Discours d'Etzer Vilaire à la mémoire des héros de l'Indépendance, de Charlemagne Péralte... 

Wednesday, January 15, 2025

Joe Biden : Un Adieu Présidentiel et un Appel à Défendre la Démocratie

Président Biden prononce son discours d'adieu à la nation depuis
le bureau ovale de la Maison Blanche  le 15 janvier 2025

Par Hervé Gilbert

Lors de son discours d'adieu depuis le Bureau Ovale, le 15 janvier 2025, le président Joe Biden a dressé un bilan de ses cinquante années de service public, tout en partageant ses préoccupations profondes concernant la concentration croissante de la richesse et du pouvoir aux États-Unis.

Il a mis en garde contre l'émergence d'une "oligarchie" et d'un "complexe technico-industriel", établissant un parallèle saisissant avec l'avertissement lancé par le président Dwight Eisenhower en 1961 sur les dangers du complexe militaro-industriel. Ces dynamiques, selon lui, menacent non seulement l'équité économique, mais également les fondements démocratiques du pays.


Biden a également dénoncé les périls liés à la désinformation et à l'érosion des valeurs démocratiques, appelant les citoyens et les institutions à redoubler de vigilance pour défendre les principes fondamentaux qui unissent la nation.


Le président a néanmoins tenu à rappeler des avancées majeures réalisées sous son mandat, notamment la négociation réussie d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Ce succès diplomatique a permis la libération d’otages, illustrant l'importance d'un leadership axé sur le dialogue et la paix.


En conclusion, Biden a lancé un appel vibrant à la poursuite des efforts pour renforcer la démocratie et garantir une égalité des chances réelle pour tous les citoyens. Il a insisté sur la nécessité d’une société solidaire, où les valeurs communes surpassent les intérêts particuliers, et a exhorté la nouvelle génération à porter haut l’héritage démocratique américain.


Le discours, empreint de gravité et de vision, a été salué comme un appel historique à préserver l'intégrité des institutions et à bâtir une société plus équitable, en dépit des défis de l'ère contemporaine.


Herve Gilbert


Le discours d'adieu de Biden


Friday, January 10, 2025

Donald Trump : Une condamnation historique aux implications inédites

Donald Trump assis aux côtés de son avocat lors de l'annonce de sa sentence

Par Herve Gilbert

Le président élu Donald Trump a été condamné aujourd'hui dans l'affaire des paiements dissimulés à New York, recevant une "libération inconditionnelle" de la part du juge Juan Merchan. Cela signifie que Trump ne purgera aucune peine de prison, n'encourra ni amende, ni probation, ni travaux d'intérêt général, malgré sa condamnation pour 34 chefs d'accusation de falsification de documents commerciaux.

Cette condamnation découle de paiements effectués à l'actrice de films pour adultes Stormy Daniels lors de la campagne présidentielle de Trump en 2016, visant à dissimuler une prétendue liaison. Bien que ces infractions aient pu entraîner une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à quatre ans par chef d'accusation, le juge Merchan a invoqué l'impraticabilité d'incarcérer un président élu, ainsi que le délai limité avant son investiture, prévue pour le 20 janvier, pour justifier une peine clémente. Après une audience de 30 minutes, il a libéré Donald Trump sans aucune condition, lui souhaitant "bonne chance" pour son deuxième mandat présidentiel.

En conséquence de cette condamnation, Trump fera néanmoins face à certaines restrictions

Le juge Merchan a rendu l'enregistrement audio disponible au public

Droits de vote : En Floride, où Trump réside, les droits de vote sont restaurés après l'exécution de la peine, sauf pour les condamnations pour meurtre ou infractions sexuelles. Par conséquent, il conserve son droit de vote.

Possession d'armes à feu : La loi fédérale interdit aux criminels condamnés de posséder des armes à feu, ce qui signifie que Trump ne pourra pas en posséder légalement.

Échantillon d'ADN : Conformément à la procédure standard pour les condamnations criminelles, Trump doit fournir un échantillon d'ADN à la banque de données criminelles de l'État de New York.

Malgré cette condamnation, aucune barrière légale ne l'empêche d'assumer la présidence pour un second mandat. Cependant, son casier judiciaire pourrait affecter certaines opportunités commerciales, telles que l'obtention de licences d'alcool ou la réintégration dans l'industrie des casinos.

Trump a constamment qualifié cette affaire de "chasse aux sorcières" motivée politiquement et devrait faire appel de cette décision. Le processus d'appel débuterait devant la Cour suprême de l'État de New York, Division d'appel, Premier Département, et pourrait éventuellement atteindre la Cour d'appel de New York.

Étant donné le caractère sans précédent d'un président élu reconnu coupable d'un crime, cette situation soulève des questions juridiques et politiques complexes. Bien que la libération inconditionnelle permette à Trump de poursuivre son investiture, les implications à long terme de son statut de criminel condamné restent incertaines.

La condamnation de Donald Trump à une "libération inconditionnelle" marque un moment historique et controversé dans l'histoire politique américaine. Ce jugement illustre un paradoxe troublant : bien qu'il soit reconnu coupable d'une infraction grave, Trump conserve la possibilité d'assumer les plus hautes fonctions de l'État. Ce contraste entre la gravité des accusations et l'absence de conséquences directes sur ses ambitions politiques soulève des questions profondes sur l'égalité devant la loi et sur la résilience des institutions démocratiques face à des situations inédites.

Hervé Gilbert


Jimmy Carter : Une nation unie pour honorer son héritage"

Jimmy Carter, le 39è président des États-Unis

Par Hervé Gilbert

Les funérailles nationales de l'ancien président américain Jimmy Carter se sont déroulées aujourd'hui à la cathédrale nationale de Washington. La cérémonie a rassemblé les cinq présidents américains encore vivants : Joe Biden, Donald Trump, Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton, accompagnés de leurs épouses respectives, à l'exception de Michelle Obama, dont l'absence a été remarquée. Ce service solennel célébrant la vie de Jimmy Carter, décédé à l'âge centenaire en décembre, a marqué un moment solennel d’unité nationale pour honorer le 39e président des États-Unis.

Les cinq présidents encore vivants sont présents :
 Joe Biden, Donald 
Trump,Barack Obama,George W. Bush, Bill Clinton

Le président Joe Biden a prononcé un éloge funèbre particulièrement émouvant, mettant en avant les qualités humaines et l'engagement indéfectible de Jimmy Carter en faveur des droits de l’homme et des causes humanitaires. Jason Carter, petit-fils de l'ancien président, a également pris la parole, le décrivant comme un pionnier dans les efforts de protection de l'environnement et qualifiant son grand-père de "premier millénaire de la nation" en raison de sa vision progressiste sur le changement climatique.

Andrew Young
Parmi les intervenants, Andrew Young, âgé de 92 ans et ancien ambassadeur de Jimmy Carter aux Nations unies, a livré un témoignage poignant. Collaborateur de longue date du président Carter et figure clé des droits civiques, Young a rappelé les valeurs de justice et de paix qui ont guidé Carter tout au long de sa carrière. Il a évoqué avec émotion leurs efforts communs pour promouvoir les droits humains sur la scène internationale et pour établir des ponts dans des contextes de conflits. Sa présence a marqué un hommage symbolique à l’héritage diplomatique et moral laissé par le président défunt.

Le Premier ministre Trudeau et le prince Edward (à droite) 
étaient également présents pour rendre hommage à Jimmy Carter

Des dignitaires internationaux, parmi lesquels le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le prince Edward, duc d'Édimbourg, étaient également présents pour rendre hommage à l’héritage de Jimmy Carter, connu pour sa diplomatie humanitaire et ses efforts de médiation dans les conflits internationaux.

Après cette cérémonie nationale, le cercueil a été transporté en Géorgie pour une inhumation privée dans sa ville natale de Plains. Jimmy Carter reposera au cimetière de l’église baptiste Maranatha, aux côtés de son épouse Rosalynn, décédée peu de temps avant lui. Cette ultime cérémonie intime clôt un hommage national et international à un homme dont le parcours incarne le service désintéressé et l'intégrité.

En conclusion, les funérailles nationales de l'ancien président Jimmy Carter ont été marquées par des hommages sincères, reflétant l'impact profond de sa vie dédiée au service public et à l'humanité. Sa présidence, bien que confrontée à des défis, a été caractérisée par un engagement ferme en faveur des droits de l'homme, de la paix et de la justice sociale. Après son mandat, Carter a redéfini le rôle d'un ancien président, consacrant sa vie à des causes humanitaires à travers le Carter Center, fondé en 1982, et son travail avec Habitat for Humanity. Ses efforts inlassables pour promouvoir la démocratie, éradiquer des maladies et soutenir les droits civiques lui ont valu une reconnaissance mondiale, notamment le prix Nobel de la paix en 2002.   L'héritage de Jimmy Carter restera gravé dans l'histoire comme celui d'un leader dont la compassion et la détermination ont inspiré des générations à œuvrer pour un monde plus juste et plus pacifique.

Thursday, January 9, 2025

La Désinformation et les Journalistes au Rabais : Responsables du Naufrage d’Haïti

La responsabilité des journalistes au rabais est aussi
complice du déclin d'Haïti

Par Jean Rico Louis

Quelle est la responsabilité de certains journalistes opportunistes dans le déclin d’Haïti, exacerbée par leur campagne de désinformation sur les réseaux sociaux ? Dans cet article, le citoyen Jean Rico Louis partage ses réflexions sur le rôle de ces soi-disant professionnels de l’information.

La Désinformation Érigée en Norme

« Tel est pris qui croyait prendre », dit-on. En Haïti, le mensonge délibéré et la désinformation systématique semblent être érigés au rang de pratique légitime. Ces méthodes, souvent orchestrées par des « journalistes » avides de sensationnalisme, piègent les esprits critiques et abusent des plus crédules.

Presse à Sensation et Narcissisme Collectif

Ne soyez pas surpris, chers lecteurs, si certains acteurs de la presse sensationnaliste reprennent encore du service. La société haïtienne actuelle semble s’enfermer dans ce que l’écrivain Jean-François Revel décrit comme un « narcissisme persécuteur-persécuté ». Ce phénomène reflète un climat où la haine, la jalousie et le désir de rabaisser autrui deviennent des moteurs dominants.

Dans ce contexte, tous les moyens sont bons pour détruire la réputation d’un rival, quel que soit le domaine. Une simple dose de propagande mensongère suffit souvent pour galvaniser une population en quête de distraction ou d’échappatoire face à la misère ambiante.

Un Cycle de Destruction Sociale

Que peut-on espérer d’une société où la haine et la médiocrité semblent les seuls leitmotivs ? Ceux qui se prêtent à ce jeu machiavélique de destruction systématique finissent inévitablement par subir les conséquences de leurs propres actes, car « le mal retourne toujours à son auteur », comme le dit l’adage.

La Misère, Ferment de la Décomposition Nationale

La misère extrême, omniprésente, alimente cette décomposition sociale à l’échelle nationale et sert de terreau fertile aux crimes économiques et politiques. Dans un tel climat, les âmes désespérées sont prêtes à tout, y compris à vendre leur dignité pour une bouchée de pain.

Un Cri d’Alerte

Y a-t-il un plus grand signe de désespoir qu’une société prête à s’autodétruire pour survivre ? Les responsabilités sont partagées, mais une chose demeure : tel peuple, tel gouvernement.

Jean Rico Louis conclut en appelant à une prise de conscience collective face aux méfaits de la désinformation et à la nécessité de reconstruire des valeurs sociales basées sur la vérité et l’intégrité.


Jean Rico Louis


Monday, December 30, 2024

Les figures marquantes de 2024 à travers le monde

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Les figures marquantes de 2024 à travers le monde
Depuis 2008, Haïti Connexion Network s’est imposé comme une référence incontournable en mettant en place une tradition annuelle visant à identifier et honorer les personnalités du monde entier qui se sont distinguées par leurs contributions remarquables dans leurs domaines respectifs. Lancée à l'origine sur notre forum Yahoo Groups, cette initiative novatrice a rapidement gagné en notoriété, inspirant d'autres médias et organismes.

Nos sélections, parfois enrichies d'analyses éditoriales, s’appuient sur les événements marquants de l’année, qu’ils soient positifs ou négatifs, et évaluent l’impact de ces figures sur la société dans son ensemble. À travers cette démarche, nous invitons chacun à forger sa propre opinion sur ces choix. Voici, selon nous, les personnalités qui ont façonné l’année 2024.


Politique :

Donald Trump

Donald Trump, ancien président des États-Unis (2016-2020) et figure controversée sur la scène politique américaine, a de nouveau marqué l’actualité internationale en remportant une victoire écrasante face à Kamala Harris lors de l’élection présidentielle de novembre 2024. Malgré ses démêlés judiciaires, incluant une condamnation pour crime fédéral, Trump a réussi à mobiliser une base électorale solide, bien que sa réélection laisse une large partie de l’électorat perplexe et profondément divisée.


La Haute Cour de Justice des États-Unis a joué un rôle déterminant dans cette élection en lui accordant une immunité judiciaire controversée. Cette décision, perçue par de nombreux observateurs comme discutable, soulève des interrogations sur l’impartialité et l’équité du système judiciaire américain, établissant un précédent préoccupant pour l’avenir de la justice dans  ce pays.


Porté par une détermination inébranlable, Donald Trump s’apprête à entamer son second mandat le 20 janvier 2025, promettant une présidence qui s’annonce déjà comme un phénomène paradoxal, accentuant les fractures au sein de la société américaine.

Bachar el-Assad

Bachar el-Assad
Le départ inattendu de Bachar el-Assad, président de la Syrie depuis 2000, marque un tournant décisif dans l’histoire contemporaine du pays. Ayant hérité du pouvoir après le décès de son père, Hafez el-Assad, qui avait dirigé la Syrie pendant trois décennies, Bachar a été contraint de quitter le pays après la capture de Damas et de son palais présidentiel par les forces rebelles

La déposition de Bachar el-Assad, suite à la capture de la capitale, marque la fin d'une dynastie autocratique qui a dominé la Syrie pendant plus de cinquante ans.

Haiti: Dominique Dupuy,

Dominique Dupuy
Dominique Dupuy, ex-ministre des Affaires étrangères du Conseil de gouvernement de Transition (CPT) – une instance de facto composée de neuf membres, marquée par de nombreuses controverses – a joué un rôle clé dans la promotion de l’image d’Haïti sur la scène internationale, malgré le fait qu’Haïti traverse l’une des crises socio-politiques les plus aiguës de son histoire.

Madame Dupuy s’est particulièrement illustrée par sa dénonciation  des  déportations massives et jugées illégales de ressortissants haïtiens en République dominicaine. Elle a également refusé de répondre favorablement à une invitation officielle des autorités dominicaines pour assister à l’investiture d’Abil Nader, une décision qui a provoqué des tensions au sein du CPT, notamment parmi ses membres affiliés à l’idéologie lavalassienne. Selon une source officielle, le président dominicain aurait même exprimé, auprès du gouvernement de facto, son souhait de voir Madame Dominique démise de ses fonctions.

Malgré son engagement nationaliste, elle n’a pas été reconduite à son poste après la révocation du gouvernement dirigé par le Premier ministre Gary Conille. Le CPT, cette hydre à neuf têtes largement rejetée par la majorité des Haïtiens, compterait, selon une enquête menée par la Direction de la Police Judiciaire (DPJ), plusieurs membres impliqués dans des affaires de corruption, ce qui a amplifié les critiques à son encontre.

Sport :

Simone Biles
Simone Biles : La gymnaste américaine a réalisé un retour triomphal aux Jeux olympiques de Paris 2024, remportant plusieurs médailles et consolidant son statut de légende de la gymnastique. 
Armand Duplantis
Armand Duplantis : Athlète suédois, il a battu le record du monde de saut à la perche lors des Jeux olympiques de Paris 2024, confirmant sa domination dans la discipline. 

Faith Kipyegon
Faith Kipyegon : Coureuse kényane, elle a remporté son troisième titre olympique consécutif au 1500 mètres, marquant l'histoire de l'athlétisme. 
En 2024, plusieurs personnalités haïtiennes se sont distinguées par leurs actions et leur engagement, tant sur la scène nationale qu'internationale. Voici quelques-unes de ces figures marquantes

Philippe-A Metellu

Philippe-Abel Metellus : Judoka de 34 ans, il a porté le drapeau haïtien aux Jeux Olympiques de Paris 2024, après avoir remporté la médaille d'argent à l'Open d'Afrique d'Abidjan, consolidant sa position parmi les meilleurs judokas haïtiens. 

Christopher Borzor
Christopher Borzor : Sprinteur haïtien, il a brillé sur les pistes internationales en 2024, notamment aux Jeux Olympiques de Paris, renforçant la présence d'Haïti dans les compétitions d'athlétisme. 

Lynnzee Brown

Lynnzee Brown : Gymnaste artistique haïtiano-américaine, elle a représenté Haïti aux Jeux Olympiques de Paris 2024, marquant une étape importante pour le pays dans cette discipline. 

Technologie :

Arthur Mench
Arthur Mensch : Cofondateur de Mistral AI, il a levé 385 millions d'euros, faisant de son entreprise un leader européen de l'intelligence artificielle. 

Médias et Culture :

Swann Perissé
Swann Perissé : Humoriste engagée, elle utilise sa plateforme pour sensibiliser aux enjeux environnementaux et féministes, notamment à travers son talk-show "Y'a plus de saisons". 

Maghla
Maghla : Streameuse influente, elle a élargi son impact en participant à des événements tels que la Paris Fashion Week et en s'engageant dans des initiatives caritatives comme le Z Event.

Paloma Moritz
Paloma Moritz : Journaliste responsable du pôle écologie chez Blast, elle est une voix majeure dans la sensibilisation aux questions environnementales et sociales. 

Éducation et Société :

N B. Lallahom
Nadim Bel Lallahom : Président de Diversidays, il œuvre pour l'égalité des chances en utilisant le numérique comme levier d'inclusion pour les jeunes issus de milieux modestes. 

Youssef Badr
Youssef Badr : Magistrat et fondateur de l'association La Courte Échelle, il facilite l'accès des étudiants de milieux modestes aux professions juridiques en les mettant en relation avec des professionnels du droit. 

Musique et Culture :

Eric Adams
Yves J Fanfan
Tabou Combo : Groupe légendaire haïtien fondé en 1968, Tabou Combo a été honoré en 2024 par le maire de New York, Eric Adams, pour ses contributions exceptionnelles à la musique caribéenne et son influence mondiale. 

Fabiola Shyne
Fabiola Shyne : Chanteuse haïtienne née et ayant grandi en France, elle a marqué l'année 2024 par sa musique, bien que beaucoup pensaient qu'elle était originaire de la Guadeloupe ou de la Martinique. 

Culinaire :

C.J. Irantus

Carline Jeanne Irantus : Experte haïtienne en art culinaire, elle a piloté la structure Saveur Créole 509 et a participé à la première édition du Marché des Arts, mettant en avant les spécialités culinaires haïtiennes sur la scène internationale. 

Vilains de l’année

Les véritables vilains de l'année 2024 sont ces "gangs à cravate," ces élites corrompues qui, de connivence avec certains membres de la diaspora haïtienne, sponsorisent les gangs armés responsables de la terreur qui s'abat sur la population haïtienne. Nous nourrissons l'espoir que la Police nationale d'Haïti, en collaboration avec l'armée, parvienne à trouver les moyens nécessaires pour endiguer ce fléau. Il est impératif que les auteurs de ces actes odieux, ainsi que leurs complices, soient traduits en justice et répondent pleinement de leurs crimes.

Haiti Connexion Network (HCN) 

C’est aussi une coutume de choisir parmi nous du réseau Haiti Connexion des individus qui ont marqué leur passage sur cette plate-forme.

Michel Legagneur
Ghislaine Gilbert
C’est ainsi que nos choix se sont portés cette année sur trois personnes ayant pour noms Ghislaine Gilbert, Michel Legagneur et Jean Rico Louis.

Ghislaine ou Gigi et Michel ont travaillé ensemble pour produire respectivement des superbes productions vidéographiques et des articles très informatifs sur des styles de vie et le climat.

Jean Rico Louis

Car ces deux sujets sont cruciaux pour la survie de notre passage  sur la Planète Terre. Quant à Jean Rico, il s’est révélé sur le réseau HCN comme un extraordinaire prolifique analyste politique qui nous fait appréhender de fond en comble la conjoncture haïtienne.


En conclusion, l'année 2024 a été marquée par des personnalités qui ont laissé une empreinte indélébile dans divers domaines à travers le monde. Que ce soit en politique, en sport, en culture, en technologie ou encore en musique, ces figures ont influencé l'actualité et façonné les événements qui ont jalonné cette année. Leur engagement, leurs actions et leurs réussites ont non seulement marqué leurs secteurs respectifs, mais aussi la société mondiale dans son ensemble.

Nous remercions nos fidèles lecteurs à travers le monde pour leur soutien continu et leur attention. En cette période de transition, nous vous adressons nos vœux les plus chaleureux pour une nouvelle année pleine de succès, de prospérité et de nouvelles inspirations. Que 2025 soit synonyme de nouvelles découvertes et d'opportunités pour chacun d'entre vous.

Pour HCN

Herve Gilbert

Contributeurs:Carl Gilbert et Max Dorismond





Sunday, December 29, 2024

Tant qu’il existera des pays à détrousser…

« Plus rien ne m’étonne –(De Tiken Jah Fakoly) – Ils ont partagé le monde »

 

Par Max Dorismond

On se perd en conjectures, on s’interroge sur l’objet de cet ensauvagement de notre terre natale, sur la crise qui rapetisse l’île comme une peau de chagrin. Ceux qui sont en moyens partent pour l’exil en catastrophe.  Haïti crie famine. Les gangs fédérés, mieux armés que les forces de l’ordre, grugent les territoires. Ils sont à la porte du pouvoir et ne pensent même pas à en bénéficier. Et pourtant, plusieurs jouissent déjà d’une certaine immunité. Pourquoi??? 

À entendre quelques quidams déclarer que des mines de cobalt, de coltan, d’uranium, de plusieurs milliards de dollars, excitent les prédateurs internationaux ou les États malveillants, comme les définit un animateur du web, on se meurt de rire. 

Vraiment, mes frangins ne saisissent pas la triste réalité. Si le territoire valait 10 centimes, certains fous du pouvoir l’auraient vendu « nan fè nwa », depuis des lustres, aux pays intéressés. La Reynolds Mining avait exploité la bauxite à Miragoâne pour des cacahuètes. «En l’espace d’environ 40 ans, plus de 14 millions de tonnes partent vers Corpus Christi au Texas. Le gouvernement “empochait” d’abord 20 cents US puis 1,29 dollar US par tonne métrique de bauxite1». Le jour où un ministre compétent avait tenté de redresser la barre, il fut traîné dans la boue par le même gouvernement qu’il servait.  

La seule petite mine d’or de Grand-Bois, proche de la frontière dominicaine, à peine rentable, fut confiée pour exploitation à la compagnie canadienne Sainte-Geneviève pour des vétilles. Non, ne nous illusionnons point, il n’y a aucun gisement payant en Haïti. S’il y en avait, ces prédateurs auraient fait comme en 1885, à Munich, quand ils se sont partagés l’Afrique au gré de leur fantasme. Ce sera toujours le même scénario. Écoutez la chanson de cet artiste engagé, Tiken Jah Fakoly, magnifiée en 2024 : «Ils ont partagé le monde ». Ça vaut le détour. 

Les hélicoptères américains débarquent dans tous les coins d’Haïti à longueur de journée. Leurs hommes fouillent et emportent leur butin en chantant. Personne n’ose poser de questions. Bouches cousues, ni vu, ni connu! 

Depuis l’occupation de 1915, Haïti a complètement perdu sa souveraineté. Ces rapaces sont des hypocrites. C’est ce qu’ils font tous en Afrique et ailleurs.  Tu possèdes quelques gouttes de pétrole, ton chien est mort. Coup d’État à répétition, attaques terroristes, etc. Souvenons-nous des plus sensas : Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi… Nos présidents ont toujours été choisis par l’Oncle Sam depuis lors, et ce jusqu’à nos jours. Tous ceux qui rêvent du pouvoir sont déjà candidats au jeu du « Pwen fè pa ». Si tu t’appelles Aristide, tu le deviendras plus tard. 

Parlant d’Aristide, c’est là que tout a commencé. Ce dernier, sincère dans ses intentions de redresser la nation, croyant en la bonté des hommes, ignorant tout de la conjoncture macabre, se présenta tout feu tout flamme, en voulant changer l’ordre des choses. Il alla jusqu’à réclamer l’inénarrable réparation estimée à 22 milliards de dollars volés par la France. Démarche fielleuse que l’Amérique et l’Europe ne sauraient laisser tomber dans l’oreille des déshérités, pour ne pas réveiller les descendants des victimes encore endormis qui peuplent leur continent. 

Par conséquent, les ambassadeurs des pays interpellés avaient reçu l’ordre de sauter en 4e vitesse pour dégommer l’ancien prêtre. Ce qui fut fait le temps de dire ouf! D’ailleurs dans la présentation de Tiken Jah Fakolly, le cas d’Aristide a été mentionné : « Si tu ne quittes pas Haïti / Moi je t’embarque pour Bangui ». 

Cette incartade ne passa point inaperçue. Avec le panafricanisme à la mode par les temps qui courent, avec les Kémi Séba, les Nathalie Yamb, les Franklin Nyamsi… et autres, l’Afrique, avec un contingent d’une nouvelle jeunesse instruite, s’éveille de son long cauchemar, menace de se libérer du joug de ses éternels pilleurs pour voler de ses propres ailes. 

Les Afro-Américains, avec les mouvements de type « Black Live Mater », sont sensibilisés à l’idée de réparations pour les crimes de l’esclavage. Les Antilles, La Guyane, Mayotte…, les 16 contrées francophones de l’Afrique, avec la monnaie de singe imprimée à Paris, mieux connue sous l’appellation de Franc CFA, qui fait la fortune de la France, ne devraient pas être influencées par cette visée astronomique de sommes mirobolantes. La perte du Mali, du Burkina-Fasso, du Sénégal, du Tchad, vient de sonner le glas pour la France. Cette dernière, qui pousse plus loin que ses fesses, n’a nullement l’intention de déchirer son décor de carton-pâte et de papier-mâché pour se convertir en pays du tiers monde. Elle ne nous fera point de cadeaux. C’est une nation qui vit sur du vent. Les ex-colonies françaises sont toutes, indistinctement, les plus pauvres. C’est l’histoire de « la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf 3 ».

 D’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’Haïti leur met des bâtons dans les roues en suscitant d’autres mouvements de libération. Souvenons-nous du Congo de Patrice Lumumba. Devenu indépendant, le président s’avisa de faire venir les Haïtiens pour enseigner aux nouveaux libres. Il paya cette audace de sa vie. Il fut disséqué et liquéfié dans de l’acide le 17 janvier 1961. 

En 2015, à la Martinique, le président français François Hollande, de bon cœur, pensant faire plaisir aux Antillais, leur annonça que la France allait rembourser sa dette à Haïti. Vite, on a failli fermer les micros. Martelly, un invité, a failli tomber de sa chaise. Michaëlle Jean y était.  Selon Jean-François Lisée, « Les gens pleuraient. Les chefs d’État africains présents versaient des larmes. C’était immense ». « Un miracle, après tout ce temps2 ». Mais hélas, ce n’était qu’un mauvais rêve, une éructation! Le Quai D’Orsay s’est empressé de déclarer qu’il s’agissait d’un lapsus, d’une erreur d’expression. Le président voulait dire : dette morale. 

Cependant, tous les prédateurs savent qu’un jour viendra où ils devront faire face à la musique. Avec l’omniprésence des réseaux sociaux, les demandes de réparation seront plus lancinantes et ils ne pourront y échapper. En attendant, ils font flèche de tout bois pour discréditer Haïti, pour ralentir l’aiguille de l’horloge. Ils démontrent son ingouvernabilité, par la pression des gangs. Ces derniers ont leur droit d’entrée dans les ambassades. Nous ignorons la promesse qu’on leur a faite, mais ils sont en confiance et détruisent tout sur commande. Les institutions sont obsolètes. Rien ne fonctionne. Les jeunes quittent le pays par grappes. C’est le sauve-qui-peut! 

En créant l’anarchie chez nous, ils veulent prouver à tout un chacun que les Nègres n’ont pas le sens de la gestion pour piloter un pays. Sous la direction de ce spécimen, c’est le chaos assuré. Il faut insérer dans leur esprit cet axiome que le blanc est le maître en qui ils doivent toujours avoir confiance. Pour cela, on doit radier, dans la tête du spectateur noir, l’idée que l’Haïtien s’était libéré du joug de l’esclavage de lui-même. Que ce fut un accident de l’Histoire! Haïti est devenue la risée du monde. C’est le seul pays à être dirigé par 9 présidents en même temps.  

Passant à la vitesse supérieure, avec l’accord tacite de certains « intelligents » de la région, Haïti est devenue le terrain préféré des dealers de drogue. Des armes de guerre ont été distribuées à des jeunes. Paradoxalement, il est interdit à l’État de s’en procurer. Stratégiquement, Port-au-Prince est encerclée. On assassine et on kidnappe les pauvres. On incendie à qui mieux mieux. Aucune institution ne fonctionne. La corruption gangrène la société. L’insalubrité a une île. C’est la crise omniprésente. C’est la galère, tandis qu’à côté la Dominicanie se la coule douce! 

Dans les journaux, sur les réseaux sociaux, à la télé, etc, les nouvelles sont ahurissantes. À chaque fois qu’un référendum pour l’autodétermination se met en branle dans une des possessions pressurées par les nations malveillantes, le sempiternel et nébuleux avertissement se répète sous cape : « voulez-vous devenir comme Haïti? ». Les néo-colonisés qui ne regardent que Tik-Tok se retrouvent encore piégés dans leur propre rêve! Voilà pourquoi, tant qu’il existera des pays à détrousser, Haïti continuera à être dépeinte comme l’enfer sur terre. Toutefois, les exploiteurs ne paient rien pour attendre. La marche de la réparation est bien enclenchée. Ce n’est qu’une question de temps! 

Max Dorismond


- Note –

1 – Christine Mathurin

2 – Jean-François Lisée  Journaliste – « L’étranglement français d’Haïti » - Le Devoir.

3 – Une fable de La Fontaine.