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Thursday, November 26, 2020

Jérémie de nouveau en deuil - Joseph Bontemps fils est parti

Par Eddy Cavé edddynold@gmail.com

Joseph Bontemps fils 
26 mars 1930 - 16 novembre 2020 
Un rapide coup d'oeil sur la décennie qui s'achève donne la nette impression que la Grand'Anse et sa diaspora sont en train de se dépeupler à un rythme accéléré. Entre le séisme de 2010 et la pandémie de 2020 au cours desquels la région  a perdu en un rien de temps un nombre effarant de ses fils et de ses filles,  il y a eu en 2017, par la voie naturelle des maladies de toutes sortes, une hécatombe particulièrement éprouvante pour les mondes des lettres, des arts, de l'enseignement, de la médecine, etc.

Coup sur coup, nous avons pleuré en 2017 les écrivains Ghislaine Rey Charlier, Claude C. Pierre, Serge Legagneur, Jean-Claude Fignolé, notre chanteur et compositeur favori Malou Clédanor, la directrice d’école Eddie Saint-Louis, Bobisson Large, le médecin Frantz Bazile. Nous avions à peine repris notre souffle que nous perdions Brunel Pierre à Jérémie, Fritz Clermont à Miami, Daniel Bélizaire à Santo Domingo  pour ne citer que ceux-là. 

Au début de 2020, nous avions de bonnes raisons de penser  que nous étions entrés dans une période d’accalmie, mais  la mort frappait de nouveau violemment à nos portes. La pandémie fit ses premières victimes dans nos rangs à New York, puis à Montréal et en Floride. Elle faucha ainsi, directement ou indirectement, divers proches déjà fragilisés par des problèmes courants de santé comme le diabète, la tension artérielle élevée, les difficultés respiratoires. C’est ainsi que sont tombés Ronald Verrier, Adeline Verly, Antonio Benjamin, David Étienne, Képler Auguste, Carlier Guillard à New York,  Marcel Duval à Chicago, Jean Erich René à Ottawa, Julio Gauthier à Montréal, Jean-Robert Charlot, Clément Cavé et Jean-Robert Lestage à Miami. Jean-Robert Jeudi et  Alix Charles  ont également été fauchés à Jérémie ainsi que  les frères Eddy et Fritzner Vincent à Palm Coast, en Floride.

Et voilà que, ce lundi 16 novembre en cours, nous apprenons que l'ami Joe Bontemps, qui quitte habituellement son magasin de Jérémie pour  passer une partie de l'année à Ottawa chez sa fille Arnhile, s'est éteint à l’Hôpital général de cette ville par suite d'un malaise cardiaque. Jérémie et sa diaspora sont donc de nouveau en deuil après avoir perdu cette année l'autre pilier de la vie sociale qu’était le patriarche Antoine Jean. 

Comme il m’arrive chaque fois que disparaît une des idoles de ma jeunesse, j’ai été submergé par un flot d’heureux souvenirs qui, en fait, appartiennent autant à mon passé qu'à celui  de la ville et de sa diaspora. Avec Maurice Léonce, Antoine Jean, Zulmé Polydor, Antonin Compas, Lyse et Carl Cavé, Lucien Lavaud et Alix Félix , le fondateur de Radio Grand’Anse, Joseph Bontemps fils aura été pendant de nombreuses années un des pionniers et un des piliers de la vie sociale de la ville. 

Joe allongé sur l'herbe à la Pointe
(Jérémie - dans les années 50) 
Lorsqu’au début des années 1950, Joe revient à Jérémie au terme de ses études secondaires au lycée Louverture, c’est un jeune homme  plein d'énergie et d'enthousiasme qui amène dans la ville une vision novatrice  de la vie sociale en province. Après avoir vécu dans la Capitale la belle époque de l’inauguration du Bicentenaire de Port-au-Prince en 1949,  Joe a arpenté tous les bars et boîtes de nuit à la mode dans cette ville.  Il a vu sur la scène du Parc des Palmistes  toutes les vedettes internationales du monde du spectacle qui y ont défilé: Célia Cruz à ses débuts, Bobby Capo, le roi du mambo Perez Prado, Bebo Valdes, la Sonora Matancera, Daniel Santos, etc. Faute de pouvoir les inviter à Jérémie, il va y importer leurs rythmes et leurs grands succès. 

Fin danseur, séduisant et séducteur, il est un passionné de l’harmonica, auquel il m’initia en m'offrant un harmonica à piston. Mais bientôt, il se met à l’accordéon et sous la dictée de son âme de poète, il écrit de très belles chansons d’amour qui feront date dans l'histoire de la musique de danse à Jérémie. Au salon ou au balcon de la maison familiale, il assiste en rêvant aux sérénades d'un trio informel  composé de ses aînés Aramys Bontemps, Marcel Gilbert et Amiclé Beaugé. Il rêve de créer  un vrai groupe musical,  ce qu'il fera  avec l’orchestre Jérémia au tournant des années 1960.

Les  trois meilleurs athlètes  de la ville vers les années
 1954. (Photo de De Mémoire de Jérémien d'Eddy Cavé)
Mais Joe a également plusieurs cordes à son arc. À part son goût prononcé pour la danse et la musique, Joe est un sportif de gros calibre.  Il a une musculature parfaite, digne de figurer dans n’importe quel magazine de culture physique. À Port-au-Prince, il a fréquenté assidument le très connu club sportif Héraclès, du Bas-Peu-de-Chose, qui rivalisait alors avec un autre club très réputé, celui de Victor Marais, qui se trouvait à la rue des Miracles. Mais en s’installant à Jérémie, il introduit dans la ville le type d'entraînement de ces deux clubs, ainsi que la méthode du Québécois Adrien Gagnon qu’il recommande à ses jeunes émules. 

J’ai alors entre 15 et 16 ans, et je fais carrément le désespoir de mon père, Babal, qui rêve de faire de moi une vedette du football local. Mais il se trouve que  je suis plutôt du genre fainéant qui préfère les cerfs-volants, le canotage, les baignades à la Voldrogue et à l’Anse d’Azur. En outre, je préfère regarder les matches derrière la ligne de touche en compagnie des jolies filles du quartier, plutôt que de courir comme un enragé après un ballon qui n'a aucun attrait particulier pour moi. 

De guerre lasse, Babal me confie à Joe qui me prend sous son aile dans son studio de conditionnement physique. Libéré de la pression constante des entraînements du foot, je me mets à l’école de Joe avec Marcel Laforest, Antoine Jean-Charles, Gérard Thémistocles, Jean Alcide. En très peu de temps, Joe fait de moi une espèce d’athlète qui va même ouvrir son propre club avec Serge Pierre, Jean-Claude et Guy Samedy, Jean-Arthur et Roger Rouzier, Didier Cédras et mon cousin Vilbrun Azor. 

Parallèlement, Joe décide de monter un orchestre et récupère les vieux cuivres des anciennes fanfares de la ville. Dans cette ville de troubadours, les guitaristes et les tambourineurs ne manquent pas. Mais la ligne des cuivres est très difficile à monter depuis que les Ulysse Clermont, François Cajoux, Oriol Eustache et les frères Marc et Félix Philantrope ont déposé leurs partitions. Jean Alcide, Jeannot Magloire et Luc Desroches s’y mettront à la fois avec bonheur et persévérance à la trompette et Gérard Duclermont au saxophone. En outre, Joe appelle à sa rescousse Ti- Benn Chéry et Rosemont Magloire à la guitare, Berthony Picard et Cécil Philantrope comme chanteurs. Pour les percussions, il réunira Loupérou aux tambours, Anariol Joseph à la grosse caisse. L’orchestre Jérémia était né. À part le trio Étincelles formé de Gérard Brunache, Millery Joseph et Juno Legagneur, il n’y avait pas de formations musicales importantes dans la ville depuis plus de 20 ans. Joe sera donc à la fois un animateur, un innovateur et un rassembleur. 

Au tournant de la décennie 1960, lorsqu’Antoine Jean ferme le club Cigale de Buvette pour inaugurer le Versailles Club, Jérémia est au sommet de sa forme. Joe est solidement installé dans son rôle de maestro et de compositeur et fait la pluie et le beau temps dans la ville. 

Dans mes souvenirs de jeunesse, il n’est pas seulement le principal animateur de la vie sociale, mais une sorte de jardinier qui cultive son jardin et crée des pépinières. Et cela tant dans le domaine du sport que dans celui de la musique. Dans la pépinière de la musique, on trouvera le jeune Rosemont Magloire et Cécile Philanthrope, qui  ont toujours frayé avec des gars plus âgés qu’eux. Cécil deviendra ainsi le chanteur de charme attitré du groupe, pour le temps que durera son retour, relativement bref, à Jérémie. Jean-Claude (Boyo) Richard fera également son entrée dans la musique en passant à l’école de Joe. Il en sera de même de Jean-Raymond Colas qui portera très haut avec Hispagnola la bannière passée aux plus jeunes par la génération de Jérémia.

Joe assis au devant de sa Jeep Wyllis qui a
sillonné la région pendant plus de 50 an
s  

Une image  toujours présente dans les souvenirs du début des années 1960 est celle de Maurice Léonce traversant la piste de Versailles chaque fois que sonne l’heure des amoureux et des popouris de boléros. Il saute alors sur l’estrade, s’empare d’un micro et entonne "Un peu d’amour beaucoup de peine" sous les applaudissements d’un public déjà conquis.  Dans la pénombre de la piste de Versailles balayée par la brise du soir qui vient de la mer et le murmure des vagues, c’est un bonheur parfait que l’orchestre déverse sur un public qui en demande toujours davantage.    

Dans le domaine plus large de l’animation de défilés de carnaval, c’est de l’initiative lancée par Joe à son retour à Jérémie que sortiront les groupes Aroyo, Hispagnola, Jouventa, Fantaisistes de Jérémie, etc. 

Au chapitre du sport, c’est l’impulsion donnée par Joe dans la ville qui produira les beaux athlètes que seront Jean Alcide, Adrien Boncy, Gérard Beausoleil, Ablamith Dussap, etc. 

Quand en 1965, je quitte Jérémie pour aller étudier à l’étranger, Joe apparaît à mes yeux comme l’enfant prodigue qui, retourné dans sa ville natale, lui a donné une vie nocturne animée, non plus par des tourne-disques, mais par ses propres formations musicales. Dès lors, la table était mise pour les grandes initiatives qui seront patronnées notamment par Antoine Jean, Arnold Fignolé, etc. On notera que c’est à l’initiative de François Cajoux et d’Oriol Eustache qu’on inscrira par la suite le solfège  au programme d’initiation des jeunes jérémiens à la musique. Ceux-ci sortiront ainsi de la routine traditionnelle pour écrire et déchiffrer des partitions et prendre véritablement leur envol.

Comment terminer cette chronique sans avoir une pensée pour les grands musiciens que cette ville a produits et qui sont pratiquement inconnus des générations montantes. Je pense ici notamment à l'aïeul Alain Clérié, au Dr Albert Hodelin, à Georges Clérié, à Élie Lestage, au Dr Louis Laurent, aux trois frères Félix, Marc et René Philantrope, à André Guilbaud, à Numa Roumer, etc. 

 Joseph Nerette ( alias Vanpi)
Dans la lignée des jeunes musiciens formés dans la fanfare d’Oriol Eustache durant les années 1970 sous la supervision de Joseph Nerette alias "Vanpi", on trouve les jeunes saxophonistes Éric Bourdeau, Hervé Gilbert, Seymour  Charles. On y trouvait aussi les très prometteurs clarinettistes Orel et Suzie Eustache, Adrien Fortuné, Ernst Hilaire... Eux tous ont contribué à entretenir la flamme allumée par Joe dans les années 1950. Personnellement, je ne saurais oublier mon ami aux talents multiples Renel Azor, dit Duroseau, qui m'inonde de photos de nos groupes musicaux chaque fois que ma collection se révèle insuffisante. 

Dans son livre La musique et ma vie, le psychiatre jérémien Gold Smith Dorval a dressé un panorama fascinant de la pratique des divers genres musicaux écoutés et pratiqués à Jérémie, du grégorien au rara en passant par le classique, la méringue traditionnelle, le konpa. Au chapitre de la préservation de la mémoire, Gold Smith a réalisé une œuvre colossale. Il a ainsi tiré de l’oubli qui les menaçait un grand nombre de musiciennes, dont Mme Sédaster Apollon, la mère du grand pianiste international de concert, Rosny Apollon. On se souviendra aussi de Mme Jules Lestage et de Ti-Renia Aarons Philantrope qui ont initié au piano et au solfège des dizaines de jeunes et animé la chorale de l’église pendant une bonne partie de leur vie active. Leur contribution n’aura pas été vaine et elles ont droit à notre reconnaissance.

Encore une fois, cent fois merci mon cher Joe. Que la terre te soit douce et légère!

Ottawa, le 25 novembre 2020




13 comments:

  1. Quel plus émouvant et sincère éloge funèbre? Requiescat in pace!

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  2. C,est un beau texte qui a traverse la vie d,un jeremien authentique. Au soir de sa vie, le systeme sanitaire regional ne peut rien lui offrir comme assistance medicale .Nombreux sont ceux qui ont suivi les memes chemins.Il y en a d,autres qui jurent de rester vivre dans leur patelin jusqu,a leur deces malgre l,incomprehension d,une jeunesse neoliberale. Jeremie avait la chance d,avoir au timon de l,etat de grands ministres de sante publique grandanselais,des conseillers des chefs d,etat mais n,avaient jamais pense a offrir a leur ville un hopital de niveau universitaire pour subvenir aux besoins des aines.Le cas de ce patriarche est un exemple. Un centre metabolique et cardiovasculaire suffisent pour accompagner cette population. Mensuellement on accompagne des jeunes pour des problemes similaires. Le vrai patriarche est celui qui reste dans sa communaute et transmet a la jeune generation le flambeau de la communaute comme Maurice Leonce, Ablamith Dussap qui jurent de mourir dans leur patelin. Si les aines avaient failli a cette mission.Mressieurs les dynosaures, politiciens vereux veuillez offrir a la cite un reseau sanitaire complet pour rendre un dernier hommage a tous ses patriarches resisstants authentiques. Il y avait les 90 ans de l,hopital St Antoine qui n,avaient rien accouche comme perspectives.Dans trois ans son centenaire, il devrait etre une instance de niveau superieur avec des unites specialisees pour repondre aux besoins de la communaute et des doyens, patriarches qui veulent offrir leurs cendres comme engrais a leur sol natal .Pensez a la reconstruction de la ville pour eviter cette image hideuse. Nos villes avoisinantes fetent leurs aines en bonne sante tels Beaumont, Pestel, Corail. La Direction de Ameca, Association medicale des Caraibes basee a la Havane,Cuba appuie ces communautes en prevoyant implanter les clubs des 120 ans de facon a ameliorer la longevite et qualite de vie des aines grandanselais, votre appui est important.

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    1. Blondel Auguste qu’est-ce qu’on peut entreprendre de concret? Le diagnostic en ce qui a trait aux besoins, les priorités, un plan d’action pour la collecte de fonds et la mise en œuvre ...

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    2. map di sa depi lontan, implantation des etats generaux grandanselais integres mwen fatigue dil yo toujou tretem de moun fou mwen se rares medecins ki toujou la pou repondre aux besoins des citoyens grandanselais tandis ke si tout moun te reuni chita autour d,une table pou te cree plan d,action yan le departement ta vini yon republique min se seule ville ki chasse kadre li yo ki raracrerise anil aines nou yo mouri a l,exterieur pou yo al engraisse lot peyi, la grandanse meur ou te songe koman dynosaures yo te flankem deyo pou communiste et terroriste se pou tet sa sous le boisseau nou komanse par Beaumont a travers Ameca dans ce programme d,intergenerationalite avec la partie culturelle avec Meres et Ernst Weche pou nou vini ak yon strategie retention des intellectuels et de la jeunesse dans leurs milieux pou nou konstwi la Republique de la Grandanse.....viva la humanidad...hasta la victoria siempre...venceremos.

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    3. Oui, comme membre fondateur de Ameca, Association medicale des caraibes ki guin yon volet club des 120 ans integres fondee par l,exchirurgien du President Castro , Dr Eugenio Selmanli decede jodia mwen se representant li pou Haiti et Canada, nap mete des balises en place pou imposel nan departement de la Grandanse mwen pito pase a travers les communes avoisinantes pou nou ka reussi, nou pral komanse par Beaumont, nan premiere conference mwen te bay a la Havane en 2017 lors de notre congres annuel mwen te deja montre ke la GRANDANSE est un terrain fertile e fait diagnostic epidemiologiqie secteur ya....paske sa ki touye anpil aines et jeunes se diabete, hypertension, pathologies cardiaques et tumeurs malignes guin moyen pou nou evite yo acces a la sante a travers des promotions de sante kouwe mwen te vle fel a jeremie malerezman yo te di se communiste yo kouri deyem. Cuba et canada se seuls peyi ki guin yon acces a la sante e ki guin plis centenaires....pouki sa grandanse lan pata ka yon modele.Au nom de nos patriarches resistants, Mr Maurice Leonce, Dumas Bourdeau, Ablamy Dussap ki rinmin ville yo se vouex sa mwen offriyo pou yo vini nan prochain congres a la Havane e honorer yo ainsi que les aines de Beaumont e apres atteri a Jeremie pou la creation de fondation portant le nom de notre ami Dr Eugenio Selman, fondateur de Ameca ki prone ke l,homme kab vivre jiska 120 ans par une bonne alimentation et un milieu de vie loin desproduits chimiques et une bonne controle medico sanitaie.

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    4. Wout la kòmanse konstwi, kontinye avanse!

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  3. Joe a joué sa partition, que son âme repose en paix.

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  4. Tres beau texte. Eddy est toujours a la hauteur de son histoire. Je te felicite mon cher compere. Je garde toujours en memoire notre retrouvailles a Ottawa et je n'oublie jamais ton support vis-a- vis de ma personne. Je te le dis publiquement et souhaite un jour nous nous rencontrerons juste pour marquer cette auguste facon de te rendre cette bienfaisante admiration d'aider un compatriote.
    Je te suis toujours a travers tes periples de la ville de Jeremie que nous aimons tous et de tes congeneres que tu n'hesites pas de venerer.
    Continue dans cette facon de voir les choses mon cher " Grand Frere "et nous serons tous reconnaissants a ton endroit.
    Jean Erick Alexis
    509-3404-3196.
    Port-au-Prince-Haiti.

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  5. J Jean-Claude LaforestNovember 27, 2020 at 9:53 AM

    Paix à son âme ��

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  6. Que le départ de Joe Bontemps ne laisse pas trop de vide dans la Cité, car il était un baobab, un pilier à remplacer pour l'équilibre de tout un chacun.
    Vois-tu, mon vieux
    Comme je l’ai dit souvent, tu as l’art de dire les choses, et l’art de récréer notre Jérémie d'antan. Sous tes doigts, la Cité renait. En fait, tous ses souvenirs que tu racontes, ne furent pas de ma jeunesse, mais, on dirait qu’ils se prolongent en moi, tant les noms cités furent partie de mon décor quand je commençais à socialiser avec les camarades de mon âge: les Nigths-club, Versailles et l'ancien Nirvana devenu Stella Club, avec les groupes, tels Jeremia, Fantaistes et Hispaniola , en plus de nos chanteurs de prédilection, etc. Tu as su brasser les souvenirs, au point de revivre à chaque arrêt du train de la vie, une part de nous, une part de notre âme, que Joe et les autres congénères disparus emportent avec eux.
    Bien dit mon vieux. Tu as oublié simplement, Danel Bélizaire partie en juillet 2018, à Santo-Domingo.
    Vie éternelle à Joe et à tous les Jérémie partis avant.
    Max Dorismond

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  7. Mes sinceres condoleances a la famille Bontemps.

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  8. Tout un éloge en mémoire de ton Joe. Eddy tu viens de me faire vivre d'autres talents du regretté mémoire dont j'ignorais. Repose en paix ton Joe, je garderai toujours de bons souvenirs de toi.
    Marie-Géralde Sanon Cadet

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  9. Mon cher Grand frere si on dit on reconnait l.arbre par ses feuilles je n.ai pas dd difficultes a te reconnaitre par la fluidité de tes verbes et la fécondité de ton stylo. Cet hommage rendu à Joe represente tout un honneur à l.homme qu.il etait dans sa quotidiennete. Sinceres2 félicitations et que l.ame de Joe repose en paix. Que sa famille puisse trouver des ressources psychologiques pour traverser la vague.

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