La carcasse du camion-citerne qui a fait plus de 62 mort au Cap-Haïtien |
A chaque fois qu’il nous arrive
quelque chose de bien en Haïti on est tenté de croire qu’un dieu y a contribué.
Parce qu’on avait prié, jeûné, offert des offrandes ou fait des sacrifices. Il
faut dire que toute la journée et souvent la nuit, la majorité de nos
compatriotes, interpelle Dieu et lui demande d’intervenir dans chaque détail de
leur vie, refusant ou n’ayant pas conscience qu’ils sont maîtres de leur
destin. Pourtant tout Haïtien devrait savoir qu’“aide-toi le ciel t’aidera”, a
plus de sens ici qu’ailleurs.
Quand ça va mal, c’est le
diable la cause. La malchance, le mauvais œil, le sort jeté par le voisin, le
loa insatiable, insatisfait, revanchard, qui met le grappin sur celui ou celle
qui lui a déplu, désobéi ou déçu. La mort ou le moindre incident, même
prévisible, en Haïti sont imputés à un insaisissable mystère. On oublie souvent
en Haïti que le premier loup pour l’homme est un homme. Le loup-garou aussi.
Quand les dieux et les diables
ne sont pas mis en cause directement, le coupable c’est l’État. L’État haïtien.
Ses suppôts et ses supports.
L’État haïtien n’est pas
incarné. Nous regardons ce qu’il en reste disparaître totalement sous les
décombres de nos querelles, dans le vacarme des rejets exprimés des principes
républicains, dévoré par nos incompétences et mauvais choix depuis des années.
L’État est coupable, en vérité,
et responsable à cause de ses défaillances en chaînes, de beaucoup de nos
malheurs. L’Etat ne nous apprend pas à nager dans l’océan de nos problèmes et
nous tend très rarement une perche pour nous sortir de l’eau.
Mais ni l’État, ni le diable,
ni aucun dieu n’est responsable dans l’absolu de tout ce qui nous arrive. Nous
sommes comptables de notre sort plus souvent que nous ne voulons le
reconnaître.
L’accident spectaculaire et meurtrier survenu au Cap-Haïtien dans la nuit du 13 au 14 décembre -- le camion-citerne qui évite une motocyclette et se renverse -- a été perçu par beaucoup au Cap-Haïtien comme un cadeau des dieux. De l’essence, en ces temps durs, qui se retrouve gratuitement à disposition en plein cœur de la nuit, certains y ont vu un signe du destin, un cadeau, une manne du ciel.
Le suraccident -- l’explosion
de l’essence et les dizaines de morts et de blessés qui ont suivi -- est vu
comme un acte du diable méchant.
Et depuis, on se demande où est
l’État ? Où était l’État ? Que va faire l’État ?
L’Etat va faire comme il peut
et même se taire sous les blâmes.
Mais la leçon à retenir de la
catastrophe de Samarie comme de beaucoup de coups durs qui nous affectent à
titre individuel ou comme pays est que ni dieu ni diable ni État ne pense à
nous quand nous ne prenons pas soin de nous-mêmes.
Soyons le gardien de
nous-mêmes, de nos proches, de nos semblables.
Haïti est disponible pour toutes les catastrophes, ne l'oublions jamais et en toute circonstance.
Frantz Duval, Le
Nouvelliste
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