Discours d'Etzer Vilaire à la mémoire des héros de l'Indépendance, de Charlemagne Péralte... 

Tuesday, December 17, 2019

Haïti – Carte blanche aux putes du Venezuela

En veux-tu, en voilà! Y en a à gogo!



Par Max Dorismond


Il est de ces nouvelles qui vous chiffonnent des journées entières, tant le contenu surprend. J’ai reçu un texte en ce mois de décembre 2019, décrivant l’arrivée et l’installation de prostituées vénézuéliennes en Haïti. Île laxiste et charitable à souhait, même devant l’impossibilité de nourrir ses enfants, elle s’était toujours acharnée à protéger, à consoler et à aider les plus mal pris de la terre. C’est une partie intégrante de son ADN.


Tout cela, c’était hier, au début du plan général d’embourgeoisement des élites du monde occidental, où, la faute primordiale, pour répéter Aimé Césaire, « revint au pédantisme chrétien, pour avoir posé l’équation malhonnête : Christianisme = civilisation, d’où ne pouvaient s’ensuivre que d’abominables conséquences colonialistes et racistes, dont les victimes devaient être les indiens, les Jaunes, les Nègres1 ». Haïti était leur seule bouée de sauvetage, l’unique planche de salut aux alentours. Elle ne saurait fermer ses frontières, ni laisser ses devoirs inachevés au brouillon!


La vie vous intéresse, Haïti vous attend!
Vu notre déchéance, selon la presse internationale, qui nous traite aujourd’hui, sans déférence aucune, de la nation la plus pauvre du monde, on se croirait des pestiférés, vers qui, même les pires éclopés de la terre, ne songeraient jamais à se tourner pour trouver une bouffée de fraîcheur et du pain.

Et pourtant! Parfois, vaut mieux appeler à l’aide, les plus mal pris que soi, que les riches, poudrés et parfumés. Là où ces derniers vont vous dévisager à l’aune de leur nez, avant d’agir pour la galerie, le souffreteux, même démuni, vous offrira sans   ostentation, gîte et croûte, avec beaucoup d’humilité, de tendresse et de miséricorde. Voilà sans doute l’une des raisons de ce déferlement inattendu chez-nous.

Bienvenue, mais épargnez-nous de la semence de la division.
Bienvenue chères handicapées de la vie. Haïti vous salue! Toutefois, l’interview de l’une de vos consœurs nous laisse un peu perplexe quant à sa vision par rapport à ses concurrentes. La pute du nom d’emprunt de Catalina, bienheureuse de renouer avec le bon dollar, en découvrant la richesse des coucheurs haïtiens, soutient, marketing oblige, que les prostituées haïtiennes sont laides  et les hommes sont fous. Ce sont des paroles débordantes de sous-entendus et de germes de discorde qui portent atteinte à la dignité et à l’intégrité psychologique de l’autre.
Les filles du Roi voguent vers les Antilles

Tous les pasteurs prêchent en premier lieu pour leur paroisse, c’est incontestable. Sauf que, dans un pays où la division entre congénères avait déjà édifié ses frontières, je m’inquiète de l’exaspération de la rue, à l’écoute de telles sornettes, de la bouche d’ingrates, venues quémander leur pain chez le pauvre.  Ces machines à sexe, aux lèvres et aux seins siliconés, aux fesses disproportionnées, qui sont passées maîtres dans l’art de la fascination et de la séduction, ne sont pas de réelles réfugiées. Ce sont des opportunistes expertes en perversion sous toutes les coutures.

Or, je devine déjà le scénario du futur, avec de telles arrières pensées, teintées de racisme et de mépris. Ces amazones, acceptées dans le pays, par commisération, entretenues par des minables de chez-nous, assoiffés de chairs exotiques défraichies, se sentant proches de leur fin de carrière, ont débarquées dans l’île de toutes les possibilités, avec un plan bien astiqué. 

Des prostituées vénézuéliennes font le guet.
Une fois la langue créole parfaitement maîtrisée, elles vont minoucher le premier idiot venu pour marier de riches veufs de la place.  Comme plusieurs, qui avaient jadis emprunté le même parcours et pratiqué de semblables stratagèmes, elles intégreront l’oligarchie haïtienne et seront perçues comme les reines, les intouchables, les précieuses ridicules de notre société avec leurs esclaves.

S’assurant que le temps lessive la mémoire de l’histoire, elles vont s’allier aux parvenus de leur acabit, jusqu’à empêcher à leur progéniture de marier les natifs du pays, par imbécillité et par ignorance. Pour maquiller leur origine, elles rédigeront tout un roman à l’eau pétillante, saupoudré de coloris, montrant qu’elles viennent tout droit des cuisses d’un comte et de sa connasse inventée de l’Europe ancien

J’ai en mémoire un interview, juste après le séisme de 2010, d’une dame d’origine arabe, dans son super marché, à Pétion-Ville, qui s’égosillait avec désinvolture devant le micro d’un journaliste de Radio-Canada : « Oh! Mes enfants sont nés ici, mais ils n’ont pas marié des Haïtiens ».  J’ai failli m’étrangler devant de pareilles inepties. Au cœur de certaines personnes se trouvant du bon côté de la frontière invisible, que tracent la chance et la réussite, se cachent des monstres.

Cependant, Imaginons un instant que le passé de cette mégère fût à l’égal de celui des Vénézuéliennes d’aujourd’hui. Heureusement, les lois haïtiennes n’ont jamais condamné personne à étamper sur son front son métier d’origine, comme les Yellow-girls de la Louisiane aux USA2. Si oui, plusieurs de celles-là, auraient été condamnées à porter un voile éternellement sur la tête, même dans leur lit, la nuit venue, pour camoufler l’empreinte omniprésente de leurs inavouables professions.

La secrète pensée de convertir l’image de ces galériennes du sexe, demeure le pivôt de toutes leurs actions. Les enfants dont parlait cette parvenue, à la courte mémoire, vont habituellement étudier ou plutôt, rouler leur bosse à l’étranger, avec la double mission de trouver un bon parti pour un heureux mariage et s’amuser aussi à qui mieux-mieux.

Mais, le plus souvent, c’est à l’envers du rêve que s’adapte le scénario. Faute de grives, on prend le grillon. Car, le bon vin habituellement reste en France, disent les Français. En fin de parcours, l’éternelle étudiante retourne en Haïti avec un de ces pauvres minables, un enfant de la balle, presque sans éducation, dépourvu de bonnes manières, sorte d’aventurier à la recherche de l’arche perdue, dégoté dans les bas-fonds des cités américaines ou européennes.

Les filles du Roi arrivent en Amérique
À son arrivée dans l’île, pour faire bonne figure, les beaux-parents s’activent à lui rédiger à son tour, un autre roman-feuilleton cousu de fil blanc, en guise de curriculum, pour le faire accepter par la « haute société » (sic), faite sur mesure pour ces mercenaires en mal de futur.

Et la mystification sculptant son chef-d’œuvre, le nabab, une fois installé, maîtrisant parfaitement l’art du tirage de ficelles, rêve de devenir le roi de l’île enchantée qui jette à ses pieds, de l’or, de la myrrhe et de l’encens. Pour y parvenir, il se fait le chantre de la magouille en corrompant les plus faibles à tour de bras pour la contrôler par personne interposée.

Entendrons-nous un jour ces Vénézuéliennes tempêter avec la même sornette que la femme arabe du supermarché? Rien de surprenant! Nous avons, en exemple, les descendants des prostituées de la colonie, historiquement dénommées, les Filles du Roy3.

Rappelons-nous, au XVIIème siècle, de ces pouilleuses, de ces putains tuberculeuses, ces femmes libidineuses extraites de l’Hôpital-Prison, Pitié-de-la-Salpêtrière de Paris, dont la France avait décidé de se délester pour les expédier dans l’enfer des colonies aux fins de satisfaire la libido des minables de la place, les anciens bagnards de la République, les voleurs, les pires criminels de l’Europe de l’époque, arrivés antérieurement.

Leurs héritiers s’employèrent à se conduire en princes et princesses dans le pays d’adoption, comme si l’histoire honteuse des aïeuls ne fut jamais connue. Ils ont contribué à une insoutenable division du pays, si bien qu’aujourd’hui, nous en payons le prix fort au détriment de la paix et de la raison.

Ces aventurières de la chance, ces estropiées de la vie sont des prédatrices dédiées, qui vivotent sans scrupule et sans aucune morale, se convertissant en oiseaux de proie, chassant sur le même terrain qui les a accueillies. Ne nous attendons à aucune gratitude de leur part. Ce sont des « coloquintes4 ». Il n’y a que le signe du dollar qui se révèle leur seul emblème et leur unique boussole.

 Hélas, c’est le destin d’Haïti. Aucune loi n’a été promulguée pour la protéger contre ces hordes de gens sans scrupules, sans éducation, sans une once de reconnaissance et d’humanisme. Certains achètent leur place sur l’échelle avec de l’argent, d’autres plus futées l’obtiennent avec leur « chatte ». Et la vie continue!

Oh! Mon pays. Oh! Haïti.
T’es le poteau mythique
Où tous les chiens galeux
Viennent s’appuyer
Pour se soulager.

Max Dorismond


Note – 1 : Discours sur le colonialisme (1950) de Aimé. Césaire.
Note – 2 : Voir le livre de Max Dorismond, Des mots pour conjurer les mots, page 106. Suite à la guerre de 1804, plusieurs affranchis d’Haïti s’étaient réfugiés en Louisiane. La loi exigea que les femmes réfugiées portent une cocarde ou voile jaune. D’où le titre de Yellow-Girl, un euphémisme poétique sous-entendant : les prostituées.
Note – 3 : « Les filles du Roy » : La Salpêtrière fut le premier et le plus grand des   établissements de l'Hôpital général de Paris, Elle était destinée au « renfermement » des mendiants. En 1684, on ajouta une maison de force, une prison, destinée à 300 femmes, condamnées pour faits de droit commun et de débauche, de prostitution publique en attendant leur départ pour les Amériques.
Note – 4 : Signification autre dans notre créole désignant une prostituée sans scrupules.

Wednesday, December 11, 2019

Quand un film vient immortaliser les crimes des Duvalier

    Le Père              Le Fils           Le Saint Esprit

En fait, il est des crimes qu’une nation ne peut ignorer et oublier. Un peuple de nature pacifique, qui chantait et dansait habituellement dans les rues, se voyait dévorer par des lions habillés de bleu, il ne pouvait fermer ses yeux et mourir en pleurant. Devant le silence sonore de l’injustice au profit des criminels qui se la coulent douce au quatre coins du monde, riches à millions, l’histoire se réveille et enfile les gants ensanglantés du passé  pour mettre sous leur nez ce film coup de poing, de ce cancer, qu’était le Duvaliérisme de PÈRE en FILS et à l'avenir, le SAINT-ESPRIT. 

Ce film dénommé « PAPA DOC ET LES TONTONS MACOUTES », nous décrit l’histoire ensanglantée de ces malfrats qui avaient défoncé le pays au sens propre comme au figuré, de 1957 à 1986. Il est arrivé à point nommé, pour nous exposer l'héritage, d'une nation, aujourd’hui, exsangue, sans âme et sans nom, dont le petit-fils aujourd'hui rêve de perpétuer la dynnastie duvaliérienne. 


Cette hérédité est elle enviseageable ? L'odeur du sang, la vision des cadavres,  le cauchemar duvalieriste ne seront jamais les bienvenus dans un pays qui se rappelle encore les actes immoraux, les dommages impunis aux conséquences lourdes dans la mémoire collective... 

Hier, on l’appelait la perle des Antilles. Cette perle à été convertie en poubelle nauséabonde du nom de PAÏTI pour « pas utile » , signifiant, y- à rien à faire avec: Voilà l'héritage des Duvalier.

Souhaitons que quand le petits fils visionnera le film, il renoncera à caresser cette utopie pour ne pas envenimer les plaies non encore cicatrisées. 
                                     
Bon visionnement, bonne réflexion, bonne écoute.

HCC



Sunday, December 1, 2019

Les con-combres de l’Hôtel Marriott d'Haïti

Le groupe de l'alternative consensuelle, le 9 novembre 2019, après
un accord sur un éventuel plan pour organiser la transition politique.


Par Max Dorismond

Ce théâtre à ciel ouvert qu’est Haïti ne m’amuse plus, tant la pièce des guignols provoque le tournis. Depuis plus de deux siècles, c’est toujours la même partition. Les musiciens, ayant d’autres symphonies en tête, se révoltent les uns après les autres contre le chef d’orchestre et choisissent un nouveau con-ducteur et, ainsi de suite, à chaque saison. Et la file indienne des cons ne fait que grossir à son tour, car les cons naissent trop vite et leur multiplication oblige aujourd’hui à amender la Con-stitution pour des con-trats amoindris en lieu et place d’un mandat de 5 ans. Aujourd’hui, en l’absence de con-trôle, le trop plein de cons mène à la con-flagration. La bêtise prend rarement con-gé de l’idiotie. Car les cons des prochaines années sont déjà dans nos murs, et préparent leurs con-certs...etc.
           
Et ceci n’est pas passé inaperçu sous l’œil aiguisé de l’étranger. En effet, dans un de mes textes, « Quand la corruption destabilise une nation... Haïti Connexion Culture  »  j’avais souligné les commentaires d’un ingénieur polonais arrivé en Haïti en 1881 pour une étude sur les chemins de fer. Dans un rapport à son employeur français, il soulignait à l’encre rouge la mauvaise gouvernance et l’ambition démesurée de chaque Haïtien pour la présidence ou de son désir fou de s’enrichir coûte que coûte dans l’institution la plus rentable du pays : la Douane.

Les différentes branches de l'opposition  lors de leur
séance de travail à l'Hôtel Marriott de Port-au-Prince. 
En réalité, rien n’a changé. Comme le ciel bleu d’Haïti, le rêve est immuable. Tous veulent aller au nirvana en criant ciseaux. Ils bloquent le pays de À à Z en faisant litière de l’avenir de l’autre. Ils exploitent les ressentiments, font un vacarme du diable et cassent tout. Sans conviction, sans détermination, ils exercent de la pression. Mais n’iront pas plus loin. Dormez sereinement sur vos oreilles. Loin d’eux l’idée d’enclencher ou d'entamer une guerre civile.  Personne ne désire se sacrifier et laisser la tentante caisse aux survivants. Nul ne veut  déplaire aux maîtres mythiques du pays : les États-Unis, le Canada et la France.

De ce fait, le challenger d’en face les considère comme des comédiens opérant sous fausse bannière. Ce qu’ils s’avèrent être dans les faits. Fort du support des maîtres de l’ombre, il gouverne le pays « Jo-ve-nè-le-ment1 », Pwen bar! Ce dernier, à qui on avait confié pour un temps, la boîte de pandore, n’entend point la lâcher d’une maille. Que l’île s’enfonce au plus profond de la mer des Caraïbes, c’est le moindre de ses soucis. On le nomme Moïse, il a déjà été sauvé des "os". Néanmoins, il est en train de prendre chair, ce qui va coûter très cher à tous les cons. Donc, encore une fois, il survivra.

La gaffe des cons ou la valse des concombres
L'opposition plurielle était réunie sous l'égide de Paserelle
Ainsi, ne pouvant déloger ce jeune homme handicapé par la surdité, les éternels et nombreux candidats de l’opposition toxique, armés d’un catalogue de sordides inepties, sans programme, sans projet de société, sans vision, se croyant dans le Venezuela de Maduro, se réunissent à l’hôtel Marriott de Turgeau, pour choisir un « Juan Guaidó2 » national ou dégoter un juge ambitieux de la Cour de Cassation qui se présentera comme l’héritier de la gabegie, pour remplacer au pied levé, le Président non démissionnaire. Au comble de l’incongruité, aucun titré de cette Cour ne vient tomber dans leur panier à crabes. La majorité des antagonistes sont restées silencieuses face à cette monumentale gaffe qui vient refroidir leur orchestration assourdissante, qui dure depuis plus de deux mois.

À l’encontre des prescrits de la loi mère de 1987, la maladresse est surdimensionnée. Aucun magistrat, aussi abruti soit-il, ne saurait s’offrir le luxe d’utiliser le fauteuil du Palais National, tant que les fesses d’un président s’y trouvent vissées. Et c’est à cet instant précis que les malheureux suiveurs et bruiteurs viennent de découvrir qu’ils étaient conduits et manipulés par les majestueux cons de l’opposition. Puis, deux jours plus tard, Jovenel, frais et dispos, apparaît élégamment aux bras des vrais maîtres du pays, mesdames Michèle Sison3 et Kelly Craft4, chantant et dansant la farandole des tropiques.

Le pays continue de s’enfoncer. Le peuple crie famine. Rien ne va plus. Faut brasser la cage. Messieurs les connards et Mesdames les conasses, Jovenel a gagné le pari haut la main. Perdus dans la dialectique des contradictions, l’heure est venue de briser les chaînes qui anesthésient vos jugements. Vous êtes condamnés à accepter de dialoguer sous les balises d’une logique conjonctive plutôt que disjonctive. L’heure est vraiment grave. Vous êtes forcés de transcender vos ambitions pour recoudre les déchirures de notre tissu social. Il en est encore temps. Ce sera, néanmoins, la paix des braves! La nation vous saura gré...

En conclusion, j’échappe une larme pour ma pauvre île malchanceuse. En nivelant le pays par le bas, les tristes comédiens du passé savaient très bien qu’on arriverait un jour à cette impasse, tant l’ambition démesurée de tout un chacun tend vers un seul horizon.

En effet, lorsque les plus instruits d’une nation ont été assassinés, humiliés, avilis, exilés, il ne reste que des cons pour former d’autres cargaisons de cons et le pays, plus tard, en s'encombrant de cons, se métamorphosera en con-combre (concombre).

Et voilà, nous sommes en plein dedans!


Max Dorismond  Mx20005@yahoo.ca 

Note : 1- Jo-ve-nè-le-ment : expression passée dans le langage haïtien comme synonyme de
                 mensonge, laxiste…etc.
Note : 2 – Juan Guaido : Parlementaire venezuelien qui s’est auto-proclamé président du
                   Venezuela.
Note : 3 - Ambassadrice des États-Unis en Haïti
Note : 4 – Envoyée spéciale de Washington en Haïti.