Par Arnaud Focraud
Joe Biden a officialisé lundi soir le nom des premiers membres de son administration qui entrera en fonction dans deux mois, en dépit des protestations de Donald Trump. Le francophile Anthony Blinken prend la tête de la diplomatie américaine.
Alejandro Mayorkas, Anthony Blinken, Jake Sullivan et Linda Thomas-Greenfield. (De la gauche vers la droite) |
Aux États-Unis, la transition politique connaît une nouvelle étape, en dépit des contestations persistantes de Donald Trump sur l'issue de la présidentielle du 3 novembre. Joe Biden a annoncé lundi soir les premières nominations de son administration amenée à diriger les Etats-Unis à partir du 20 janvier, 24 heures plus tôt que ce qui était prévu. "Il faudra attendre que le président élu le fasse lui-même mardi", avait ainsi prévenu dimanche sur ABC son futur chef de cabinet, Ron Klein, qui a pour sa part été nommé il y a dix jours avec d'autres conseillers qui épauleront le futur président à la Maison-Blanche.
Dans le
communiqué diffusé lundi, six noms ont été dévoilés. Plusieurs d'entre eux
avaient été donnés ce week-end par des médias américains :
Le francophile Anthony
Blinken, 58 ans, sera le prochain secrétaire d'Etat, c'est-à-dire le chef de la
diplomatie américaine. Cet ardent partisan du multilatéralisme (à l'inverse de
l'isolationnisme pratiqué par Trump) avait été le numéro deux du département d'Etat
sous la présidence de Barack Obama. Celui qui a également été le plus
proche conseiller de Biden au Sénat a vécu une partie de son enfance en
France. Le JDD l'avait interrogé plusieurs fois pour analyser la
diplomatie de son pays sous le mandat de Donald Trump.
Alejandro Mayorkas, un avocat de 60 ans né à Cuba, est nommé secrétaire du à la Sécurité intérieure. Il devient le premier hispanique à accéder à ce poste, lui qui avait déjà été numéro deux de ce Département de 2013 à 2016.
Jake
Sullivan, 43 ans et proche de Biden, devient son conseiller à la sécurité
nationale, une fonction stratégique qu'il a déjà occupée auprès du démocrate
lorsque ce dernier était vice-président.
John Kerry,
ex-secrétaire d'État et candidat malheureux à la présidentielle de 2004,
devient le représentant spécial de Joe Biden pour le climat. Il siègera au
conseil de sécurité nationale, précise le communique de Joe Biden, ce qui sera
une première pour un poste consacré à la lutte contre le changement climatique.
Francophone comme son successeur Anthony Blinken, John Kerry sera donc en
première ligne pour faire revenir les Etats-Unis dans l'accord de Paris obtenu
après la COP21 en 2015.
Avril Haines,
51 ans, va devenir directrice du renseignement national, après avoir été
directrice adjointe de la CIA et conseillère adjointe à la sécurité nationale
de Barack Obama à la Maison-Blanche.
Linda
Thomas-Greenfield, femme noire de 68 ans et ancienne secrétaire d'Etat adjointe
pour l'Afrique sous Obama, est nommée au poste d'ambassadeur américain à l'ONU.
Ce choix se ferait au détriment de Pete Buttigieg, la révélation des primaires
démocrates l'hiver dernier, dont le nom était évoqué pour ce poste.
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