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Friday, March 26, 2021

Les commentaires de Wilson Pierrelus en marge du texte de Max DORISMOND

Voilà une belle analyse d’un lecteur, Me Wilson Pierrelus, d’un récent article de Max Dorismond, notre prolifique collaborateur. La perspicacité  de Me Pierrelus nous invite à nous pencher sur sa vision du moment pour apprécier le texte à sa juste valeur. Dans la profondeur de sa réflexion, sortant de l’ordinaire, nous remarquons qu’il a fait oeuvre utile, si bien, que nous avons jugé nécessaire de ne pas le laisser simplement sur Facebook, où il a été publié en 2020, pour le soumettre à nos lecteurs habituels aux fins d’un généreux partage. 

HCC

Mes commentaires en Marge du Texte de Max DORISMOND .-





En guise de propos introduisant mes très humbles commentaires, je voudrais présenter mes hommages au Prof Max DORISMOND pour avoir évoqué par des images des problèmes récurrents à résoudre afin d obtenir des résultats certains à partir des données exactes des constats d'échecs et des raisons qui l' ont porté à pondre le Texte : «Corona Virus - Quand la nature transcende l'inconscience », le fruit de ses réflexions sur des questionnements politiques et éthiques relatifs à Haïti, notre pays d’origine.

Avec une tonalité grave et inquiétante dans ses profondeurs propres et troubles qui révèlent la crise d'hommes d' état qui prévaut chez nous, DORISMOND transmet à travers une forme ludique ses valences inspiratrices, ses déconvenues vécues et revécues face à ces sacrés détenteurs du pouvoir qui inventent des farces incroyables et s'agitent jusques à leur prévisible fin par l' implosion d'un système vermoulu et archaïque.

Il y montre les injustices criantes et les prévarications enracinées dans notre quotidien et pose comme un mantra le paradigme de notre engagement certain dans des situations singulières et difficiles de peur de ne tomber comme nos démagogues dans des propagandes politiques stériles.
Sa position, à travers des thématiques sulfureuses, martèle sa volonté de voir l'ordre des choses se rétablir en vue de faciliter la vie de nos congénères. Pour mieux comprendre la conception de l' État et des principes qui le gouvernent et mieux configurer la problématique politique et éthique, Max s'empare de toutes les faillites politiques, sociales et métaphysiques et les répond par le produit du temps, ne se limitant pas à un cadre temporel par la subjectivité mais par l' évolution de la pensée politique.

D'entrée de jeu, il stigmatise et censure l'instinct grégaire des agioteurs et de ces esprits vénaux " qui s'en sont mis plein la valise pour aller évoluer en équilibristes dans la parenthèses des plaisirs inaccessibles, tels que, une hospitalisation de premier choix en Suisse, des études universitaires pour leurs fistons etc.

Il place ces petits politicards au centre du débat pour nous amener au mitan d' une épopée prodigieuse et nous laisse dans un large pan d' une mosaïque dans laquelle son exégèse circonscrit et délimite ces faiseurs d' argent. En regard de son positionnement éthique DORISMOND rend visible, par ce texte, des termes qu'on croit souterrains du domaine de l'indescriptible: La corruption endémique et généralisée qui fait irruption tantôt en douceur, tantôt avec violence et généralement où un grand nombre de crapules et de cancres se faufilent dans ce groupe d'apatrides lumineux, pour voler et piller au détriment de leurs mandants.

Cette remise en cause de l'ordre établi et acquis depuis l'application des normes imposées par Montesquieu, Jean, J. Rousseau et voire Machiavel s'accompagnent d'un respect de l'autre et de ses opinions d'un relativisme qui l'amène à suggérer et non à imposer ses idéaux républicains tout en évitant le matérialisme accompli.

Max se moque de ces nouveaux riches, de ces Pétro-Cari-beurres qui se grattent la babine, les yeux exorbités et le cœur battant de plus en plus fort en thésaurisant les Pétro-dollars dans leurs coffre-forts et les liasses de documents justifiant leurs comptes en banque expatriés dans des paradis fiscaux ,ne se souciant nullement de cet axiome : "Vanitas Vanitatum et omnia vanitas" << Vanité des vanités, oui, tout est vanité. Il dénonce tout bas les lieux communs sous l' apparence anodine: Suisse, la République Dominicaine, Panama etc, les complices et les receleurs qui nous permettent de comprendre l'indigence spirituelle et la pauvreté d'esprit, le propre de ces salauds qui perdent leur conscience dans des affaires malpropres en idolâtrant la toute puissance de l' Argent, ce métal pernicieux et méprisable qui les élève du néant et du vide, oscillant entre les cadavres et le sang .
Leurs pauvres carcasses tremblotent, pourtant, devant le Corona Virus, car les frontières leur sont fermées, tandis que dans leur petit monde incertain où tout se délite en mensonges dans ces moments de la dure réalité où le non-sens omniprésent donne le sens véritable à l' écriture, acédie tragique qui s'ouvre bon gré mal gré sur ce gouffre  « Ô Homme, souviens -toi que tu es poussière , Poussière, tu es , et en poussière tu retourneras ».

En définitive , Max DORISMOND, l'âme chevillée au corps, présente ses locutions comme des dards empoisonnés devant atteindre ces dévorateurs, dévorés eux-mêmes par la vénalité de leurs mobilités de caractères et la vacuité de leurs discours et de leurs actes dans leur perdition, et les enfonce dans le banalement positiviste. La présentation " du mal de la nature, le Corona virus, transcendante de l'inconscience " semble se faire à travers une confrontation où il acte sa perte de foi, puis s'insère une nouvelle interrogation où chaque flux et reflux de son dédain connait un épisode de violence et une dégradation de ces balayures au pouvoir qui entraînent l'authentique Haïtien dans une ambivalence dialectique de grâces et de condamnations à la fois pour clore la partie. 

Wilson M Pierrelus



2 comments:

  1. Mon cher Max,

    Ces commentaires de Mr Wilson Pierrelus nous plongent viscéralement autant que ton analyse systématique de l'an dernier, dans la sordide et infernale condition de la misère humaine a l'haitienne.

    Une condition, laquelle, nous devons y croire ne peut que s'effondrer à l'instar du Titanic puisque voguant sur les mêmes divisions, inégalités sociales, abus nés des prémisses selon lesquelles, la trilogie moyenâgeuse : la royauté, le clergé et le peuple était de l'ordre naturel des choses et de la volonté divine. Et, que même après la prise de La Bastille et la glorieuse Vertières, '' le peuple est taillable et corvéable a merci ou '' selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir''. N'est-ce pas ce qu'arborait Henri VIII dans son absolutisme démoniaque et pervers dans l'Angleterre des (1509-1547)? Encore, aujourd'hui, en Haïti le modèle de société ou les restavek, les moun nan morn, moun en deyo, les madan sara , les pitit soyet doivent croupir dans la servitude, l'indignité, et la dépendance des nantis, ne semble pas vouloir donner lieu à une véritable équité sociale voire humaine. Homo homini lupus es, l'homme est un loup pour l'homme, qu'on ne prétende pas le contraire.

    Si les maux perpétuels, enracinés et les incessants vents et marées, cyclones, catastrophes environnementales, et cette terrifiante crise sanitaire mondiale que tu décris en mars 2020, ''Le Coronavirus est là pour rappeler la précarité des éléments, et que nous sommes tous en transit ici-bas''..., font partie de la réalité du pays, cela ne semble point pour autant, amoindrir la cupidité ni faire surgir un brin de sagacité chez certains des nôtres. Quoiqu'ils doivent sans nul doute, être assez apeurés et angoissés et, pour cause. Le constat fut le même en dépit du terrible séisme dévastateur de Janvier 2010, ces profiteurs continuent à s'accrocher au pouvoir et,
    (...) ''s'empiffrer, s’accaparer de tout,'' refusant de comprendre que cela (...) ''ne conduit nullement au paradis. Ce chemin est étroit, on ne peut y accéder qu’avec son âme pour unique passeport.'' Paradoxalement, tout bon haitien invoque le nom de Dieu dans toutes les sauces mais il regarde ailleurs quand son prochain lui tend la main et désespère. Pour reprendre avec toi, Vanitas vanitatum, et omnia vanitas / Vanité des vanités, tout n’est que vanité. Et cetera, et cetera...

    Plus cela change, plus c'est pareil. Et, même en ces temps incertains et d'effroi ou le déferlement des actes de banditisme et de violence sans borne, ensemencement prévisible d'abus gangréneux, systémique, ou d'aveuglement insensible et pire, du manque de volonté d'améliorer la situation, de l' impuissance des politicards et acolytes qui s'accrochent au pouvoir et au status quo. Alors, même que la dégringolade s'est amorcée depuis belle lurette et que la marmite menace inéluctablement de sauter sur la pression tentaculaire.

    Que peut-on sinon espérer, désirer, prier, mais au diable en même temps, parlons-en et continuons à dynamiser ce débat de société, débat existentiel. Pour la patrie, certes, et nos jeunes ont besoin de nous. Et, sans tomber dans l'utopie, comme tu le dis Max, ''Ainsi, pour le futur, c’est un doux souhait, déduisons que nous sommes tous condamnés à transcender nos envies, à laisser s’étioler nos ambitions et à poser un geste humanitaire au profit de tous, à contribuer à leur bien-être pour un passage sans conflit, sans misère, et sans chagrin sur terre''.

    Tout comme Mr Wilson Pierrelus, tu nous donnes envie de croire, d'espérer et de ne pas simplement rester sur le trottoir

    Edith C.G.

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  2. En effet, ma chère Édith
    Tu as bien saisi les paramètres de Me Pierre-Lus dans toute son élaboration de l’analyse sur mon article: «Coronavirus - Quand la nature transcende l'inconscience ». En réalité, dans notre impuissance, nous sommes condamnés à user de toute notre intelligence pour saisir toutes les opportunités à porter nos congénères-prédateurs à utiliser leur ultime parcelle de conscience, à titre de bouée pour sauver les éventuels naufragés. Ce cas extrême de la pandémie, à titre de phare, devrait être un rappel, une dernière cloche dont la vibration devrait entériner une autre conception du pillage dans la routine antérieure, que nul ne saurait empêcher ou entraver. Ne voulant pas prôner la violence, pour ne pas ajouter d’autres drames sur la somme de la misère présente, c’est l’unique porte qui nous reste à franchir, en allant jouer sur le subconscient des assassins, en vue d’un répit pour la nation.
    Merci, ma chère, tu as vu juste. Souhaitons qu’une étincelle positive jaillisse dans le jeu du « pwen fè pa ».
    MaxD

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