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Wednesday, February 12, 2014

Rendez-vous de Mandela avec l'histoire.

Simple question d’outre-tombe à Mandela
Par Max Dorismond    mx20005@yahoo.ca

Avant-Propos
Max Dorismond
Ce texte a été rédigé le 6 Décembre 2013, au lendemain de l’annonce de la mort de ce héros tant adulé de par le monde. Devant le flot de louanges qui animait déjà les médias, j’avais jugé le moment inopportun pour une telle réflexion. En tant qu’interpellation, je préfère aujourd’hui, voguer par la pensée vers sa tombe pour lui murmurer en dernier recours l’objet de cette obsessionnelle question. Je le partage avec vous.
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Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, toutes les langues  du monde ont prêté leur vocabulaire et leur émotivité pour décrire la grandeur, la vie et l’histoire de cette unique icône : Nelson Rolihlahla Mandela  ou « Madiba  », 18 juillet 1918 – 5 Décembre 2013.

Nelson Rolihlahla Mandela 
Ce surhomme incarnait la liberté pure et simple. Il ne privilégiait ni religion, ni idéologie. Son absence de rancune et son charisme ont placé la planète sous son charme et on lui a fait entièrement confiance, car, il leur apportait l’ESPOIR. Seul et enfermé dans sa cellule, Mandela était plus fort que nature. Sa vision transcendait les plans de ses ennemis. Les vrais prisonniers étaient le gouvernement et ses afrikaners  fanatiques empêtrés dans une idéologie raciale dénuée de fondement, décriée sur tous les fronts à faire rougir de honte le Comte Joseph Arthur de Gobineau1l’inventeur de l’un des mythes du racisme contemporain : le mythe aryen . En fin de compte, Mandela a libéré le monde entier : les noirs de leur omniprésent complexe d’infériorité, les blancs de leur mauvaise conscience, qu’eux-mêmes  voudraient secrètement s’en défaire. En réalité, il fut le rédempteur de l’humanité outragée, bafouée. Les barreaux de Robben Island avaient empêché son corps de passer,
mais son esprit était libre. Sans compromission, il s’obstina et imposa ses conditions pour rester en cohérence avec ses convictions. Envers et contre tous, « Maître de son destin et Capitaine de son âme2 », il persista et signa en posant ses balises : la fin de l’Apartheid ou rien. Tout un dilemme pour Frederik W. de Klerk3.

Voilà!… Le monde semble aller mieux aujourd’hui. L’Afrique  du Sud a obtenu l’impensable et son premier président noir. Parlant de nègre, l’Amérique a obtenu le sien. Il nous reste à placer au Vatican un pape coloré et le tour est joué. Ce qui conclut un des axiomes fondamentaux de la nature : on peut embobiner et dominer l’homme un jour, mais jamais pour toujours. En dernier lieu, c’est son bourreau qui doit s’auto-écarteler.

Tous les adjectifs circonstanciels ont prêté leur concours à ce jeu de magnificence. Par conséquent, point n’est besoin de prolonger ce concert de louanges avec les mots ressassés en boucle depuis des jours et des jours. Posons simplement un regard interrogateur sur cette fresque et disons-nous secrètement et à voix basse : « Madiba, si tu étais né chez-nous, aurais-tu survécu pour parvenir à une fin aussi heureuse, telle, nous libérer de notre cauchemar en donnant un sens à nos vies »? La réponse est : Non! Non! …Trois fois Non! ». Je comprends. Merci Madiba. Comme Dessalines, Jacques Stéphen Alexis et bien d’autres assassinés sur l’île, on t’aurait crevé les yeux, coupé la langue, l’espace d’une respiration. Ainsi va la vie là-bas. Se pwenn fè pa! Nos dictateurs n’ont pas d’âme, nos frères non plus! Personne n’a de regret.

Juste ce petit ajout de l’actualité, si tu le permets : Icône de la réconciliation et du pardon, tu as donné à tous ces « supposés supérieurs », une leçon d’humanité en les accueillant tous indistinctement à bras ouverts. Dans ton testament, tu as pensé à toute l’Afrique du Sud, en offrant des bourses aux élèves de ton ancienne école, notamment à l'université de Fort Hare et à celle de Witwatersrand à Johannesburg. Tu as récompensé tous vos enfants en leur léguant le "Nelson Rohlilala Mandela Family Trust"…etc. Ce que j’admire dans ce geste magnanime, demeure l’humble servante qui a reçu une somme appréciable (46 000 rands) (4000 dollars US ou 3000 euros). Cette dernière a pleuré toutes ces émotions. Dans tous les sens du terme, ce coin de l’Afrique doit te vénérer.

Madiba, quelle est la couleur des saints et des anges au ciel? Le Vatican  se trouve présentement dans un sacré dilemme! Va-t-il revoir ses théories et te donner un visa de compensation sans retour à destination de la table du Seigneur avec le titre convoité?

Sur ce, nous n’avons rien d’autres à faire que de contempler tes photos dans toute leur splendeur pour, en fin de compte, peindre au tréfonds de notre âme un simple tableau à accrocher dans les nuages avec un soupçon d’éternité.

Par : Max Dorismond mx20005@yahoo.ca

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Bon visionnement !

Rendez-vous de Mandela avec l'histoire.
 Une compilation de Haïti Connexion Culture


Adaptation : Herve Gilbert

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