait connu, ne méritait pas tout l’honneur qui lui revenait, au point qu’un ancien territoire autochtone porte son nom. Cependant, sa statue garde une valeur patrimoniale universelle, ne serait-ce que pour figurer dans un musée de l’horreur.
Il importe de reconnaitre en tout temps la double valeur historique et culturelle d’une telle œuvre dont le destin ne devrait dépendre de l’humeur iconoclaste du populisme.
Mérès Weche
Nous en Haiti l'avons fait depuis fevrier 1986. J'etais au Quai Colomb lorsque mes compatriotes ont renverse' son buste dans la rade. Nous sommes toujours en avance en rapport a ce genre de dechoukage
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