Donald Trump a prêté serment devant le juge en chef John Roberts |
Par Hervé Gilbert
Ce lundi 20 janvier 2025, jour anniversaire de Martin Luther King Jr., Donald Trump a prêté serment en tant que 47ᵉ président des États-Unis lors d'une cérémonie solennelle tenue dans la rotonde du Capitole à Washington, D.C. Ce moment symbolique a marqué un tournant dans l’histoire politique américaine. Dans son discours inaugural, Trump a proclamé la fin du déclin de l’Amérique, et a promis l’avènement d’un "nouvel âge d’or". Entre dénonciation de l’establishment, promesses de souveraineté nationale et annonces de réformes audacieuses, ce discours s’est imposé comme une déclaration de rupture, dessinant les contours d’un mandat ambitieux et controversé.
Dès les premières minutes, Trump a pointé du doigt l’"establishment radical et corrompu", qu’il tient pour responsable du déclin de la nation. Sa rhétorique populiste, mêlant critiques acerbes et promesses de renouveau, a posé les bases d’un programme axé sur la souveraineté nationale, la sécurité et la restauration de la grandeur américaine.
Parmi les mesures prioritaires annoncées, le président a décrété une urgence nationale à la frontière sud pour enrayer l’immigration illégale. Ce plan inclut le déploiement de troupes militaires et la désignation des cartels mexicains comme organisations terroristes. Sur le plan international, Trump a affirmé sa volonté de reprendre le contrôle du canal de Panama, qu’il considère stratégique pour les intérêts américains.
En matière énergétique, il a proclamé une urgence nationale visant à intensifier le forage pétrolier et gazier, avec pour objectif de garantir l’indépendance énergétique du pays. Ces mesures traduisent une stratégie claire : renforcer la position des États-Unis sur l’échiquier mondial tout en consolidant leur économie domestique.
Sur le plan institutionnel, Trump a annoncé la création d’un "Service des revenus externes", destiné à imposer des taxes sur les pays étrangers, ainsi qu’un "Département de l’efficacité gouvernementale", visant à rationaliser le fonctionnement de l’administration fédérale. Il s’est également engagé à défendre la liberté d’expression en promettant de mettre un terme à la censure des discours politiques.
Certaines propositions symboliques, telles que renommer le golfe du Mexique en "golfe de l’Amérique" ou planter le drapeau américain sur Mars, ont illustré son ambition de restaurer la suprématie des États-Unis dans tous les domaines, y compris l’exploration spatiale.
Le discours a été prononcé en présence d’anciens présidents, tels que Joe Biden, Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton ainsi que de figures emblématiques du secteur technologique, comme Elon Musk, Jeff Bezos et Mark Zuckerberg. À 78 ans, Donald Trump est devenu le président le plus âgé à entrer en fonction, entamant un mandat annoncé comme une réinvention majeure de l’agenda politique américain.
Au cours de son adresse, il a également fustigé l’administration Biden-Harris, qui, selon lui, n’a pas su résoudre les problèmes internes du pays. "Mon élection récente est un mandat pour inverser complètement et totalement une horrible trahison, ainsi que toutes ces nombreuses trahisons qui ont eu lieu — et pour rendre au peuple sa foi, sa démocratie et, en effet, sa liberté", a-t-il déclaré avec détermination.
Le discours inaugural de Donald Trump en 2025 s’est imposé comme une puissante déclaration d’intention, visant à restaurer une Amérique qu’il considère affaiblie. Portée par une vision audacieuse et des annonces percutantes, cette adresse a suscité autant d’enthousiasme que de scepticisme. Si ses promesses traduisent une volonté de rupture, leur mise en œuvre soulève des interrogations sur leur faisabilité et leurs implications à long terme. Ce mandat, prometteur mais incertain, s’annonce comme une période charnière dans l’histoire contemporaine des États-Unis. Seul l’avenir permettra d’en mesurer l’impact réel.
Hervé Gilbert
L'intégralité du discours de Donald Trump au Capitole
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