Discours d'Etzer Vilaire à la mémoire des héros de l'Indépendance, de Charlemagne Péralte... 

Saturday, March 11, 2017

Donald Trump, les illuminés de l’Europe et les immigrants (Part - 2)

Max Dorismond Mx20005@yahoo.ca

Grandeur d’âme d’un minuscule pays
Les Alliés unis contre le nazisme.
Cette croix gammée nazie a été
utilisée comme symbole par Adolf
Hitler et le NSDAP allemand.       
En ce temps là, à travers ces dérapages de l’histoire, Haïti était toujours présente pour magnifier sa grandeur d’âme, sa haute considération de la civilisation en confortant les déshérités de la terre. Face à la vague déferlante sur tout ce qui n’était pas Européen de souche, le minuscule pays avait osé et étonné le monde : « En juillet 1938, à la conférence d'Evian, Haïti alla même jusqu’à proposer d’accueillir cinquante mille réfugiés, juifs et autres » (2). Mais, suite à un véto des Etats-Unis, qui ne le voyaient pas de cet œil, le nombre fut réduit, de crainte d’une infiltration d’espions nazis. Malgré tout, beaucoup de juifs opprimés purent s’y installer. En souvenir de ce geste de fraternité, la nation israélienne avait fourni, à son tour, un peu d’aide à Haïti, après le terrible seisme de 2010, tout en soulignant l’acte méritoire pendant ces temps de troubles généralisés en 39-45.

Le « jamais plus » ou la secrète pensée des red-necks
Les âmes noires du Ku Klux Klan. Cette organisation ex
trémiste avait apporté son soutien à Donald Trump dès
le début de sa campagne.                                          
La présente crise a pour origine l’hypocrisie de l’homme blanc. En Amérique,  de 2008 à 2016, les Rednecks n’ont jamais toléré ce qui fut à leurs yeux une aberration de l’histoire, que les USA, la terre bénie des dieux, soient gouvernés par un négro. Pour eux l’Amérique avait perdu de sa grandeur. Leur bonheur a atteint son paroxysme quand ils ont dégoté un porte-parole en la personne de Donald Trump, depuis la cuisante humiliation que Obama avait infligée à ce dernier lors du Dîner annuel des correspondants de la maison Blanche en Avril 2011. Chaque clan de partout a trouvé aussi le sien. En France, c’est Le Pen et sa fille Marine.  En Angleterre, c’est Nigel Farage, l’ancien leader du parti souverainiste britannique, l’architecte du Brexit. Au Pays-Bas, c’est  Geert Wilders, un député d’extrême droite etc… Dans le chaos imaginé par ces populistes de tout poil, l’étranger est le bouc émissaire idéal à chipoter. Sur sa tête, ils font de la surenchère à des fins inavouées. Son dos est assez large pour supporter tous les maux et subir à longueur de jour les diatribes des théoriciens des « clean nation » ou des « White power ».

Solution ou confrontation
Toutefois, messieurs les imposteurs, ce que vous ignorez toujours, pour répéter James Baldwin en 1963: « les problèmes que nous traversons, ce sont vos problèmes en majorité. Nous n’avons pas inventé  l’esclavage, nous n’avons pas inventé le racisme ; c’est vous. Donc, que vous prenez vos responsabilités! » (3). Je pourrai sans détour, ajouter, que nous n’avons pas non plus inventé la corruption et l’exploitation d’autrui.

Donc, les murs, les océans, les lois, les pogroms ne sauront décourager l’immigration tant que l’homme ne découvre pas en l’autre un frère non exploitable, non corvéable à souhait ; tant que nous ne démolirons pas les barrières pour construire un monde meilleur, de tolérance, d’acceptation, d’égalité  et d’opportunité pour tous.


Après la guerre froide, le monde était loin d’imaginer se retrouver dans une nouvelle turbulence qui risque d’embraser la planète. Les immigrants sont déterminés. Cessez d’exploiter leur pays à outrance et ils ne viendront plus troubler votre sommeil. Même la bombe nucléaire ne pourra les stopper.  Leur vie ne vaut rien. Leur mort non plus.
Utopie et aveuglement volontaire
Les quinze fours du crematoire
Partout, les racistes persistent et signent. Prisonniers de leurs calculs personnels, ils se croient investis d’une mission messianique. Évoquant les échéances électorales prochaines aux Pays-Bas, en France, en Allemagne et éventuellement en Italie, Nigel Farage a martelé que « 2016 n'avait été que le début d'une grande révolution globale. Elle atteindra le reste du monde occidental » (4). Ce n’est pas de la fanfaronnade. Rien ne m’étonne de la part de ces fanatiques aveugles. Ils pourraient revenir avec une nouvelle « solution finale » dans leur « grande révolution globale » pour blanchir la planète et créer la race des élus rêvée par les plus fous d’entre les fous au rythme d’une utopie débridée. Comme les murs du Mexique, les fours crématoires semblent ne pas être trop loin.

NOTES
 (1)(2) : Noirs dans les camps nazis de Serge Bilé. Jean Nicolas, d’origine haïtienne avait usurpé le
              titre de médecin sous le nom de John Nichols dans le Camp de Buchenwal. Certains
              prisonniers juifs avaient cité son nom lors du procès de Nuremberg pour son talent et les
              bienfaits prodigués.
       (3) : The fire next time (La prochaine fois, le feu) de James Balwin - 1963
       (4) : U. Nigel Farage : un admirateur de Trump. Il est l’un des principaux leaders de la       
                sortie de la Grande Bretagne de L’Euro. Parole prononcée sur la scène du CPAC,
               (Conservative Political Action Conference ) peu après la venue du président américain au
                rassemblement, près de Washington en février 2017. 

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