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Monday, July 11, 2022

Crimes, peur et silence, une trilogie de perdants


Par Max Dorismond

La peur est-elle partie intégrante de l’ADN de ce peuple, qui chantonnait hier encore la bravoure de ses ancêtres. On lapide, on kidnappe, on tue en public, on connaît les auteurs et la vie continue comme avant. Rien de nouveau sous le ciel bleu d’Haïti.

La même musique, l’identique tempo et la routine quotidienne roulent pour les inconscients. Sommes-nous des zombis ? Sera-t-il toujours ainsi pour l’éternité ? Le doute m’habite et me tenaille !

Cette semaine, un article de Haïti Connexion Culturesur la troublante photo d’un présumé assassin devenu l’ombre de lui-même, a bouleversé une génération de jérémiens. De nombreux commentaires écrits ou oraux sont maquillés par souci d’un certain anonymat, preuve que nous tremblons encore dans nos frocs, les yeux givrés d’effroi. La peur nous habite et nous consume à petit feu, la liberté est à ce point étranglée.

Dans les faits, cette terrifiante appréhension, ce silence sépulcral, peuvent-ils conjurer l’objectif des futurs malfaiteurs, des lâches kidnappeurs ou des fieffés criminels patentés de demain ? Ne nous droguons point d’illusions, c’est l’effet contraire qui en résultera. Le chenapan ne cherche que cette opportunité dans la fragilité de notre vulnérabilité pour concrétiser ses noirs desseins.C’est psychologique.

Ainsi, toutes les fautes restées impunies sont appelées à se répéter. Et leur réédition dans le temps offrira l’occasion à certains de créer une mode d’époque, une habitude valorisante dans les mœurs, une autre échelle d’appréciation. Et nous y sommes déjà. À voir les criminels s’exhiber, s’exposer, se donner en spectacle sur les réseaux sociaux, dans les médias après leurs performances, ne surprend personne. C’est la nouvelle évolution au détriment de toute éthique, de tout bon sens moral, pour tous ceux qui ont érigé leur fonds de commerce sous le signe du crime organisé.

En effet, tous ces détours nous amènent à parler de notre Jovenel national dans la cohérence de cette réflexion. Comme une lettre à la poste, la nouvelle n’ébranle personne depuis un an. Ni pleurs ni plaintes…rien. C’est le vide sidéral. Le pauvre a été écrabouillé pour rien, comme pour le plaisir de tuer. Aucune enquête, aucune poursuite ne viennent expliquer ce « crime parfait ». Les rumeurs, les noms de certains des assassins sont parvenus à nos oreilles : Motus et bouches cousues… En Haïti, on juge souvent à l’oral, c’est la première étape de l’impunité, et la vie continue comme à l’ordinaire.

Des menaces sont adressées à tous ceux qui se croient braves pour oser tenter le diable en cherchant un coupable. Tout le monde tremble ! Les « Bêchons Joyeux » sont puissants et maîtrisent la rue. On pense déjà, dans le silence mortifère,aux victimes à venir de l’année suivante.

Dans ce pays, on vous a toujours laissé deux choix : partir ou subir. Cette tragi-comédie m’a insinué cette lancinante question, cette interrogation troublante, à savoir :« Si nos ancêtres avaient, comme nous, l’avantage de trouver un visa pour un ailleurs, Haïti aurait-elle obtenu son indépendance en 1804 ? ».

En fait, devant la perte de notre liberté, face à l’exploitation effrénée de la masse laborieuse, aux humiliations, aux inégalités, aux assassinats arbitraires pour le plaisir d’un tyran ou d’un tyranneau, nous avons, la plupart d’entre-nous, opté pour la fuite sous d’autres cieux, avec la secrète pensée qu’un jour un chevalier de l’Apocalypse viendra nous délester de ces vipères à visière.

Hélas, le temps a passé, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, notre prometteuse jeunesse s’est métamorphosée en croque-mort au passage des saisons et nous voilà encore avec notre passeport en pays d’accueil, sans nul espoir. Tous ceux ou celles que nous avions laissés là-bas avaient chaussé nos bottes pour continuer à fuir au plus vite ce pays damné. Les fils et petits-fils du tigre se sont multipliés dans l’île, et la vie est devenue insupportable.

Nos images sous le pont de Rio Grande


Serons-nous toujours des fuyards pour l’éternité ? Nos images sous le pont traversant le fleuve de Rio Grande, à la frontière du Mexique et du Texas, ont fait le tour de la planète. On ne veut de nous nulle part. Les juifs errants modernes, c’est bien nous. Étant mal placé pour vous demander de vous révolter, je continue comme les autres à espérer, espérer, espérer… presque sans lendemain.

Toutefois, je vous le donne en mille et non de gaieté de cœur : entre le silence et la peur devant le crime, vous réunissez toute la trilogie existentielle pour pérenniser l’enfer quisqueyen1  

Max Dorismond
    





NOTE –

1 – Quisqueyen : nom dérivé de Quisqueya, utilisé poétiquement parfois, par des Haïtiens pour désigner leur pays. Ancien nom de l’île d’Hispañola selon l’histoire. (Wikipédia)

11 comments:

  1. Bien dit Max! La génération du silence: des termes qui si je ne me trompe font le titre du livre de notre ami commun Jean-Robert Léonidas ! Est-ce plutôt la génération des zombis dont nous devons parler ? Mon vieux, tu as touché la plaie du doigt. C’est peut-être cette peur actuelle que tu as évoquée dans ton article qui pousse maintenant les autres nations à se demander: comment avaient-ils pu réaliser 1804? Mon cher, seul l’avenir peut dire le reste car il ne faut pas oublier que c’est ce même peuple d’Ayiti qui a inventé le proverbe: tout bèt jennen mòde.
    Carl Gilbert

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  2. Mireille Jean-Louis
    Pivoine MJL
    Merci grandèt Max, pour votre réflexion et vos mots si bien choisis pour nous exprimer votre état d’âme.

    La peur, la peur, l’ennemie jurée à qui ne jamais céder.

    Comme vous le dites si bien, c’est psychologique, donc il faut aller chercher jusqu’aux tréfonds de nous, des ressources pour ne pas céder aux chantages de ces mauvais larrons.

    Ils ne carburent que par l’argent. Ils vendent nos jeunes, filles et garçons dans leurs vitrines des magasins de prostitution en ligne.

    Ils transforment nos jeunes, filles ou garçons en machines à ôter la vie. Ils sont rangés en clubs de sports rivaux. Des des tas de fer, des objets contondants à leur portée ainsi qu’une panoplie de drogues pour les désensibiliser.

    Les plus rapides ayant les meilleurs scores, en attentats terroristes, un peu partout sur la planète, deviennent les meilleurs joueurs des meilleurs clubs sportifs et sont accueillis par des salauds, qui dirigent et guident les jeunes vers l’abime et l’esclavage. Puisqu’ils doivent garder le secret et continuer de performer tant aux activités sportives qu’aux activités de cruautés, des fois ils perdent la boule et s’en prennent à leur propre vie.

    D’autres deviennent des chroniqueurs et des artistes chouchous, de la scène et autres formes d’arts. Mille secrets, mille dangers, déjà adulés, ils n’ont pas le choix que de raconter les salades concoctées par les tordus, qui volent les idées et les écrits de vrais artistes.

    Ces serpents à sonnette aux multiples têtes, qui ont des folies de grandeurs, se sont entourés des meilleurs stratèges en communication et des meilleurs têtes en nouvelles technologies, pour mieux atteindre leurs objectifs.

    C’est révoltant, de les entendre parler de leur argent, de leur bien matériel mal acquis, de leurs pouvoirs et de leurs influences, en pointant du doigt, ceux qu’ils appauvrissent, au jour le jour, en les appelant « LES PAUVREs ».

    Notez bien, que je n’ai pas dit leur richesse, mais leur bien matériel, car même avec tous les milliards volés et acquis en mentant, ils resteront des pauvres gens à jamais.

    Ils peuvent s’ériger sur le chapiteau des meilleures universités au monde et montrer un diplôme de PHD, dans TOUTE, sans jamais s’asseoir, même en dessous d’un banc, ils ne seront pas plus intelligents.

    Comment arrivent-ils à faire ranger derrière eux, les meilleures? Par les privilèges, le lavage de cerveau de nos jeunes et de notre élite intellectuelle, qui arrêtent de réfléchir, de penser, de discuter des vrais enjeux de société pour un monde meilleur, de décanter le vrai du faux.

    Le cerveau des élites et des jeunes, ne font qu’écouter à longueur de journée, des saltimbanques de vidéos et audio, des séances de coaching malveillantes, la manipulation de ceux qui ont une spiritualité par des groupes bidons de prières, pour les tenir occupés.

    Ils transforment chacun en surveillant de l’autre, pour mieux installer la peur. Sans oublier les oreilles distribuées, chez chacun de nous. Ah maudite technologie! Si on savait!

    J’ai déjà entendu «un manitou du mal», raconter sa salade à quelqu’un, qui semblait avoir accepté ses privilèges et vouloir jouer la carte de l’éthique avec lui, «Tu ne peux pas manger à ma table, avec moi et être contre moi».

    Au final, j’ai vu passer d’autres plus grands privilèges pour ce personnage et pour sa ville.

    Voici comment les manipulateurs narcissiques, tiennent une nuée de professionnels et des intellectuels aguerris en laisse.

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    1. Mireille Jean-Louis
      Pivoine MJL
      (Suite)

      Depuis 2012, après mon vol d’identité, j’ai bavé, je me suis levée et me suis battue seule, et continue de me battre seule, pour rester debout, contre la désinformation et les mauvais coups.

      Entre temps, à chaque fois qu’un mensonge (ou chanson) a été découvert, un autre a rapidement fait surface.

      Personne pour se poser les bonnes questions ou pour essayer de comprendre, ce qui se cache derrière les belles paroles, les privilèges et les méchancetés racontées.

      Nos jeunes, sont terrifiés, tremblants devant ces bourreaux, réduits à rien, mis en esclavage par la peur en leur ordonnant de garder le silence, le cercle vicieux de la violence et les manipulations continuent de plus belle.

      Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, quand on me demandait de me taire, si j’arrête de parler, les pierres crieraient à ma place.

      Même réduite à ma plus simple expression, même toujours seule, je continuerai de dire haut et fort, ce qu’on continue de faire à ma famille, à moi et à d’autres, pour rendre crédibles leurs mensonges originels, des photos prises en décembre 2012, devant les portes closes de la NASA et un démarreur à distance acheté, pour poser sur une vieille voiture que j’avais du mal à ouvrir les portières en hiver.

      Même quand ma famille ne me croit pas, quand je leur montre du doigt nos bourreaux et que je leur dise que tout est lié, je ne me tairai pas.

      La peur, la peur, non je ne céderai pas à ce cruel ennemi qui fait trembler, pour le plaisir et la jouisssance des insensés.

      Quand ils décident de s’en prendre à notre vie, nous avons un devoir de nous abriter, surtout lorsqu’on est seul.

      C’est ce que j’ai fait, j’ai quitté Montréal pour Massachusetts, en catastrophe le 2 juin denier, après avoir échappé de justesse au pire.

      Arrivée à la frontière américaine, qui est-ce qui était mon agent des douanes américaines?

      Le ministre de la sécurité publique du Canada, en personne. Pourquoi lui, du côté de la frontière américaine?

      Eh bien , un chroniqueur a répondu à la question, pour me faire peur. «ils étaient là depuis 2014», en montrant une photo d’un «Au bon pain», sur sur Mass Ave.

      Même s’ils sont devenus gouverneurs blancs sur toute la planète, alors qu’ils sont comme vous et moi, des noirs, je ne céderai pas à la peur. Non, je mourrai debout et digne.

      Qu’ils deviennent, les premiers du FBI, de la CIA , du SCRS et d’INTERPOL et des Cyber TOUTE, simulant une spectaculaire extradition ailleurs, alors que c’est un des nôtres qu’on fait rentrer au pays, je ne me terrai pas.

      Qu’ils deviennent avocats et juges, de toutes les cours supérieures, ministres et présidents de partout à travers la planète. Qu’ils sèment la pagaille, à chaque fois que j’en parle, NON, SEPT FOIS NON, je ne me tairai pas.

      Voler l’identité de toute une famille, la donner à des richissimes qui se cachent, pour le fisc de leur pays et détruire cette famille de toutes les manières, c’est un crime contre l’humanité!

      Manipuler d’autres, pour s’emparer de leurs biens et leurs immobiliers, leur carrière, leurs droits d’auteur, du résultat de leurs nombreuses années de recherche et les pousser vers le GRAND DÉPLACEMENT, en les rendant vulnérables et sans pouvoir de se défendre légalement devant la loi, c’est tout aussi un crime, qu’il faudrait dénoncer à haute voix.

      Mais qui va nous écouter, quand ils ont tout fait déjà pour nous décrédibiliser?

      Utiliser l’identité de ces jeunes, bousiller leur avenir et les appeler des «chiens», utiliser le nom de chaque membre d’une famille, pour blanchir les produits de la criminalité, les réduire en esclavage, au silence et à la peur, les montrer du doigt, avec des images, vraies, fausses ou manipulées, juste pour décrédibiliser les parents, quoi de plus horrifiant et révoltant ? Enfin !

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    2. Mireille Jean-Louis
      Pivoine MJL

      Si des adultes cèdent à la peur et tremblent devant ces tigres, ces lions et gardent le silence, imaginez donc un seul instant, ces jeunes démunis, dans toute l’acception du terme?

      Des jeunes qu’on fait avaler, ingurgiter de plein gré ou dans l’inconscient, durant le sommeil, des champignons magiques et tout le reste de drogues et d’alcool. OUI, QUELLE HORREUR!

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  3. Mon cher Max
    Comme vient de le dire Carl Gilbert, tu as touché la plaie du doigt, sauf qu'au point oú nous sommes maintenant, la plaie s'est transformée en une gangrène généralisée, une gangrène qu'aucun chirurgien au monde n'est en mesure, à mon avis, de soigner et de guérir. Apparemment les jeux sont faits. En regard de ce qui se passe en Sri Lanka, nous sommes définivement un peuple zombifié. A la lumière de certains faits glorieux de notre passé, j'avais toujours espéré que notre peuple aurait fini par se réveiller et, comme en 1986 et 2004, donner la monnaie de leur pièce á tous les malfrats qui ont contribué á jeter le pays dans le gouffre où il est plongé maintenant. Il parait qu'on a franchi le Rubicon. Il ne nous reste qu'à faire notre deuil de ce beau pays qui nous a vu naitre et grandir. Et c'est dommage. Un très bel article. Compliments et Merci.
    A. Tavernier.

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    1. Bien dit, mon cher compatriote, mais je crois qu'il ne faut pas jeter la serviette. J'ai parlé à un ami ce soir, je lui ai dit qu'il faut crier à l'assaut. Ça prend du courage, mais je crois que c'est plus que nécessaire qu'un soulèvement généralisé, afin de débouter ces hommes sans cœur, sans caractère, sans légitimité qui tiennent le pays en otage. Je ne crois pas qu'il nous reste d'autre carte!

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  4. Le peuple haitien en soi c'est un amas de neige après la fonte on n'y peut rien .La technologie au lieu de le reveiller l'a endormi la seule façon de le guérir c'est de provoquer une mutation génétique pour passer de la peur au courage.
    Hélas les tonneaux vides font toujours de grand bruit pour recevoir leur mille gourdes en ristourne en vue d'un semblant de manifestation ( yo band je yo, yo mete yon bib lan min yo , on goutte miel sou lang yo e pi la la vie ya bel )
    Yo tetanise yo .
    Mille gourdes l'ont rendu amnésique.

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  5. TRIBUNE DE LIBRE OPINION

    Mon cher Max

    Dans cette trilogie de perdants ''Crimes, peur et silence, c'est possible que le silence et une trop grande confiance au pouvoir de la communauté internationale en Haïti soient les seuls facteurs qui concourent à la déchéance du pays. Car d'une façon générale, les
    haïtiens ne sont pas des gens timorés, sans fierté ni non plus des criminels. Cette frange de gangues criminels qui s'agitent maintenant
    est le produit de circonstances socio-économiques intérieures, influencées par les étrangers. Notre ADN baigne dans l'une des plus grandes révolutions universelles, la révolution de 1804. De plus, notre cheminement de peuple est parsemé de luttes révolutionnaires, que ce
    soit sous l'occupation américaine pendant la présidence de Borno et que ce soit en 1946 et en 1986, les citoyens et citoyennes haïtiens
    ont toujours fait valoir leur droit avec détermination. Mais, aujourd'hui, leur silence et leur trop grande confiance à la communauté internationale les fourvoient. Ils remettent entièrement leur destin dans les mains de la communauté internationale. Et c'est là tout le dilemme, car après plus de 200 ans d'histoire de peuple, nous sommes capables de nous diriger nous- mêmes ou par nous-mêmes.
    En 1915, le peuple haïtien chassa un vilain président de son palais en le forçant à prendre la fuite. Il s'agissait alors de Vilbrun Guillaume Sam qui avait ainsi trouvé la mort par la suite dans la légation française à Port au Prince. Malgré que la situation du pays fût rétablie la même journée, cela nous a couté une occupation du pays pendant 19 ans. Et on comprend pourquoi. Mais plus de 100 ans plus tard, voilà que le peuple srilankais a montré que la vindicte du peuple est le seul recours quand les dictateurs n'entendent pas raison. Le peuple srilankais a agi comme nous avons fait il y a un siècle, et il est à se demander aujourd'hui les raisons de notre silence. JM

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    1. Mon cher Jean,
      C’est bien beau de souligner ces souvenirs historiques. Ce sont des faits avérés et indiscutables. Mais, notre patience est à bout. Depuis l’escalade de 86, nous traversons un désert où la souffrance fleurit en maître et reine. À bout d’impatience, nous cherchons la cause de cette léthargie qui ankylose ce peuple de gagnants, jusqu’à se demander pourquoi, jusqu’à se douter de sa résilience proverbiale. Les premiers fuyards, c’était nous. Très jeunes, sous la pression des sbires, nous avions pris la poudre d’escampette. Et aujourd’hui, cheveux gris au vent, nous contemplons notre pays au loin, sans pouvoir l’approcher. Nous nous sommes convertis en croque-morts pour enterrer nos copains d’hier. On doit se questionner.
      Justement, j’ai frappé l’orgueil de tout un chacun avec ce titre qui fera l’affaire de nos ennemis en les portant à douter de notre indépendance. Mais, il faut sensibiliser les acteurs, fouetter leur orgueil, s’ils ne veulent point être reconnus comme des clowns décorés. Il est presque minuit.
      Au plaisir de te lire.
      Un citoyen exaspéré.

      MaxD.

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  6. Mon cher Jean,
    C’est bien beau de souligner ces souvenirs historiques. Ce sont des faits avérés et indiscutables. Mais, notre patience est à bout. Depuis l’escalade de 86, nous traversons un désert où la souffrance fleurit en maître et reine. À bout d’impatience, nous cherchons la cause de cette léthargie qui ankylose ce peuple de gagnants, jusqu’à se demander pourquoi, jusqu’à se douter de sa résilience proverbiale. Les premiers fuyards, c’était nous. Très jeunes, sous la pression des sbires, nous avions pris la poudre d’escampette. Et aujourd’hui, cheveux gris au vent, nous contemplons notre pays au loin, sans pouvoir l’approcher. Nous nous sommes convertis en croque-morts pour enterrer nos copains d’hier. On doit se questionner.
    Justement, j’ai frappé l’orgueil de tout un chacun avec ce titre qui fera l’affaire de nos ennemis en les portant à douter de notre indépendance. Mais, il faut sensibiliser les acteurs, fouetter leur orgueil, s’ils ne veulent point être reconnus comme des clowns décorés. Il est presque minuit.
    Au plaisir de te lire.
    Un citoyen exaspéré.
    MaxD.

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  7. Mon Cher Max,
    Je n'ai pas seulement lu ton article, mais j'ai aussi parcouru les commentaires de tes lecteurs.
    J'ai vraiment apprcié ton analyse de la situation qui perdure dans notre pays. Tu le sais toi-même, cet état de chose est de plus en plus déprimant. Mais Max, je ne cesse de penser qu'il faut que nos intellectuels, tel que toi, continuent de crier par leurs plumes, une situation insensée et désespérant inquiétante.
    Impatiente de nature, je me demande si la révolution des plumes, finira par rejoindre celle des actes.
    Ces jeunes dont l'argent et les armes viennent de gens bien placés qui ont intérêt à détruire notre pays, ignorent tout à fait l'histoire de leurs ancêtres. Leurs dirigeants ne leur enseignant que la violence sous l'influence de la drogue.
    L'inventeur du frein effcace à arrêter cette machine de sape mise en marche sous F.D. n'est pas né encore. Ce qui nous vaut le triste de titre de "Somalie des Antilles ".
    Tout à fait par hasard, j'ai rencontré un compatriote qui, à la fin de nos commentaires sur notre pays m'a dit ;
    --Ce qui est triste c'est que nous avons "un pays" et nous ne pouvons même pas nous y rendre pour quelques jours de vacances avec nos enfants".
    C'est un triste constat, ne trouves-tu pas ?
    Mais ne t'arrêtes pas Max. Les autres et toi devez crier par la force de vos articles pour changer le cours de cette humiliante décadence.

    Merci Max

    Amitiés,

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