Michel-Ange Gédéon, le directeur général sortant de la PNH |
« Sachez que les vrais bandits à craindre ne sont pas ceux connus de tous, mais ceux qui circulent en costume et chemise blanche roulant de grosses cylindrées »
Après ce discours choc, dénigrant clairement les officiels du pays, à juste titre, de bandits et de criminels notoires, le Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti, doit être sous haute protection des forces de l’ordre du pays, voire de l’International.
Lorsqu’un DG de la PNH tient de telles déclarations fracassantes, dans un contexte si solennel, en présence de caméras, de journalistes, d’amis, de collègues et d’officiels du terroir et de l’international, il insinue explicitement qu’il veut témoigner et collaborer avec la justice pour dresser les listes des bandits et les actes de malfrats qu’ils ont commis au sein de la République.
A l’heure qu’il est, la vie et les biens de monsieur Gédéon et de sa famille devraient être hors de toutes menaces et tous attentats officiels, car il était dans les secrets des démons et il veut suivre les traces d’un Snowden pour mettre à nu les officiels rusés, qui se vendent ou du moins qui ont la mission d’assurer le bien-être des citoyens, mais au contraire qui exécutent des missions lucifériennes pour accélérer les rendez-vous de la population avec le tombeau, dans l’indignité totale. Evidemment, c’est un secret de polichinelle de croire que ceux qui dirigent ce pays, font des pactes obscurs avec des forces des ténèbres.
Corruptions sur toutes les formes, trafics de visas, trafics de postes, banditismes, kidnappings, vols et viols, les officiels de ce régime cupides sont indexés de tous les maux des sociétés retardées et prises en otage par des esprits malins. Dans de nombreux cas, les accusations, les perceptions de corruptions, d’injustices et de banditismes pourraient effectivement s’associer à des supputations et des conjectures infondées, particulièrement pour des personnages politiques spécifiques.
Mais, à parcourir le discours sincère de cet officiel dont le rôle majeur consistait à traquer les animaux, les psychopathes, les sociopathes et les vampires politiques pour les mettre hors d’état de nuire, la société doit se rassurer qu’il s’agit d’un cadre muni d’informations pertinentes, sans biais, qui puissent servir les causes de la justice.
Quelle serait la véritable pomme de discorde entre le DG de la PNH et les hautes autorités ?
Le dossier complexe et compliqué d’Arnel Joseph a fait couler beaucoup d’encre et embraser les confusions et les trahisons au sein de cette famille gouvernementale indigne. Actuel président, ancien président du même sang politique, sénateurs, députés, conseillers, directeurs généraux, adhérents à cette équipe, sans cœur et sans culture, ont été dans l’œil du cyclone du verbeux Arnel qui ne cachait plus ses connexions officielles officieuses.
En mission chthonienne pour défiler sur le pavé avec ses coéquipiers, exposant des armes réelles comme d’une légende de film d’actions Hollywoodiennes, pour sauver la présidence indigne en février dernier ; en communications secrètes avec d’autres officiels pour assurer la sécurité de leurs biens ; au service loyal d’officiels dans les missions démoniaques de banditisme, d’assassinats, de kidnappings et de vols ; le bandit MVP de l’année était devenu plus populaire que ceux pour qui il travaillait. Déjà en mode de révolté, couplé des douleurs atroces provoquése par les « balles montées » de Ti Sourit à sa cuisse droite, le criminel notoire de Village de Dieu a parlé et déparlé aux experts de la Police et de la Justice.
Sans doute aucun, les dossiers et les informations clés détenus par le DG de la PNH, véritable acteur principal défiant le chef bandit, Arnel, à Cavaillon, sont d’une importance cruciale pour la République. Facile alors de comprendre que ceux qui se sentent menacés, qui vivent dans l’insomnie, dans l’angoisse et l’anxiété, n’auraient aucune incitation à renouveler le mandat de l’acteur principal, au risque de passer comme vedette dans d’autres films avec des Odma ou d’autres bandits de la Cité, au service des officiels.
Notons que parallèlement, les capitaines de la Banque Centrale, qui ne foutent absolument rien de concret dans le système financier, ont vu leurs noms réafficher en gras pour continuer les opérations de saupoudrage, sans effets, face aux gifles perçantes du dollar sur la gourde et de la montée spectaculaire du taux d’inflation. Après de si longues années sans résultats, un minimum de décence devrait d’ailleurs inciter cette équipe de la Banque Centrale à remettre sa démission, purement et simplement.
Le coup de filet de la PNH pour piéger les mercenaires, en mission confidentielle pour la première tête de l’Exécutif, en février dernier, allumait également la pomme de discorde entre la PNH et la présidence. A applaudir les cadres de la PNH pour ce miracle et ce travail loyal qui relèvent de ses compétences, c’est mal comprendre le système d’évaluation dans les affaires politiques en Haïti.
Ce n’est pas parce que vous faites du travail professionnel, intègre et de qualité que vous allez être appréciés par vos collègues et par vos supérieurs. Malheureusement, les notes qu’on vous attribuera dépendent beaucoup plus de la façon dont vous vous alignez avec les missions de votre supérieur, quitte à ce que de telles missions soient injustes, voire démoniaques. A l’aune des Haut-dirigeants du régime, la PNH a semblé, dès lors, fourrer son doigt entre l’enclume et le marteau, en cette date « héroïque » du 20 février 2019.
« Chers policiers et policières, je me suis attelé à combattre la division, la politisation et une certaine polarisation au sein même de notre police. Serrez les rangs autour de votre nouveau chef. Continuez à tenir tête. Restez unis, cultivez encore l’apolitisme au sein de l’institution et vous ferez échec et mat à toute tentative de division et d’implosion ».
Le Directeur Général n’a pas mâché ses mots pour révéler qu’il a connu la vie dure au cours de cette expérience périlleuse à la tête de ce corps, où il a souligné à l’encre forte que les vrais bandits ne sont pas les Arnel, Odma, Ti-Manchèt, Ti-Kouto, Ti-Je, Gro-Je, Nen Kankan. Les bandits notoires sont recelés au sein des nobles institutions de la République ; le DG leur serre la main en toute méfiance, il les connait, il côtoie ces renards et ces vipères quotidiennement, avec la plus grande prudence.
Gare au nouveau Directeur Général de la PNH, monsieur Normil, de ne pas se laisser prendre dans les filets de ces vampires politiques ; mais, de se laisser guider par la lumière et la vigilance pour ne pas endosser les sept péchés capitaux de ce régime en putréfaction.
Par: Carly Dollin
carlydollin@gmail.com
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