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Un éditorial de Washington Post traduit Par Haïti Connexion Culture
Haïti est en proie à une descente aux enfers... |
Ce printemps, l'Église catholique en Haïti a averti que le
pays est en proie à une « descente aux enfers ». Même si l'analyse de l'église
était teintée d'hyperbole, les événements survenus par la suite avaient dissipé
tous les doutes. Donc sans une aide et une pression beaucoup plus concertées de
Washington et d'autres parties influentes, la spirale de la souffrance et du
dysfonctionnement d’Haïti, la nation la plus pauvre de l'hémisphère occidental,
ira sûrement en crescendo.
Haïti sombre dans l'anarchie la plus totale depuis 4 ans |
Aucun scénario pour améliorer Haïti en perspectives -
ni pour la bonne gouvernance, ni pour une transition relativement paisible
après le chaos dans les rues - n'est plausible sans des élections qui
produiraient un leadership éclairé et légitime. M. Moïse a fait miroiter pour
la galerie un semblant de scrutin pour élire un parlement avec un nouveau
président. Mais ce fut une manigance. Il a consacré beaucoup plus d'attention
à son référendum, déjà reporté à deux reprises, pour redessiner la
constitution du pays, une entreprise probablement illégale qui n'a fait
qu'envenimer la discorde politique intérieure dans un pays déjà en pleine
crise.
Une délégation de l'Organisation des États américains
s'est rendue en Haïti la semaine dernière, pressant M. Moïse et les partis
d'opposition d'aller de l'avant avec les élections. Ce message est d'autant
plus critique compte tenu des suggestions irresponsables selon lesquelles, au
lieu d'un véritable vote, le pays pourrait se contenter entre-temps d'un
gouvernement de transition mal défini à la fin du mandat de M. Moïse en février
prochain. La dernière fois qu'Haïti a essayé cette formule, en 2016, ce qui
était censé être une administration provisoire de 120 jours, avec Jocelerme
Privert, a duré un an, aggravant l'instabilité et la confusion quant à l'avenir
du pays.
La violence des gangs armés déplace des milliers de femmes et enfants dans la Capitale haïtienne. |
Il y a maintenant un réel risque de totale anarchie, avec pour résultat des vagues de boat people fuyant vers des rivages plus sûrs. Les États-Unis, la France, les Nations Unies, l'OEA et d'autres parties influentes doivent agir avant que cela ne se produise. M. Moïse doit partir et être remplacé, suite à des élections libres et équitables par des éléments compétents. Les nouveaux venus ne vont certainement pas tout arranger en Haïti, mais sans cette perspective, vous pouvez parier que ce sera de mal en pis.
hg
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