Réginald Boulos |
Par: Ernest Léon
Monsieur Réginald Boulos, dans une récente entrevue
accordée à une station de télévision dans la capitale haïtienne, déclarait sans
ambages, et avec un rictus méprisant qu’il n’y avait jamais eu une révolution
haïtienne mais bien une simple révolte. Le journaliste n’a pas bronché.
Puisqu’il s’agit de Réginald Boulos, l’homme le plus intelligent du pays, le
génie, le penseur, en un mot le patron d’Haïti, l’homme qui fait et défait, qui
contrôle tout, du ciel et de la terre.
Personne dans le pays n’ose répondre à cette ignoble
insulte proférée à la nation victorieuse et à l’intelligence haïtienne. Le
racisme et les préjugés sont des facteurs qui tuent le génie de l’être humain.
Mon patriotisme ardent et éclairé me traine au créneau
pour défendre l’honneur de mes ancêtres. Dans un premier temps, j’invite
poliment monsieur Boulos à consulter son dictionnaire. Dans un deuxième temps
je me permets de lui recracher orageusement son insulte.
Dans le langage politique : Une révolution est un changement, un bouleversement important
dans la vie d’une nation. Le terme révolution s’applique à de nombreux domaines :
social, politique, économique, culturel, morale, sciences, technique.
Sur le plan politique une révolution est la
suppression d’une manière brutale et parfois sanglante de l’ordre établi et du
régime politique en place ainsi que son remplacement par une autre forme de
gouvernement. Le propre de la révolution, par rapport à une révolte, une
insurrection, une réforme ou un coup d’état est l’instauration de manière
irréversible d’un ordre nouveau.
La révolte est une action spontanée violente par
laquelle un groupe se révolte contre l’autorité politique, la règle sociale
établie.
Toute révolte qui n’est pas tuée dans l’œuf produira
une révolution.
L’homme, disait un sociologue américain, quelle que
soit sa classe sociale, la couleur de sa peau ne reste jamais indifférent au
sort inhumain qui lui est fait, mais à partir d’une prise de conscience logique
et rationnelle, il essaiera par tous les moyens de briser les entraves qui l’entravent.
Et Jean Jaurès, homme politique français né le 3
septembre 1859 disait : « Il ne peut y avoir de révolution que là où
il y a conscience. »
Après plus de deux siècles d’esclavage de 1501 à 1789,
la conscience de la valeur, de la force, de la dignité et de l’intelligence de
l’esclave africain s’éveille et se révolte. Et c’est ce réveil de conscience
qui va enfanter la Convention du Bois-Caïman le 14 août 1791.
La Convention du Bois-Caïman soude et unit les
esclaves vers deux objectifs : acquérir leur liberté et redevenir des
êtres humains. Cette convention qui fut ratifiée par une cérémonie vodou
contraignit chaque esclave à respecter son engagement, lequel engagement obéit
à un slogan célèbre et magique : « Liberté ou la mort » Et ce
fut le signal d’une grande révolution.
« Ceux qui font des révolutions à moitié n’ont
fait que se creuser un tombeau », déclare Louis Antoine Léon Saint Just.
Nos ancêtres armés de piques, de coutelas, de machettes et de bâtons n’étaient
pas partis pour aller creuser leurs tombeaux mais bien pour vaincre ou mourir
en hommes et en femmes héroïques sur les champs de bataille.
« La révolution haïtienne de 1804 est sans aucun
doute l’une des plus grandes révolutions de l’histoire de l’humanité »,
déclare monsieur Wisnique Panier, docteur en communication publique à
l’université de Laval, détenteur d’un master en sciences de l’information et
j’en passe. Elle est à la fois anticolonialiste, antiségrégationniste et
antiesclavagiste, ce qui fait d’elle une révolution unique au monde. La
révolution américaine était une révolution tout simplement politique.
Boukman était un penseur de l’époque très avisé. La
Convention du Bois-Caïman était une stratégie gagnante pour réussir,
fraterniser tous ces africains venus de différents pays, de différentes tribus
avec des mentalités, des mœurs, des règles de vie, des rituels, des réactions,
des façons de penser, et des langues dissemblables. Il fallait réunir tous ces
peuples, pour en faire un seul peuple dans cette partie du monde, car les
circonstances l’exigent. Ce 23 août 1791 la Convention du Bois-Caïman donne le
signal de la révolution. Et dans l’espace d’un cillement, les plaines du Nord
du pays étaient à feu et à sang. Des milliers de blancs furent égorgés, des
plantations et des industries incendiées. La nouvelle vitement répandue,
provoque un tremblement de terre presqu’à l’échelle planétaire. La France,
l’Espagne, les États-Unis, l’Angleterre, le Portugal, la Hollande sont aux
abois. Ces pays ont vite établi des stratégies de sécurité dans leurs colonies,
car la révolution est contagieuse. Pour insensibiliser les esclaves sur les
nouvelles qui arrivent de partout, les colons des plantations ont inventé de
nouvelles formes de maltraitance, et de tortures. On fouettait les esclaves
avec des fouets de cuir munis de billes de plomb. On appelle cette torture « tailler
le nègre », une autre forme de torture consistait à insérer dans l’anus de
l’esclave de la poudre à canon qu’on faisait sauter à l’aide du feu. On appelle
cette torture « sauter le cul d’un nègre ». Les femmes esclaves
n’étaient pas épargnées, et pour les terroriser, on jetait leurs bébés dans des
chaudières de sirop bouillant.
Rochambeau, venu de la Martinique avec mille huit
cents soldats et ses hordes de chiens pour mater la révolution. Des chefs
tombaient, d’autres prenaient la relève. Boukman, Biassou et autres. Les
espagnols qui voulaient la ruine de la colonie française fournissaient des
fusils, des munitions et des provisions aux révoltés dans un premier temps,
dans un deuxième temps l’Espagne va les enrôler dans son armée. Biassou,
Jean-François, Toussaint-Louverture et bon nombre de révoltés ont reçu une
formation militaire dans l’armée espagnole. Cette révolution-mère va engendrer
des sous-révolutions dans la colonie. Les blancs en profitaient pour réclamer
plus de pouvoir de la Métropole. Les mulâtres eux se battaient pour leurs
droits civiques et politiques. Les petits blancs ou blancs manants
s’enrageaient contre les grands blancs et contre les mulâtres.
Sans le vouloir, les esclaves ont provoqué une
révolution à plusieurs têtes. Elle devient un dragon à sept têtes crachant le
feu aux quatre coins cardinaux. Ce fut une lutte d’extermination entre les
esclaves et les colons. Les révoltés répondent coup pour coup aux atrocités des
colons. Les cadavres des prisonniers noirs étaient pendus aux arbres des routes
qui menaient aux portes des blancs, les têtes des prisonniers blancs
placées sur des pieux, entouraient le camp des noirs. Déjà le système est
ébranlé et vacille sur son socle. Dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale de
la Métropole, les débats parlementaires sur la situation de la colonie
provoquent des discussions houleuses. Danton, Robespierre, Murat, Buzot et
autres orateurs s’illuminent. La Déclaration des droits de l’homme et du
citoyen fut votée. Mais les esclaves n’ont rien à bénéficier dans la pratique.
Le sol est chaud. Le soleil de la révolution est
brulant. Les révoltés se battent pour leur liberté et pour un changement de
système. Dans la Métropole on ne parle pas de révolte mais bien d’une
révolution. Car toute révolte qui n’est pas brisée dans l’œuf et qui perdure
devient une révolution. Et c’est là que monsieur Boulos a erré. Je ne crois pas
qu’il se soit trompé. Son mépris, son aversion, sa répulsion envers le peuple
haïtien lui montent à la tête et lui font perdre la raison.
Sachez monsieur Boulos que le racisme et les préjugés
tuent le génie de l’homme.
Le 4 avril 1792 un décret fut voté à l’Assemblée
Nationale pour mettre un terme aux troubles de la colonie. Sonthonax, Polvérel
et Ailhaud reçurent mission d’aller pacifier la grande possession française
avec le titre de commissaires civils et avec pleins pouvoirs. Ils débarquent
avec 6.000 soldats. Sonthonax proclame l’abolition de l’esclavage. Entre temps
les colons irrités, insatisfaits de la politique de la métropole, se
révoltaient à leur tour et sollicitaient le concours des anglais, ennemis de la
France. Pris entre l’enclume et le marteau, les commissaires font appel à
Toussaint Louverture qui était longtemps déjà à la tête des révoltés. Toussaint
accepte. Il bat les espagnols, il bat les anglais et pacifie l’île. Il est élu
général en chef de l’armée de St-Domingue. Les mulâtres du Sud jaloux de cette
promotion se rebellent, rejettent l’autorité de Toussaint et ce fut la guerre
du sud. Guerre entre les Noirs et les mulâtres. Vaincus et humiliés par
l’invincible Dessalines, huit cent officiers mulâtres s’enfuient vers la
Jamaïque. Toussaint Louverture, en se débarrassant des commissaires et députés
venus de France, devient le chef incontesté de l’île. Il va rédiger et publier
la première constitution de la colonie, la Constitution de 1801 qui lui donne
le plein pouvoir. L’article 3 de la Constitution abolit à jamais l’esclavage à
Saint-Domingue.
Mesdames et Messieurs, observez, de 1789 à 1801, tous
les bouleversements socio-politiques, économiques, structurels, géopolitiques, démographiques
qui ont secoué la colonie. Sommes-nous dans un temps d’une simple révolte ou
d’une véritable révolution?
Toussaint va prendre possession de Santo Domingo. Le
coup d’état du 18 brumaire a fait de Napoléon Bonaparte le nouveau maitre de la
France. Dieu n’a pas créé les Nègres pour porter des épaulettes a-t-il dit. Il
a juré de mettre les Nègres à leur place, dans les plantations.
Une flotte de cinquante-quatre vaisseaux de guerre,
portant vingt-trois mille hommes, presque tous tirés de l’armée de Rhin, quitta
Brest le 11 décembre 1801, sous le commandement de Leclerc, beau-frère de
Bonaparte. Il a pour mission secrète :
1e : de mettre fin aux prétentions
d’autonomie de Toussaint Louverture
2e : d’éliminer tous les chefs des
révoltés
3e : de remettre tous les nègres dans
l’esclavage
4e : de déporter tous les mulâtres
vers l’île de Madagascar
La nouvelle de l’expédition fut vite répandue dans la
colonie. Et Toussaint de répondre : « Je m’armerai pour la liberté de
ma couleur. La France n’a pas le droit de nous rendre esclaves, notre liberté
ne lui appartient plus. Ce bien est à nous, nous saurons le défendre ou périr. »
La flotte expéditionnaire parut devant le cap le 1er février 1802.
On connait la suite : des villes et des plantations incendiées, c’est la
politique de la terre brulée, des batailles comme celles de la ravine à
couleuvres, de la Crête-à-Pierrot où les armées s’affrontent férocement. Et
enfin la capitulation de Toussaint Louverture. Aucun historien n’a jamais donné
les causes de cette capitulation. On dit souvent qu’on ne peut pas réécrire
l’histoire. Moi je dis qu’on peut réécrire l’histoire en questionnant
l’histoire.
D’après mes réflexions et en questionnant ce chapitre
d’histoire, Toussaint capitula par pénurie d’effectif. J’explique :
1er : quand la flotte toucha les mers
de la colonie, les 800 officiers mulâtres qui avaient pris l’exil à la Jamaïque
revenaient s’enrôler volontairement dans l’armée expéditionnaire parmi lesquels
Pétion, Rigaud etc.
2e : Dans le département de l’ouest et
du Sud Toussaint avait confié tous les postes de commandement aux officiers
mulâtres. Tous ont fait défection pour aller grossir la force expéditionnaire avec
aussi leurs régiments. La défaite de Toussaint est le résultat de cette
manœuvre déloyale, machiavélique et vengeresse. Toussaint par la suite fut
capturé et déporté à Fort de Joux en France où il mourut des suites de mauvais
traitements. Dessalines a repris le flambeau de la lutte jusqu’à la victoire
finale qui a donné naissance à une nouvelle nation, la nation d’hommes et de
femmes libres. Monsieur Boulos, une simple révolte ne peut pas catalyser,
déchainer tous ces bouleversements, tous ces changements dans le monde. La
France, l’Angleterre, l’Espagne, le Portugal, les États-Unis, la Hollande étaient
tourmentés et vivaient dans la crainte. Quatorze ans de luttes acharnées,
quatorze ans où le tonnerre des canons assourdissait le monde, quatorze ans où
des hommes tombaient comme des pans de mur sur les champs de bataille, quatorze
ans de tuerie, de crimes, quatorze ans où des rivières de sang fertilisaient
les plaines, quatorze ans de guerre où des cadavres humains servaient
d’engrais, de fumier aux champs, quatorze ans de résonnance d’un seul cri :
liberté ou la mort. Monsieur Boulos, une simple révolte ne peut pas
engendrer toutes ces alarmes, tous ces tremblements, mais plutôt une grande
révolution. Une grande révolution qui a ébranlé le Temple de l’histoire de
l’humanité, qui a mis un terme à un système barbare et inhumain, une grande
révolution qui a libéré non seulement l’homme noir de l’esclavage mais
l’humanité toute entière. Une grande révolution qui a mis fin au plus grand
génocide du monde. La plus grande révolution qui a réduit en débris la plus
grande armée de l’époque, l’armée de Napoléon Bonaparte, l’invincible.
Le 18 novembre 1803 sonne le glas de l’armée de
Napoléon Bonaparte. En face du Fort Vertières où se repliait le reste de
l’expédition française qui était sous les ordres de Rochambeau, l’impétueux
Dessalines aligna ses troupes. Il fit appel à François Cappouet, le plus jeune
officier de l’armée indigène. Il n’avait que 37 ans. Dessalines lui ordonna de
s’emparer de Vertières. Surpris, François Cappouet jeta un coup d’œil autour de
lui et dit : « Général vous me faites l’honneur étant le plus jeune
de vos officiers. Je vous promets général de vous livrer Vertières avant le
coucher du soleil », puis il se dirigea d’un pas ferme à la tête de son
régiment et monta à l’assaut de Vertières. Les mitrailleuses chantaient, les
canons crachaient le feu et avant le coucher du soleil, Vertières tomba.
Rochambeau capitula.
Gloire et honneur à nos ancêtres, les vainqueurs de
l’esclavage, les libérateurs de l’humanité.
Monsieur Boulos, ressaisissez-vous. Vos grands parents
sont arrivés dans notre pays, pauvres et galeux comme Job de la bible avec pour
seuls biens leurs baluchons. Le peuple haïtien les a accueillis à bras ouverts
et leur a donné l’hospitalité, car, Dessalines le père de la Nation l’avait
bien dit : « Tout homme qui touche le sol de ce pays, quelque soit sa
condition, devient un homme libre. » Aujourd’hui vous êtes peut-être
l’homme le plus riche du pays, loin d’honorer la mémoire de ces vaillants
libérateurs, qui vous ont laissé un si beau pays dont vous jouissez pleinement,
cupidement et voracement, san kè sote. Vous prenez de préférence l’exaltation
à souiller leurs souvenirs.
Monsieur Boulos, si vous étiez en Inde, au Pakistan,
en Arabie Saoudite, en Iran, en Syrie votre pays d’origine et que vous aviez
prononcé un tel blasphème, même en aparté, on vous aurait tout simplement
lapidé ou décapité. Mais comme vous jugez que l’haïtien ne vaut pas une mouche
sur un crottin de « chwal », vous osez dire n’importe quoi de lui. Monsieur
Boulos, retournez dans vos livres d’histoire, homme malhonnête, raciste,
ingrat, oublieux, ignoble, malgracieux, apatride.
Tous les écrivains et historiens du monde ne jouent
qu’une seule note, la note de la révolution.
La révolution haïtienne, la plus grande guerre de
libération des africains (Cheihk Anta Diop).
Victor Schœlcher qui a écrit la vie de Toussaint
Louverture dans l’introduction de son livre il commença :La révolution qui
débute en 1789…
Victor Hugo dans Bug Jargal exalte les premiers
moments de cette révolution.
Il y eut une révolution de St-Domingue, fruit dans une
large mesure de la révolution française, mais originale par ses composantes
sociales et ethniques par ses modalités et par ses objectifs. (Victor
Schoelsher)
« Toute révolution qui n’est pas accomplie dans
les mœurs et dans les idées échoue » Châteaubriand
La révolution haïtienne les a tous accomplis.
La révolution leur criait : Volontaires, mourez
pour délivrer tous les peuples vos frères. Victor Hugo
La révolution haïtienne a délivré tous les peuples de
la terre.
Dire qu’il n’y a jamais eu de révolution en Haïti mais
bien une simple révolte, c’est cracher votre ignorance et votre racisme sur la
face du pays, monsieur Boulos. J’ose dire que c’est un crime de lèse-majesté à
nos héros, qui ont fièrement combattu pour nous léguer ce fier héritage de
première nation nègre, dont vous êtes l’un des voraces bénéficiaires, en tant
que syrien.
Un premier janvier 1804, des anciens esclaves devenus
des titans libérateurs étaient debout fièrement à côté du général Jean-Jacques Dessalines,
proclamant la naissance d’une nouvelle nation, la première nation nègre du
monde, la patrie des hommes et des femmes libres. Aucun peuple n’a jamais
réalisé cet exploit. Nos ancêtres ont réussi là où Spartacus avait échoué.
On entend très souvent sur les ondes de certaines
stations radiophoniques de la capitale haïtienne l’expression suivante, qui
dénote que malgré les 215 ans d’indépendance, bon nombre d’haïtiens n’arrivent
pas à libérer leurs méninges de la chaine de la servitude. « Ah! blan an
pale. »
« Blan an pale papa se fini »
Quand l’homme blanc intime son ordre, il faut l’exécuter,
le maintenir jusqu’à nouvel ordre. Malheur à l’haïtien qui porte atteinte aux
dictats de l’homme blanc.
Sommes-nous, les haïtiens, des bêtes à manger du foin,
des bozos, des codindes, des déficients mentaux?
Réginald Boulos, le blanc du pays, peut tout
improviser, c’est le génie, il croit avoir la science infuse et pense pouvoir
planer allègrement au-dessus des lois. Il est médecin, homme d’affaires,
certes, il se croit être tout, laborantin, pharmacien, chimiste, et c’est sans
nulle doute dans ce contexte qu’il aurait fabriqué le médicament qui a couté la
vie à des centaines d’enfants du pays et handicapé plusieurs autres. Suite à
cette tuerie, Jean Dominique ne s’était pas laissé acheter comme journaliste
d’enquête et s’était révolté sur les ondes de sa radio, en dénonçant l’auteur
de ce crime odieux; ce qui faisait la manchette à l’époque, et la une dans les
journaux. Semblerait-il que Réginald Boulos s’est inspiré de la même formule
chimique qu’Adolphe Hitler avait utilisée pour exterminer les Juifs.
Tuer des
enfants haïtiens, c’est exterminer des rats dans des champs d’oliviers. Ce
n’est pas un crime pour Boulos, il faut protéger et sauver les récoltes. Il n’a
jamais été condamné, il s’active librement dans le pays, sans crainte (san kè
sote).Voilà, aujourd’hui un criminel qui rêve de devenir président d’Haïti.
L’homme haïtien a t-il une mémoire?
Dois-je vous rappeler Monsieur Boulos que vous n’êtes
pas un haïtien mais bien un faux, un judas. Notez bien que la nation a l’œil
sur vous.
Montréal le 10 septembre 2019,
Ernest Léon, natif, natal
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