Discours d'Etzer Vilaire à la mémoire des héros de l'Indépendance, de Charlemagne Péralte... 

Thursday, February 20, 2025

Frankétienne, le mapou de la culture haïtienne s’éteint

Frankétienne
12 mars 1936 - 20 février 2025

Par Hervé Gilbert

Haïti et ses fils de tous horizons pleurent aujourd’hui la disparition de l’un de ses plus illustres penseurs, Frankétienne. Véritable mapou de la culture nationale et figure incontournable de la littérature haïtienne, il s’est éteint ce 20 février 2025 à l’âge de 88 ans, laissant en héritage une œuvre d’une richesse inestimable.

Né Jean-Pierre Basilic Dantor Franck Étienne d'Argent le 12 avril 1936 à Ravine-Sèche, il s'est imposé comme une référence majeure, explorant avec brio les domaines de l’enseignement, de la poésie, du roman, du théâtre, de la peinture et de la musique. Frankétienne était bien plus qu'un écrivain : il était une conscience nationale, un phare de la pensée critique et un défenseur infatigable de la langue créole.

Fondateur du spiraliste aux côtés de Jean-Claude Fignolé et René Philoctète, il a révolutionné la littérature haïtienne par une écriture polyphonique, déconstruite et dynamique, capturant ainsi les tourments et les résiliences du peuple haïtien. Son chef-d'œuvre Dézafi (1975), premier roman entièrement écrit en créole, demeure une pierre angulaire de la littérature caribéenne. Cette œuvre, qui dépeint l'oppression et la quête de liberté au sein d'une plantation dominée par le zombisme, résonne comme une métaphore puissante de l'histoire haïtienne.

Le théâtre de Frankétienne, notamment avec Pèlin-Tèt (1975) et Troufobon (1979), dénonce avec audace les absurdités du pouvoir durant la dictature des Duvalier et les contradictions sociopolitiques du pays. Sa créativité dépassait le cadre de l'écriture : en tant que peintre, il traduisait le chaos et les espoirs de son peuple à travers une palette de couleurs vibrantes et tourmentées.

Largement reconnu sur la scène internationale, il a été nommé Artiste de l'UNESCO pour la paix en 2010 et a figuré parmi les candidats potentiels au prix Nobel de littérature. Son influence dépasse les frontières haïtiennes, inspirant toute une génération d'écrivains, de penseurs et d'artistes.

Malgré l’instabilité chronique de son pays, Frankétienne a fait le choix de demeurer en Haïti jusqu’à son dernier souffle, affirmant ainsi son attachement inébranlable à sa terre natale.

Bien que fils d’un étranger de passage en Haïti ayant courtisé sa mère, Frankétienne incarnait, mieux que quiconque, l’essence même de l’identité haïtienne. Sa profonde empathie pour son peuple et son engagement envers sa terre natale faisaient de lui une figure unique, un homme dont l'humanité transparaissait aussi bien dans son œuvre que dans sa vie quotidienne.

Avec la disparition de Frankétienne, Haïti ne pleure pas seulement la disparition d’un arbre sacré et emblématique de sa culture, mais l’éclipse d’une étoile qui éclairait ses nuits les plus sombres. Visionnaire, il était l’écho d’un peuple en quête de renouveau, le gardien d’une mémoire palpitante, suspendue entre le chaos et la beauté. Pourtant, son souffle demeure, suspendu entre les lignes de ses mots, vibrant dans les silences du temps. Son œuvre, telle une source intarissable, continue de murmurer à l’oreille du temps. Mais qui désormais saura en capter l’écho et en raviver la flamme, avant qu’elle ne vacille dans l’oubli. 

HCC exprime ses plus sincères condoléances à la famille de Frankétienne. Que son âme repose en paix et que nous trouvions tous réconfort et force dans l'amour et les beaux souvenirs qu'il nous a légués à travers ses œuvres."

Hervé Gilbert



Wednesday, February 19, 2025

Haïti en larmes : Le cri silencieux d’un peuple brisé



Par Hervé Gilbert

Haïti pleure, son sol tremble sous le poids de la douleur et de l’injustice. Pourquoi tant de souffrances ? Pourquoi tant de violences ? Chaque jour, le vent porte des cris de détresse, des supplications noyées dans le fracas des balles et les flammes qui consument l’innocence. Les enfants périssent sous les yeux de leur mère impuissante, spectatrices brisées d’une tragédie sans fin. Qui entendra ces appels déchirants ? Qui viendra éteindre l’incendie qui ravage l’âme d’un peuple ?

Sous ces regards éteints, la terre d’Haïti saigne, abreuvée de larmes, de deuils et de promesses trahies. Chaque matin, le soleil se lève sur un pays meurtri où l’espoir s’amenuise sous les cendres d’un avenir incertain. Quand viendra enfin le jour où la lumière dissipera ces ténèbres oppressantes ? Sommes-nous condamnés à errer dans cette nuit sans fin, à vivre et à mourir dans la discorde, la misère et l’indifférence ?

Autrefois sanctuaire de solidarité, même la famille n’est plus un refuge. Désormais, elle se disloque sous le poids de la violence, rongée par la méfiance et asphyxiée par la peur. Haïti, jadis terre de fierté et de résilience, ploie sous le fardeau d’un destin brisé. Un peuple prisonnier de son propre tourment, une nation qui vacille entre la survie et l’oubli. Combien de sacrifices faudra-t-il encore avant que l’unité et l’amour ne reprennent leurs droits ?

Pourtant, au milieu des ruines, une voix s’élève. Un murmure fragile mais persistant, un chant où se mêlent douleur et espoir. Écoute cette voix, celle d’un cœur déchiré, d’un peuple en quête de justice. Écoute ce chant, ce cri venu du plus profond de l’âme haïtienne. Peut-être, à travers ses notes, entendras-tu l’appel d’une nation qui refuse de sombrer.

Cri profond d'une âme haïtienne

Friday, February 14, 2025

Lorsque les mots célèbrent l’amour et l’éternité

 Par Hervé Gilbert

Au cœur de la bibliothèque de Haïti Connexion Culture, gardienne de précieux articles et de documents érudits depuis 2007, j’ai entrepris une quête : exhumer, en ce 14 février, un texte vibrant d’amour et de mémoire, digne d'honorer l'esprit de la Saint-Valentin. C’est alors que mes pas, guidés par le hasard ou une providence littéraire, m’ont mené vers une œuvre lumineuse, signée de la plume élégante de Jean-Erich René. Originaire de Jérémie, maître du verbe et artisan du sentiment, il nous a quittés il y a quelques années, mais son écriture demeure vivante, bruissant encore du souffle de sa sensibilité.

En ce jour où l’amour se célèbre sous toutes ses formes, je remets en lumière cet article admirable, témoignage d’un talent qui défie l’oubli. À travers ces lignes, c’est aussi un hommage à notre regretté compatriote, dont la voix résonne encore dans les méandres du temps. Puisse cette relecture, empreinte de beauté et de nostalgie, accompagner vos cœurs en cette fête des âmes éprises. Joyeuse Saint-Valentin! Lire l'article de Jean Erich...


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Le miroir brisé...

 


Sunday, February 2, 2025

Voir les Antilles françaises avec les yeux et l’âme d’Othello Bayard

La Martinique - Le paradis sur terre que la France ne saurait libérer
 

Par Michel Décoste

 En se regardant, on se désole. En se comparant, on se console. Cette ancienne maxime, qui invite au relativisme, trouve son appréciation dans le sujet qui suit. 

En effet, j’ai eu la chance de passer quelques jours dans les Antilles et précisément à la Martinique, territoire d’outre-mer Français. Vu du ciel, avec un panorama tropical, on ne peut s’empêcher de rêver tant le désir d’atterrir nous submerge en vue de découvrir ce paradis de verdure. 

Avec les deux pieds sur terre, la présence des gendarmes français dans la rue commence par nous désarçonner et l’euphorie des premiers jours commence par faire place à une brûlante interrogation. Automatiquement, on est rattrapé par la réalité : c’est un territoire français et toutes les institutions de l’île sont tributaires de la Métropole et la présence de l’ancien colon n’est pas à occulter. Il faut s’y faire avec. 

Au contact des locaux, désireux d’assouvir notre curiosité, nos questions ne se firent point attendre à propos de l’existence du Martiniquais dans un pays qui lui semble loin de lui appartenir. Les langues qui se délient au fur et à mesure nous introduisent dans le secret des dieux, à savoir que mon interlocuteur ou le natif insulaire n’a pas d’identité propre. Il n’est ni français ni antillais. Il affiche un comportement plutôt ambivalent avec un dialecte qui n’a pas évolué. 

Un tas de contraintes administratives ont été implantées pour gérer le quotidien des citoyens au bénéfice de l’Hexagone. Disons, par exemple, que La Martinique n’est pas autorisée à acheter des produits des îles avoisinantes. La Métropole ou mère-patrie impose des droits de douane sur les produits qu’elle importe dans ses DOM-TOM (Territoires d’outre-mer). Il en résulte que les produits français coûtent beaucoup plus cher en Martinique qu’à Paris. Je ne suis nullement surpris de ce résultat. Car, dès que ton maître fut ou est un colon français, ton chien est mort et enterré : tu es condamné à la pauvreté. Voir les 16 pays supposés libres d’Afrique qui étaient d’obédience française. Ils sont les plus pauvres parmi les pauvres de ce continent, hélas! 

En voilà d’autres méfaits. La Martinique n’a pas la permission de commander le pétrole du Venezuela. Elle est forcée d’en importer de l’Europe avec pour résultat qu’un enfant de sept ans peut deviner : la gazoline est très, très chère à la Martinique. 

Enfin, La France ordonne à l’île de cultiver seulement la banane et la canne à sucre pour la Métropole. Souvenons-nous du scandale de l’empoisonnement au chlordécone, ce pesticide utilisé dans les bananeraies de 1972 à 1993. Après d’âpres combats, le produit fut interdit, mais le mal est incurable. 92% des Guadeloupéens et 95% des Martiniquais en paient encore le prix, et, pour longtemps avec des maladies comme le cancer de la prostate. Conséquemment, la Martinique n’a pas deux choix : elle doit tout importer au prix fort. 

Après avoir effectué un tour d’horizon dans mes pensées, je reviens sur mes pas, à savoir que nous avions dès le début échappé à cette mascarade en flanquant à la porte ces fossoyeurs de liberté qui évoluent dans certaines contrées du monde, encore aujourd’hui, comme aux siècles passés. Nos ancêtres nous avaient légué une perle que nous avions sabordée, salopée, pour aller vivre en esclaves chez ceux qu’ils avaient combattus. 

Essayez d’aller découvrir ces contrées qui évoluent sous perfusion pour découvrir la secrète pensée de leurs habitants qui nous regardent avec une certaine convoitise; nous qui ne connaissons pas la valeur de l’héritage reçu. Nous comprenons encore une fois, le jeune Othello Bayard, quand il avait composé son poème « Haïti Chérie », en 1920. Comme tout enfant, il fallait aller visiter le voisin pour comprendre que nous avions reçu un diamant en cadeau. 

Michel Décoste.

Ottawa, février 2025.


-NOTE-

1 - Ce pesticide a vu son exploitation autorisée sur le territoire français entre 1972 et 1993. Pourtant, son homologation avait déjà été rejetée dans les années 1960 en raison du danger que le produit représentait pour les animaux. C’est une substance toxique pour l’homme. Le produit a été déclaré comme cancérogène par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en 1979, mais le gouvernement français n’a pas immédiatement suivi les recommandations internationales. Même interdit, l’exploitation du pesticide s’est poursuivie grâce aux différentes dérogations accordées par le ministère de l’Agriculture. Source : National Géographique. (Chlordécone : l'empoisonnement des Antilles françaises)


Saturday, January 25, 2025

Le traumatisme héréditaire et sa traînée de haine

 

Par Max Dorismond 

L’étranger qui décortique l’histoire de mon pays serait en droit de penser que ces damnés de la terre, par leur lien dans la souffrance commune, avaient transcendé leur déshumanisation en s’unissant, envers et contre tous, pour imposer le thème ÉGALITÉ, dans la devise à double sens : « LIBERTÉ-FRATERNITÉ », des prédateurs venus d’Europe. Au fait, il aurait partiellement raison. 

En réalité, cette formule, au début, n’inspirait rien de noble! Le premier point conférait à ces étrangers le droit libertaire de voler, piller, tuer, ruiner, envahir aveuglément le territoire envié. Souvenons-nous du génocide parfait des premiers habitants de ces contrées lointaines. C’était la LIBERTÉ d’assassiner sans crainte et sans regret avec la légitimation de la religion chrétienne. 

Le second mot, FRATERNITÉ, n’habillait nullement la notion de lien de sang et d’amour. C’était un clan de coupe-gorges européens, « les Frères de la côte1 », une confrérie de bandits aux noms romantiques, tels flibustiers, pirates, corsaires, qui écumaient les mers, éliminant sans remords les premiers insulaires. Voir le film « 1492 – Christophe Colon » (C.Colomb), avec la trame musicale de Vangelis et le cri des suppliciés, des bébés égorgés, etc. C’est à vous glacer le sang! C’était çà la civilisation de l’époque. 

Et plus tard, ils s’associèrent pour nobéliser et enrober leurs crimes de fleurs en écrivant leur propre histoire à l’eau de rose. L’Église, qui avait légitimé leur pouvoir de profanation, s’octroyait le rôle de nous endormir en nous invitant à oublier et à pardonner au nom d’un dieu de miséricorde. Hollywood, de son bord, se chargea d’enjoliver le reste et de saupoudrer les couleurs. 

Dans ce contexte, victimes de cette entreprise d’exploitation sauvage, fondée sur le mépris et l’infériorisation, les esclaves de Saint-Domingue  avaient la capacité de s’imposer et d’arracher leur droit d’exister. Mais le mal se révéla incurable et la violence omniprésente avait déjà fait son œuvre de sape, au point que le singulier Montesquieu, à l’époque des « lumières », reconnaissait que ces gens-là, ainsi que leurs progénitures, ne sauraient se libérer de ce traumatisme indélébile, leur vie durant, et ce, de génération en génération. C’est inscrit dans leur gène.             

Dans le pays qui en est résulté, les moindrement instruits, les plus audacieux, certains détenteurs du pouvoir, les différents oligarques envisageraient ou caresseraient la secrète pensée de remettre ces libérés dans les fers. Ces opportunistes, de mauvais aloi, avaient cantonné la majorité de la population à la campagne, sans accès à l’éducation, à la santé, sans espoir de développement; convertissant la langue des anciens seigneurs en instrument d’oppression et de discrimination. 

Dans la colonie, la population noire était répartie en 3 catégories : les Créoles, les Mulâtres et les Bossales, une division sociétale érigée aux fins d’une domination rébarbative. Exemple : Créoles – Nés dans la colonie et non en Europe. Mulâtres – Substantif de mule, mulet - symbolisant le rut animal entre le maître et son esclave, et, la naissance de nouveaux captifs2. Bossales – Africains fraîchement débarqués dans l’île. Une nomenclature à faire rougir le diable! 

Au stade de sa reconstruction identitaire, le fier haïtien, en quête d’une justice globale et d’une humanité partagée, se retrouve seul désormais, sans cesse en lutte pour sa survie. Estimant trouver la guérison dans la liberté, son traumatisme ne faisait qu’empirer et allait cheminer en parallèle avec l’état d’âme d’un éternel frustré. Ses rapports avec ses propres frères seront irascibles et sans compensation. La confiance est allée à vau-l’eau. Le mot « Égalité » en a pris pour son rhume. Son absence dans toutes les activités politico-économiques et sociales confirmera l’exclusion totale du Nègre. 

Dans le temps, à travers les années, la transmission intergénérationnelle de ce trauma héréditaire impose aux héritiers de vivre avec la rage au cœur. Énumérons-en quelques exemples et non les moindres, tels que :

- la rage du pouvoir à tout prix, à l’instar de François Duvalier fanfaronnant, s’adressant à ses opposants. « M’fout pran pouvwa, m’fout pran’l nèt

- La rage des rapports sociaux : quand deux Haïtiens ne s’entendent point sur un sujet quelconque, c’est le défoulement entre deux coqs de savane où le feu semble jaillir de leur orbite oculaire…

- La rage de voler où le corrompu pratique la « tabula rasa » sans rien laisser à un éventuel nouveau venu…

- La rage d’exposer son butin de guerre, pour mieux prendre sa revanche sur le mal-être en construisant des châteaux de mille et une nuits, comme pour narguer son compagnon de misère d’hier…

- La rage de tuer brutalement son frère pour assouvir sa haine de l’autre, à l’exemple des assassinats sauvages de Jérémie par la horde des Macoutes, en août 1964…

- La rage de la compétition et de l’individualisme imposés depuis la petite école…

La liste est non exhaustive. 

Cette absence de fraternité s’avère être la plaque de verre qui sépare les descendants des frères-soldats d’hier. Ils s’entredéchirent depuis l’indépendance en raison d’une « pratique d’exclusion », selon les termes d’Eddy Cavé3. Plus des ¾ des pères fondateurs ont été assassinés.  La nouvelle entité s’est révélée ingouvernable dès 1806. Le traumatisme aigu, hérité de l’esclavage passé, demeura le talon d’Achille de ces hommes et de ces femmes qui partagent des conditions socio-économiques difficiles. Cet état de fait contribue à affaiblir les rapports entre eux. Enfin, personne n’a pu organiser le territoire gagné de haute lutte, selon les normes sociologiques connues. 

La profondeur du choc de l’inimitié continue de saper toute confiance entre les héritiers de ce bout de terre, et Haïti en paie le prix fort. Certains opportunistes ont, à différentes périodes de notre histoire,  profité de cette vague de haine collective pour assauter le pouvoir, en embrigadant les insatisfaits, les plus hargneux. En d’autres épisodes, nous avons été exposés au spectacle de hordes d’assassins se déferler sur les agglomérations, tels les Cacos, les Zenglens de Soulouque, les Tontons des Duvalier. 

Aujourd’hui, nous assistons à la prolifération des gangs de quartiers, à la corruption débridée, à l’isolement de la capitale, à la brutalité gratuite, à toutes sortes de prétextes ethniques et à l’exclusion du plus faible ou du plus pauvre… 

Tout ce flot de haine a pour origine ces facteurs aggravants de stress post-traumatique hérités de la violence esclavagiste passée qui met encore dos à dos les frères de race au-delà de la démesure. Voilà le mal profond qui hante cette île! 

Tous ceux qui veulent s’atteler à la tâche de dompter ce démon malicieux savent à quoi s’en tenir. En tout premier lieu, une armée de psychiatres n’est pas à dédaigner!  

Max Dorismond

 

 

 

-NOTE-

 

1 – « Les frères de la côte » : Nom hérité par les flibustiers, les corsaires, les pirates et tous les coupe-gorges qui écumaient les mers des Antilles. Ils avaient pour base l’île de La Tortue qui jouait le rôle de capitale des premiers magouilleurs.

2 – Claude Ribbe – dans les « Dragons de la Reine », soulignant les commentaires non élogieux des notables de la région de Cau en France, à l’arrivée d’Alexandre Dumas et de son père, venus de Saint-Domingue.

3 – Eddy Cavé – « Haïti : Extermination des Pères fondateurs et pratiques d’exclusion ».

Monday, January 20, 2025

Donald Trump 2025 : Discours inaugural et promesse d’un âge d’or

Donald Trump a prêté serment devant le juge en chef John Roberts

Par Hervé Gilbert

Ce lundi 20 janvier 2025, jour anniversaire de  Martin Luther King Jr., Donald Trump a prêté serment en tant que 47ᵉ président des États-Unis lors d'une cérémonie solennelle tenue dans la rotonde du Capitole à Washington, D.C. Ce moment symbolique a marqué un tournant dans l’histoire politique américaine. Dans son discours inaugural, Trump a proclamé la fin du déclin de l’Amérique, et a promis l’avènement d’un "nouvel âge d’or". Entre dénonciation de l’establishment, promesses de souveraineté nationale et annonces de réformes audacieuses, ce discours s’est imposé comme une déclaration de rupture, dessinant les contours d’un mandat ambitieux et controversé.

Dès les premières minutes, Trump a pointé du doigt l’"establishment radical et corrompu", qu’il tient pour responsable du déclin de la nation. Sa rhétorique populiste, mêlant critiques acerbes et promesses de renouveau, a posé les bases d’un programme axé sur la souveraineté nationale, la sécurité et la restauration de la grandeur américaine.

Parmi les mesures prioritaires annoncées, le président a décrété une urgence nationale à la frontière sud pour enrayer l’immigration illégale. Ce plan inclut le déploiement de troupes militaires et la désignation des cartels mexicains comme organisations terroristes. Sur le plan international, Trump a affirmé sa volonté de reprendre le contrôle du canal de Panama, qu’il considère stratégique pour les intérêts américains.

En matière énergétique, il a proclamé une urgence nationale visant à intensifier le forage pétrolier et gazier, avec pour objectif de garantir l’indépendance énergétique du pays. Ces mesures traduisent une stratégie claire : renforcer la position des États-Unis sur l’échiquier mondial tout en consolidant leur économie domestique.

Sur le plan institutionnel, Trump a annoncé la création d’un "Service des revenus externes", destiné à imposer des taxes sur les pays étrangers, ainsi qu’un "Département de l’efficacité gouvernementale", visant à rationaliser le fonctionnement de l’administration fédérale. Il s’est également engagé à défendre la liberté d’expression en promettant de mettre un terme à la censure des discours politiques.

Certaines propositions symboliques, telles que renommer le golfe du Mexique en "golfe de l’Amérique" ou planter le drapeau américain sur Mars, ont illustré son ambition de restaurer la suprématie des États-Unis dans tous les domaines, y compris l’exploration spatiale.

Le discours a été prononcé en présence d’anciens présidents, tels que Joe Biden, Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton ainsi que de figures emblématiques du secteur technologique, comme Elon Musk, Jeff Bezos et Mark Zuckerberg. À 78 ans, Donald Trump est devenu le président le plus âgé à entrer en fonction, entamant un mandat annoncé comme une réinvention majeure de l’agenda politique américain.

Au cours de son adresse, il a également fustigé l’administration Biden-Harris, qui, selon lui, n’a pas su résoudre les problèmes internes du pays. "Mon élection récente est un mandat pour inverser complètement et totalement une horrible trahison, ainsi que toutes ces nombreuses trahisons qui ont eu lieu — et pour rendre au peuple sa foi, sa démocratie et, en effet, sa liberté", a-t-il déclaré avec détermination.

Le discours inaugural de Donald Trump en 2025 s’est imposé comme une puissante déclaration d’intention, visant à restaurer une Amérique qu’il considère affaiblie. Portée par une vision audacieuse et des annonces percutantes, cette adresse a suscité autant d’enthousiasme que de scepticisme. Si ses promesses traduisent une volonté de rupture, leur mise en œuvre soulève des interrogations sur leur faisabilité et leurs implications à long terme. Ce mandat, prometteur mais incertain, s’annonce comme une période charnière dans l’histoire contemporaine des États-Unis. Seul l’avenir permettra d’en mesurer l’impact réel.

Hervé Gilbert

L'intégralité du discours de Donald Trump au Capitole



Sunday, January 19, 2025

Les dernières initiatives de l'administration Biden avant la transition présidentielle

Joe Biden, 82 ans à ce jour, est le président en
exercice le plus âgé de l'histoire des États-Unis

Par Hervé Gilbert

À 24 heures de la fin de son mandat, Joe Biden achève son passage à la Maison-Blanche avec un bilan marqué par des réformes ambitieuses dans les domaines social, environnemental, judiciaire et diplomatique. Ces mesures reflètent une volonté claire de renforcer l’équité sociale, de protéger l’environnement et de consolider les alliances internationales, tout en laissant une empreinte durable sur la politique américaine.

Sur le plan social, l’administration Biden a priorisé les besoins des citoyens les plus vulnérables. Parmi les actions notables figure l’annulation de 49 milliards de dollars de dettes médicales, qui a offert un soulagement financier à 15 millions d’Américains, contribuant à réduire les inégalités dans l’accès aux soins. En outre, l’élargissement des prestations pour les vétérans, notamment grâce à une reconnaissance simplifiée des pathologies liées au service militaire, s’inscrit dans une logique de reconnaissance et de soutien envers ceux ayant servi la nation. Ces réformes s’accompagnent d’un renforcement de la sécurité sociale, avec une augmentation des prestations pour les retraités et un meilleur accès aux aides pour les familles à faible revenu.

Sur le front environnemental, Joe Biden a démontré un engagement ferme en faveur de la lutte contre le changement climatique. Le décret interdisant les forages pétroliers et gaziers offshore sur de vastes portions des côtes atlantiques et pacifiques protège plus de 253 millions d’hectares de surface marine. Cette initiative vise à préserver les écosystèmes marins tout en orientant le pays vers des énergies plus durables.

Dans le domaine judiciaire, le président a proposé une réforme visant à limiter le mandat des juges de la Cour suprême à 18 ans, une initiative destinée à réduire l’influence durable d’une seule administration sur cette institution clé. Par ailleurs, il a commué les peines de près de 1 500 personnes placées sous surveillance électronique après avoir purgé des peines de prison durant la pandémie de COVID-19. Cette série de grâces et de commutations est la plus importante de l’histoire moderne des États-Unis.

Sur le plan diplomatique, l’administration sortante a renforcé ses engagements internationaux. Un paquet d’aide de 2,5 milliards de dollars a été annoncé en faveur de l’Ukraine, portant le total des aides promises à environ 6 milliards de dollars, témoignant d’un soutien constant face aux tensions avec la Russie. En parallèle, Biden a joué un rôle clé dans le soutien au cessez-le-feu à Gaza entre Israël et le Hamas, tout en consolidant les alliances stratégiques en Asie de l’Est avec des partenaires comme le Japon et la Corée du Sud.

Ces réformes, alliant justice sociale, préservation environnementale et engagement diplomatique, constituent les piliers d’un héritage présidentiel tourné vers un avenir plus équitable et durable. Alors que la transition présidentielle s’opère avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, ces initiatives marquent la fin d’une administration qui a cherché à relever les défis contemporains tout en préparant les générations futures.

Hervé Gilbert


Wednesday, January 15, 2025

Joe Biden : Un Adieu Présidentiel et un Appel à Défendre la Démocratie

Président Biden prononce son discours d'adieu à la nation depuis
le bureau ovale de la Maison Blanche  le 15 janvier 2025

Par Hervé Gilbert

Lors de son discours d'adieu depuis le Bureau Ovale, le 15 janvier 2025, le président Joe Biden a dressé un bilan de ses cinquante années de service public, tout en partageant ses préoccupations profondes concernant la concentration croissante de la richesse et du pouvoir aux États-Unis.

Il a mis en garde contre l'émergence d'une "oligarchie" et d'un "complexe technico-industriel", établissant un parallèle saisissant avec l'avertissement lancé par le président Dwight Eisenhower en 1961 sur les dangers du complexe militaro-industriel. Ces dynamiques, selon lui, menacent non seulement l'équité économique, mais également les fondements démocratiques du pays.


Biden a également dénoncé les périls liés à la désinformation et à l'érosion des valeurs démocratiques, appelant les citoyens et les institutions à redoubler de vigilance pour défendre les principes fondamentaux qui unissent la nation.


Le président a néanmoins tenu à rappeler des avancées majeures réalisées sous son mandat, notamment la négociation réussie d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Ce succès diplomatique a permis la libération d’otages, illustrant l'importance d'un leadership axé sur le dialogue et la paix.


En conclusion, Biden a lancé un appel vibrant à la poursuite des efforts pour renforcer la démocratie et garantir une égalité des chances réelle pour tous les citoyens. Il a insisté sur la nécessité d’une société solidaire, où les valeurs communes surpassent les intérêts particuliers, et a exhorté la nouvelle génération à porter haut l’héritage démocratique américain.


Le discours, empreint de gravité et de vision, a été salué comme un appel historique à préserver l'intégrité des institutions et à bâtir une société plus équitable, en dépit des défis de l'ère contemporaine.


Herve Gilbert


Le discours d'adieu de Biden


Friday, January 10, 2025

Donald Trump : Une condamnation historique aux implications inédites

Donald Trump assis aux côtés de son avocat lors de l'annonce de sa sentence

Par Herve Gilbert

Le président élu Donald Trump a été condamné aujourd'hui dans l'affaire des paiements dissimulés à New York, recevant une "libération inconditionnelle" de la part du juge Juan Merchan. Cela signifie que Trump ne purgera aucune peine de prison, n'encourra ni amende, ni probation, ni travaux d'intérêt général, malgré sa condamnation pour 34 chefs d'accusation de falsification de documents commerciaux.

Cette condamnation découle de paiements effectués à l'actrice de films pour adultes Stormy Daniels lors de la campagne présidentielle de Trump en 2016, visant à dissimuler une prétendue liaison. Bien que ces infractions aient pu entraîner une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à quatre ans par chef d'accusation, le juge Merchan a invoqué l'impraticabilité d'incarcérer un président élu, ainsi que le délai limité avant son investiture, prévue pour le 20 janvier, pour justifier une peine clémente. Après une audience de 30 minutes, il a libéré Donald Trump sans aucune condition, lui souhaitant "bonne chance" pour son deuxième mandat présidentiel.

En conséquence de cette condamnation, Trump fera néanmoins face à certaines restrictions

Le juge Merchan a rendu l'enregistrement audio disponible au public

Droits de vote : En Floride, où Trump réside, les droits de vote sont restaurés après l'exécution de la peine, sauf pour les condamnations pour meurtre ou infractions sexuelles. Par conséquent, il conserve son droit de vote.

Possession d'armes à feu : La loi fédérale interdit aux criminels condamnés de posséder des armes à feu, ce qui signifie que Trump ne pourra pas en posséder légalement.

Échantillon d'ADN : Conformément à la procédure standard pour les condamnations criminelles, Trump doit fournir un échantillon d'ADN à la banque de données criminelles de l'État de New York.

Malgré cette condamnation, aucune barrière légale ne l'empêche d'assumer la présidence pour un second mandat. Cependant, son casier judiciaire pourrait affecter certaines opportunités commerciales, telles que l'obtention de licences d'alcool ou la réintégration dans l'industrie des casinos.

Trump a constamment qualifié cette affaire de "chasse aux sorcières" motivée politiquement et devrait faire appel de cette décision. Le processus d'appel débuterait devant la Cour suprême de l'État de New York, Division d'appel, Premier Département, et pourrait éventuellement atteindre la Cour d'appel de New York.

Étant donné le caractère sans précédent d'un président élu reconnu coupable d'un crime, cette situation soulève des questions juridiques et politiques complexes. Bien que la libération inconditionnelle permette à Trump de poursuivre son investiture, les implications à long terme de son statut de criminel condamné restent incertaines.

La condamnation de Donald Trump à une "libération inconditionnelle" marque un moment historique et controversé dans l'histoire politique américaine. Ce jugement illustre un paradoxe troublant : bien qu'il soit reconnu coupable d'une infraction grave, Trump conserve la possibilité d'assumer les plus hautes fonctions de l'État. Ce contraste entre la gravité des accusations et l'absence de conséquences directes sur ses ambitions politiques soulève des questions profondes sur l'égalité devant la loi et sur la résilience des institutions démocratiques face à des situations inédites.

Hervé Gilbert


Jimmy Carter : Une nation unie pour honorer son héritage"

Jimmy Carter, le 39è président des États-Unis

Par Hervé Gilbert

Les funérailles nationales de l'ancien président américain Jimmy Carter se sont déroulées aujourd'hui à la cathédrale nationale de Washington. La cérémonie a rassemblé les cinq présidents américains encore vivants : Joe Biden, Donald Trump, Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton, accompagnés de leurs épouses respectives, à l'exception de Michelle Obama, dont l'absence a été remarquée. Ce service solennel célébrant la vie de Jimmy Carter, décédé à l'âge centenaire en décembre, a marqué un moment solennel d’unité nationale pour honorer le 39e président des États-Unis.

Les cinq présidents encore vivants sont présents :
 Joe Biden, Donald 
Trump,Barack Obama,George W. Bush, Bill Clinton

Le président Joe Biden a prononcé un éloge funèbre particulièrement émouvant, mettant en avant les qualités humaines et l'engagement indéfectible de Jimmy Carter en faveur des droits de l’homme et des causes humanitaires. Jason Carter, petit-fils de l'ancien président, a également pris la parole, le décrivant comme un pionnier dans les efforts de protection de l'environnement et qualifiant son grand-père de "premier millénaire de la nation" en raison de sa vision progressiste sur le changement climatique.

Andrew Young
Parmi les intervenants, Andrew Young, âgé de 92 ans et ancien ambassadeur de Jimmy Carter aux Nations unies, a livré un témoignage poignant. Collaborateur de longue date du président Carter et figure clé des droits civiques, Young a rappelé les valeurs de justice et de paix qui ont guidé Carter tout au long de sa carrière. Il a évoqué avec émotion leurs efforts communs pour promouvoir les droits humains sur la scène internationale et pour établir des ponts dans des contextes de conflits. Sa présence a marqué un hommage symbolique à l’héritage diplomatique et moral laissé par le président défunt.

Le Premier ministre Trudeau et le prince Edward (à droite) 
étaient également présents pour rendre hommage à Jimmy Carter

Des dignitaires internationaux, parmi lesquels le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le prince Edward, duc d'Édimbourg, étaient également présents pour rendre hommage à l’héritage de Jimmy Carter, connu pour sa diplomatie humanitaire et ses efforts de médiation dans les conflits internationaux.

Après cette cérémonie nationale, le cercueil a été transporté en Géorgie pour une inhumation privée dans sa ville natale de Plains. Jimmy Carter reposera au cimetière de l’église baptiste Maranatha, aux côtés de son épouse Rosalynn, décédée peu de temps avant lui. Cette ultime cérémonie intime clôt un hommage national et international à un homme dont le parcours incarne le service désintéressé et l'intégrité.

En conclusion, les funérailles nationales de l'ancien président Jimmy Carter ont été marquées par des hommages sincères, reflétant l'impact profond de sa vie dédiée au service public et à l'humanité. Sa présidence, bien que confrontée à des défis, a été caractérisée par un engagement ferme en faveur des droits de l'homme, de la paix et de la justice sociale. Après son mandat, Carter a redéfini le rôle d'un ancien président, consacrant sa vie à des causes humanitaires à travers le Carter Center, fondé en 1982, et son travail avec Habitat for Humanity. Ses efforts inlassables pour promouvoir la démocratie, éradiquer des maladies et soutenir les droits civiques lui ont valu une reconnaissance mondiale, notamment le prix Nobel de la paix en 2002.   L'héritage de Jimmy Carter restera gravé dans l'histoire comme celui d'un leader dont la compassion et la détermination ont inspiré des générations à œuvrer pour un monde plus juste et plus pacifique.

Thursday, January 9, 2025

La Désinformation et les Journalistes au Rabais : Responsables du Naufrage d’Haïti

La responsabilité des journalistes au rabais est aussi
complice du déclin d'Haïti

Par Jean Rico Louis

Quelle est la responsabilité de certains journalistes opportunistes dans le déclin d’Haïti, exacerbée par leur campagne de désinformation sur les réseaux sociaux ? Dans cet article, le citoyen Jean Rico Louis partage ses réflexions sur le rôle de ces soi-disant professionnels de l’information.

La Désinformation Érigée en Norme

« Tel est pris qui croyait prendre », dit-on. En Haïti, le mensonge délibéré et la désinformation systématique semblent être érigés au rang de pratique légitime. Ces méthodes, souvent orchestrées par des « journalistes » avides de sensationnalisme, piègent les esprits critiques et abusent des plus crédules.

Presse à Sensation et Narcissisme Collectif

Ne soyez pas surpris, chers lecteurs, si certains acteurs de la presse sensationnaliste reprennent encore du service. La société haïtienne actuelle semble s’enfermer dans ce que l’écrivain Jean-François Revel décrit comme un « narcissisme persécuteur-persécuté ». Ce phénomène reflète un climat où la haine, la jalousie et le désir de rabaisser autrui deviennent des moteurs dominants.

Dans ce contexte, tous les moyens sont bons pour détruire la réputation d’un rival, quel que soit le domaine. Une simple dose de propagande mensongère suffit souvent pour galvaniser une population en quête de distraction ou d’échappatoire face à la misère ambiante.

Un Cycle de Destruction Sociale

Que peut-on espérer d’une société où la haine et la médiocrité semblent les seuls leitmotivs ? Ceux qui se prêtent à ce jeu machiavélique de destruction systématique finissent inévitablement par subir les conséquences de leurs propres actes, car « le mal retourne toujours à son auteur », comme le dit l’adage.

La Misère, Ferment de la Décomposition Nationale

La misère extrême, omniprésente, alimente cette décomposition sociale à l’échelle nationale et sert de terreau fertile aux crimes économiques et politiques. Dans un tel climat, les âmes désespérées sont prêtes à tout, y compris à vendre leur dignité pour une bouchée de pain.

Un Cri d’Alerte

Y a-t-il un plus grand signe de désespoir qu’une société prête à s’autodétruire pour survivre ? Les responsabilités sont partagées, mais une chose demeure : tel peuple, tel gouvernement.

Jean Rico Louis conclut en appelant à une prise de conscience collective face aux méfaits de la désinformation et à la nécessité de reconstruire des valeurs sociales basées sur la vérité et l’intégrité.


Jean Rico Louis