Mérès Wèche |
Le tocsin de la dernière heure a sonné
pour le poète, l’écrivain, l’artiste aux multiples talents.
Mères a étreint d’un regard, pour une dernière fois, le luxuriant feuillage des caféiers de son Beaumont natal avant de prendre la route.
Savait-il qu’il ne reverrait plus jamais,
son patelin tant aimé? Je ne le sais pas.
Les nouvelles n'avaient plus d'écho.
Le premier regard jeté sur mes mots,
qui corrigeait lapsus et coquilles
de mes phalanges trop nerveuses, n’est plus.
Tu trouvais sublimes mes textes,
alors que je me voyais imposteure.
Tu croyais en mes réflexions, au pouvoir de mes pensées, au souffle de ma poésie.
Mérès & MJL à Montréal (2019) |
« un recueil de ma fascinante inspiration ».
Il n’est pas mort ton rêve, il dort sur la banquise,
tout comme toi, étendu sur de la glace,
attendant les derniers honneurs,
les embrassades mêlés de rires et de larmes, le partage de tes souvenirs par proches et amis,
je suis en attente de la justice
pour les femmes, les filles blessées,
pour mes enfants et mes petits enfants, traînés dans la boue.
Lorsque la justice cognera à ma porte,
je déposerai enfin mon balluchon de maux, et j’écrirai à la première page
« À Mères, parti trop vite ».
Tu savais combien la poésie,
l’amitié désintéressée,
la rencontre d’autrui
sont sacrées pour moi.
Mais comme beaucoup,
tu interprétais mal mes sourires et mon sens inné du partage.
Te voir grossir le rang de mes bourreaux me fut pénible.
Pourtant, je m’inclinerai toujours,
devant ta lumineuse plume,
ta vivacité d’esprit, ton amour de la poésie
et de l’art dans tous ses états.
Va, repose-toi poète! Ne nous envie pas,
nous, qui devons continuer la lutte, sur une route sinueuse et escarpée,
pour notre dernier voyage!
Ton ame par l’azur a fait l’etrange voyage . Le destin vers le bonheur te guidera. Salut , mon general de la culture et de ses conquetes.
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