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Sunday, July 14, 2019

Max Dorismond défie la saison des barbecues

Max posant avec les groupes GRAHN et Bien-Être Santé

Par Eddy Cavé

Ottawa, le dimanche 14 juillet 2019
C’est un fait bien connu que le temps qu’il fait dehors, avec ses caprices et ses sautes d’humeur, peut être  ici le pire ennemi comme le meilleur allié des organisateurs des activités littéraires. En particulier les lancements de livres. La météo promet-elle un froid de canard, des pluies abondantes  ou une tempête de neige, les gens s’enferment chez eux et font autre chose. L’été, c’est la saison des barbecues, des piscines, des promenades au lac,  et il est toujours risqué de programmer un lancement de livres pour un samedi après-midi. James Féthière, le directeur de la plus récente série des publications du GRAHN, et Samuel Pierre ont pris ce risque hier avec Max Dorismond et ils ont gagné.

Max lors de la signature des livres
Il faisait un temps superbe, idéal pour les barbecues de l’été et la baignade. De surcroît, il y avait,  comme d’habitude, des funérailles dans la diaspora haïtienne de Montréal et d’Ottawa. Cela a causé des retards inquiétants, mais les gens ont tout de même fait le déplacement, et c’est dans une salle comble que s’est finalement déroulé le lancement des «  Mots pour conjurer nos maux ».  Bravo Max, Bravo James, Merci Samuel!

Dans la salle, une présence que je ne saurais passer sous silence, celle d’Hervé Gilbert, co-fondateur de Haïti Connexion Network, venu spécialement d’Orlando pour soutenir Max, son collaborateur vedette, et  pour filmer personnellement l’événement. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas été déçu. J'étais moi-même assis à côté de Mérès Weche, un autre contributeur grand’anselais et Jérémien  de Haïti Connexion, et nous avons tous été ravis du déroulement de l’activité.
Le lancement à la Maison d'Haïti de Montréal


J’étais rentré d’Ottawa avec le couple Gertha et Michel Décoste et nous avions été immobilisés pendant près d’une heure à l’entrée de Montréal par un de ces embouteillages bien connus de l’été québécois. On eut dit que le tout Montréal était sur les routes et nous avons craint, un court instant, « d’arriver après la consécration », comme on disait à Jérémie autrefois en pensant à la messe du dimanche. Malgré le retard ainsi causé, nous étions parmi les premiers arrivés. Un peu inquiets aussi, comme Max d’ailleurs et son épouse Jacqueline. Finalement, nos compatriotes sont arrivés en masse, et le lancement a été incontestablement une grande réussite.

Eddy Cavé, Mérès Weche et Hervé Gilbert
(de la gauche vers la droite)
À la lumière du contenu profondément jérémien de notre inspiration et de nos textes à tous, on nous a souvent, taxés Max, Hervé, Mérès et moi, de régionalistes. Mais je n’y ai  jamais vu une véritable critique, car je me suis toujours dit que si toutes les villes d’Haïti produisaient des régionalistes, ce ne pourrait être que  pour le  bien de l’ensemble du pays. Soit dit en passant, j’ai découvert que Max était le plus régionaliste de nous quatre, ce qui n’a nui en rien. En fait, les Jérémiens présents  au lancement d’hier constituaient à peine le tiers ou le quart de l’assistance de sorte que les plus gros soutiens à la cause que défend Max sont venus des autres villes du pays. Du Cap-Haïtien, de Saint-Marc, des Cayes, des Gonaïves, de Port-au-Prince naturellement, etc.

Vue partielle de la salle à la Maison d'Haïti
Au sujet de  Port-au-Prince, je prends le temps de mentionner que Georges Corvington, qui a retracé l’histoire de sa ville dans la  série de huit volumes intitulée Port-au-Prince au fil des ans, n’a jamais été taxé de régionaliste. Il m’a lui-même téléphoné à la sortie du premier tome de « De mémoire de Jérémien » pour me dire qu’il commençait à être  tourmenté par l’idée que son œuvre aurait pu laisser l’impression que, pour lui,  Port-au-Prince, c’était Haïti. Dans son jugement, mon livre sur Jérémie apportait la preuve qu’il existait en dehors de Port-au-Prince une vie sociale et  intellectuelle intense qu’il fallait faire connaître du grand public. Du même souffle, il préconisait la création d’une littérature de la province, d’un volet de la production littéraire haïtienne  alimenté précisément par cette catégorie d’auteurs souvent qualifiés abusivement de régionalistes.

Les gens faisaient tranquillement la queue à la table de Max
pour avoir sa signature.                                                          
Soulignons pour revenir au lancement des « Mots pour conjurer nos maux » qu’il n’a pas seulement été une activité littéraire ni une rencontre ordinaire avec un auteur qui publiait son premier livre. Cela a été un événement  qui, durant une des plus belles journées de l’été 2019, aura rempli au-delà de sa capacité l’auditorium de 120 places assises de la Maison d’Haïti. La  preuve éloquente et évidente  que le livre papier a encore de beaux jours devant lui. En effet, il  fallait voir les gens faire tranquillement la queue à la table de Jacqueline pour acheter leur exemplaire, puis à celle de Max pour obtenir la dédicace. Un beau spectacle! Une belle réussite en vérité!
Marcel et Gladys Cost
En revenant sous la pluie à Ottawa à la tombée de la nuit, je n’ai pas cessé de penser aux magistrales interprétations jazzées que Marcel Cost a offertes au saxophone, sous le regard attendri et admiratif de son épouse Gladys, à un auditoire attentif et  qui en voulait encore davantage. Une autre image qui m’est revenue avec insistance  à l’esprit est celle de l’atmosphère chaleureuse et enthousiaste dans laquelle s’est déroulée la rencontre. Celle des visages familiers du  cercle, actuellement menacé d’attrition,  des habitués des rencontres littéraires de la diaspora haïtienne de Montréal.

À chacune des rencontres de ce  genre, je me retrouve, en faisant le décompte des amis présents, à penser aux disparus et à me dire que nous devons absolument associer la cohorte des 20 à 40 ans à ce type d’activités. Ce segment de la population est malheureusement absent de nos activités, sauf à Sherbrooke où le pique-nique annuel a toujours associé les plus jeunes.  Je pense ainsi à un tas d’amis qui auraient été de la partie hier s’ils n’avaient pas été fauchés ces dernières années, notamment à Malou, le chantre jérémien à qui Max a rendu un chaleureux hommage. Je pense aussi à la grande  Ghislaine Charlier et à son fils Maxon, à Solon Baltazar, à Ricot Labrousse, à Serge Legagneur. Je m’arrête pour ne pas sombrer dans la tristesse et pour redire à Max et au GRAHN un grand merci et BRAVO pour cette réussite spectaculaire.

 Cliquez en bas pour voir d'autres photos:
https://haiticonnexionculture.shutterfly.com/


4 comments:

  1. Bravo Max, je n'ai pas pu être au premier lancement. Ce n'est que partie remise, nous nous reprendrons à Rosemère le 24 août prochain.

    Marie Élise

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  2. Félicitations! Mes 2 exemplaires sont arrivés. Jean-Robert

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  3. La courte epigraphe " Mots pour conjurer les Maux " que Max DORISMOND a choisie pour intituler son tout premier livre parait traduire sa plus haute ambition de se reveler au cercle des ecrivains contemporains tres prises. J'ose soutenir prematurement que sa substance va emouvoir les beaux esprits satures des bobards et des cancans dans un decor fabuleux de son PRESTIGE aoreole de pulsations de son coeur ardent. Je brule, moi, du desir de devorer les pages. QUE sa femme, son frere Harry,sa soeur Guirande et Max DORISMOND que j' ai pratiques personnellement daignent accepter mes compliments!

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  4. La courte epigraphe que Max a choisie pour intituler son tout premier livre parait traduire sa plus haute ambition de se reveler au cercle des ecrivains contemporains tres prises. J'ose soutenir prematurement que sa substance va emouvoir les esprits satures des bobards et des cancans dans un fabuleux decor de son PRESTIGE aoreole son PRESTIGE aoreole de pulsations de son coeur ardent. Je brule du desir de devorer les pages. QUE sa femme, d'abord, ensuite son frere Harry, sa soeur Guirande et Max DORISMOND que j'ai pratiques daignent accepter mes compliments mes compliments!wilsonpierrelus @Wilsonpierrelus@gmail.com

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