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Wednesday, April 8, 2020

La mauvaise connexion Internet, un obstacle à la formation à distance en Haïti, selon le professeur Samuel Pierre.

Samuel Pierre
En Haïti, il n’y a pas suffisamment de ressources professionnelles et une connexion Internet haut débit, pour offrir véritablement des sessions de formation à distance, a réagi l’expert en télécommunications, Samuel Pierre, également président du conseil d’administration de l’Institut des sciences, des technologies et des études avancées (ISTEAH), dans un entretien accordé à l’agence en ligne AlterPresse.

En cette période de crise sanitaire mondiale, liée à la pandémie de Covid-19 (le nouveau coronavirus), des dirigeants politiques en Haïti pensent pouvoir utiliser le télétravail, pour des fonctionnaires, et dispenser des cours à distance pour étudiantes et étudiantes, écolières et écoliers, dont les classes sont suspendues depuis le vendredi 20 mars 2020 (après la confirmation, le 19 mars 2020, des 2 premiers cas d’infection au Covid-19).

Or, la majorité des étudiantes et étudiants, des écolières et écoliers, non seulement n’ont pas d’accès à Interrnet, mais encore et surtout à l’électricité, sur le territoire national, en Haïti.
Que dire des autres éléments d’appoint, comme la disponibilité d’ordinateurs et autres ?

« La seule façon réaliste pour y parvenir, c’est d’avoir recours à des professeurs, hautement qualifiés dans différents autres pays, pour nous aider à réaliser ce projet et de nous constituer une masse critique bien formée », souligne Samuel Pierre, évoquant les difficultés, auxquelles fait face l’Isteah, pour offrir des programmes de haut niveau à ses étudiantes et étudiants.
L’autre contrainte concerne la disponibilité des infrastructures technologiques.

La qualité de connexion en Haïti n’est pas ce qu’il y a de plus fiable, regrette le professeur d’université, Samuel Pierre.

Les étudiantes et étudiants ont certaines difficultés à suivre les cours à distance, en raison de discontinuité de connexion, si bien qu’ils sont, parfois, obligés de se contenter d’écouter les cours, en se privant de l’image, pour améliorer la qualité de la connexion, confie-t-il.

De plus, les services d’Internet coûtent assez cher en Haïti.
La connexion Internet, que l’Isteah utilise, pour l’enseignement à distance de ses étudiantes et étudiants, coûte 1,000.00 dollars américains par mois (Ndlr : US $ 1.00 = 100.00 gourdes ; 1 euro = 115.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 2.00 gourdes aujourd’hui), avec, tout de même, discontinuité dans le service, relate-t-il.

En revanche, ce même service d’Internet coute 35.00 dollars au Canada, soit 25.00 dollars américains, poursuit l’expert en télécommunications.

Samuel Pierre combien, contrairement à l’enseignement traditionnel, la formation à distance exige une planification beaucoup plus rigoureuse, comme la quantité de devoirs à donner aux étudiantes et étudiants, les dates des examens, la programmation des cours à dispenser et un document d’exposé magistral pour chaque séance de cours.

Source :AP

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