Pages

Pages

Sunday, January 31, 2016

« JE NE SUIS PLUS CHARLIE »

Par Jacques Saint-Surin

C’est ce que je conseille à tous les Noirs du monde et à tous ceux-là qui combattent le racisme. Nous, les Noirs de partout, nous étions solidarisés avec Charlie Hebdo, lors du massacre de ses journalistes. 12 personnes ont été tuées ce mercredi 7 janvier 2015, lors de cet attentat : huit journalistes, un employé du journal qui était à l'accueil, un "invité", un policier affecté à la protection des personnalités et un policier qui patrouillait à l'extérieur.

Le monde noir, presqu’en son entier, a montré sa chaude solidarité envers Charlie Hebdo, en déclarant : « Je suis Charlie ». Mais, aujourd’hui, les racistes de cet hebdo ont montré leurs vrais couleurs racistes en caricaturant cette Négresse Française de haute stature sociale et intellectuelle comme un singe. Le singe est un attrait que le monde blanc a toujours attribué à la race noire. Une façon pour NOUS classer dans la catégorie des « sub-humains génétiquement et intellectuellement, sous-développés ». Pour ne pas dire « inférieurs à la race blanche ».
Nous reproduisons ci-après un article de Halalbook dans « BUZZ » qui rapporte le dénigrement de cette régresse française pas Charlie Hebdo :
TAUBIRA CARICATURÉE EN SINGE PAR CHARLIE HEBDO AU NOM DE LA LIBERTE D'EXPRESSION

POSTÉ LE 19 NOVEMBRE 2013 par Halalbook dans BUZZ >
Taubira caricaturée en singe par Charlie Hebdo
« Charlie Hebdo ne rate jamais une occasion de faire preuve de racisme profond et de choquer pour vendre son torchon. Au nom de la liberté d’expression, la ministre Christiane Taubira a été caricaturé en singe, après avoir été prise pour cible il y a quelques jours par une conseillère municipale UMP.

Le dessin sur la garde des Sceaux parle de lui-même et que dire d’une telle attaque dans une république comme la France ! C’est une honte de laisser de tels individus agir de la sorte pendant qu’un humoriste enchaîne les procès pour justifier ses différents sketchs.
Charlie Hebdo s’attaque sans vergogne à l’Islam et au Christianisme depuis des années en caricaturant les personnalités les plus chères aux yeux des fidèles de ces religions. Aujourd’hui c’est la communauté noire qui se fait rabaisser à un état animal en public et sans mesures prises pour arrêter tout ça.
La France ne tourne plus rond, elle a perdu son identité et sa personnalité qui l’ont rendu si forte et si appréciée à travers le monde. La honte d’être français se mélange à la colère, mais leur répondre par la violence serait synonyme de victoire pour ces individus dénués de principes et de respect. » (Fin de l’article)
Qui est Christiane Taubira ?
Selon Wikipedia, Christiane Taubira, née le 2 février 1952 à Cayenne (Guyane), est une femme politique française.
Elle commence sa carrière politique comme militante indépendantiste, puis participe à la création du parti politique guyanais Walwari. Députée de la première circonscription de la Guyane de 1993 à 2012, elle est à l'origine de la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité.
Candidate du Parti radical de gauche (PRG) à l'élection présidentielle de 2002, elle arrive en 13e position du premier tour de scrutin, avec 2,32 % des voix.
Elle est garde des Sceaux, ministre de la Justice du 16 mai 2012 au 27 janvier 2016 (3 ans 8 mois et 11 jours), dans les gouvernements Jean-Marc Ayrault I et II, puis Manuel Valls I et II. À ce titre, elle défend au Parlement le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe. Son travail à la tête du ministère de la Justice est salué par la gauche alors que l'opposition juge sa politique pénale laxiste.

Charlie, tu es allé trop loin, cette fois-ci. Nous souhaitons recevoir les commentaires des AMIS DES NOIRS.

CHRISTIANE TAUBIRA, NOTRE SŒUR HAÏTIENNE D'ADOPTION...
ELLE A EU UNE PENSEE SUBLIME A L’OCCASION DU 200e ANNIVERSAIRE DE NOTRE INDEPENDANCE, LE 1er JANVIER 2004. POUR CES RAISONS, ELLE EST, DESORMAIS, UN JOYAU DANS LE PATRIMOINE CULTUREL ET PATRIOTIQUE D’HAITI.
S’ATTAQUER A CHRISTIANE TAUBIRA, C’EST INDIGNER 15 MILLIONS D’HAITIENS VIVANT EN HAITI ET EN DIASPORA. C’EST AUSSI REVEILLER CETTE MEME CONSCIENCE COLLECTIVE QUI A CHASSE LES ESCLAVAGISTES DE SAINT-DOMINGUE, (AUJOURD’HUI HAITI), ABOLI L’ESCLAVAGE DANS LE NOUVEAU-MONDE ET PROCLAME L’INDEPENDANCE DE LA PREMIERE ET SEULE REPUBLIQUE NOIRE, AYANT CONQUIS SON AUTO-DETERMINATION, PAR LA FORCE DES ARMES.
NOUS DEMANDONS A TOUTE LA RACE NOIRE ET A NOS AMIS D’AFFICHER CE SLOGAN : « JE NE SUIS PLUS CHARLIE » SUR VOS PAGES ET PHOTOS DE PROFIL, EN REVULSION A CETTE CARICATURE DENIGRANT LA PERSONNALITE DE CETTE ILLUSTRE FEMME.
NOUS, POETES ENGAGES, AVONS ELEVE VOS VERVES POETIQUES CONTRE LES TUERIES D’ENFANTS ET DE FEMMES INNOCENTS DE GAZA. NOUS NOUS SOMMES REVOLTES CONTRE LES TERRORISTES QUI ONT MASSACRE LES 12 FRANÇAIS DE CHARLIE HEBDO. CE MEME CHARLIE HEBDO, MAINTENANT, TRAITE NOTRE CHRISTIANE TAUBARI DE SINGE.
ALORS, OÙ EST VOTRE SOLIDARITE A NOTRE CAUSE… ?
« C’EST DANS LE MALHEUR ET L’ADVERSITE QUE L’ON DISTINGUE LES VRAIS AMIS DES HYPOCRITES ».
LA LETTRE DE CHRISTIANE TAUBARI AU PEUPLE HAITIEN, EN 2014, A L’OCCASION DU 200e ANNIVERSAIRE DE L’INDEPENDANCE D’HAITI
Cayenne ce 1er janvier 2004
Salutations de Christiane TAUBIRA, Députée de Guyane
Peuple d’Ayiti,
Chers Amis, frères et sœurs en lutte et en espérance
Nous sommes des millions, dans le monde, à éprouver aujourd’hui, à la fois une fierté infinie et une souffrance immense, âcre, taraudante. Cette fierté, je la tire, personnellement, de ma rencontre, il y a près de trente ans avec l’histoire sublime et déjà douloureuse d’Ayti. Cette Histoire m’a construite dans mon intimité, elle a commencé à me rétablir dans mon identité ébranlée par l’aliénation dominante en mon pays de Guyane, elle a contribué à inspirer mon éthique de vie. Je lui dois plus que je ne pourrai jamais rendre.
Mais cette Histoire ne cesse de me troubler et de me tourmenter. Elle m’étourdit par les chemins sinueux, rocailleux, parois infernaux qu’elle emprunte. Elle m’éblouit toujours autant par la générosité de sa première Constitution. Elle me fascine toujours par la démesure et le génie de ceux de ses fils et de ses filles qui, de la bataille de Vertières à aujourd’hui, ont empoigné son destin et l’ont étreint au point de s’y confondre et parfois de s’y perdre, ceux et celles qui ont bravé la violence d’Etat pour donner corps à leurs rêves d’une terre redevenue libre de toute oppression, ceux et celles qui ont offert et offrent encore au monde les plus belles histoires, les plus beaux tableaux, les plus belles romances, les plus beaux contes où la joie de vivre dévisage la misère sans détourner le regard, où le désespoir côtoie une folle persévérance à croire en demain, où les gens ordinaires deviennent héros par le simple miracle de la part indestructible de l’âme humaine.
Ce n’est pas à moi seule que le peuple d’Ayiti a ouvert les avenues d’un monde de justice et de fraternité. Ce fut aussi au monde noir, dans son entier, qui y reconnaît la première République Indépendante, arrachée puis codifiée par d’anciens esclaves, édifiée à la morgue de l’empire colonial. Ce fut aussi cadeau pour le monde opprimé dans sa quête de référence et de modèle dans un univers non seulement hostile, mais qui, comme l’assénait Frantz Fanon, déjà s’emparait de son passé pour le défigurer, le distordre. Les opprimés, les évadés de toute servitude, trouvèrent, dans la première Constitution d’Ayti cette perle de fraternité qui offrait liberté et nationalité à tous ceux qui foulaient ce sol encore fumant. Mais ce fut aussi leçon pour le monde entier. Car cette lutte de libération qui commença par l’insurrection libératrice de l’esclavage, était un combat pour les droits de l’homme. Elle sauva la face et donna consistance à la première Déclaration Universelle des droits de l’homme. De ses principes magnifiques étaient exclus les femmes d’Europe et les hommes et les femmes du monde que l’Europe traitait de meubles dans ses Codes Noirs et de cheptel dans la comptabilité de ses plantations. Ce monde de justice et de fraternité accoucha dans une incommensurable douleur et une effroyable violence. Nous ne pouvons recevoir le fruit sans les épines. Un proverbe africain dit que le crayon du Bon Dieu n’a pas de gomme. Je crois aussi que la gomme est une invention humaine. Aucun dieu, d’aucune culture, d’aucune époque n’a su effacer les pâtés d’encre, les bavures, les ratures, les trous de ses écritures brutales. Seuls les hommes réécrivent l’Histoire. Ils peuvent le faire dans les livres. Il arrive qu’ils soient impuissants à en supprimer les effets ataviques dans la conscience commune et les comportements. Et la spirale des violences y trouve un vivier de prétextes.
Aujourd’hui, ce devait être jour de fête dans le monde entier. C’est liesse amère.
Honneur et respect au peuple paysan d’Ayti qui, en dignité et en courage, a sué sang et vaillance pour honorer la rançon d’Indépendance. Hommage aux femmes qui, par leur travail invisible et gratuit, ont apporté leur part à ce tribut inqualifiable. Honneur aux enfants d’Ayti qui affrontèrent un destin rétréci, privés d’éducation et de tous les bienfaits qu’aurait offert le travail de leurs parents s’il n’avait été confisqué.
Nul n’est fondé, quel que soit son titre, quelles que soient ses ruses, et même s’il vous ressemble, nul n’est fondé à vous détrousser de ce glorieux passé qui fut un douloureux quotidien.
Honneur et respect aux jeunes d’Ayti, conscients qu’ils peuvent être un phare pour l’avenir du monde si leur courage et leur audace enfantent victoire.
Honneur et respect pour les femmes d’Ayti qui toisent le danger, apprivoisent la peur et relèvent leurs hommes lorsqu’ils vacillent.
Les fils et les filles d’Ayti qui ont essaimé dans le monde tissent la toile robuste et ductile qui répandra les nouvelles conquêtes humanistes forgées sur cette terre caraïbe, s’ils savent les éclairer de la lumière des lieux où ils demeurent.
Je m’incline devant la bravoure avec laquelle, jour après jour, obstinément, vous arrosez la certitude hardie que la liberté, la justice, la solidarité, la vie dans son cœur de cristal, refleuriront tantôt. Tous ceux qui tournent le regard vers cette moitié d’île avec respect et bienveillance, retrouvent en vous les dignes descendants de ces géants de tous les talents qui, à chaque génération, ont sculpté dans le granit de la mémoire du monde les contours d’Ayti, terre de liberté et de fraternité.
Que cette année resplendisse de nos espoirs et de notre force pour que reviennent des jours ensoleillés de joie et de bonheur. Pour chacun et pour tous.
Christiane
NOUS SOMMES CHRISTIANE
Jacques Lesly SAINT-SURIN
Chicago, le 29 janvier 2016

*****
Bat Kohva Bina m’ecrit : “Qu'est-ce que la liberté d'expression? Sans la liberté d'offenser elle cesse d'exister.” Salman Rushdie
Jacques réplique : La liberté d'expression offense, souvent, une réalité criante, puisqu'elle libère l’individu en le mettant au pied du mur de la réalité. Par contre, la différence entre la liberté d’expression pour asseoir ses vues racistes ne sied point dans la même lignée de pensée d’affirmer une opinion honnête et dénuée de méchanceté et de racisme, ne contribuant, nullement, à l’harmonie de la société.
Mais offenser pour dénigrer est une insulte à la liberté d'expression et aux droits fondamentaux de l'individu prescrits par la charte la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen. La France, --n'en déplaise à mes amis de France que j'aime bien--, s'est toujours avérée la belle hypocrite de sa propre déclaration lorsqu'elle viole ces principes, tout comme elle l'a fait, tout au cours de son histoire esclavagiste. Ce qui a valu la "Prise de la Bastille" et l'échéance des Robespierre... qui ont aussi subi le même supplice de la guillotine.
Quelque chose cloche ici, Bat Khova ! Ne penses-tu pas ? N’est-il pas le temps que les Français modernes corrigent les mentalités horribles de leurs ancêtres ? … dont les actes répréhensibles ont fait des malheureux d’Haïti à l’Algérie.
Alors me direz-vous d’accepter ces paroles d’Hitler, au nom de la liberté d’expression : « Le "Juif" est "l'élément étranger introduit dans le corps du peuple", l' "hydre" ou la "sangsue" "qui se fixe sur lui". C'est "la maladie du peuple allemand", "la peste morale qui l'infecte", "le poison", "les ferments de décomposition" qui l'investissent. Le "Juif" est le diable, le diabolos, celui qui se jette à travers, qui désunit, qui "détruit le peuple", détruit ce qui constitue les bases de son existence". » (Fin de citation)
Hum ! Forgive my French !



La liberté, de manière honnête et juste, c’est le droit de faire ce qui ne nuit pas aux autres.

Par Jacques Saint Surin

Saturday, January 30, 2016

Une autre Haïtienne d’origine à l’Honneur !

Dominique Anglade
Ministre de l'Economie, des Sciences, de
 l'Innovation et de la Statégie numérique. 
Quand l’intelligence, l’abnégation, l’effort, le sacrifice sont au rendez-vous, la réussite n’est jamais trop loin. C’est le refrain que nous chantons souvent à nos progénitures pour les motiver. En diaspora, c’est une formule gagnante, car l’entrepreneur ou le dirigeant est toujours à la recherche de l’engrenage parfait pour faire rouler la machine. Ton origine, ton nom ou la couleur de ta peau est secondaire. Pourvue que ta tête soit bien faîte, le succès ne se fait point prier. Nous avons la preuve avec Michaëlle Jean comme gouverneur du Canada, Dany Laferrière à l’Académie Française et bien d’autres.  Aujourd’hui, c’est au tour de Dominique Anglade, avec un curriculum des plus impressionnants, appelée à la tête du plus grand Ministère de la province de Québec: Le Ministère de l’Economie,  des Sciences de l’Innovation et de la Stratégie numérique du Québec. C’est pourquoi, Haïti Connexion Culture tout en lui présentant ses félicitations a jugé nécessaire de faire connaitre son curriculum. 

Au sujet de Madame Anglade; Ministre de l'Économie, des Sciences, de l'Innovation et de la Stratégie numérique!
Le cabinet ministériel de Québec (Canada) avec Dominique Anglade à la droite
Dominique Anglade, née le 31 janvier 1974 à Montréal (Québec, Canada), est ingénieure, femme d’affaires et une femme politique québécoise. Elle a été présidente de la Coalition Avenir Québec de janvier 2012 à septembre 2013.

Vie personnelle
Dominique Anglade est la fille aînée du professeur, géographe et écrivain, Georges Anglade, l'un des fondateurs de l’Université du Québec à Montréal. Sa mère Mireille Neptune est une féministe engagée. Ses parents périssent tragiquement dans le séisme qui a secoué Haïti en 2010. Mère de 3 enfants, elle est mariée à l'entrepreneur techno Helge Seetzen

Dominique Anglade est élevée au Québec mais passe trois années durant son adolescence en Haïti, alors que ses parents décident d’y retourner après le départ du dictateur Jean-Claude Duvalier.

Carrière
En 1996, elle obtient un Baccalauréat en Génie Industriel de l'École polytechnique de Montréal (EPM). Dès lors, elle commence sa carrière chez Procter & Gamble en Ontario. En 1998, elle est promue chef d’un département d’opérations et dirige plus d’une centaine d’employés. De 2000 à 2003, elle joint les rangs de Nortel Networks et se spécialise dans la gestion stratégique de la chaîne d’approvisionnement.

En 2003, tout en complétant une Maîtrise en administration des affaires (MBA) à HEC Montréal (Hautes Études Commerciales), elle se voit confier la direction des affaires externes et gouvernementales pour Nortel Networks au Québec. La firme internationale de consultants McKinsey & Company la recrute en 2005, pour qu’elle apporte un conseil stratégique à de nombreux dirigeants de grandes entreprises. Elle y développe une expertise dans le domaine des transformations majeures d’organisations. En janvier 2012, elle quitte le domaine privé et à l’invitation de François Legault elle fait le saut en politique en acceptant la présidence de la Coalition Avenir Québec.

Aux élections québécoises de 2012, elle brigue la circonscription de Fabre remportée par le candidat du Parti libéral du Québec, Gilles Ouimet. Elle quitte cette présidence pour accepter le poste de PDG Montréal International, en septembre 2013.


Engagement
Dès son adolescence, Dominique Anglade s’engage dans sa collectivité. Lors de ses études universitaires, elle s’implique en tant que présidente de l’Association des étudiants de Polytechnique. En 2002, elle préside la Jeune Chambre de commerce de Montréal et est membre du conseil d’administration de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM). De 2006 à 2009, elle siège au comité exécutif de la Conférence canadienne du Gouverneur Général sur le Leadership . En 2010, elle copréside avec Martha Piper et Mauril Bélanger la Conférence Canada 150 du Parti libéral du Canada. La même année, elle met sur pied la Fondation KANPE avec notamment Régine Chassagne du groupe Arcade Fire dont la mission est de combattre le cycle de la pauvreté en Haïti en rendant les familles haïtiennes financièrement autonomes.

L’apport de Dominique Anglade a été largement reconnu par le biais de plus de 25 distinctions telles que la Bourse Émérite Desjardins remise au lauréat des MBA du Québec, les distinctions «les 50 leaders de demain dans le monde des affaires» et «les 15 femmes qui feront bouger le Québec» décernées par le journal Les Affaires, ainsi qu’un hommage pour son engagement remarquable et la portée significative de ses actions, rendu par le Ministère des relations avec les citoyens du Québec. Elle a en outre été reconnue femme exceptionnelle pour son engagement et son attachement au progrès de la société par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et l’Association des diplômés de l’École polytechnique de Montréal. En 2011, l’Ordre des ingénieurs du Québec rendait un hommage à Dominique Anglade pour sa contribution exceptionnelle envers la profession par le biais de son engagement social.
Politique

En 2010, elle préside la Conférence Canada 150 pour le compte du Parti libéral du Canada. De janvier 2012 à septembre 2013, elle est présidente de la Coalition avenir Québec. En 2015, elle est candidate pour le Parti libéral du Québec dans le cadre d'une élection partielle tenue dans la circonscription de Saint-Henri-Saint-Anne.

Elle est élue députée de la circonscription de Saint-Henri-Saint-Anne, le 9 novembre 2015, avec 39% des suffrages.


Distinctions
• World Economic Forum "Young Global Leader 2014
• Prix Toussaint-Louverture 2013 remis par la Jeune Chambre de commerce haïtienne de Montréal
• Prix Hommage de l'Ordre des ingénieurs du Québec pour contribution exceptionnelle envers la profession (2011)
• Prix de l’Association des diplômés de Polytechnique pour réalisations exemplaires et contribution exceptionnelle à la promotion du génie (2010)
• Identifiée parmi les «15 femmes qui feront bouger le Québec » par le journal Les Affaires (2009)
• Lauréate - Mois de l'histoire des noirs du Québec (2005)
• Invitée par le Département d’État américain au programme International Visitor Leadership Program (2005)
• Identifiée parmi les 50 leaders d’affaires de demain par le journal Les Affaires (2004)
• Hommage reçu du Ministère des relations avec les citoyens pour engagement remarquable et portée significative des actions à la société (2004)
• Bourse Émérite Desjardins de l’Association des MBA du Québec remis au meilleur finissant MBA de la province (2004)
• Prix d’excellence de l’Association des MBA du Québec soulignant les performances académiques et le sens du leadership HEC - Montréal (2004)
• Honorée comme femme exceptionnelle pour l'engagement et le cheminement dans la société par la Chambre de commerce du Montréal Métropolitain (2003)
• Identifiée parmi les 75 leaders d’affaires de demain par le journal Les Affaires (2003)

Wednesday, January 27, 2016

PIGRAN : PROJET ISTEAH GRAND NORD – PREMIERE PIERRE

Odette Roy Fombrun est une citoyenne de grande valeur, ce bel
esprit qui a remis au goût du jour l'esprit amérindien d'Haïti.      
                                                                                                
Forte de ses 98 ans 1/2, madame Fombrun n’a pas pu être physiquement présente sur les lieux pour la première pierre de ce superbe projet.  Mais soyez assurés qu’elle est bien présente parmi nous tant par la pensée que par ma voix. Je vous apporte sa photo pour vous confirmer sa présence parmi nous.

Voici son message.

« Je salue toute l’assistance présente à cette importante cérémonie. Je me réjouissais à l’avance de participer à la pose de cette première pierre tant j’admire les initiatives de ce combattant infatigable qu’est Samuel Pierre.  A vrai dire, il me rappelle un peu moi-même ; est-ce pourquoi je n’hésite pas à lui décerner à mon tour le sobriquet tant apprécié qui m’a souvent été attribué, celui de « coq batay ».  Je dois vous avouer que je continue de mener le combat sans jamais penser à mon age.  C’est d’ailleurs cette omission qui m’avait fait croire que je pourrais être présente à cette cérémonie ; mais la sagesse a eu le dessus en me forçant à changer d’avis et à demander à ma fille de me représenter.

Sans doute, ce titre un peu pompeux de Présidente d’honneur du PIGRAN m’a été attribué à cause de mes 98 ans bien sonnés, mais surtout, je veux le croire, en reconnaissance des luttes menées toute ma vie en faveur de l’éducation.  Et c’est aussi pour la lutte que j’ai menée en faveur du créole en tant que langue nationale que l’Académie Créole m’a attribuée une plaque d’honneur. J’en profite donc pour transmettre mes plus vifs remerciements tant à l’Académie qu’à ce grand éducateur qu’est Samuel Pierre.

A ce lutteur infatigable j’exprime mon admiration pour son courage et sa persévérance. Il avance toujours, en dépit de nombreuses difficultés rencontrées ; difficultés qui sans nul doute auraient pu lui faire baisser les bras.  Mais bien au contraire, ces difficultés semblent fouetter son orgueil car ils les voient comme des DÉFIS à relever et, en fait…. il s’acharne à les relever.
Maquette de la cité du  Savoir et Pose de la première pierre par Samuel Pierre 

Apres avoir monté avec succès l’ISTEAH (Institut des sciences, des technologies et des études avancées d'Haïti), voilà qu’au lieu de s’asseoir sur ses lauriers il décide de poursuivre avec le grand projet PIGRAN à Milot, sur 28 hectares de terre! En effet, ce formidable complexe scolaire comprendra une école maternelle, une école fondamentale, une école secondaire, une école professionnelle, un centre universitaire, des services et résidences, un intéressant centre sportif, et une importante section dédiée au développement agricole et équipée de laboratoire de recherches. Ce sera en fait un complexe modèle dont le succès, je l’espère bien, entrainera sa reproduction successive dans chacun des autres départements du pays. Bien sur, il importera ici que la communauté de Milot, que ce projet va desservir, en soit partie prenante. Qu’elle s’engage à respecter les règles du jeu démocratique et les principes de coopération et de partage du FAIRE ENSEMBLE prônés par le KONBITISME. Evidemment, je ne peux m’empêcher de souhaiter vivement que le gout de la lecture soit inculqué aux enfants des leur plus jeune âge et que l’Education civique y occupe une place de choix dans toutes les étapes de formation du citoyen.  
       
Je cite le PIGRAN : Le PIGRAN  « travaillera en étroite collaboration avec les ministères concernés, les Chambres de commerce, les entreprises et coopératives locales, les écoles et établissements universitaires de la région, constituant ainsi un écosystème socio-économique créateur de richesses et d’emplois pour réduire la pauvreté ». Inutile de vous dire que les perspectives d’impact positif et déterminant sur la pauvreté par la création de nouveaux et nombreux emplois augmentent encore davantage mon intérêt pour ce projet car la Fondation Odette Roy Fombrun, la FORF que je préside et que dirige ma fille, s’investie avec ardeur dans la lutte pour le développement des communautés de l’intérieur par la production de richesses basée sur l’exploitation des richesses naturelles, culturelles et historiques dont Haïti regorge, en particulier le Nord. Sans le développement des communautés de l’intérieur, il n’y aura pas de salut durable pour Haïti.

Il ne fait aucun doute que les progrès de la science et des nouvelles technologies seront définitivement mis à contribution et permettront aux étudiants de pénétrer les plus hautes sphères de l’information et de la formation.  Ils seront à même de suivre à distance des cours et conférences de choix donnés  dans d’autres universités et institutions à l’étranger et d’échanger avec des sommités. C’est l’ouverture illimitée vers le monde extérieur.


Pose première pierre par Samuel Pierre
(Cliquez pour agrandir)
Tout en félicitant le docteur Samuel Pierre pour son audace et sa discipline, son courage et sa ténacité face aux nombreuses embuches que la division de notre monde politique impose aux entrepreneurs de tous genres, je sais que ceci n’est pas l’œuvre d’un seul homme.  Il a fallu la mise en commun de beaucoup d’hommes et de femmes de grande valeur, convaincus et unis autour de lui pour concevoir et construire ce beau rêve, dans l’esprit le plus pur du Konbitisme bâtisseur.  Aussi, je salue chacun de vous en particulier, présents et absents, et vous remercie chaleureusement.            
Je formule donc tous mes vœux de plein succès tout en souhaitant la paix et la stabilité pour  Haïti afin de garantir la réussite sans ambages de ce superbe projet du PIGRAN.  Nous sommes fiers de participer à la pose de cette première pierre si prometteuse.  C’est l’avenir qui s’ouvre pour la jeunesse de notre pays et pour les citoyens de demain qui en sortiront.
Merci et bon travail à toute l’équipe !                           

Odette Roy Fombrun 

 Odette Roy Fombrun, 5 Questions pour Île en île

L’international a créé un monstre en Haiti

 EDITORIAL HCN -  (OUR VIEW)
 English Version available...
Quand musique et politique font collision
Plusieurs experts sont d'accord pour dire que la Communauté Internationale est en grande partie responsable de ce qui se passe maintenant en Haïti, quoique les haïtiens eux-mêmes portent aussi une certaine responsabilté.

Cette Crise a commencé quand la Ministre des Affaires étrangères des Etats-Unis d’alors, Hillary Clinton, a demandé et même ordonné le CEP ou conseil électoral provisoire de changer les résultats des élections de 2010. Ce changement, “aidé par la pression des rues” a catapulté Michel Martelly au pouvoir. Le candidat Jude Célestin a ravalé sa colère pendant 5 ans et s’est tenu coi pendant que son adversaire politique d’alors Michel Martelly a gouverné le pays sous les yeux vigilants de la communauté internationale.

La petite histoire laisse entendre que Madame Clinton, au moment où elle passait des ordres au CEP, avait menacé du même coup l’ancien président René Préval d’exil s’il ne prenait pas des dispositions lui aussi pour changer les résultats jugés selon elle frauduleux. Or nous savions tous que Préval n’a jamais pensé à l’exil et il ne l’aime pas. Qui aime l’exil? Elle savait donc à quoi s’en tenir; elle savait donc comment pousser quelqu’un à crier Uncle ( ou Aunt) cette Madame la baronne. C’était en octobre 2010? 


Voilà donc à notre avis ce qui a poussé les politiciens haïtiens, blessés dans leur dignité, de ne pas se faire prendre une deuxième fois, en 2016. La douce vengeance, avec raison ! Il n’en reste pas moins que l’interférence d’Hillary Clinton dans les élections haïtiennes est la pierre d’acchoppement qui a provoqué la genèse du monstre qui rugit maintenant à travers les rues, routes et sentiers d’Haïti.

Louis Opont
Président du CEP
Resté à l’état embryonnaire durant le règne controversé de Michel Martelly intronisé le 14 mai 2011, le monstre a grandi et est sorti soudainement du ventre de ce même CEP (Photo:Louis Opont, président du CEP, ci-contre) qui croyait trompé l’électorat haitien tout le temps. Pouquoi Hillary Clinton, John Kerry, Kenneth Merten et même Obama n’ont-ils pas tiré une leçon de leur célèbre compatriote président Abraham Lincoln: 

On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps.” ?

Croyaient-ils donc pouvoir tromper le peuple haïtien en moins de 5 ans avec des élections faussées? Ce peuple qui a su tromper, lui, la vigilance et l’habilité de la plus grande armée européenne de l’époque coloniale, en l’occurence l’armée de Bonaparte, pour gagner sa liberté et son indépendance!

Peinture symbolisant la guerre de l'indépendance haïtienne
Comme l’a suggéré un expert sur Haïti : Ils ne prennnent pas le temps d’appréhender les réalités haïtiennes qu’ils regardent toujours à travers leur prisme déformant et raciste, se basant sur l’un des stéréotypes mille fois répétés: le peuple le plus miséreux de l’hémisphère occidental. 

Un autre de dire: La communaté internationale se comporte comme un élephant dans un magasin de porcelaine. Une image vraiment exotique, inédite, on dirait!
En d’autres termes, ils ne prennent pas le temps de devenir “haïtologues”, dirions-nous.

Cette furie monstrueuse qui gronde maintenant à travers Haïti, enlevant le sommeil aux justes, tuant des justes, chagrinant des justes, ce souffle rageur qui fait tout bousculer sur son passage en Haïti, sont en grande partie le fruit de la politique étrangère de la communauté internationale envers Haïti, une politique qui, à cor et cri, à travers le Core Groupe, veut nier la moindre parcelle d’auto-détermination à Haïti. Photo en bas: Manif contre les récentes élections.

Cette-fois çi, le peuple haïtien a parlé: il ne veut pas pas d’élections/sélections, de “fake élections”. 

Manifestation contre les dernières élections en Haïti
Vous avez beau dire que le processus électoral est la voie démocratique, peut-être; mais pas un processus dont les directives sont déjà concoctées ou tirées du tiroir d’un quelconque bureaucrate habitant Washington, New-York, Paris, Madrid, etc, comme ironiquement sont les fiches de votes imprimées depuis Doubai.


Haïti est disposée à se défaire de ce monstre “largué” sur ses rives- comme d’ailleurs le choléra. En tant que Nation, elle veut et doit le faire elle-même mais pas quand les “laboratoires” de chacun des pays du Core Groupe utilisent déjà des chapitres de leur Cookbook (Recueil/Recettes) pour déstabiliser la nation haïtienne au gré des intérêts de leurs pays d’origine. Photo en bas : Représentation de la bataille de David vs Goliath .

Tableau symbolisant David vs Goliath 
N’est-ce pas singulier, se demande un autre expert sur Haïti, qu ‘un Guy Philippe qui devait répondre de ses présumés crimes devant un tribunal américan soit maintenant en train de lancer des menaces de lutte armée en Haïti...quand s’il s’était agi de tout autre membre de l’opposition haïtienne qui n’avait pas voulu de la “mascarade électorale”, des ambassades du Core Group en Haïti se seraient mis déja à crier --à cor et à cri encore une fois-- qu’un tel ou tel autre de l’opposition haitienne est en train de prôner la violence en Haïti? Une violence qui, pour le bon peuple haïtien, est et demeure pourtant inacceptable.

Cet article peut-être reproduit et publié mais sa source Haïti Connexion Network doit être mentionnée


Thursday, January 21, 2016

Lettre ouverte à Jude CELESTIN, par Janin Leonidas

Port-au-Prince le 21 janvier 2016

Par Janin LEONIDAS

Pardon à Roussan CAMILLE si j'emprunte les premières stances de son texte : « Conscience » pour te parler de ces éternels renégats traversant le cheminement des luttes séculaires de notre peuple. Mais à regarder jouissif le visage de tous ces traitres t'entourant ce soir, te flattant pour trouver un accord leur permettant de continuer à dindonner sous les lambris de ce qui reste de ce pouvoir corrompu et du palais national, me reviennent à la mémoire ces mots négligés de plus d'un car ils dérangent:


 « Aux fêtes heureuses où l'on t'invite certains soirs
   Le visage que la glace renvoie à ta vanité satisfaite
  Ce n'est pas toi, enfant des iles du pacifique
  Mais c’est plutôt le bâtard qui a vendu son frère ... ».



Mon frère,
J'ai lu et relu, et je ne sais trop combien de fois, ta lettre adressée à notre peuple pendant que la noirceur et l'immoralité cherchent à gagner et à envahir les jours bénis de nos Chandeleurs. Elle aide à se retrouver dans les veines de nos hommes et femmes debout qui nous invitent à être  « MOUN » et qui nous donne à mieux identifier le Conseil électoral provisoire (CEP) de ce temps dans ses faiblesses structurelles et dans ses impotences malsaines.

Cette adresse guide à caractériser une camorra d’apatrides qui s’évertuera, en diable dans un bénitier, à se dire indépendante parce que son embarcation  ballottée par la tempête des pressions s'enlise dans les sables de la vassalité, des soumissions, des assujettissements, de la corruption arrogante, des menées infâmes des diplomaties étrangères qui n'ont pas reçu cette fois l'aval des balourds idéologiques versatiles et mercantiles pour rabaisser notre pays.

C’est à reconnaitre que des pierres congestionnent le chemin.  Elles sont lâchées par et sous la dictée de négociations souterraines, de trahisons ignobles, de coups bas ignominieux dégagés d'un cerveau d’homme d'affaires levantin en mal de notoriété et qui n'a jamais pardonné à ce pays qu'un François DUVALIER aie fouetté son père à genoux, que le Juge Nérette n'accepta pas maintes offres pour engager faussement les finances publiques ou qu'un jeune directeur du Conseil national des équipements (CNE) ait pu se forger un renom de ses propres efforts sur tout le pays et qu’autour de lui s'agglutine un noyau d'antinationaux dont leur nom aujourd'hui comme hier dans l'histoire nationale est synonyme d'incendiaires, de voleurs et de kidnappeurs, de détenteurs pour la plupart de passeports étrangers.  Ils encensent toute possibilité de convoiter et d’acquérir de l’argent sale étant leur patron.  Ils ont tenté de te faire passer aux yeux de la Direction générale de la sécurité extérieure-France (DGSE) pour un éculé et un vulgaire chef de bande. D'autres se moquaient délibérément de toi en te vendant comme le dindon pour la farce du 24 janvier 2016.

Mon compatriote,
Te voilà aujourd'hui seul détenteur de la DIGNITE NATIONALE. Tu incarnes le leadership de dévoiler aux blancs, à leurs complices et à leurs acolytes que leurs mots évidés et vaincus ne peuvent te faire plier et que les combinaisons de spéculations pour sauver les contenances transpercées et les carrières absentées de fonctionnaires démystifiés ne sont pas de ton quotidien.
Jude,

Tu entres vivant dans la légende des hommes d'Etat comme Salomon, Estimé et Duvalier qui, non loin de notre temps, savaient tenir tête aux colons en dénonçant cette machine infernale de dealers, de déportés, de grands voleurs que l'Exécutif  place au Parlement pour assurer la pérennité du crime , du vol et de l'inégalité sociale. 

Tu rends un service immense à la moralité et à notre Patrie. Quand en 2010, dans la solitude persévérée de ta traversée du désert ressassant mille fois tes convictions profondes et tes principes, tu as donné beaucoup plus de sens à ton engagement patriotique en ayant souvenance de ton origine et de ton parcours, tu as particulièrement expérimenté le sens de l'amitié et le prix de tes sacrifices. Tu as vécu le temps des abandons et, si tu regardes bien ce soir autour de toi, d'autres griffons et d'autres vautours veulent encore dépecer les entrailles de la paysannerie et les efforts de la classe moyenne en ton nom.

Tu ne choisis pas le rôle de collabo mais on ne t'obligera pas à être ignominieusement Paul MAGLOIRE assassinant le rêve d’une nation; d’ailleurs il n'y a aucune fierté à perpétuer CONZE!

Au nom de cette ferveur que nous avons partagée ensemble devant le presbytère de Jérémie en 2015, jour de la Saint-Louis, patron de cette glorieuse ville, signe probant qu'une jeunesse peut monter à l'assaut de cette « citadelle qui s’écroule » et à l’élévation  du développement humain au rang des requis de notre peuple. Aussi, souhaité-je vivement que tu te souviennes du regard de cette vieille dame forte de sa sagesse qui a tenu à venir te saluer et à t’adresser ces mots de son cœur : « Mwen tap fyè de w si w te prezidan. »
 
Pour que d'autres Nedge ne soient pas abusées par la ……. (MINUSTHA), pour que justice nous soit rendue pour le choléra, pour que la presse étrangère ne se moque plus jamais de nous, pour que nos enfants deviennent capitaines de technologie et d'industrie,  proconsuls de justice et de paix. Tu ne céderas pas.

L'Histoire et le Temps ont quelque chose en commun : ils mettent à nu la vraie individualité de certaines personnes étalant, sans le vouloir, la laideur de leurs âmes comme leur mesquinerie. L'Histoire en s’associant au Temps saisit certains êtres à la dimension de vils apostats et laisse confus d'honnêtes gens qui ont cru en leur slogan oubliant qu'à tout instant profits et escroqueries demeurent l’unique leitmotiv des CONZE
Jude, mon frère et mon compatriote.

Fils de paysan, tu as le sens de l'HONNEUR.  Ta fortune nationale est d'entrer «  MOUN VIVAN » dans le panthéon des grands et des grandes du monde caribéen et des peuples. Le pays te sera reconnaissant.

Salut  Gouverneur de la rosée!        

Janin LEONIDAS leonidasjanin@hotmail.com



Thursday, January 14, 2016

Le séisme haïtien, six ans après: docteurs ès Haïti

Samuel Pierre
Le savant canadien venu d'Haïti
Il y a six ans, la terre tremblait en Haïti, entraînant dans la mort 230 000 personnes. Si beaucoup d’organismes internationaux se sont lancés à la rescousse du pays, les Haïtiens –sur place et dans la diaspora – ont aussi mis la main à la pâte de la reconstruction. De Montréal a émergé une université. Largement virtuel depuis deux ans, l’établissement sortira de terre dès demain matin.

Une fois par mois, la professeure Chantale Jeanrie a rendez-vous avec l’avenir d’Haïti. De son bureau de l’Université Laval, elle dirige les travaux de doctorat d’un étudiant de Port-au-Prince. Ce dernier, qui planche sur les problèmes d’alphabétisation dans son pays, sera parmi les premiers titulaires d’un doctorat formés en Haïti par une université conçue à Montréal.

Mise sur pied par un professeur de génie de Polytechnique Montréal, Samuel Pierre, et par un groupe d’amis d’Haïti qui s’est formé dans la métropole québécoise au lendemain du tremblement de terre de 2010, l’Institut des sciences, des technologies et des études avancées d’Haïti (ISTEAH) a vu le jour en novembre 2013.

Première université haïtienne à offrir des formations doctorales dans la Perle des Antilles, aux dires de M. Pierre, l’ISTEAH compte aujourd’hui plus de 190 étudiants. Cette année, les premiers diplômés à la maîtrise recevront leur diplôme. En 2017, ce sera le tour des premiers doctorants.

« Les besoins en éducation supérieure sont décuplés en Haïti. Les étudiants veulent avoir les ressources et les connaissances qui leur permettront de reconstruire le pays. »

— Chantale Jeanrie, professeure à la faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval et enseignante à l’ISTEAH

Pour le moment, ces ressources manquent cruellement. Même si le pays compte plus de 200 universités, tout juste une centaine de titulaires de doctorat y vivent.
Résultat : l’ISTEAH, à l’exception d’un seul professeur embauché l’été dernier en Haïti, compte sur un réseau de 167 professeurs qui vivent à l’étranger et donnent bénévolement cours et encadrement à coups de séances sur Skype.

Certains de ces volontaires se rendent aussi en Haïti pour de courts séjours. Mme Jeanrie a déjà fait le voyage deux fois et compte le répéter l’automne prochain. « C’est très nourrissant, dit-elle. Surtout quand je suis en contact avec des étudiants qui ont la motivation de changer les choses. »
  
PROBLÈMES ET SOLUTIONS HAÏTIENNES
L’université, largement virtuelle pour le moment, ne le restera pas longtemps. Demain, au lendemain du sixième anniversaire du terrible séisme qui a tué 230 000 personnes, une première pelletée de terre sera soulevée sur un grand terrain de Milot, à 5 km de Cap-Haïtien, la deuxième ville en importance du pays. D’ici 2020 y poussera la Cité du savoir, un grand campus qui vivent à l’étranger et donnent bénévolement cours et encadrement à coups de séances sur Skype.

Certains de ces volontaires se rendent aussi en Haïti pour de courts séjours. Mme Jeanrie a déjà fait le voyage deux fois et compte le répéter l’automne prochain. « C’est très nourrissant, dit-elle. Surtout quand je suis en contact avec des étudiants qui ont la motivation de changer les choses. »

PROBLÈMES ET SOLUTIONS HAÏTIENNES
En 10 ans, Samuel Pierre, qui préside l’ISTEAH, espère voir émerger 1000 experts dans un petit éventail de domaines prioritaires, soit le génie, l’administration des affaires, les sciences de l’éducation et de la santé.

Samuel Pierre a mis sur pied la première
université à offrir sur le sol haïtien des  
formations doctorales.                             
« En Haïti, quand on a besoin de solutions, on fait venir des gens de l’étranger. Le pays n’a pas la capacité de penser ses propres problèmes. On espère remédier à ça. Nos étudiants vont trouver des solutions haïtiennes aux problèmes haïtiens », dit l’ingénieur originaire des Cayes.

L’université, largement virtuelle pour le moment, ne le restera pas longtemps. Demain, au lendemain du sixième anniversaire du terrible séisme qui a tué 230 000 personnes, une première pelletée de terre sera soulevée sur un grand terrain de Milot, à 5 km de Cap-Haïtien, la deuxième ville en importance du pays. D’ici 2020 y poussera la Cité du savoir, un grand campus qui donnera du travail aux nouveaux titulaires de doctorat haïtiens, issus de l’ISTEAH. Ces derniers y deviendront à leur tour professeurs.

Cette approche n’est rien de moins qu’une petite révolution, selon Samuel Pierre, qui constate que l’exode des cerveaux est l’un des plus grands problèmes d’Haïti.

« De 100 Haïtiens qui ont fait des études supérieures, 83 vivent à l’étranger. Haïti a été décapité. Pendant la dictature des Duvalier, les cerveaux ont commencé à quitter le pays, et ça n’a jamais arrêté. »

— Samuel Pierre, professeur de génie de Polytechnique Montréal et fondateur de l’ISTEAH

« Nous devons redonner une tête à Haïti », ajoute le professeur de génie, convaincu qu’en formant des gens en Haïti et en leur offrant un emploi de bonne qualité, le pays a plus de chances de retenir ses cerveaux.

SOUTIEN CANADIEN
Actuellement, le soutien pour le projet est largement canadien. L’ISTEAH est notamment financé par le Centre de recherche en développement international (CRDI), qui a lui accordé un fonds de démarrage de 600 000 $ pour quatre ans.

« Ça nous permettra de nous rendre jusqu’à la remise des diplômes de nos premiers doctorants », dit M. Pierre.

En plus de Polytechnique Montréal, où enseigne Samuel Pierre, l’ISTEAH collabore aussi avec une brochette d’universités québécoises (dont l’Université du Québec à Montréal et l’Université du Québec à Trois-Rivières), françaises et américaines.

Les forces vives derrière le projet essaient maintenant de trouver les fonds pour la construction de la Cité du savoir, un projet de 50 millions sur 20 ans. Les gouvernements sont sollicités, ainsi que la grande diaspora haïtienne, concentrée au Québec et aux États-Unis. « À terme, on veut faire de la Cité du savoir une ville qui contribuera au développement du nord d’Haïti », conclut Samuel Pierre.


Par: