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Tuesday, June 1, 2021

Un réseau de laboratoires scientifiques pour le nord d’Haïti

Peut-être, pour le prochain virus prévu. Haïti aura un ou deux mots à dire 
          

Par Max Dorismond

Suis-je en train de rêver comme d’habitude ? Telle est la question d’un éventuel lecteur à la vision de l’objet en titre. Étant un vieux de la vieille, comprenant sa stupéfaction, je résume son étonnement pour certains, en « parlant d’un temps que les moins de (40) ans ne sauraient connaître », en parodiant mon chanteur de prédilection.

En effet, j’ignore combien de laboratoires fonctionnent dans les écoles et universités de chez nous aujourd’hui, mais j’estime qu’il en existe plus d’un par rapport aux années de l’obscurantisme, de 1940 à 1970.

Pour l’anecdote, savez-vous que, dans ces années suscitées, beaucoup d’étudiants, surtout en province, n’avaient jamais fréquenté une bibliothèque, de la maternelle à la classe terminale ? Leur apprentissage de la langue de Molière ou de la science était confiné dans les livres scolaires reçus, ou dans les notes de cours, dictées par l’enseignant, écrites quotidiennement. Allez voir pour un réel laboratoire technique.

Autant vous dire que, parvenus à l’étranger, certains boursiers haïtiens devaient gravir toute une montagne à la recherche de la « p’tite pipe », quand le professeur leur demandait de se servir de la « pipette » pour une première expérience à vie en laboratoire. C’est à se tordre de rire ! 

Oui, hélas, plusieurs « Péteurs de têtes1 », qui se tapent les bretelles aujourd’hui, faisaient allègrement rire d’eux, sous cape, par leurs nouveaux camarades, qui reconnaissaient plus tard que ces gars, venus de nulle part à première vue, maladroits, gauches et dépassés, étaient vraiment des génies, en raison de leur rapide accoutumance et leur performance académique, au fil des sessions.

Étant un sympathisant de GRAHN , j’avais reçu une note du Professeur Samuel Pierre PhD-FIC, en rapport à son projet phare, PIGRAN, de doter le nord d’Haïti d’un système d’enseignement d’où émergera un Haïtien nouveau, non individualiste, avec la culture du bien commun en héritage. Pour consolider le plan, un réseau de laboratoires multifonctionnels est envisagé pour coiffer l’œuvre du GRAHN et transiter de la théorie à la pratique aux fins de rompre avec notre passé de petits perroquets savants. 

Ayant une foi absolue dans la vision de ce Think-Tank, j’ai jugé nécessaire d’apporter mon humble pierre en diffusant sur WhatsApp, la nouvelle du projet et la liste des besoins exprimés. J’ai reçu immédiatement une note intéressante du Dr Carl Gilbert de Haïti Connexion Network (avec ses 1 650 000 lecteurs et plus) et du Dr Laurent-Pierre Philippe de « Konbit-Reengineering-Haïti », manifestant leur intérêt pour le projet. 

Encouragé par leurs commentaires chaleureux, j’ai décidé de sortir du cadre des sympathiques membres, les Grahnules, pour exposer l’idée au grand public, en rédigeant ce texte et en divulguant ci-dessous un résumé des besoins et la liste des matériels et des équipements recherchés par GRAHN et ISTEAH , si, par hasard, le cœur vous dit de barioler les souvenirs du passé en contribuant, à votre tour, à l’édification de ce rêve pour forcer les portes de la modernité comme c’est arrivé aux Indes et en Thaïlande, etc.

-  Le projet selon un résumé du Prof. Samuel Pierre PhD-FIC -

L’objectif principal de ce plan est de concevoir, de mettre en place et d’exploiter un laboratoire multifonctionnel pouvant servir de rampe de lancement à l’établissement de laboratoires d’enseignement et de recherche dans les domaines de la science : biologie et sciences de la vie, chimie, physique, sciences de la terre et de l’atmosphère. 

De manière plus spécifique, ce projet vise à court et moyen termes à :

·Mettre au point un concept de laboratoire multifonctionnel destiné dans un premier temps à l’enseignement des sciences de base dans les programmes de formation destinés aux enseignants du secondaire et du premier cycle universitaire au pays;

·Identifier des partenaires nationaux et internationaux pouvant nous fournir gratuitement le matériel physique et pédagogique nécessaire à l’équipement et l’exploitation de ce laboratoire ainsi que l’assistance technique au démarrage;

·Faire évoluer ce laboratoire multifonctionnel en un réseau de laboratoires spécifiques dédiés à l’enseignement et à la recherche.

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Pour vous donner une meilleure idée des multiples besoins de ce réseau de laboratoires, ayez l’amabilité de cliquer sur la présente indication entre parenthèses ( Le lien du spreadsheet )  et voir, dans la liste si, toutefois, vous possédez dans vos placards quelques instruments ou matériels didactiques utiles qui feraient le bonheur des futurs apprenants. 

Max Dorismond


NOTE

1 – « Péteurs de têtes » : Expression du terroir - Se dit de quelqu’un qui s’illusionne, qui se prend pour le pape sur terre.

2 comments:

  1. Formidable! Tant qu'à y être, pourquoi ne pas envisager d'associer, d'une manière ou d'une autre, l'Université Nouvelle Grand'Anse, qui vient de perdre son fondateur, Maxime Roumer, à cette grandiose initiative?

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  2. Bonjour Max,

    Je viens de relire ton article " Un réseau de laboratoires scientifiques pour le nord d'Haïti " C'est une bonne novelle, qui me fait chaud au cœur.
    Je souhaite cependant, que ce projet s'étende à travers le pays tout entier car il est impératif que les jeunes Haïtiens s'arment de connaissances afin de mieux comprendre les enjeux de la politique de leur pays.
    Si nous arrivons à pénétrer ces jeunes cerveaux, nul doute qu'ils auront à cœur de travailler à l'évolution de leur coin de terre et la volonté de cultiver le savoir et d'en tirer le maximum pour eux et pour l'ensemble de la communauté haïtienne.
    Je plaide encore pour une tutelle de mon pays où des gens comme l'Ingénieur Samuel Pierre en serait la tête dirigeante.
    Nous avons besoin de ta plume, de tes connaissances et bientôt de ta voix et de tes actes pour sauver et redonner à la Perle des Antilles ce qu'elle a perdu durant ces dernières décennies.
    N'est-ce pas toi qui m'invites bien souvent à ne pas désespérer. Alors, il faut faire vite, car j'aimerais assister à la renaissance de mon Haïti chérie en chantant cette victoire jusqu'à en perdre la voix.
    Ne pas baisser les bras en tenant fermement dans tes mains, la plume que tu trempes toujours dans les eaux des grandes rivières du Sud reste un devoir auquel tu dois toujours rester fidèle.
    Amitiés,
    Janine. R.M.

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